- Lun Oct 01, 2007 7:15 pm
#18221
Je ne sais pas si c'est dans le ton de cette sous-catégorie, je fus le témoin avec un ami d'un merveilleux crash & burn lors d'un rendez-vous galant. C’était lorsque je vivais à Paris, il y a quelques années, mais c’est un cas d’école donc je partage…
Avec un ami nous sortions du travail (donc vous pouvez inférer que ce dernier est par un truchement du destin également un collègue) et après avoir longuement marché dans la belle capitale, nous fûmes pris en tenaille par la faim et la fatigue. Mais pas au point de rentrer dans le premier bouge glauque venu…
Nous tombâmes finalement sur une brasserie fort bien achalandée où nous pûmes déguster un bon plat, dont le contenu n’a aucune importance pour notre histoire. A nos côtés, un couple, du moins pensions-nous…
La femme, belle. Une américaine flirtant avec la quarantaine, élégante, le regard vif et les formes agressives. Une brune comme on aimerait en voir plus souvent. L’homme était dans la moyenne, plus jeune qu’elle. Son anglais était très correct. C’était l’archétype du bobo trentenaire un peu négligé.
Il n’était pas disqualifiable d’entrée dans l’absolu, mais même si une catherinette aurait pu passer outre l’accoutrement fade et le manque de maintient, une américaine de quarante ans (hint) vivant à Paris (hint hint) va faire attention à beaucoup de détails (hint hint hint).
Nous ne savons pas avec certitude si c’était sur Internet ou pas que le rendez-vous avait été établi, mais c’était bel et bien le premier. La conversation allait bon train. Elle riait à ses blagues nulles, a créé un contact physique une fois ou en lui touchant le bras et se penchait plutôt vers lui.
C’était clairement de petits SOI, à modérer avec le fait que les américain(e)s sont plus tactiles et extravertis que nous, saloperies d’européens.
La discussion perd son rythme. Le français pédale dans la semoule. Les petites blagues ne font pas tout.
C’était clairement un moment ou il fallait faire quelque chose.
Personnellement j’aurais mis fin au rendez-vous (Je suis attendu… Tu sais le président est comme un enfant de huit ans sans moi… Bon ok, même quand je suis là… ), laissé mijoter quelques jours et reproposé autre chose, mais il n’y a pas de technique universelle, je suis sûr que c’était récupérable on the spot.
On commence à observer (plus ou moins discrètement) les deux protagonistes. La disposition de la femme est plutôt vers nous, hors de la discussion, elle le regarde sans envie. Je pense que bien qu’il ait plutôt correctement joué jusque là, sa prestation physique ne suivait pas assez, et j’entends par là, la tenue vestimentaire, la manière de se déplacer, la manière de manger, de la regarder, de lui parler.
Il rembraye la discussion, mais on sent qu’elle en a marre, elle rit par politesse. Et là, il lui sort « On va à Rome ? ». Nous et l’américaine => OMGWTFBBQ.
Le mec part dans son délire pseudo-romantique à deux balles. Il a bien senti qu’il fallait lui montrer que « ouais il avait de grosses cojones et que c’était trop un mal alpha successful dans la life », mais le coup du week-end à Rome…
Donc l’américaine lui sort un grand « What ?! » typique.
Il s’enlise : « Easy jet (ah oui quand même) on y est demain et on visite le Colysée après avoir mangé des pâtes»… La femme cherche à comprendre pour être sûre que ce n’est pas un problème d’anglais incorrect. Elle se moque un peu de lui « ah et tu vas faire comment »… Il s’enfonce.
Elle finit par lui faire comprendre qu’il est temps pour leur danse de prendre fin. Elle va au comptoir payer. Le français est à peine levé. Il la regarde, commence à lui parler, avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit elle lui sort « Bye » et part au pas de course sous les yeux médusés de tous les clients de la brasserie. C’était vraiment un five-point palm exploding heart technique.
Malgré son coup minable de la fin, je peux vous dire que j’avais envie de lui offrir un verre et lui dire que c’était pas grave, qu’il allait finir par la perdre sa virginité…
Avec un ami nous sortions du travail (donc vous pouvez inférer que ce dernier est par un truchement du destin également un collègue) et après avoir longuement marché dans la belle capitale, nous fûmes pris en tenaille par la faim et la fatigue. Mais pas au point de rentrer dans le premier bouge glauque venu…
Nous tombâmes finalement sur une brasserie fort bien achalandée où nous pûmes déguster un bon plat, dont le contenu n’a aucune importance pour notre histoire. A nos côtés, un couple, du moins pensions-nous…
La femme, belle. Une américaine flirtant avec la quarantaine, élégante, le regard vif et les formes agressives. Une brune comme on aimerait en voir plus souvent. L’homme était dans la moyenne, plus jeune qu’elle. Son anglais était très correct. C’était l’archétype du bobo trentenaire un peu négligé.
Il n’était pas disqualifiable d’entrée dans l’absolu, mais même si une catherinette aurait pu passer outre l’accoutrement fade et le manque de maintient, une américaine de quarante ans (hint) vivant à Paris (hint hint) va faire attention à beaucoup de détails (hint hint hint).
Nous ne savons pas avec certitude si c’était sur Internet ou pas que le rendez-vous avait été établi, mais c’était bel et bien le premier. La conversation allait bon train. Elle riait à ses blagues nulles, a créé un contact physique une fois ou en lui touchant le bras et se penchait plutôt vers lui.
C’était clairement de petits SOI, à modérer avec le fait que les américain(e)s sont plus tactiles et extravertis que nous, saloperies d’européens.
La discussion perd son rythme. Le français pédale dans la semoule. Les petites blagues ne font pas tout.
C’était clairement un moment ou il fallait faire quelque chose.
Personnellement j’aurais mis fin au rendez-vous (Je suis attendu… Tu sais le président est comme un enfant de huit ans sans moi… Bon ok, même quand je suis là… ), laissé mijoter quelques jours et reproposé autre chose, mais il n’y a pas de technique universelle, je suis sûr que c’était récupérable on the spot.
On commence à observer (plus ou moins discrètement) les deux protagonistes. La disposition de la femme est plutôt vers nous, hors de la discussion, elle le regarde sans envie. Je pense que bien qu’il ait plutôt correctement joué jusque là, sa prestation physique ne suivait pas assez, et j’entends par là, la tenue vestimentaire, la manière de se déplacer, la manière de manger, de la regarder, de lui parler.
Il rembraye la discussion, mais on sent qu’elle en a marre, elle rit par politesse. Et là, il lui sort « On va à Rome ? ». Nous et l’américaine => OMGWTFBBQ.
Le mec part dans son délire pseudo-romantique à deux balles. Il a bien senti qu’il fallait lui montrer que « ouais il avait de grosses cojones et que c’était trop un mal alpha successful dans la life », mais le coup du week-end à Rome…
Donc l’américaine lui sort un grand « What ?! » typique.
Il s’enlise : « Easy jet (ah oui quand même) on y est demain et on visite le Colysée après avoir mangé des pâtes»… La femme cherche à comprendre pour être sûre que ce n’est pas un problème d’anglais incorrect. Elle se moque un peu de lui « ah et tu vas faire comment »… Il s’enfonce.
Elle finit par lui faire comprendre qu’il est temps pour leur danse de prendre fin. Elle va au comptoir payer. Le français est à peine levé. Il la regarde, commence à lui parler, avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit elle lui sort « Bye » et part au pas de course sous les yeux médusés de tous les clients de la brasserie. C’était vraiment un five-point palm exploding heart technique.
Malgré son coup minable de la fin, je peux vous dire que j’avais envie de lui offrir un verre et lui dire que c’était pas grave, qu’il allait finir par la perdre sa virginité…
Err, your sexual innuendo is priceless.