Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By wu-weï
#129739 2 – Sans réputation

De mon expérience dans le commerce, lorsque vous travaillez pour une société dont la bonne réputation la précède, vendre est une formalité, un processus qui coule de source. L’étrangeté par rapport à cette bonne image soulève l’objection, souvent fatale à la vente.

A contrario, lorsque vous travaillez pour une société qui n’a pas d’image qui vous précède, vous devez gagner la confiance, traiter une tonne d’objections et de comparaisons avec la concurrence et, au lieu de « vendre » (comprendre : faire rêver/projeter/connecter/signer), vous vous trouvez dans la désagréable posture de devoir vous justifier pour (tenter) de convaincre.

Rien que le fait de se trouver dans la posture de se justifier change le rapport de pouvoir (donc de domination) à la faveur de l’acheteur potentiel. La plupart des jeux de séduction sont basés sur cette hypothèse de départ.

En séduction, l’image que vous projetez, la première impression fera que vous vous trouverez de fait dans une de ces deux situations :
-Vous avez d’emblée suscité de l’intérêt et vous n’avez qu’à le confirmer.
-Vous n’avez pas suscité d’intérêt et vous devez le faire monter au risque de devoir vous justifier, traiter une tonne d’objections, convaincre ce qui passe souvent par de l’argument factuel (antisexy), du temps,
Ou une troisième :
-Vous êtes étrange et votre image vous dessert. Objection intraitable. C’est mort.
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By wu-weï
#129740 [quote="Zikos"]soit tu ressemble a leurs acteurs préféré soit tu es une merde.

C'est un exemple interessant d'objection : clairement, elle te dit que tu ne lui plais pas.
En revanche, je doute qu'elles ne sortent qu'avec des types qui ressemblent à leurs acteurs préférés.
Elle te disqualifie au prétexte de...mais c'est peut-être pour une bonne raison.

Tu te souviens de la fin du film Usual Suspect où Kaiser Sausé invente toute une histoire avec ce qui est écrit sur le mur derrière l'inspecteur de police?
Pour invoquer une raison - qui rend crédible ce qui est présenté comme un argument - les gens puisent souvent dans la mémoire proche.
Je parie que quand une femme te dis ça, vous avez parlé auparavant de ses acteurs préférés ou de cinéma. Elle reprend un ancrage et elle le ré-active pour te faire passer le message.
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By wu-weï
#129742 Stéphane l’explique très bien dans l’e-book : il y a des moments où les gens sont socialement ouverts et d’autres où ils ne le sont pas. Depuis le temps que vous pratiquez, les dix premières minutes dans une pièce vous servent à observer et savoir qui est ouvert et qui ne l’est pas et, si les paroles mondaines sont futiles et creuses et transpirent la recherche de validation, les corps, eux, ne mentent pas.
Sans même avoir abordé, sans avoir dû trouver une phrase d’accroche pour briser la glace vous remarquez que des personnes des deux sexes sont ouvertes à ce que vous veniez les voir.
Des regards appellent, des têtes se tournent, une ou des voix haussent pour que vous entendiez et peut-être même un sourire : vous suscitez de l’intérêt.

Sans intérêt, pas de challenge possible.
[size=50](ou alors si, comme ces mecs qui jouent les bruns ténébreux en boite à attendre qu'elle vienne)[/size]

La connexion telle qu'on l'apprend en atelier est une chose.
C’est un premier bon niveau quand on la maîtrise bien.
Elle est active. Vous formulez. Vous récoltez.

Un niveau plus haut, c’est lorsque vous ne formulez plus la connexion, la projection.
Vous la susciter. Ici, le maître mot est l’implicite.

Il existe une clef, un outil pour cela : le challenge.
Beaucoup vous diront qu’il est possible de challenger dans une trame de séduction classique mais ils confondent avec les barrières et les neg qui restent des outils actifs.
Si pour vous, challenger, est d’arriver vers quelqu’un et de lui poser un défi comme on pose un ultimatum, oubliez.
Le challenge, c’est tout l’inverse.
C’est le non-dit, le suscité, l’imaginé (par l’autre).
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By Yannick
#129743 Je ne peux pas sincèrement penser qu'une fille ait dit à Zikos qu'il ne lui plaisait pas car il ne ressemblait pas à un de ses acteurs préférés.
C'est plutôt sa manière de formaliser le constat d'un échec qu'il attribue (peut-être à raison) à son physique, en opposition aux mecs qui ont l'air de lever de la minette sans problème et qu'il compare aux acteurs hollywoodiens.
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By wu-weï
#129744 Toute personne a un besoin.

Ce que je vais écrire pourra paraître ammoral voire immoral : toute personne a un besoin, une attente.
C'est sa "porte de derrière", le passe-partout de ses verrous, la serrure de son coeur, de son âme.

Lors de la découverte d'une personne, consciemment ou pas mais assez rapidement, nous nous faisons une image de cette personne.
Avec l'expérience, nous pouvons vite nous faire une opinion, un diagnostic. lecture froide, infos récoltées, formulation et organisation des phrases, champs sémantiques parlent plus que ce que les gens déclarent et formulent.
On peut dresser consciemment ou pas un profil psychologique. Toute personne a besoin de quelque chose.
Le truc c'est de lui faire sentir sans le dire (l'idéal est qu'il/elle ait l'impression que ça vienne de lui/elle) que vous êtes LA réponse à son besoin.

Comportement de garce :

Précaution oratoire : il y a des hommes qui se comportent comme des garces.
On dit le complexe du sauveur, le complexe de la mère juive, le syndrome de la garce.


Tu lui en donnes suffisamment pour l'accrocher mais pas assez pour étancher son envie/besoin.
C'est donc un comportement de garce mais qui marche très bien. (Faire) cultiver le besoin.

C'est pour cette raison qu'il est très important de [url=http://www.spikeseduction.com/forum/detectez-les-failles-dans-votre-self-esteem-vt2376.html]se connaître[/url].
Ses propres besoins, ses envies, ses failles, l'estime de soi, la fierté (on n'a pas dit la vanité) afin de maîtriser [url=http://www.spikeseduction.com/articles/seduction-fondamentaux/3988_obsession-amoureuse.html]le schéma[/url] et ne pas (re)tomber dedans ou faire que les autres y tombent et en souffrent.
Ça se fait avec parcimonie, avec un dosage responsable et du respect.
La bonne calibration est capitale aprce qu'elle fera de vous un type charmant ou un horrible salaud.

C'est un niveau implicite de connexion bien plus avancé que de dire à quelqu'un pourquoi on l'aime bien.

Et il y en a d'autres...
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By wu-weï
#129745 [quote="Yannick"]Je ne peux pas sincèrement penser qu'une fille ait dit à Zikos qu'il ne lui plaisait pas car il ne ressemblait pas à un de ses acteurs préférés.
C'est plutôt sa manière de formaliser le constat d'un échec qu'il attribue (peut-être à raison) à son physique, en opposition aux mecs qui ont l'air de lever de la minette sans problème et qu'il compare aux acteurs hollywoodiens.

Si j'étais une femme et que je voulais faire s'accrocher Zykos, je redorerais son ego et l'écouterais longtemps parler de ses passions et de son romantisme (refoulé) tout en sexuant un peu (comme une femme).
Je suis sûr que Zykos adore les femmes un peu garce, mais "pures".
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By Yannick
#129748 Tu mets des mots sur un concept parfois utilisé de manière inconsciente mais en poussant beaucoup plus loin le raisonnement.
C'est très fort, mais également d'un niveau très avancé. Beaucoup plus subtil qu'un connexion.

Bien dosée, une combinaison des deux doit être redoutable.
By harissa
#129749 Quand je te lis j'arrive presque à t'entendre. Bravo pour ce post!
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By wu-weï
#129768 On a vu qu’il fallait de l’intérêt (de l’autre) pour challenger et connecter implicitement.
Mais je n’ai toujours pas exposé ce qui caractérise le challenge parce que pour manier la connexion implicite, il faut parfaitement se connaître.
D’abord pour des raisons éthiques évidentes.
Ensuite parce que challenger implique de ne pas chercher de validation.
Il faut une vraie dose de détachement. Pas le détachement feint de l’apprenti, non, le vrai détachement.

Style is to know what you are, what you’ve got to say and don’t give a fuck. John Goel

Challenger sans confort, sans connexion implicite, sans empathie, sans respect, sans avoir rien à dire c'est juste être un jerk en recherche de validation.

1 - On ne peut challenger QUE et seulement si elle s'intéresse, ce qui suppose de savoir lire l’intérêt, les signes d’intérêt basiques et avancés.
2 - Challenger n’est pas faire semblant de ne pas être intéressé. Challenger, c’est faire passer autre chose que la personne en priorité (attitude, langage corporel, sujets de conversations). La validation de l’autre devient implicite quand elle passe en priorité.
3 - Toute la finesse du challenge, c’est de ne pas valider mais de ne pas invalider non plus, ne JAMAIS disqualifier, negger, valider explicitement, etc.
4 – Toute la force du challenge repose sur un niveau d’intérêt élevé de la part de l’autre et le flou, l’ambiguïté, l’interrogation pour cette personne de savoir si vous la validez…ou pas.
5 – A partir du moment où vous validez, vous neggez, vous disqualifiez => fin du challenge
6 – Amendement du 5 –* il faut aussi calibrer confort, empathie, et montrer un peu d’intérêt implicitement (mais pas trop !).

* si c'était binaire, ce ne serait pas "avancé". :)
ByZikos
#129774 C'est de l'or ce que tu dit wu-weï , je comprend maintenant pourquoi tu es considéré comme un pilier de ce forum, juste une question:as-tu écrit des livres? si la réponse et non tu devrais en écrire .


[quote="wu-weï"] Zykos

Tu me taquine là :mrgreen: non tu te trompe, je ne suis pas victime de l'invasion médiatique.

Le challenge, ça commence quand ? Et si ça devrait finir ça sera quand ?
ByZikos
#129783 J'ai remarqué qu'à chaque fois que j'aborde une fille vraiment intéressé et que ça s'enchaine bien, elle commence de temps en temps a ce mettre en valeur très implicitement, comme s'elle voulait dire :" J'ai accepté ton challenge et j'aimerai que tu me valide ".
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By Dje
#129793 [quote="Zikos"]Le challenge, ça commence quand ?
Avant. Bien avant.