- Mer Sep 05, 2012 5:28 pm
#125756
[size=150]Un temps d'histoire [/size]
Jusqu'aujourd'hui, je n'y croyais plus vraiment. Depuis que j'avais commencé à refaire ma garde robe, je réservais mes belles tenues pour les moments que je croyais importants : soirées en ville, concert de jazz et autres divertissements. Ces soirées, je les associais trop facilement à une multitude de rencontres potentielles. Pour reprendre la métaphore de B.Werber, j'apercevais un tel arbre des possibles dans ces soirées que, non seulement je ne m'engageais dans aucune des voies qui m'auraient permis de rencontrer des filles (préférant probablement admirer l'infinité de éventualités.), mais je négligeais également les jours du quotidien (auxquels je réservais mes tenues les plus hideuses).
Or, le temps de l'observation passé, je remarquais que la plupart du temps, je rencontrais celles qui attisaient mon désir dans des jours parfaitement normaux. Ces jours là, habillé comme un singe que j'étais, je ne parvenais évidemment pas à susciter l'ombre d'un désir chez les filles que je rencontrais.
[size=150]Et l'histoire elle-même[/size]
Et il y a deux semaines, j'ai décidé de renouveler en grande partie ma garde robe (et pas juste quelques tenues classes). J'allais donc chez Devred (car c'est à ce niveau que se situent mes moyens) pour prendre de nouveaux pantalons, investir dans un blazer clair, et profiter des promotions sur des chemises intéressantes. C'est aussi à ce moment que je décidais de suivre les conseils astucieux de Stéphane et d'aller acheter une paire d'embauchoirs en bois (et de faire remettre mes chaussures en état par l'authentique cordonnier de la rue Peyrolière). La Décision était prise, aujourd'hui, je serai fier de ce que je porte tous les jours.
Et cet après-midi, après avoir lu La pomme d'or de l'éternel désir, deuxième nouvelle de Risibles amours de Milan Kundera (que je conseille à tous ceux qui ne l'auraient encore lu), je m'en allais vers un supermarché de ville pour redonner un peu de poids à mon réfrigérateur. Bien habillé, du blues dans les oreilles, et dans l'idée de ne pas laisser passer une jolie fille sans la remarquer. J'étais fier en entrant dans le magasin, fier de l'homme que j'étais à ce moment là et c'est au moins ce qui a fait que j'ai pu observer, et ne pas être obnubilé par mes vêtements dégueulasses habituels.
Or, cet après-midi, par une journée totalement banale, j'ai rencontré une fille dans ce magasin. Fier de ma personne, je n'ai pas ressenti l'angoisse habituelle au moment de m'indigner faussement du piteux état des tomates du supermarché, en lui adressant un sourire. La discussion fût brève, mais j'ai cru déceler dans son enthousiasme et son sourire quelques signes d'intérêts.
Je n'ai pas pris son numéro, mais pour la première fois, disons le, j'ai abordé une fille que je ne connaissais pas avec l'intention de la séduire.
Je dois ceci à cette fierté nouvelle qui anime mes pas depuis que j'ai décidé de me respecter.
Je sais que je ne suis pas devenu le grand séducteur des rues de Toulouse aujourd'hui. En vérité, aborder une fille (belle, de surcroît) sans prendre son numéro peut paraître minable.
Mais je crois avoir enfin trouvé un élément déclencheur, et, je l'espère, initiateur du grand cercle vertureux de la séduction.
Jusqu'aujourd'hui, je n'y croyais plus vraiment. Depuis que j'avais commencé à refaire ma garde robe, je réservais mes belles tenues pour les moments que je croyais importants : soirées en ville, concert de jazz et autres divertissements. Ces soirées, je les associais trop facilement à une multitude de rencontres potentielles. Pour reprendre la métaphore de B.Werber, j'apercevais un tel arbre des possibles dans ces soirées que, non seulement je ne m'engageais dans aucune des voies qui m'auraient permis de rencontrer des filles (préférant probablement admirer l'infinité de éventualités.), mais je négligeais également les jours du quotidien (auxquels je réservais mes tenues les plus hideuses).
Or, le temps de l'observation passé, je remarquais que la plupart du temps, je rencontrais celles qui attisaient mon désir dans des jours parfaitement normaux. Ces jours là, habillé comme un singe que j'étais, je ne parvenais évidemment pas à susciter l'ombre d'un désir chez les filles que je rencontrais.
[size=150]Et l'histoire elle-même[/size]
Et il y a deux semaines, j'ai décidé de renouveler en grande partie ma garde robe (et pas juste quelques tenues classes). J'allais donc chez Devred (car c'est à ce niveau que se situent mes moyens) pour prendre de nouveaux pantalons, investir dans un blazer clair, et profiter des promotions sur des chemises intéressantes. C'est aussi à ce moment que je décidais de suivre les conseils astucieux de Stéphane et d'aller acheter une paire d'embauchoirs en bois (et de faire remettre mes chaussures en état par l'authentique cordonnier de la rue Peyrolière). La Décision était prise, aujourd'hui, je serai fier de ce que je porte tous les jours.
Et cet après-midi, après avoir lu La pomme d'or de l'éternel désir, deuxième nouvelle de Risibles amours de Milan Kundera (que je conseille à tous ceux qui ne l'auraient encore lu), je m'en allais vers un supermarché de ville pour redonner un peu de poids à mon réfrigérateur. Bien habillé, du blues dans les oreilles, et dans l'idée de ne pas laisser passer une jolie fille sans la remarquer. J'étais fier en entrant dans le magasin, fier de l'homme que j'étais à ce moment là et c'est au moins ce qui a fait que j'ai pu observer, et ne pas être obnubilé par mes vêtements dégueulasses habituels.
Or, cet après-midi, par une journée totalement banale, j'ai rencontré une fille dans ce magasin. Fier de ma personne, je n'ai pas ressenti l'angoisse habituelle au moment de m'indigner faussement du piteux état des tomates du supermarché, en lui adressant un sourire. La discussion fût brève, mais j'ai cru déceler dans son enthousiasme et son sourire quelques signes d'intérêts.
Je n'ai pas pris son numéro, mais pour la première fois, disons le, j'ai abordé une fille que je ne connaissais pas avec l'intention de la séduire.
Je dois ceci à cette fierté nouvelle qui anime mes pas depuis que j'ai décidé de me respecter.
Je sais que je ne suis pas devenu le grand séducteur des rues de Toulouse aujourd'hui. En vérité, aborder une fille (belle, de surcroît) sans prendre son numéro peut paraître minable.
Mais je crois avoir enfin trouvé un élément déclencheur, et, je l'espère, initiateur du grand cercle vertureux de la séduction.