Conseil, avis, pertinence, idées.

- Jeu Sep 23, 2010 8:42 pm #100026 Après de nombreux mois sans post, ayant continué à lire ici le forum régulièrement mais n'ajoutant plus rien à mon carnet, je me décide aujourd'hui à écrire pour faire part d'un problème, qui , apparemment ne concerne pas que moi mais une bonne partie des jeunes étudiants de ce site: l'indécision, le manque de connaissances de la part de l'éducation nationale et le manque d'imagination.

Comme j'ai lu le post de Dandy sur son envie de reprendre la fac d'économie, je voudrais faire un parallèle avec mon histoire et ainsi décrocher quelques opinions.

J'ai donc eu mon bac S l'année dernière. Cool, tout va bien, je me dis, allez, inscris toi en fac de maths. (oui je voulais être ingénieur, bien que ce métier ne m'intéresse pas trop.) Je débute la 1 ère année actuellement.
Et là c'est l'ennui. Total. Pas envie de travailler ,ennui en cours, complexité et théorique trop importante (pourquoi parler des complexes, de tout ca ? dans quel but ?) Et je n'en suis qu'à 3 semaines de cours.

Il est peut-être encore temps de changer de voie, me dis-je.
Et c'est là que la branche économie me rappelle à l'ordre. Du management, du développement culturel, pas de geekerie abusive et de masturbation intellectuelle poussée à l'extrême...

Pourquoi l'éco ? Parce que je ne me vois pas dans un bureau plus tard à répéter machinalement la même chose, ou à chercher un savoir qui de toute façon ne m'intéresse guère ( on peut dire que je suis superficiel, et il faut bien l'être, oui) je veux un travail plein de nouveautés, qui nécessite du relationnel, (un minimum, non merci les informaticiens geek , bien que je respecte ceux qui ont ce courage , je tiens à mes yeux. ) éventuellement du voyage.

Il y aurait aussi l'option BTS commerce international qui pourrait ( peut-être ) convenir.

J'en suis donc à ne pas vraiment savoir quoi faire.

Quand je lis certains hommes ( oui et dieu sait que les hommes sont rares aujourd'hui, ça serait presque un modèle , l'homme. ) qui sont arrivés à créer leur boite comme Spike, ou Iliad qui fait du commerce et qui à l'air de s'éclater, ou encore Asles ( bon lui c'est un physicien geek mais bon ) tout en conciliant l'éclate niveau style de vie, je me dis que c'est possible. Ne pas se faire chier tout en gagnant sa vie .
Parce que mon niveau d'énergie avec tous les conseils et d'autres lus appliqués (nutrition, sport, respiration, posture, souplesse et tout le reste) explose le compteur avant les cours. Une fois sorti des cours , je suis mort, brisé, fatigué, incapable de me motiver. C'est bien donc que ce n'est pas ce qu'il me faut.


Je me tourne effectivement vers vous, lecteurs de ce forum , car je pense que ce n'est qu'ici que certains , pourront répondre, et avec la qualité nécessaire.
En effet, issu d'une famille de paumés , pauvres, à part 'faire des études ' pour soi-disant 'éviter le chômage' dont ils entendent parler sur TF1 au 20 heures, ça ne va pas loin.

Et bon, satisfaire la famille, ça va bien 2 minutes mais être égoïste ça fait du bien, et c'est nécessaire de temps en temps . Je n'ai pas envie de faire plaisir à mes parents, j'ai envie de ME faire plaisir.

Qu'est-ce qu'il me faut ? A 18 ans , je ne le sais pas encore.

Est-ce grave docteur ?

Life isn't brain. Don't think. Act.

- Jeu Sep 23, 2010 9:04 pm #100030 Ne confonds pas la résistance normale face à un sujet difficile pour toi, et le fait de ne pas être dans la bonne voie.

[quote]Pas envie de travailler ,ennui en cours, complexité et théorique trop importante

Tu parles là de vraies barrières que tu auras à surmonter dans n'importe quelle branche (c'est d'ailleurs l'intérêt principal des études). A moins de viser un master kikoolol en science des services ou en management interculturel dans une fac de seconde catégorie.

Ton année vient de commencer, tu t'habitues à un rythme de travail différent, tu as une baisse de motivation, c'est normal.

Arrêter maintenant, c'est trop facile. Donne-toi à fond jusqu'aux examens de fin de semestre, avise après suivant l'ampleur du désastre*. En attendant, cherche dans ta volée des gens positifs qui te tirent vers le haut, ton énergie remontera en flèche.

* en général tout le monde se prend un bon coup de pied au cul, même le mec qui a révisé son bac la veille

- Jeu Sep 23, 2010 9:05 pm #100031 Grave? Rien n'est grave, surtout pas ton cas.

Pour parler expérience j'entame ma quatrième année après l'obtention du baccalauréat (et je suis en deuxième année de faculté d'économie), et je n'ai toujours aucune ***** idée de la tourne que vont prendre les choses. En effet, pas vraiment une once de « passion » dont je voudrais en faire mon travail à l'horizon. Mais ce n'est pas le rythme et la richesse de la vie qui me manquent non plus : celle-ci me plait, m'excite, m'exalte et me transporte.

Là tu te dois te demander : « Oui mais il faut avancer au bout d'un moment, que faire? Quelle voie choisir? ». Mon père a une conception des choses qui m'a beaucoup servi, me sert encore et me servira à mon sens toujours : tant que tu ne sais pas ce que tu veux faire de ta vie - professionnelle sous-entendue - et que tu es dans un cycle d'études, garde le spectre de choix le plus large. Pourquoi? Avoir le choix, c'est être libre. Attention cependant à ne pas tomber dans l'abus qui serait de ne jamais en faire, de choix.

Je ne connais bien sûr que cette facette ; d'autres plus expérimentés, âgés et déjà dans une dynamique active pourront te conseiller également, et plus justement.

NB : faculté d'économie ne veut pas dire management, développement culturel et tutti quanti. La majorité des facultés d'économie tendent vers une mathématisation excessive (qui va de pair avec l'époque, un juste reflet de la société), quite à devenir des « écoles d'économie » et ceux dès la première année de licence. Observe et analyse bien le terreau des études supérieurs avant de t'engager dans une voie.

« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s'habitueront. »

- Jeu Sep 23, 2010 9:07 pm #100032 Grave, à 18 ans ? surement pas

Si vraiment tu ne te sens pas bien dans ta branche, envisager autre chose peut être bien.
Pose toi la question de ce qui t'intéresses vraiment dans la vie. Tu devrais avoir un bon début de réponse.

L'avantage du BAC S, c'est que beaucoup de portes te restent ouvertes.
Pour ton histoire de BTS commerce international, "qui pourrait ( peut-être ) convenir. "

Peut être ? cela signifie que tu n'es "peut-être" pas assez renseigné. Alors renseigne toi.

A 18 ans, beaucoup de chose te sont accessibles, alors ne manque pas le coche. Sachant que si tu suis une voie qui ne te convient toujours pas. Tu seras encore jeune ! Rien de grave donc. Enfin, tant que tu te bouge le cul

- Jeu Sep 23, 2010 9:18 pm #100033 Merci les gars, ça fait plaisir.
Effectivement sans père ni vraiment de mère ayant le bagage pour savoir de quoi ils parlent , je ne sais plus trop qui écouter.

Je suis d'accord avec toi jazzitup, et toujours cette petite piqûre de rappel à la "paternelle ", qui fait du bien.
Merci pour les autres.

Je me renseigne demain.

En réalité il y a tellement de choix que ça en devient source de maux de tête tout ça .

Life isn't brain. Don't think. Act.

- Ven Sep 24, 2010 8:51 am #100039 [quote="styleandsteal"]Du management, du développement culturel, pas de geekerie abusive et de masturbation intellectuelle poussée à l'extrême...Wahou, dans le genre masturbation intellectuelle le management et les sciences molles se posent là aussi. Tout ce qui est de l'ordre des études universitaires, donc théoriques, peut passer pour de la branlette de matière grise. Regarde les débats sur l'économie et dis-moi si tu y vois autre chose que des grandiloquentes théories sans aucun pied avec la réalité.

[quote]En effet, issu d'une famille de paumés , pauvres, à part 'faire des études ' pour soi-disant 'éviter le chômage' dont ils entendent parler sur TF1 au 20 heures, ça ne va pas loin.Si faire des études ne garantit pas d'éviter le chômage, ne pas en faire ne le fait pas non plus.

Dis-toi un truc, faire des études c'est acquérir des armes supplémentaires pour avoir le luxe de faire des choix sur son orientation professionnelle. Tu pourras toujours te réorienter ou chercher un boulot qui te correspond.

Ton exemple de BTS international, ça peut être lié au voyage mais aussi à un emploi de bureau où tu seras en liaison avec des Chinois parlant (mal) anglais et où tu verras tes collègues plus diplômés faire des missions à l'étranger.

- Ven Sep 24, 2010 9:44 am #100042 J'allais écrire un sujet quand j'ai vu celui de Styleandsteal.

Je suis exactement dans le même cas que toi. Je sors d'un Bac S, j'ai 19ans.
Je sors d'un TD de génétique, où j'ai encore passé 2h les yeux dans le vide à me demander ce que je faisais là.

Je suis en fac de Biologie, de Sciences de la Vie et de la Santé. Le mot Santé m’intéressait beaucoup là dedans. Or je me rend compte que ce n'est pas ce à quoi je m'attendait. Les cellules, les molécules, la chimie, les bactéries ne m'inspirent pas, je ne ressent aucune envie d'avancer quand je prend mes cours ou mes TD. Je m'ennuie, la passion, le plaisir n'est pas là . Je ne peux même pas me dire "Force toi, ça en vaut la peine" puisque je ne sais pas ce que je veux faire. Je ne veux pas finir en "rat de laboratoire" à rechercher des bactéries qui un jour, peut-être, produiront du carburant ou autre.

Je me dis qu'il est encore temps de changer. Mais où?
-L'économie? Oui ça pourrait comme l'as dit StyleandSteal : "Du management, du développement culturel" . Ce sont des domaines qui me plaisent mais vais-je vraiment étudier cela?
-Travailler cette année pour mettre des sous de côté et préparer indépendamment le concours d'école d'infirmier? Infirmier est un métier qui propose une évolution possible (spécialisation, devenir cadre santé etc)

Je me sent tirailler des deux côtés, avec l'envie de découvrir, de m'épanouir. Je n'ai aucune envie de retourner en Biologie, où comme l'as encore dit StyleandSteal : "Une fois sorti des cours , je suis mort, brisé, fatigué, incapable de me motiver " mais surtout l'impression de ne pas avancer, de m'être perdu.

*[size=75]StyleandSteal, désolé d'avoir emprunter ton sujet, mais je trouvais nos problèmes trop similaires.[/size]

- Ven Sep 24, 2010 10:53 am #100046 Faut faire attention, car l'année débute et souvent l'ennui post-vacance se fait ressentir.

L'économie, perso j'en ai mangé 5 ans et il y a un fossé entre l'économie fantasmée et celle que l'on apprend sur les bancs de la fac.

On ne peut pas se faire une idée d'un cursus après 2 ou 3 semaines. Le plus souvent les premières années sont chiantes et c'est au moment de la spécialisation que les choses rigolotes arrivent.

Est ce que t’aboies tout le temps p’tit roquet ou est ce que tu mords ?

- Ven Sep 24, 2010 10:57 am #100048 Autre précision, même si vous sentez que vous n'avez pas votre place dans votre cursus.

Ne faite pas l'erreur de prendre cette année par dessus la jambe. Car le fait de rester dans une dynamique universitaire et de se forcer à tenir le rythme sera utile pour la suite.

Perdre pied est tellement facile. Dans l'ensemble vous allez être au contact de différentes matières, différents étudiants qui seront des opportunités pour découvrir et débroussailler vos envies.

Est ce que t’aboies tout le temps p’tit roquet ou est ce que tu mords ?

- Ven Sep 24, 2010 11:10 am #100051 Je fais des recherches depuis ce matin. J'ai envie de continuer à la fac, bien sûr pas en biologie, ma prise de conscience est assez forte. En 3 semaines de cours, il n'y a pas un seul cours qui m'as réellement intéressé, où j'étais captivé par le contenu.

J'ai trouvé une licence pluridisciplinaire, la licence Mention " Administration économique et sociale". Cela combine droit, économie, gestion et informatique. Cela touche à tout, aborde la culture générale dans tout les sens et a le gout et le soucis du concret.

Il me reste à voir si ma réorientation est possible, je ne suis pas très confiant.

- Ven Sep 24, 2010 12:50 pm #100054 AES...la filière inutile par excellence.

Cherche un but réel, ce que tu voudras faire comme boulot etc.

Est ce que t’aboies tout le temps p’tit roquet ou est ce que tu mords ?

- Ven Sep 24, 2010 2:32 pm #100056 Vous en connaissez énormément, des gens de plus de, allez, 30 ans, qui travaillent pile-poil dans le domaine où ils ont étudié? Vous croyez que les grands patrons ont fait des études de management? Que les DAF ont tous fait AES? A part certains domaines ultra-spécifiques comme le droit ou la médecine, il y en a très peu où l'on ne peut exercer qu'en ayant exactement le diplôme qui correspond.

En France, on est affectés d'une sorte de schizophrénie qui veut qu'à la sortie de l'école le diplôme est tout-puissant dans l'obtention du premier poste, alors qu'après les évolutions de poste se font plutôt en fonction de où et avec qui l'on travaille et de qui on connait (et de qui nous connaît).

Ne visez pas des diplômes qui vous passionnent (quelle que soit l'image glamour de telle ou telle formation, leurs amphis sont vraisemblablement aussi chiants que les vôtres), visez des diplômes qui vous conviennent (on va pas non plus se forcer à aller faire l'X quand on est littéraire) et surtout qui ouvrent des portes.

A titre indicatif, parmi mes amis qui ont exactement le même diplôme que moi (obtenu il y a 6 ans, et modulo des spécialisations de dernière année différentes), il y a:
- une fille qui a monté sa troupe de théâtre
- un financier qui fait des maths pures à New York pour des cent et des mille (surtout des mille, d'ailleurs)
- une responsable d'usine de traitement de l'eau en banlieue parisienne
- un consultant RH
- un horloger
- un attaché à l'Ambassade de Suède
Jeu: devinez quelle formation on partage.

Et entre parenthèses, les complexes sont des outils fondamentaux en traitement du signal, en mécanique des fluides, en physique quantique (dont ils sont pratiquement à la base, d'ailleurs), et interviennent lourdement dans la résolution d'équations différentielles utilisées dans à peu près tous les domaines imaginables. Je pourrais en lister d'autres mais c'est pas le but: retiens juste que c'est pas parce qu'au bout de 3 semaines de cours on ne vous a pas expliqué toute la pratique s'appuyant sur la théorie qu'il n'y en a pas - de même qu'au primaire, personne ne nous avait expliqué que sans la multiplication on n'aurait jamais construit de fusées. L'important, c'était d'apprendre par coeur les tables.

- Ven Sep 24, 2010 3:06 pm #100057 Comme Synchronn je suis plus que mitigé sur l'AES. J'ai enseigné 1 an dans cette filière et la majorité des élèves étaient là parce qu'ils ne savaient pas trop où aller, que c'était moins sélectif qu'éco, que c'était quand même la fac (sauf que pour faire de la compta ou être assistant il y a des BTS bien plus professionnalisant que la fac).

Après, c'est certain qu'au moment du bac presque personne ne sait ce qu'il veut faire comme métier. Ce qui est sûr, c'est qu'il est inutile d'ajouter à sa vision floue de l'avenir, une filière où les débouchés sont eux-mêmes flous.

Chercher ce qu'on veut vraiment faire n'est pas du tout du temps perdu. S'engager dans une filière bien côté n'est pas toujours la solution, le piège étant d'avoir des remords à en sortir alors même qu'on pense avoir trouvé sa voie. On ne compte pas le nombre de personnes ayant fait des études longues voire prestigieuses et finalement s'encroûtant dans ce domaine parce que ça ne se fait pas d'aller faire autre chose.

À l'inverse, ILM souligne que bien des gens, quelles que soient les études suivies, bifurquent et se réorientent vers des domaines qu'ils préfèrent.
Award tu parles d'être infirmier, ce qui est un métier carrément différent des formations de l'université. Pourquoi ne pas aller dans cette direction ?

[quote="ILM"]Jeu: devinez quelle formation on partage.une école d'ingé ?

- Ven Sep 24, 2010 4:28 pm #100062 Pour envisager un bac +5 à la fac (master ) ou même + 8 , il faudrait déjà :
- Que je change de fac, loin des parents, avec ma chambre.
- Que je change d'environnement, meme si ce n'est pas forcément de là que vient le problème. (geekerie de 95 pourcent des gens en fac de maths.. )

- Prendre conscience que finalement peu de gens savent exactement vers quoi tendre, et que je suis AUSSI dans ce cas.

Hmmm... Continuez, ça commence à devenir intéressant.

Life isn't brain. Don't think. Act.

- Ven Sep 24, 2010 4:38 pm #100063 A la fac, il y a très peu de filières qui t'amènent vers un métier précis, à part médecine ou droit par exemple.
Les facs de Biologie, Mathématiques, sciences en générale et tout ce qui est économie etc sont quand même des filières où 80% des étudiants ne savent pas ce qu'ils veulent faire ni où ils vont. Je fais parti de ceux là .
J'ai parlé de l'AES car cela me semblait être une licence qui ouvrait beaucoup de portes et où l'insertion professionnelle est forte (à l'inverse de la Biologie où je me trouve actuellement, qui est très bouchée)


Elan, oui je suis intéressé par le métier d'infirmer (et la progression possible) mais là, l'unique soucis est que j'ai pris un appartement (payé par mes parents) car j'ai quitté ma ville et les concours infirmiers ne sont qu'en Mars. Et mes parents cautionneraient très peu le fait que " j'attende" le concours en Mars et restant à mon appartement, alors que je suis sensé être à la fac.En gros, jeter l'argent par les fenêtres, mais ça c'est un autre problème.