- Sam Déc 13, 2008 11:51 pm
#64495
Sur le chemin du développement, il faut faire attention à ne pas se prendre les pieds dans le tapis.
La première chose que l'on réalise est que les principales entraves que l'on rencontre viennent de nous. La seconde est que les entraves restantes proviennent de notre entourage, et même de notre entourage proche.
C'est ce second point qui m'a sauté à la figure il y a quelques jours, comme un diable sortant de sa boite.
Je vous plante le décors : Soirée organisée chez un ami pour le beaujolais nouveau (sic). J'y vais un peu à reculons, surtout pour ne pas vexer, mais quand même plein de bonnes résolutions. Mon but est de socialiser avec les invités, un bon exercie en somme, rien de plus, rien de moins. J'arrive donc à cette soirée. une grosse vingtaine de personnes sont dans le salon, le buffet est déja bien attaqué, et quelques petits groupes sont formés ça et là. Je ne connais que l'hôte, sa copine, et un gars heureusement très sympa. Je dis bonjour à tout le monde, et donc je prends mon courage à deux mains pour sauter d'un petit groupe à un autre comme une grenouille sur des nénuphars.
J'ai revetu la panoplie du mec sympa et ouvert : sourire, détente, je me présente, et j'essaie de faire connaissance avec ces personnes. Je leur demande gentilment ce qu'ils font dans la vie, leurs relations avec le gars qui nous invite, enfin les banalités d'usage, mais qui il y a encore peu de temps me semblaient insurmontables. Et là, plaf, les peaux de bananes pleuvent les unes après les autres. Très peu de retour de la part de ces personnes, des moqueries à peine dissimulées, des remarques de cours d'école, aucune discution, et surtout une volonté affichée de rester entre eux (sous entendu entre ceux qui se connaissaient déja). Je suis assez étonné, d'autant plus que la plus part sont des étudiants en médecine, donc en principe classés dans la catégorie des pastropcon. Je trouve quand même quelques filles sympa et assez réceptives.
Et puis je regarde, je réfléchis un peu. Et là, la révélation. Je me rends compte soudain que tous ceux que je vois autour de moi ont le même comportement que moi, il y a quelques mois. Completement étanche à tout ce qui se passe autour, et assurément une certaine crainte de celui qui s'habille mieux, et parait plus à l'aise. Je vous avoue que mon premier sentiment a été la déception. Déçu parceque j'ai eu l'impression de dépenser de l'énergie pour rien, par ce que je n'ai pas rencontré de personnes interessantes, et parceque l'air de rien j'ai ramassé plus de boites en quelques heures qu'en vingt ans d'afcisme...
Mais finalement, avec le recul, je suis quand même assez satisfait. D'une part parcequ'en une soirée, j'ai sympatisé avec plus de filles qu'en vingt ans d'afcisme (j'lai d'ja dis, non ?), parceque je me suis aperçu que le cocktail biensappé-souriant avait des effets euphorisant chez ces dames, et d'autre part parce que je me suis réellement rendu compte du fossé qui sépare mon état d'esprit et le leur.
A noter pour plus tard : ne pas perdre du temps avec ceux qui n'en valent pas la peine.
La première chose que l'on réalise est que les principales entraves que l'on rencontre viennent de nous. La seconde est que les entraves restantes proviennent de notre entourage, et même de notre entourage proche.
C'est ce second point qui m'a sauté à la figure il y a quelques jours, comme un diable sortant de sa boite.
Je vous plante le décors : Soirée organisée chez un ami pour le beaujolais nouveau (sic). J'y vais un peu à reculons, surtout pour ne pas vexer, mais quand même plein de bonnes résolutions. Mon but est de socialiser avec les invités, un bon exercie en somme, rien de plus, rien de moins. J'arrive donc à cette soirée. une grosse vingtaine de personnes sont dans le salon, le buffet est déja bien attaqué, et quelques petits groupes sont formés ça et là. Je ne connais que l'hôte, sa copine, et un gars heureusement très sympa. Je dis bonjour à tout le monde, et donc je prends mon courage à deux mains pour sauter d'un petit groupe à un autre comme une grenouille sur des nénuphars.
J'ai revetu la panoplie du mec sympa et ouvert : sourire, détente, je me présente, et j'essaie de faire connaissance avec ces personnes. Je leur demande gentilment ce qu'ils font dans la vie, leurs relations avec le gars qui nous invite, enfin les banalités d'usage, mais qui il y a encore peu de temps me semblaient insurmontables. Et là, plaf, les peaux de bananes pleuvent les unes après les autres. Très peu de retour de la part de ces personnes, des moqueries à peine dissimulées, des remarques de cours d'école, aucune discution, et surtout une volonté affichée de rester entre eux (sous entendu entre ceux qui se connaissaient déja). Je suis assez étonné, d'autant plus que la plus part sont des étudiants en médecine, donc en principe classés dans la catégorie des pastropcon. Je trouve quand même quelques filles sympa et assez réceptives.
Et puis je regarde, je réfléchis un peu. Et là, la révélation. Je me rends compte soudain que tous ceux que je vois autour de moi ont le même comportement que moi, il y a quelques mois. Completement étanche à tout ce qui se passe autour, et assurément une certaine crainte de celui qui s'habille mieux, et parait plus à l'aise. Je vous avoue que mon premier sentiment a été la déception. Déçu parceque j'ai eu l'impression de dépenser de l'énergie pour rien, par ce que je n'ai pas rencontré de personnes interessantes, et parceque l'air de rien j'ai ramassé plus de boites en quelques heures qu'en vingt ans d'afcisme...
Mais finalement, avec le recul, je suis quand même assez satisfait. D'une part parcequ'en une soirée, j'ai sympatisé avec plus de filles qu'en vingt ans d'afcisme (j'lai d'ja dis, non ?), parceque je me suis aperçu que le cocktail biensappé-souriant avait des effets euphorisant chez ces dames, et d'autre part parce que je me suis réellement rendu compte du fossé qui sépare mon état d'esprit et le leur.
A noter pour plus tard : ne pas perdre du temps avec ceux qui n'en valent pas la peine.