- Sam Nov 08, 2014 4:33 pm
#159678
Déclaration de C et L Bourguignon
Nous voudrions remettre un peu de vérité sur de nombreuses critiques qui circulent sur différents blogs
Concernant le licenciement de Claude:
Dès le début des années 80 j’étais en désaccord avec la direction du laboratoire de microbiologie des sols (INRA Dijon) sur les thématiques de recherches et je mettais déjà en garde sur le mauvais état biologique des sols agricoles. A cette époque très rare étaient les directeurs de recherches dans les instituts publics (INRA, CNRS, Universités) qui exprimaient les mêmes inquiétudes. Plutôt que de me faire « placardiser » comme beaucoup de chercheurs à contre-courant dans la fonction publique, j’ai préféré quitter l’INRA de mon plein chef. Nous avons créé le LAMS en 1989 avec ma femme Lydia qui travaillait aussi à l’INRA. En aucun cas un chercheur ne peut être « viré » de la fonction publique pour motif qu’il est en désaccord avec sa direction sur le plan scientifique. Attention, colporter ce genre de rumeur relève de la diffamation qui est condamnable par la justice. Ces propos portent atteinte à mon honneur de scientifique. En 1998 un chercheur de l’INRA a publié une lettre dans laquelle il tient des propos similaires. Suite à des échanges d’avocats la direction de l’INRA à envoyer la réponse suivante dans laquelle est se démarque clairement de l’auteur : « Il me parait opportun de préciser que s’il ne fait aucun doute que l’INRA est bien l’auteur de ce courrier , nous tenons à attirer votre attention qu’il ne s’agit aucunement d’une « déclaration susceptible de constituer une diffamation de la part de l’INRA» mais d’une simple correspondance à caractère privé dont l’institut n’est pas responsable de la diffusion ». Il faut un certain courage voire de l’inconscience pour quitter la fonction publique et créer une entreprise totalement à contre-courant
Concernant nos prestations trop chères.
Nous sommes dans le domaine privé, notre salaire ne vient pas de l’argent du contribuable et en effet nous devons assurer la survie de notre labo. Vous ne trouverez pas dans les comptes du LAMS des subventions ou des soutiens de l’agro-industrie quant à l’argent publique… je dors tranquille je ne coûte rien aux contribuables Français et j’ai une vraie indépendance, une vraie liberté, même si moralement je le paye très cher dans cette société. Quand on dit que c’est la peur que nous véhiculons qui fait notre gagne-pain, c’est ne pas connaître la manière dont on travail et les échanges que nous avons avec nos clients. L’être humain n’aime pas beaucoup qu’on lui dise qu’il s’est peut-être trompé et notre discours c’est sûr ne fait pas l’éloge de l’humanité, ni de notre société actuelle. Je peux comprendre que ce discours dérange
Concernant la non transmission du savoir.
Nous ne prenons pas de stagiaires. Sachez que c’est à regret, mais les entreprises comme la nôtre (SARL, SAS, etc..) n’ont pas le droit de prendre des stagiaires bénévoles, seules les associations ou les fondations peuvent le faire. Apprendre le sol, ne se fait pas au laboratoire il faut faire du terrain ce qui implique de nous suivre, cela demande un véhicule supplémentaire car les voitures de société n’ont droit qu’à 2 places, à cela s’ajoute les frais de déplacements, d’hébergement. Ce supplément de coût nous ne pouvons pas l’assumer pas plus que nos clients.
Nous pensons faire partie des pionniers en France dans notre engagement car depuis 30 ans nous œuvrons pour la préservation des sols sans pour cela minimiser le travail des autres.Il faut savoir rendre à César ce qui est à César et non pas « dégommer les pionniers » au profit des suiveurs. C’est trop facile, mais bon, en France, tout le monde sait qu’au moment de la libération en 1945, les rues furent soudainement pleines de résistants !!!
Après toutes ces considérations nous vous souhaitons de très bonnes vacances.
Lydia et Claude