- Dim Juin 24, 2012 10:59 pm
#123477
[quote="Mammouth"]D'un côté le besoin de solitude, cette tranquillité bienheureuse.
De l'autre, le plaisir de vivre des relations qui nous mènent vers l'inconnu.
Comment jongler entre deux états d'âme, humeurs ou caractères différents quand on se sent à la fois paresseux, solitaire et silencieux mais aussi sociable, volontaire et impétueux sans se donner à soi-même l'image d'un schizophrène en lutte contre lui même ?
Vous arrive t-il aussi de vous trouver à la fois motivé et apathique, sociable et acariatre, ouvert et imbuvable ?La drague quand on adore détester ça et quand on déteste adorer ça, c'est pas évident... si quelqu'un à la clé ?
Oui, mais pas tout à la fois, les périodes de léthargie et l'envie de replis nourrissent les prochains élans aventureux.
Etre capable de survivre à la plus grande solitude est nécessaire pour devenir sainement sélectif vis à vis des gens qu'on rencontre.
Cela permet de ne pas vivre comme un deuil écrasant toute séparation, et de ce fait ne pas être quelqu'un qui fuit la séparation face à une relation plus nuisible qu'enrichissante.
Cela permet aussi d'avoir la dignité de ne jamais être quelqu'un dans le besoin (donc à fuir), et de construire des relations qui résistent au temps, de ces relations que l'on sent toujours vivantes, même quand elles sont en hibernation.
Au début où j'ai abordé la séduction, j'ai cru qu'il était nécessaire de nourrir de multiples relations, parce que je pensais que prouver sa sociabilité, voire sa popularité par ce moyen étaient nécessaires, et cela me dérangeait.
Mais on n'a pas à devenir un robot social, un type qui cherche à être apprécié par tout le monde, il vaut mieux être un être tranché, détesté par certains et apprécié sincèrement par d'autres.
Il y a des gens dont les goûts, les idées, les occupations et les objectifs, m'emmerdent définitivement, je n'ai aucun scrupule à ne pas désirer les connaître. Être détesté par ceux qui ont des idées contraire aux miennes, c'est me faire donner de l’énergie pour y croire encore plus.
En fait il n'y a pas besoin de tant d'efforts que ça pour que notre réputation se forge et que les fantasmes des gens construisent une image à notre place. Il suffit de veiller à ce que l'on communique.
Quand on a une vie, de multiples activités, on n'a pas le temps d'être tellement dispersé, il faut donc trier, on perd des gens de valeurs en voulant distribuer à trop de monde, et à des gens qui n'en valent pas la peine.
Et pire, on prend le risque de devoir lutter pour avoir le loisir fréquent d'être face à soi même, chose qui, personnellement, serait vraiment un élément pour me rendre dingue car je déteste l'idée d'être envahit.
C'est agréable et énergisant de croiser quelques personnes avec qui on a sympathisé quand on sort ou dans la vie courante, ça l'est beaucoup moins quand on passe ses loisirs à devoir les "gérer".