- Jeu Juil 17, 2008 12:53 am
#54066
Bonjour,
Bad_g
19 ans
Nancy
passions : Musique, Littérature, Sport, Cinéma
préparationnaire à science po
Comme disait Shakespeare : « une confession équivoque n'obtient qu'une absolution équivoque. »
De la même manière, ici, je vous livre tout, enfin presque tout : je ne suis pas croyant.
Je ne crois plus aux promesses, je ne crois plus aux éclats dans les yeux, je ne crois plus aux sentiments, je ne crois plus qu'à la chaire...
[img]http://complots.blogspirit.com/images/medium_apple_pomme_croquee.2.jpg[/img]
Ça a commencé comme ça, j'avais jamais rien dit moi, j'avais jamais rien demandé et puis elle est rentrée dans ma vie, très vite et puis elle en est sortie, très vite. Mais elle m'aimait, elle me l'avait dit, elle me l'avait juré, mais il y eu ce garçon et puis l'autre; Moi je n'avais jamais compris, qu'on puisse aimer et trahir, que l'écho des mots d'autrefois ne résonne jamais jusqu'aux choix de demain, que tous les souvenirs du monde n'aient aucune espèce d'importance, qu'ils disparaissent dans l'oubli comme les larmes dans la pluie, jusqu'à ce que je discerne une ligne, cette ligne, la ligne entre aimer et prétendre aimer.
L'amour j'en avais une vision précise, et cette vision faisait de moi une exception, un intrus, quelqu'un de différent en somme et j'en étais fier. Je ne me retrouvais pas dans cette hédonisme ambiant et lugubre - qui était pour moi l'aliénation suprême et le summum de la lâcheté - dans cette apologie du non-sentiment, du non-engagement et de la non-stabilité, apparu, selon moi, à peu près au même moment où l'acte sexuel est devenu avant tout transgréssif et où les féministes ont commencé à penser que la femme, pour s'accomplir et être complètement indépendante, devait imiter l'homme dans ce qu'il a de plus vil et par la même occasion abandonner ce qui faisait, précisément d'elles, des femmes. Dans mes excès de mégalomanie, de paranoïa et d'égocentrisme les plus poussés, je me plaisais à croire que je représentais le dernier bastion des vraies valeurs, de la résistance contre l'idéologie dominante, de la vérité; Et si par malheur je venais à renier toutes mes opinions sur le sujet, à m'abandonner de l'autre coté, s'en serait fini, le chaos s'installerait, « ils » auraient gagner.
Pusillanime, fier, orgueilleux mais généreux, mes jours, ma vie n'étaient qu'attente, attente d'un trésor, de cette formidable personne qui ferait de chaque seconde un instant d'une richesse sans égal, qui éveillerait mon esprit et mon cœur à la foie, à la foie en la vie et en toutes les autres, au ciel et aux cieux, en Dieu...; A qui je pourrais dévoiler les moindres recoins de mon âme sans aucune pudeur ni aucune réserve, qui m'arracherait à moi même, avec qui je pourrais former une union si parfaite qu'aucune arme, guerre, maladie ni aucun fléau ne pourrait détruire, pas même l'homme...il y aurait juste cette bulle, deux êtres en paix et l'infini.
Tout cela était bien mièvre et force est de constater que tout mes principes me rendaient plus vulnérable que quiconque face à l'amour, j'étais plein d'espoir en l'autre, aveuglé, désarmé, seul. j'allais avoir très mal et je n'allais pas m'en relever, assurément.
Tout cela c'était avant de m'apercevoir qu'il n'y avait pas une bulle et deux êtres mais 6,7 milliards d'hommes et de femmes, qu'il n'y avait pas de paix mais une guerre sanglante et qu'il n'y avait pas d'infini mais l'espace bien borné de l'attraction entre un homme et une femme et puis tout le reste : l'absence, la trahison et les mots.
Tout cela c'était avant de comprendre que je n'étais pas plus le bastion de la résistance que les nazis en 44 mais un pur produit du capitalisme, j'étais très loin de combattre l'idéologie dominante, en réalité l'idéologie dominante c'était moi...
Tout cela c'était avant de comprendre que j'étais un AFC.
Comme tout bon AFC – je détenais probablement leur couronne – les rencontres étaient pour moi l'affaire du destin, je croyais profondément que la femme de ma vie descendrait d'un arc en ciel rien que pour moi et qu'il n'y aurait rien à faire pour la conquérir, tout serait limpide, évidemment puisque nous serions fait l'un pour l'autre. Une fille, trois années et une remise en question plus tard, je plongeai par pur hasard (providentiel) dans votre univers, cet univers malheureusement trop méconnu, celui de la séduction. Mais avant ce plongeon j'avais du tout abandonner, toutes mes convictions – sur ce sujet du moins – toutes mes illusions – et elles étaient nombreuses – j'avais du mourir en somme; Mais je ne partirais pas seul, j'emporterais avec moi ce despote qui troublait ma vision du monde depuis trop longtemps, le tyran perdrait sa couronne, il allait mourir dans la honte sans que personne ne le regrette ni ne s'en souvienne, presque aussi surement que s'il n'avait jamais été. Après des mois d'errance et d'introspection, n'ayant pas plus d'estime pour moi qu'un étron, ma fierté me rappela à l'ordre - comme souvent dans ma vie – dès lors je décidai de prendre les armes, de combattre ce foutu AFC et finalement de l'égorger; Mais rien, aucune libération, aucun soulagement juste le silence, juste la nuit: j'étais en pièces. Néanmoins dans le silence, dans la nuit ma vision avait changé, il manquait juste un peu de lumière pour que je puisse m'en apercevoir. Et la lumière fut.
A la lecture de mon premier article, je m'en souviens, je ne fus même pas sceptique, tout me semblait clair et évident, tout prenait son sens. Une euphorie s'installa en moi: ce sentiment d'impuissance, cette conviction que le sourire d'une demoiselle, si lumineux soit-il ne pourrait jamais être à ma portée, comme s'il n'existait que pour être regardé, admiré. Tout ça s'envolerait à jamais. J'allais pouvoir les cueillir une par une, en conquérant pousser les portes de ce royaume, sans leur demander la permission et elles allaient m'aimer pour ça, et puis après tout, est ce qu'Alexandre a demandé à Darius s'il pouvait rentrer dans Babylone ? Mais tout n'était pas si simple... Nous y voilà, heure 0, c'est le moment, plus d'excuses, il suffit juste de le vouloir, la vie est trop courte, demain n'est pas garantit: j'ai beau me répéter tout ces lieux communs, quelque chose me bloque, impossible d'aller parler à cette inconnue et ce même en sachant certaines choses que d'autres n'imaginerons jamais, même en étant mieux armé que l'individu lambda; Parce que oui il faut être armé, le mieux possible, ce n'est pas un jeu, c'est une guerre, une guerre où tout est permis, où tout le monde est invité, où les AFC sont jetés en pâture et attendent leur châtiment : juste retour de leur ignorance. Mais heureusement sur ce champs de bataille nous ne sommes pas tout à fait seul, la chute n'est pas définitive, une deuxième chance est accordée a ceux qui désirent percevoir le monde tel qu'il est réellement, à ceux qui désirent ne plus être des spectateurs, à ceux qui désirent la vérité tout simplement. Même si le chemin de la vérité est loin d'être le plus agréable, c'est un choix que tout un chacun se doit de faire, pour peu qu'ils souhaitent obtenir le meilleur de cette vie. Car finalement ce n'est pas simplement « aborder des femmes », c'est tellement plus, c'est refuser de se soumettre à ce que le système veut faire de nous, c'est décidé d'être celui que l'on aurait du être depuis le début, c'est s'affranchir de tout, surtout de nous même; C'est ce que je pense profondément, fussent-ils des millions, des milliards et moi seul, ce sont eux qui ont tord et moi qui ai raison, car moi je suis le seul a savoir ce que je veux : je veux être libre.
Au commencement il n'y avait rien, juste le silence, juste la nuit et puis la lumière fut...
[img]http://www.salemwitchdescendantz.com/salemwitchdescendantz/aube.jpg[/img]
« Que celui qui tient le gouvernail de mon destin, commande à ma voilure ! » Shakespeare
Merci à spike, Merci à la communauté.
Bad_g
19 ans
Nancy
passions : Musique, Littérature, Sport, Cinéma
préparationnaire à science po
Comme disait Shakespeare : « une confession équivoque n'obtient qu'une absolution équivoque. »
De la même manière, ici, je vous livre tout, enfin presque tout : je ne suis pas croyant.
Je ne crois plus aux promesses, je ne crois plus aux éclats dans les yeux, je ne crois plus aux sentiments, je ne crois plus qu'à la chaire...
[img]http://complots.blogspirit.com/images/medium_apple_pomme_croquee.2.jpg[/img]
Ça a commencé comme ça, j'avais jamais rien dit moi, j'avais jamais rien demandé et puis elle est rentrée dans ma vie, très vite et puis elle en est sortie, très vite. Mais elle m'aimait, elle me l'avait dit, elle me l'avait juré, mais il y eu ce garçon et puis l'autre; Moi je n'avais jamais compris, qu'on puisse aimer et trahir, que l'écho des mots d'autrefois ne résonne jamais jusqu'aux choix de demain, que tous les souvenirs du monde n'aient aucune espèce d'importance, qu'ils disparaissent dans l'oubli comme les larmes dans la pluie, jusqu'à ce que je discerne une ligne, cette ligne, la ligne entre aimer et prétendre aimer.
L'amour j'en avais une vision précise, et cette vision faisait de moi une exception, un intrus, quelqu'un de différent en somme et j'en étais fier. Je ne me retrouvais pas dans cette hédonisme ambiant et lugubre - qui était pour moi l'aliénation suprême et le summum de la lâcheté - dans cette apologie du non-sentiment, du non-engagement et de la non-stabilité, apparu, selon moi, à peu près au même moment où l'acte sexuel est devenu avant tout transgréssif et où les féministes ont commencé à penser que la femme, pour s'accomplir et être complètement indépendante, devait imiter l'homme dans ce qu'il a de plus vil et par la même occasion abandonner ce qui faisait, précisément d'elles, des femmes. Dans mes excès de mégalomanie, de paranoïa et d'égocentrisme les plus poussés, je me plaisais à croire que je représentais le dernier bastion des vraies valeurs, de la résistance contre l'idéologie dominante, de la vérité; Et si par malheur je venais à renier toutes mes opinions sur le sujet, à m'abandonner de l'autre coté, s'en serait fini, le chaos s'installerait, « ils » auraient gagner.
Pusillanime, fier, orgueilleux mais généreux, mes jours, ma vie n'étaient qu'attente, attente d'un trésor, de cette formidable personne qui ferait de chaque seconde un instant d'une richesse sans égal, qui éveillerait mon esprit et mon cœur à la foie, à la foie en la vie et en toutes les autres, au ciel et aux cieux, en Dieu...; A qui je pourrais dévoiler les moindres recoins de mon âme sans aucune pudeur ni aucune réserve, qui m'arracherait à moi même, avec qui je pourrais former une union si parfaite qu'aucune arme, guerre, maladie ni aucun fléau ne pourrait détruire, pas même l'homme...il y aurait juste cette bulle, deux êtres en paix et l'infini.
Tout cela était bien mièvre et force est de constater que tout mes principes me rendaient plus vulnérable que quiconque face à l'amour, j'étais plein d'espoir en l'autre, aveuglé, désarmé, seul. j'allais avoir très mal et je n'allais pas m'en relever, assurément.
Tout cela c'était avant de m'apercevoir qu'il n'y avait pas une bulle et deux êtres mais 6,7 milliards d'hommes et de femmes, qu'il n'y avait pas de paix mais une guerre sanglante et qu'il n'y avait pas d'infini mais l'espace bien borné de l'attraction entre un homme et une femme et puis tout le reste : l'absence, la trahison et les mots.
Tout cela c'était avant de comprendre que je n'étais pas plus le bastion de la résistance que les nazis en 44 mais un pur produit du capitalisme, j'étais très loin de combattre l'idéologie dominante, en réalité l'idéologie dominante c'était moi...
Tout cela c'était avant de comprendre que j'étais un AFC.
Comme tout bon AFC – je détenais probablement leur couronne – les rencontres étaient pour moi l'affaire du destin, je croyais profondément que la femme de ma vie descendrait d'un arc en ciel rien que pour moi et qu'il n'y aurait rien à faire pour la conquérir, tout serait limpide, évidemment puisque nous serions fait l'un pour l'autre. Une fille, trois années et une remise en question plus tard, je plongeai par pur hasard (providentiel) dans votre univers, cet univers malheureusement trop méconnu, celui de la séduction. Mais avant ce plongeon j'avais du tout abandonner, toutes mes convictions – sur ce sujet du moins – toutes mes illusions – et elles étaient nombreuses – j'avais du mourir en somme; Mais je ne partirais pas seul, j'emporterais avec moi ce despote qui troublait ma vision du monde depuis trop longtemps, le tyran perdrait sa couronne, il allait mourir dans la honte sans que personne ne le regrette ni ne s'en souvienne, presque aussi surement que s'il n'avait jamais été. Après des mois d'errance et d'introspection, n'ayant pas plus d'estime pour moi qu'un étron, ma fierté me rappela à l'ordre - comme souvent dans ma vie – dès lors je décidai de prendre les armes, de combattre ce foutu AFC et finalement de l'égorger; Mais rien, aucune libération, aucun soulagement juste le silence, juste la nuit: j'étais en pièces. Néanmoins dans le silence, dans la nuit ma vision avait changé, il manquait juste un peu de lumière pour que je puisse m'en apercevoir. Et la lumière fut.
A la lecture de mon premier article, je m'en souviens, je ne fus même pas sceptique, tout me semblait clair et évident, tout prenait son sens. Une euphorie s'installa en moi: ce sentiment d'impuissance, cette conviction que le sourire d'une demoiselle, si lumineux soit-il ne pourrait jamais être à ma portée, comme s'il n'existait que pour être regardé, admiré. Tout ça s'envolerait à jamais. J'allais pouvoir les cueillir une par une, en conquérant pousser les portes de ce royaume, sans leur demander la permission et elles allaient m'aimer pour ça, et puis après tout, est ce qu'Alexandre a demandé à Darius s'il pouvait rentrer dans Babylone ? Mais tout n'était pas si simple... Nous y voilà, heure 0, c'est le moment, plus d'excuses, il suffit juste de le vouloir, la vie est trop courte, demain n'est pas garantit: j'ai beau me répéter tout ces lieux communs, quelque chose me bloque, impossible d'aller parler à cette inconnue et ce même en sachant certaines choses que d'autres n'imaginerons jamais, même en étant mieux armé que l'individu lambda; Parce que oui il faut être armé, le mieux possible, ce n'est pas un jeu, c'est une guerre, une guerre où tout est permis, où tout le monde est invité, où les AFC sont jetés en pâture et attendent leur châtiment : juste retour de leur ignorance. Mais heureusement sur ce champs de bataille nous ne sommes pas tout à fait seul, la chute n'est pas définitive, une deuxième chance est accordée a ceux qui désirent percevoir le monde tel qu'il est réellement, à ceux qui désirent ne plus être des spectateurs, à ceux qui désirent la vérité tout simplement. Même si le chemin de la vérité est loin d'être le plus agréable, c'est un choix que tout un chacun se doit de faire, pour peu qu'ils souhaitent obtenir le meilleur de cette vie. Car finalement ce n'est pas simplement « aborder des femmes », c'est tellement plus, c'est refuser de se soumettre à ce que le système veut faire de nous, c'est décidé d'être celui que l'on aurait du être depuis le début, c'est s'affranchir de tout, surtout de nous même; C'est ce que je pense profondément, fussent-ils des millions, des milliards et moi seul, ce sont eux qui ont tord et moi qui ai raison, car moi je suis le seul a savoir ce que je veux : je veux être libre.
Au commencement il n'y avait rien, juste le silence, juste la nuit et puis la lumière fut...
[img]http://www.salemwitchdescendantz.com/salemwitchdescendantz/aube.jpg[/img]
« Que celui qui tient le gouvernail de mon destin, commande à ma voilure ! » Shakespeare
Merci à spike, Merci à la communauté.
"Si on compare en gros l'homme et la femme,
on peut dire que la femme n'aurait pas le génie de la parure
si elle ne se savait pas d'instinct réservée au second rôle."
Nietzsche
on peut dire que la femme n'aurait pas le génie de la parure
si elle ne se savait pas d'instinct réservée au second rôle."
Nietzsche