- Jeu Mai 03, 2007 5:31 pm
#6053
Mardi 02/05 soir : regardé pour la 2ème fois Notorious. Le genre de films qu’on peut, à mon avis, regarder à deux niveaux. L’intrigue, en soi intéressante, Hitchcock connaissant très bien son boulot.
Et à un autre niveau, le côté séduction et relations humaines. Cary Grant est bluffant, tant son langage corporel imposant, son phrasé et le self control qu’il dégage, ainsi que sa tenue. Alicia a beau draguer ouvertement Devlin, celui-ci reste calme, limite distant (elle lui parle du futur de leur relation, et pourquoi il ne lui fait pas de déclaration, et il lui répond que les actes parlent autant que le mots et il prend ensuite son téléphone…). Qui peut être capable d’un tel détachement apparent avec une fille aussi terrible dans les bras ?
A ce que j’ai pu voir, en général il fait une économie de mots (phrases courtes, précises, sauf quand il se lance dans une série de negs incisifs, mais qui, comment dire… la mettent en face d’elle-même) et de gestes. Toujours bien droit, sans être guindé, mouvements lents, sourires à dose homéopathique. Et il semble indifférent aux avances d’Alicia.
Mais, toujours gentleman : à leur rencontre, il lui met un foulard autour de la taille pour qu’elle ne s’enrhume pas. On sent qu’il est troublé par Alicia puisqu’il en vient à oublier la bouteille de champagne chez son chef quand une mauvaise nouvelle lui est annoncée ; de retour chez lui, il se demande ce qu’il en a fait (c’est éloquent, et nous change d’une scène classique de déclaration). Quand il lui propose la mission, il lui fait bien comprendre qu’elle peut refuser, que toute la décision lui revient. De même, quand ses collègues font une remarque désobligeante sur Alicia, il leur rappelle qu’elle risque sa vie, et il negge brutalement l’un des collègues (dont on comprend que son épouse doit être assez conne).
En comparaison, les autres soupirants, surtout Sebastian qui est un vrai lèche pompes, sont pathétiques avec leurs tonnes de compliments mille fois entendus, sucrés jusqu’à l’écoeurement, (et comme de précédents râteaux me l’ont démontrés, inefficaces). Sebastian passe en mode « gentillesse niaise » et amoureux transi, puis décide de l’assassiner quand il pige qu’il s’est fait avoir.
Devlin l’abandonne au sort qu’il a bien cherché, ça lui apprendra à avoir de mauvaises fréquentations.
Bref, on voit dans ce film, me semble-t-il, d’une part l’idéal en séduction (gentleman charismatique, qui se contrôle et ne cède à aucun caprice, et à l’occasion, baiser sans demander la permission), et d’autre part, tout ce qu’il ne faut pas faire.
Et à un autre niveau, le côté séduction et relations humaines. Cary Grant est bluffant, tant son langage corporel imposant, son phrasé et le self control qu’il dégage, ainsi que sa tenue. Alicia a beau draguer ouvertement Devlin, celui-ci reste calme, limite distant (elle lui parle du futur de leur relation, et pourquoi il ne lui fait pas de déclaration, et il lui répond que les actes parlent autant que le mots et il prend ensuite son téléphone…). Qui peut être capable d’un tel détachement apparent avec une fille aussi terrible dans les bras ?
A ce que j’ai pu voir, en général il fait une économie de mots (phrases courtes, précises, sauf quand il se lance dans une série de negs incisifs, mais qui, comment dire… la mettent en face d’elle-même) et de gestes. Toujours bien droit, sans être guindé, mouvements lents, sourires à dose homéopathique. Et il semble indifférent aux avances d’Alicia.
Mais, toujours gentleman : à leur rencontre, il lui met un foulard autour de la taille pour qu’elle ne s’enrhume pas. On sent qu’il est troublé par Alicia puisqu’il en vient à oublier la bouteille de champagne chez son chef quand une mauvaise nouvelle lui est annoncée ; de retour chez lui, il se demande ce qu’il en a fait (c’est éloquent, et nous change d’une scène classique de déclaration). Quand il lui propose la mission, il lui fait bien comprendre qu’elle peut refuser, que toute la décision lui revient. De même, quand ses collègues font une remarque désobligeante sur Alicia, il leur rappelle qu’elle risque sa vie, et il negge brutalement l’un des collègues (dont on comprend que son épouse doit être assez conne).
En comparaison, les autres soupirants, surtout Sebastian qui est un vrai lèche pompes, sont pathétiques avec leurs tonnes de compliments mille fois entendus, sucrés jusqu’à l’écoeurement, (et comme de précédents râteaux me l’ont démontrés, inefficaces). Sebastian passe en mode « gentillesse niaise » et amoureux transi, puis décide de l’assassiner quand il pige qu’il s’est fait avoir.
Devlin l’abandonne au sort qu’il a bien cherché, ça lui apprendra à avoir de mauvaises fréquentations.
Bref, on voit dans ce film, me semble-t-il, d’une part l’idéal en séduction (gentleman charismatique, qui se contrôle et ne cède à aucun caprice, et à l’occasion, baiser sans demander la permission), et d’autre part, tout ce qu’il ne faut pas faire.