Col profond et mise en abyme

- Sam Juin 21, 2008 7:18 am #51918 Avez-vous déjà porté ce genre de col, sans rien en-dessous. L'expérience est très intéressante pour 2 raisons différents. Tout d'abord pour les regards attirés, mais plus encore pour l'effet produit pendant l'interaction.

Je m'explique. Imaginez-vous en face d'une jeune fille vêtue d'un décolleté. (bonnet de votre choix) Pendant une discussion, vos yeux ont parois du mal à rester fixe dans les siens et ont tendance à glisser vers sa paire d'yeux située un peu plus bas. De temps n temps des aller-retour furtif se produisent, en espérant que la belle ne le remarque pas.

Le col suggéré, c'est l'occasion d'inverser les rôles. C'est elle dont vous verrez l regard se tenir difficilement dans vos yeux et plonger furtivement. Mais un coup d'œil furtif, à fortiori quand il est furtif se remarque gros comme un furoncle sur la fesse de Miss Univers.

Retenez-vous mais si vous regardez les jumeaux dune demoiselle, allez-y franchement en enrobant d'une petit remarque fine, ça passera mieux !

Expérience amusante, à rééditer.

- Sam Juin 21, 2008 9:17 am #51921 Déja vu au moins par deux fois, si cette réflexion porte sur les vêtements et leur choix :

[url=http://www.spikeseduction.com/ateliers-workshops-cours/1175_relooking-homme-erotisme.html]Les principes de l'érotisme... appliqués à l'homme[/url]

[url=http://www.spikeseduction.com/forum/typologie-des-silhouettes-ou-comment-combiner-les-formes-vt3839-15.html]Typologie des formes[/url]

Si c'est une question touchant à la séduction, la catégorie n'est pas la bonne.

Quant à la notion de mise en abyme, je ne comprends pas trop sa référence. C'est à l'origine un terme d'héraldique, qui désigne la reproduction à l'identique, dans un blason, des caractéristiques du blason. Puis Gide s'en saisit, et à sa suite la critique littéraire (et notamment Lucien Dällenbach), pour désigner tout ce qui, dans une oeuvre d'art, désigne celle-ci tout en précisant les caractéristiques singulières : roman dans le roman, dans Les Faux-monnayeurs, théâtre dans le théâtre, dans Macbeth, peintre dans la toile, dans Le Mariage des époux Arnolfini, voire tout objet ou activité qui entretient une relation d'homologie avec l'oeuvre qui l'intègre : le puzzle dans Leçon de choses ou La Vie mode d'emploi, etc.

[Stéphane]

- Sam Juin 21, 2008 11:00 am #51924 Tu vois Selenium, tu auras au moins appris un truc : si un jour tu ne choppes plus rien et tu finis par passer tes soirées à jouer au Trivial Poursuit, prends Chant dans ton équipe

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- Sam Juin 21, 2008 12:38 pm #51930 [quote]théâtre dans le théâtre, dans Macbeth

Ah, non, c'est dans Hamlet, ça. Pas de scène de ce genre dans Macbeth.

(S'il reste une place pour le Trivial Poursuit, je suis preneur).

- Sam Juin 21, 2008 1:50 pm #51934 [quote="Spike"]Tu vois Selenium, tu auras au moins appris un truc : si un jour tu ne choppes plus rien et tu finis par passer tes soirées à jouer au Trivial Poursuit, prends Chant dans ton équipe

Oui. Désolé Selenium pour le ton, docte et déplacé. La chaleur des premiers jours de l'été...
Et avec une erreur qui plus est, corrigée par Mail-Moth. C'est bien sûr la représentation du Meurtre de Gonzague dans Hamlet.

Mais il y aussi mise en abyme dans Macbeth : la tirade célèbre de Macbeth, prononcée par un acteur et qui compare la vie à une scène :
"Life's but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage
Anf then is heard no more : it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing." (V, 1)

Bon allez, je sors prendre l'air.

- Sam Juin 21, 2008 2:07 pm #51936 Je n'ai pas de référence littéraire pour, mais il y a un dernier sens à la mise en abyme.
Imagine que tu te vois toi-même ou quelqu'un qui agit comme toi à la télévision : c'est une mise en abyme. Tu es spectateur de toi-même.

Appliqué à la situation, tu deviens spectateur de la situation dans laquelle tu te trouves d'habitude. Là, tu vois la fille regardant ton torse. Alors que d'habitude c'est toi qui lutte pour ne pas regarder au niveaux des muscles pectoraux

Anyway !

Les mise en abyme nous aident. Vous avez d'autres exemples dont on pourrait tirer des enseignements ? (pas forcément qu'en look...)

- Sam Juin 21, 2008 2:28 pm #51939 Oui je vois mieux ce que tu veux dire.
Toute mise en abyme induit un effet de distanciation (l'oeuvre se désignant elle-même comme représentation, et non plus comme réalité). On devient donc spectateur, éventuellement de sa propre construction.
Distanciation encore renforcée par la référence à une situation archétyale (l'homme regardant ce que le décolleté lui offre), ici inversée.

Je vois bien une application au monde de la séduction de la mise en abyme, même si ce n'est pas mon monde.
Imaginons une situation dans laquelle on parle à quelqu'un(e) d'un film, d'une pièce, d'un livre qui met en scène une situation qui ressemble à celle qu'on est en train de vivre avec cette personne.
Parler de façon anodine et détachée de cette situation - sans jamais établir la corrélation explicite avec la situation actuelle - permet de jouer sur l'implicite et le double sens, de créer une complicité intellectuelle et une tension qui sont, à mon sens, plus érotiques que le premier degré.
La difficulté étant évidemment de réussir à se maintenir suffisamment loin - mais pas trop - de la situation réelle pour que la relation d'analogie produise du sens sans tomber dans le parallélisme maladroit.
Mais ce que je dis là vaut aussi pour les mises en abyme artistiques : si l'oeuvre mise en abyme est identique à celle qui l'enchâsse, elle n'a aucun intérêt, puisque la mise en abyme est alors redondante. Si elle est trop différente, alors la relation d'homologie perd de sa pertinence et risque en outre de rester inaperçue.

- Sam Juin 21, 2008 3:27 pm #51942 Chant : oui, j'avais complètement passé sur ce point. Excellent exemple de mise en abyme, d'autant qu'il ne s'agit pas ici d'offrir un reflet de la seule intrigue (comme dans Hamlet), mais de la vie comme jeu, tout d'agitation vaine et désespérée.

Pour revenir au sujet, il a sûrement dû arriver à certains ici, tandis qu'ils étaient occupés à séduire une fille à la terrasse d'un café, d'observer à une ou deux tables de distance une scène à peu près identique, non ? Avez-vous alors posé là-dessus autre chose qu'un regard critique ? Cela vous a-t-il, par exemple, obligé à vous interroger sur le sens de ce que vous étiez en train de faire ?

- Sam Juin 21, 2008 5:42 pm #51948 Pour les Tees Deep V-Neck, j'ai remarqué qu'effectivement les filles regardent plus ton torse et beaucoup y posent les mains directement.

Mais bon après c'est mieux d'avoir des pecs en dessous. PS: c'est pas du démonstration de valeur fin je suis gaulé comme une chips

Ben voyons...