By The Scientist - Mar Déc 04, 2012 2:44 am
- Mar Déc 04, 2012 2:44 am
#129071
Salut les spikiens,
Ca fait longtemps que je n'ai pas posté de récit de rencontres. Probablement parce que depuis un moment, je n'ai pas eu de difficultés particulières ou de situations hors du commun à vous soumettre.
Evidemment, ça ne pouvait pas durer éternellement. Et ce soir, j'ai une situation sur laquelle j'aimerais avoir votre avis.
[size=150]Contexte : [/size]
J'habite en ce moment en Espagne pour apprendre la langue. Mais les interactions qui suivront ont lieu en anglais.
[size=150]Flashback.[/size]
Un vendredi soir, y'a trois semaines. Je rencontre cette fille venue d'un pays de l'est. 28 ans (j'en ai 25), plutôt mignonne, très bon niveau d'anglais. On discute une 15aine de minutes, elle me dit qu'elle veut apprendre le français et je m'en sers de pretexte pour lui prendre son numéro. Elle me demande de faire sonner son téléphone pour qu'elle ait le mien également.
Plus tard, j'en parle avec un pote : "c'est pas trop mon genre de fille mais elle a l'air sympa, on va dire que j'ai pris son numéro plus pour le sport que par réelle volonté de quelque chose en position allongée".
[size=150]Semaine suivante. [/size]
Alors que je ne pensais plus à elle, mon téléphone vibre. C'est elle qui m'écrit. "Salut ça va ? Ici M, on s'est vu à Tel Bar le week-end dernier. Ca te dit toujours qu'on se prenne un verre pour un cours de langue français-espagnol ?" (elle parle aussi parfaitement espagnol, ce qui n'est pas mon cas).
Je réponds que oui, je lui propose un rendez-vous le lundi suivant (y'a une semaine, donc).
[size=150]1er rendez-vous.[/size]
Je vais faire court car il ne présente à mon avis que peu d'intérêt : ça se passe bien.
Cette fille est vraiment intéressante, a un parcours atypique comme je les aime, un sens de l'humour qui me plait (elle rentre bien dans les "jeux de rôles" que je lui tends). On se taquine beaucoup, on se chambre, etc.
Bref, je passe un bon moment. Néanmoins, je trouve que ça manque un chouya de connexion et de tension sexuelle. J'ai le sentiment d'être en position de force, je pense que je lui plais assez (elle adore le français, elle trouve ça "so sexy", etc, et j'ai pas mal de signes d'intérêts). Bref, ce n'est pas dans mes habitudes car je préfère tenter ma chance dès le premier rendez-vous en général, mais cette fois j'ai le sentiment que ça ne me portera pas préjudice de ne pas l'embrasser. Au contraire : ça va faire monter un peu son taux d'intérêt, c'est elle qui me chasse !
Donc au bout de 2 heures très agréables, on sort du bar. Il pleut. Elle a un parapluie, je m'abrite dessous en rigolant. Je marche quelques minutes dans sa direction, on est collé l'un à l'autre, y'a une promiscuité qui s'installe. J'aime bien. Au bout de 200m je m'aperçois que je ne vais pas dans la bonne direction (j'ai pas précisé mais je viens tout juste d'arriver dans la ville et j'ai tendance à me paumer un peu encore). Du coup je lui fais la bise rapidement et je m'eclipse dans la nuit pluvieuse andalouse.
[size=150]2e rendez vous : ce lundi soir.[/size]
Quelques jours plus tard, c'est moi qui la recontacte pour lui proposer de se revoir, ce qu'elle accepte avec enthousiasme.
On a donc rendez-vous ce lundi soir.
On se retrouve pas tout à fait au point de rendez-vous car on est arrivé par la même route, moi avec quelques mètres d'avance sur elle. Quand je m'en aperçois, je la chambre en disant qu'elle m'a suivi toute la journée, qu'il faut que je méfie d'elle car je la soupçonne d'être une criminelle, etc. Bref on rigole, ça commence bien.
J'ai un très haut niveau d'énergie, je me sens bien. Tout baigne. Même si la conversation reste un poil trop légère à mon goût (on rigole beaucoup, elle est très réceptive à mon humour, on se taquine énormément, mais y'a peu de véritable connexion encore, je trouve - bien que je puisse être influencé par le fait que la discussion aie lieu en anglais, ce qui créé une sorte de barrière naturelle au sentiment de "réelle" connexion).
Au bout d'une heure je lui propose de changer de bar.
On arrive dans un endroit très sympa, à l'atmosphère un peu plus intimiste.
Là je me dis que si je veux que ça marche, va falloir que je prenne les devants.
Je lui pose davantage de questions personnelles, lui fait raconter des souvenirs d'enfance, etc. Je sens que ça prend. La connexion se créée.
Le flirt est sous-jacent depuis notre premier rendez-vous, dans le comportement, dans la façon de se taquiner, de se regarder. Là j'ai envie de pousser un peu plus loin.
Je sais plus comment c'est arrivé, mais on se retrouve à jouer au jeu pour enfant de la "cocotte" (ce truc là : http://www.vosquestionsdeparents.fr/upl ... ocotte.jpg).
On se pose chacun des questions. De mon côté c'est du genre : "l'endroit le plus incroyable où tu as fait l'amour ?", et elle c'est plutôt "y'a til des choses que tu regrettes dans ta vie, que tu ferais différement ?". Bref, en gros je pose les questions qui font grimper la tension sexuelle, et elle fait grimper la connexion. Bon deal, ça me va.
On flirt, on se taquine, les mains se touchent "par hasard" quand on s'échange la cocotte. J'ai droit à des regards qui en disent long, bref, je sens que les voyants sont aux verts.
Une des questions que je lui pose est : "qui embrasse le moins bien : les polonais, les espagnols, ou d'autres ?"
Elle me raconte une anecdote sur un de ses boyfriends turc (le pauvre !) et on rigole bien.
Je pense que c'est maintenant ou jamais : signes d'intérêts flagrants, connexion plutôt bonne, flirt niquel. A moi de jouer !
On sort du bar. On discute 2/3 minutes sur un sujet sans importance, puis j'en reviens aux baisers.
"So, turkish are the worst kissers, hah !", je lance en rigolant. Elle répond un truc.
J'enchaîne : "What about the french ?"
Elle : "Hmm, actually I dont know, I never tried it".
Je lance, l'air de rien, un léger "Maybe you should", toujours le sourire aux lèvres.
Elle me regarde. J'arrête de marcher. Elle aussi.
Je me rapproche d'elle. Elle me fixe dans les yeux.
Je suis à 3cm de sa bouche.
Et là, putain, je sais pas ce qui me prend.
Je me recule et je lance un "hmm, I dont know if I should kiss you. You've been very mean to me tonight, not sure that you deserve a kiss !"
Je sais que je fais une connerie à ce moment là, mais trop tard. Y'a plus qu'à assumer.
Heureusement elle me facilite la tâche en rentrant, encore, dans mon jeu : "yes I know, I'm very mean, I followed you, blabla, I should not kiss a french guy yet, it's to early, blabla, etc".
On est interrompu par une équipe de télévision qui passe devant nous, ce qui me permet de me rendre compte de ma stupidité.
"I should go now, I'm frozen", me dit-elle. (Je l'étais aussi, il fait un froid glacial dans la Sierra Nevada en ce moment !).
Je tente de rattraper le coup en dernière minute. Je me rapproche d'elle à nouveau mais je vois qu'imperceptiblement son attitude a changé. Elle se laisse embrasser très légèrement sur les lèvres, puis se détourne et me fait deux baisers de chaque côté de ma bouche (pas la grosse bise méchante, quelque chose de plus mignon et sensuel, mais c'était pas ce que j'étais venu chercher), avant de partir en me laissant sur un "take care" que je ne sais pas trop comment interpréter.
Bref, autant à une époque je galérais à lire les signes d'intérêts ou à créer du flirt, autant là je crois vraiment avoir tout fait niquel... jusqu'à mon auto-sabotage que je ne m'explique pas moi-même.
[size=150]Des questions.[/size]
Est ce qu'inconsciemment j'ai trouvé ça trop facile, et que je voulais me rajouter du challenge, du jeu, du défi, en prolongeant le "push-pull" (une fois de trop) ?
Est-ce que j'ai séduit cette fille juste pour satisfaire mon égo ?
Est ce que mon cerveau a dit STOP avant de me lancer dans un je-ne-sais-quoi avec une fille qui, à la première impression dans le bar, lors de la rencontre, ne m'avait pas plus attiré que ça (mais que je trouve franchement géniale après plusieurs heures de discussion) ?
Et, surtout, est-ce qu'à votre avis ma connerie est rattrapable ? Je ne sais pas trop comment interpréter le "take care" à la fin. J'avais pris soin dans la conversation de glisser quelques projections sympas (dont une séance photo dans la montagne, sujet qui nous passionne tous les 2), donc théoriquement y'a moyen de la revoir, qu'il y ait eu baiser ou non. Surtout que 99% de notre interaction a été vraiment chouette. Mais le doute plane.
Si je me mets à sa place, je me dis : "ce français est étrange : je lui montre mon intérêt, je le laisse me séduire, et à la dernière minute il fait marche arrière avant de revenir vers moi... What the fuck". Et on sait ce qui arrive à l'étrangeté, dans le monde impitoyable de la séduction.
Au final... qu'en pensez-vous ?
Rattrapable or not ?
J'ai merdé grave, non ?
Merci de m'avoir lu, j'attends vos avis avec impatience !
Ca fait longtemps que je n'ai pas posté de récit de rencontres. Probablement parce que depuis un moment, je n'ai pas eu de difficultés particulières ou de situations hors du commun à vous soumettre.
Evidemment, ça ne pouvait pas durer éternellement. Et ce soir, j'ai une situation sur laquelle j'aimerais avoir votre avis.
[size=150]Contexte : [/size]
J'habite en ce moment en Espagne pour apprendre la langue. Mais les interactions qui suivront ont lieu en anglais.
[size=150]Flashback.[/size]
Un vendredi soir, y'a trois semaines. Je rencontre cette fille venue d'un pays de l'est. 28 ans (j'en ai 25), plutôt mignonne, très bon niveau d'anglais. On discute une 15aine de minutes, elle me dit qu'elle veut apprendre le français et je m'en sers de pretexte pour lui prendre son numéro. Elle me demande de faire sonner son téléphone pour qu'elle ait le mien également.
Plus tard, j'en parle avec un pote : "c'est pas trop mon genre de fille mais elle a l'air sympa, on va dire que j'ai pris son numéro plus pour le sport que par réelle volonté de quelque chose en position allongée".
[size=150]Semaine suivante. [/size]
Alors que je ne pensais plus à elle, mon téléphone vibre. C'est elle qui m'écrit. "Salut ça va ? Ici M, on s'est vu à Tel Bar le week-end dernier. Ca te dit toujours qu'on se prenne un verre pour un cours de langue français-espagnol ?" (elle parle aussi parfaitement espagnol, ce qui n'est pas mon cas).
Je réponds que oui, je lui propose un rendez-vous le lundi suivant (y'a une semaine, donc).
[size=150]1er rendez-vous.[/size]
Je vais faire court car il ne présente à mon avis que peu d'intérêt : ça se passe bien.
Cette fille est vraiment intéressante, a un parcours atypique comme je les aime, un sens de l'humour qui me plait (elle rentre bien dans les "jeux de rôles" que je lui tends). On se taquine beaucoup, on se chambre, etc.
Bref, je passe un bon moment. Néanmoins, je trouve que ça manque un chouya de connexion et de tension sexuelle. J'ai le sentiment d'être en position de force, je pense que je lui plais assez (elle adore le français, elle trouve ça "so sexy", etc, et j'ai pas mal de signes d'intérêts). Bref, ce n'est pas dans mes habitudes car je préfère tenter ma chance dès le premier rendez-vous en général, mais cette fois j'ai le sentiment que ça ne me portera pas préjudice de ne pas l'embrasser. Au contraire : ça va faire monter un peu son taux d'intérêt, c'est elle qui me chasse !
Donc au bout de 2 heures très agréables, on sort du bar. Il pleut. Elle a un parapluie, je m'abrite dessous en rigolant. Je marche quelques minutes dans sa direction, on est collé l'un à l'autre, y'a une promiscuité qui s'installe. J'aime bien. Au bout de 200m je m'aperçois que je ne vais pas dans la bonne direction (j'ai pas précisé mais je viens tout juste d'arriver dans la ville et j'ai tendance à me paumer un peu encore). Du coup je lui fais la bise rapidement et je m'eclipse dans la nuit pluvieuse andalouse.
[size=150]2e rendez vous : ce lundi soir.[/size]
Quelques jours plus tard, c'est moi qui la recontacte pour lui proposer de se revoir, ce qu'elle accepte avec enthousiasme.
On a donc rendez-vous ce lundi soir.
On se retrouve pas tout à fait au point de rendez-vous car on est arrivé par la même route, moi avec quelques mètres d'avance sur elle. Quand je m'en aperçois, je la chambre en disant qu'elle m'a suivi toute la journée, qu'il faut que je méfie d'elle car je la soupçonne d'être une criminelle, etc. Bref on rigole, ça commence bien.
J'ai un très haut niveau d'énergie, je me sens bien. Tout baigne. Même si la conversation reste un poil trop légère à mon goût (on rigole beaucoup, elle est très réceptive à mon humour, on se taquine énormément, mais y'a peu de véritable connexion encore, je trouve - bien que je puisse être influencé par le fait que la discussion aie lieu en anglais, ce qui créé une sorte de barrière naturelle au sentiment de "réelle" connexion).
Au bout d'une heure je lui propose de changer de bar.
On arrive dans un endroit très sympa, à l'atmosphère un peu plus intimiste.
Là je me dis que si je veux que ça marche, va falloir que je prenne les devants.
Je lui pose davantage de questions personnelles, lui fait raconter des souvenirs d'enfance, etc. Je sens que ça prend. La connexion se créée.
Le flirt est sous-jacent depuis notre premier rendez-vous, dans le comportement, dans la façon de se taquiner, de se regarder. Là j'ai envie de pousser un peu plus loin.
Je sais plus comment c'est arrivé, mais on se retrouve à jouer au jeu pour enfant de la "cocotte" (ce truc là : http://www.vosquestionsdeparents.fr/upl ... ocotte.jpg).
On se pose chacun des questions. De mon côté c'est du genre : "l'endroit le plus incroyable où tu as fait l'amour ?", et elle c'est plutôt "y'a til des choses que tu regrettes dans ta vie, que tu ferais différement ?". Bref, en gros je pose les questions qui font grimper la tension sexuelle, et elle fait grimper la connexion. Bon deal, ça me va.
On flirt, on se taquine, les mains se touchent "par hasard" quand on s'échange la cocotte. J'ai droit à des regards qui en disent long, bref, je sens que les voyants sont aux verts.
Une des questions que je lui pose est : "qui embrasse le moins bien : les polonais, les espagnols, ou d'autres ?"
Elle me raconte une anecdote sur un de ses boyfriends turc (le pauvre !) et on rigole bien.
Je pense que c'est maintenant ou jamais : signes d'intérêts flagrants, connexion plutôt bonne, flirt niquel. A moi de jouer !
On sort du bar. On discute 2/3 minutes sur un sujet sans importance, puis j'en reviens aux baisers.
"So, turkish are the worst kissers, hah !", je lance en rigolant. Elle répond un truc.
J'enchaîne : "What about the french ?"
Elle : "Hmm, actually I dont know, I never tried it".
Je lance, l'air de rien, un léger "Maybe you should", toujours le sourire aux lèvres.
Elle me regarde. J'arrête de marcher. Elle aussi.
Je me rapproche d'elle. Elle me fixe dans les yeux.
Je suis à 3cm de sa bouche.
Et là, putain, je sais pas ce qui me prend.
Je me recule et je lance un "hmm, I dont know if I should kiss you. You've been very mean to me tonight, not sure that you deserve a kiss !"
Je sais que je fais une connerie à ce moment là, mais trop tard. Y'a plus qu'à assumer.
Heureusement elle me facilite la tâche en rentrant, encore, dans mon jeu : "yes I know, I'm very mean, I followed you, blabla, I should not kiss a french guy yet, it's to early, blabla, etc".
On est interrompu par une équipe de télévision qui passe devant nous, ce qui me permet de me rendre compte de ma stupidité.
"I should go now, I'm frozen", me dit-elle. (Je l'étais aussi, il fait un froid glacial dans la Sierra Nevada en ce moment !).
Je tente de rattraper le coup en dernière minute. Je me rapproche d'elle à nouveau mais je vois qu'imperceptiblement son attitude a changé. Elle se laisse embrasser très légèrement sur les lèvres, puis se détourne et me fait deux baisers de chaque côté de ma bouche (pas la grosse bise méchante, quelque chose de plus mignon et sensuel, mais c'était pas ce que j'étais venu chercher), avant de partir en me laissant sur un "take care" que je ne sais pas trop comment interpréter.
Bref, autant à une époque je galérais à lire les signes d'intérêts ou à créer du flirt, autant là je crois vraiment avoir tout fait niquel... jusqu'à mon auto-sabotage que je ne m'explique pas moi-même.
[size=150]Des questions.[/size]
Est ce qu'inconsciemment j'ai trouvé ça trop facile, et que je voulais me rajouter du challenge, du jeu, du défi, en prolongeant le "push-pull" (une fois de trop) ?
Est-ce que j'ai séduit cette fille juste pour satisfaire mon égo ?
Est ce que mon cerveau a dit STOP avant de me lancer dans un je-ne-sais-quoi avec une fille qui, à la première impression dans le bar, lors de la rencontre, ne m'avait pas plus attiré que ça (mais que je trouve franchement géniale après plusieurs heures de discussion) ?
Et, surtout, est-ce qu'à votre avis ma connerie est rattrapable ? Je ne sais pas trop comment interpréter le "take care" à la fin. J'avais pris soin dans la conversation de glisser quelques projections sympas (dont une séance photo dans la montagne, sujet qui nous passionne tous les 2), donc théoriquement y'a moyen de la revoir, qu'il y ait eu baiser ou non. Surtout que 99% de notre interaction a été vraiment chouette. Mais le doute plane.
Si je me mets à sa place, je me dis : "ce français est étrange : je lui montre mon intérêt, je le laisse me séduire, et à la dernière minute il fait marche arrière avant de revenir vers moi... What the fuck". Et on sait ce qui arrive à l'étrangeté, dans le monde impitoyable de la séduction.
Au final... qu'en pensez-vous ?
Rattrapable or not ?
J'ai merdé grave, non ?
Merci de m'avoir lu, j'attends vos avis avec impatience !
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