- Sam Nov 09, 2013 7:30 pm
#140671
Abstract : L'an dernier je me suis plus ou moins fait balader par une fille sans que je ne sache quels étaient ses tords, quels étaient les miens. La conclusion m'a fait mal. Il y a dix jours de ça j'ai senti le besoin de la recontacter. Dans un premier temps je parlerai de l'histoire en relatifs détails, puis je raconterai la soirée de cette année.
Partie I : La fille aux cheveux rouges.L'inconvénient dans les cours de Salsa, c'est que si on y va pour apprendre la danse et rencontrer des gens de tous bords, les remarques désobligeantes de la masse de crétins vous donneront malgré vous l'impression que vous êtes le beauf de base, venu ici uniquement pour pécho la petite brune qui fait si bien trémousser son corps. Je me souviens des deux wesh-wesh de l'époque que je faisais semblant de fréquenter dans l'espoir complètement con qu'ils me fassent rencontrer des gens intéressant. Non pas qu'ils n'en connaissaient pas -je suis sûr du contraire- mais je me suis apperçu rapidement qu'ils me voyaient comme un pigeon de poker. Bref, ces deux types n'ont pas eu de réaction plus intelligente qu'un "y'aura des bonnasses au moins ?" quand je leur avais parlé de ce projet. Pathétique...
Et c'est ça l'image qu'on renvoie. Même si on dit qu'on veut réellement apprendre la danse, l'interlocuteur vous regarde en souriant et disant "oui oui".
Je pensais donc rencontrer des gens -j'ai pas dit des filles, même si j'avoue que ça m'intéressait plus- parce que j'étais arrivé dans une ville où je ne connaissais personne; ni ami, ni famille, ni chien, ni clochard. Tout juste une prof avec qui on avait échangé des mails pour se draguer mathématiquement. J'étais dans une ville inconnue, avec un espoir vague d'une thèse au bout de l'année, préparant un concours assez dur (Agrégation) dont je me fichais éperdument. Et le défi m'excitait. Mais il fallait que je me créé un réseau; et comme mon père me harcelait pour que j'apprenne à danser; l'un dans l'autre ça me paraissait un bon compromis. Pensée stupide : je n'y ai trouvé que des couple se bécotant et partant sitôt le cours fini.
Oui, mais il y avait cette fille.
Un peu cinglée, plutôt jolie, les cheveux rouges.
Je me revois l'aborder, la voix chevrottante, pensant me prendre un vent.
Un verre ?
Elle accepte.
Je me place moi même dans la case ami. Quel con, en y réfléchissant.
Soirée très bonne; la sensation de la connaître depuis toujours.
Cours le lendemain ? Pas grave. Je décuverai...
Elle a un copain. Bon.
Sms le lendemain; elle me dit qu'elle a passé une très bonne soirée.
Cinq jours après elle me propose qu'on mange ensemble; j'ai déjà mangé, on se voit pour le café.
Bon après midi.
Puis par les sms je la sens plus distante, je me vexe.
On ne se revoit plus, tout juste se croise-t'on à la salsa.
Partie II Une quinzaine de lignes pour trois jours en cinq mois.Puis vient le mois de Janvier.
Un pote de Salsa, suite à une proposition de ma part de faire de la Salsa en dehors du cours pour à la fois sortir de la répétition et renforcer les peu de liens qu'on a pu crééer avec deux trois personnes, décide de l'inviter. La confrontation est donc obligatoire, et je me reretrouve sous son charme. Me sentant un peu plus confiant en moi, je lui propose qu'on se revoit. Avec son copain ça se passe très mal; il vit chez elle et elle ne le supporte pas.
L'après midi où on se voit, après la journée on va chez elle, son copain n'est pas là. Il ne se passe rien, je n'ai pas osé provoquer la chose; mais je pense que ça peut être elle. J'y pense trop. Je ne vis plus.
Je sens que je déconne, on est à deux semaines des écrits, il ne faudrait pas que je les rate car je ne suis pas bien dans ma tête. J'essaie de l'embrasser, la veille elle avait quitté son copain.
Je lui dis que j'aimerais bien la revoir, mais pas immédiatement. Que d'erreurs...
Je la recontacte deux semaines après; lui propose la retrospective Kubrick. Oui dans un premier temps, peut-être dans un second, non dans un troisième. Basta.
Quatre mois après elle me recontacte. Elle me dit qu'elle aimerait me voir. Me propose deux trucs, je peux pas y aller, et si j'ai pas trop envie de la revoir -d'autant plus que je sais qu'elle s'est remise avec son copain- par politesse je lui propose quelque chose en contrepartie.
La soirée vient, elle arrive maquillée, avec un joli décolleté. On prends quelques verres, on bouge à un autre bar, on en prend un, puis un troisième -les lieux que j'affectionne- elle se met dans mes bras. Ai-je eu la berlu ? Je ne pense pas. Je n'ose pas l'embrasser, il se passe dans ma tête un mélage de "elle m'a mis un rateau" et un "si elle trompe son copain comment pourrais-je lui faire confiance ?" je la raccompagne chez elle et dort chez elle. Non il ne se passe rien.
Partie III Où je vais pleurer et vous sourire.
Trois jours après je dois rentrer dans le Sud pour un mois. Autre grave erreur. Je m'y suis ennuyé comme pas possible; et si j'y suis resté autant de temps c'était parce qu'une partie de ma famille voulait me voir et ne pouvaient pas avant. La prochaine fois si ils ne peuvent pas ils ne me verront pas !
Là j'ai commis l'erreur Facebook, à savoir qu'on se chattait. Je me suis un peu, beaucoup, attaché à elle. Elle a eu une opération au pied, j'ai joué les superprotecteurs avec un message de réconfort, puis j'ai perduré le lien. Durant le mois d'Août elle m'apprend qu'elle a rompu avec son copain. Au fur et à mesure de cette relation biaisée c'est de mon côté que tout foire. Je me dis que ça ne va plus du tout du tout, mais j'ai envie cette fois, qu'au moins on me dise la chose, qu'on se voit pour parler de ça entre adultes.
Il s'avère que je n'y ai même pas eu droit. "Je te vois comme ami" via Facebook. Magnifique. On devait se voir, elle me pose un lapin, je pète un cable et ma dignité. Une cuite plus tard et c'était de l'histoire ancienne.
Partie IV Où les oeillères sont retirées.
Deux mois sont passés, et voilà dix jours de ça je sens une petite voix en moi m'ordonnant de la contacter. Comme si il y avait encore quelque chose que je devais faire, je ne veux pas dire que je croyais encore pouvoir la séduire, mais que je devais apprendre encore quelque chose. J'ignorais juste quoi.
Je la recontacte donc ce lundi, lui propose de se voir dans la semaine -en rejouant sur une private joke- et par rapport à mon planning assez chargé, la seule solution viable étant Vendredi, on se donne rendez-vous pour 18h30.
18h30 elle m'appelle, me dire qu'elle sera en retard car elle avait "oublié" que l'infirmière devait la bander. Décalage à 20h, hum... Comme j'y vais juste en étant persuadé que ce qui doit se passer en cette soirée me sera profitable par la suite je n'annule pas, j'attends curieux du déroulement des évènements.
La soirée fut...catastrophique et je l'ai rapidement écourté une fois nos bières bues. Je pense qu'elle s'attendait à ce que je la distraye, je n'étais pas complètement dans cette optique là -disons que je l'aurais été si elle ne m'avait pas ennervé avant, car il y eu de vagues histoires de "manger ensemble ou pas"- les thèmes de discussion furent stériles. Et encore, c'est quand il y en a eu. Par moment je lui ai envoyé des piques acerbes, pour dire quel point de confort il y avait... (A noter que j'ai quand même gardé mon sens de l'humour et que ça l'a fait rire).
Je retiens l'image d'une fille égocentrique, égoïste et qui ne sait pas choisir ses amis.
Partie V Ce que je tire de cette histoire1) Proposer rapidement des choses concrètes et si possible intéressantes (faire avancer les choses quoi).
2) Faire quelque chose quand on sent qu'il faut le faire.
3) Ne plus jamais parler sur Facebook, ou alors juste pour prendre rendez vous.
4) Ne pas m'embarquer dans des histoires qui puent l'embrouille avec un mec/ex, ou du moins pas tant que je ne me sens pas aguerri
5) La vision que l'on a d'une personne dépend énormément de nôtre état d'esprit quand on la voit.
6) Ne plus projeter sa vision de la fille idéale sur une autre personne.
7) Ne plus me faire des rêves sous un prétexte banal
Occuper ma vie, si possible tous les jours (chose largement mise en pratique à présent).
9) Virer de ma vie la vision d'un couple idyllique à la Disney
PS : je ne me suis pas relu, aussi désolé pour les éventuelles fautes
"Don't dream it, be it !"
The Rocky Horro Picture Show