- Mar Jan 03, 2012 3:12 pm
#117183
Marrant, j'ai prévu de le voir même si les critiques sont peu élogieuses. Christine Masson et Laurent Delmas en ont dit "mais où est passé le Cronenberg qu'on aime ? Le cinéaste de la chair ?". Ce à quoi leur invité a répondu "je ne suis pas d'accord, c'est un film hystérique sur l'hystérie". J'adore cette formulation.
En tout cas, en un mois je me suis fait un triple double-Cronenberg au cinéma :
- A History of Violence et Les promesses de l'ombre, le même week-end.
- A History of Violence (précédé d'une entrevue avec le directeur de la photo) et La mouche, un dimanche.
- Spider et eXistenZ hier soir.
- j'oubliais, Faux-semblants, la semaine dernière. Démonstration de valeur peu fine, je sais...
Et effectivement, la chair semble déserter son oeuvre, du moins la chair crue, les viscères typiques de la première période Cronenberg (Crash, The Naked Lunch, eXistenZ, The Fly, Dead Ringers). On passe aux affres du désir (de sexe, d'enfant) présentés dans leur conséquences, donc à une version plus sublimée du corps dans Easter Promises, History of Violence et Spider. Je crois que History est le film charnière (bien que postérieur à Spider), la chair y est toujours présente mais sans le grotesque des précedents, au service d'une histoire profonde et beaucoup moins caricaturale que d'autres (la mouche), beaucoup plus fine dans l'exposition. Cronenberg devient-il lisse ? Hollywoodo-compatible ?
C'était la minute "un cinéphile vous raconte sa vie, phagocytant ainsi le topic" (d'une manière très Cronenbergienne d'ailleurs).