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Modérateurs: animal, Léo

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By Arch
#9762 Je n’ai pas l’habitude de poster mes aventures par manque de temps et car il y a bien meilleurs conteurs et séducteurs que moi sur ce site, mais une fois n’est pas coutume. Suite à la requête de Styder, votre serviteur va donc être son complice afin de l’aider à honorer enfin sa promesse auprès de tous les membres du forum ;)
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Vendredi soir dernier. Remise des diplômes de mon ancienne école, sur la péniche Concorde Atlantique. Un endroit assez insignifiant, que j’affecte cependant pour son pont extérieur, très agréable pour siroter un verre en charmante compagnie ou entre amis sous un ciel nocturne illuminé.

Après avoir traversé la place de la Concorde, je repère sur les quais de Seine deux filles de dos, habillées de manière très élégante. Alors qu’elles attendaient au passage piéton, je m’incruste tout sourire entre elles sous leur parapluie et les remercie de m’épargner la fine bruine qui trempait ma veste. Sur le chemin, je les chambre sur le fait qu’il n’y ait pas plus ringard que d’aller à une nocturne de l’Assemblée Nationale un vendredi soir à Paris. Elles me répondent qu’elles vont au Concorde Atlantique à la recherche de bons partis, sous-entendu que ce n’est pas la peine que je les escorte jusqu’à l’entrée pour essayer d’y rentrer gratuitement. Cool me dis-je, je suis tombé sur de la pétasse de première classe en bêton armé, au moins cela met en condition quant au niveau qui m’attend à l’intérieur. Devant la porte d’entrée, un ami qui organise la soirée me reconnaît et m’invite à rentrer, je grille tout le monde et laisse sans me retourner les deux Paris Hilton sous la pluie, elles l’ont bien cherché.

Après un rapide tour de reconnaissance à l’intérieur, je repère quelques jolies filles et m’en vais retrouver mes amis. Au bout d’une heure, je vois à une dizaine de mètres de moi une jolie métisse qui semble s’ennuyer au milieu de la piste de danse, entourée d’un troupeau de gentils garçons bien sages en train de baver devant ses douces courbes. Après quelques échanges de regards, je lui fais signe avec mon index de venir, tout en lui souriant. La demoiselle vient illico et me branche sur la veste que je porte. Je lui réponds que c’est un prototype fait sur mesure par une amie styliste et enchaîne en lui disant que sa robe lui taille magnifiquement bien l’épaule gauche bien qu’elle soit un peu banale. Elle a un décolleté ahurissant, je me demande comment cette robe ne se déchire pas immédiatement tant il y a si peu de tissu pour tenir tout cela. Le genre de situation où j’ai la chanson « Dive » de Nirvana dans la tête et où il faut vraiment lutter pour ne pas plonger. Après quelques questions, j’apprends que la charmante Eva est libanaise, vient de finir Siences Po et prépare le concours de l’ENA cet été. Le genre d’informations qui démultiplie instantanément mon intérêt pour cette fille (j’ai un faible pour les filles exotiques et cultivées ayant un prénom finissant par la lettre ‘a’). Après quelques secondes où nous échangeons en silence intensément nos regards, je me dis que sa peau si douce mérite mieux qu’une nuit sans lendemain et lui tends sans un mot mon téléphone sur lequel elle se close instantanément tout en me soutenant un regard de braise diabolique. Pour sortir de scène sur une touche un peu plus fun, après avoir soufflé dans mes oreilles de ses douces lèvres qu’elle avait envie de danser, je l’emmène vers un gros allemand bouffi habillé en tyrolien (véridique) et la mets au défi de danser avec lui. Je la plante avec lui et repars voir mes amis. Fin du premier acte.

A l’étage, un très bon ami argentin est à quelques mètres de moi au bar, en pleine discussion passionnée en espagnol avec une grande brune élancée au tempérament bien trempé et au niveau d’énergie très élevé. Après quelques secondes d’observation, j’aborde mon ami alors qu’elle est en plein milieu d’une phrase et je montre mon dos à la demoiselle. Embrassades chaleureuses et grandes retrouvailles, il m’offre un verre, je sens ma cible fulminer de rage derrière moi. Avant qu’elle n’ouvre la bouche, je me retourne et lui demande en espagnol, un sourire au coin des lèvres, si elle peut aller nous chercher des chaises et me retourne aussitôt vers mon ami sans écouter sa réponse. Bouillonnante mais intriguée, je sens sa main m’attraper l’épaule et me tirer vers elle. Je me retourne doucement avec mon plus beau sourire et elle commence à me dire qu’on ne la jamais traitée de la sorte au Chili et qu’il va falloir que je m’excuse tout de suite sinon elle me jette par-dessus bord (rien que ça, et avec des yeux hallucinants qui crient braguette). Je lui explique alors calmement que c’est une coutume française, que ce sont aux filles de se présenter lorsqu’elles rencontrent un charmant jeune homme. Elle se calame et joue le jeu, et m’apprend qu’elle vient d’arriver en France pour prendre des cours de danse à l’Opéra cet été, et qu’elle s’appelle Olivia (décidément). Je la branche sur le Temps des Gitans de Kusturica. Elle me répond qu’elle a très envie d’aller le voir, je lui dis que j’ai des places en lui tendant mon téléphone et que je l’appellerai dès que je connais la date de la représentation. Elle me regarde en souriant, je comprends que j’ai abattu un peu rapidement mes cartes. Coup de chance, son téléphone sonne à ce moment là, et elle répond tout en restant face à moi. Au bout de trois secondes, je le lui prends des mains et commence à brancher sa copine au bout du fil, histoire de la faire bouillonner à nouveau et de relancer la partie. Elle me monte littéralement dessus, devant la moitié de la boîte médusée, pour récupérer son téléphone, s’en suit un jeu de cache-cache et de attrape-moi-si-tu-peux où j’arrive finalement à l’isoler contre le bastingage du pont, avec dans ma main droite son téléphone au dessus de l’eau et ma main gauche dans sa main, qu’elle ne veut pas lâcher. Complètement en furie, elle me dit qu’elle déteste les garçons trop sûrs d’eux comme moi, blah blah blah. Je ne l’écoute pas et me rapproche tout doucement d’elle en souriant. Je l’embrasse, elle se laisse faire. Entre chaque baiser, elle me serine à nouveau que je ne suis qu’un connard prétentieux et égoïste dont elle ne sait toujours rien, pas même le prénom. Je reste muet et souriant, et continue régulièrement à goûter ses délicieuses lèvres pendant plusieurs minutes. Tout en l’embrassant, je repère discrètement du coin de l’œil dans la salle une superbe blonde qui nous observe. Elle est vêtue d’une magnifique robe rouge dévoilant son dos jusqu’au bas des reins sur laquelle dégoulinent des cheveux blonds satinés, et a de très fins traits slaves. Entre deux baisers, toujours le même couplet fielleux de la part de ma danseuse sur un ton toujours aussi survolté et acerbe. Je lui fais remarquer avec la voix la plus calme et lente possible qu’il va falloir qu’elle se calme et qu’elle me donne un peu plus de rêve pour marquer des points avec moi. Je range mon téléphone sans prendre son numéro et me retourne doucement sans la regarder. Toujours sans un mot, je la plante pour aller rejoindre un ami qui passait par là. Fin du deuxième acte.

Je commande un verre de jus d’orange à défaut d’un russe blanc ou d’un vodka-martini à la cuiller - quand je vous disais que c’était un lieu sans raffinement - et je réfléchis à la manière d’aborder ma nouvelle cible. Je retrouve la belle au sous-sol de la boîte en compagnie d’une autre fille et d’un garçon. Je me dirige vers elle au milieu du bruit assourdissant de la sono et lui tends mon téléphone pour qu’elle lise le message que je viens de lui écrire (copyright Spike), qui vantait les mérites de sa jolie robe. Elle sourit et tape à son tour un message sur mon téléphone. Sa copine Warpig, bien éméchée, s’interpose soudain entre nous, se fout de mon look, m’insulte bassement en me traitant de « pédé mal baisé » (sic) devant ma cible, et me demande de dégager et de les laisser tranquilles. Je reste impassible et silencieux, et efface d’un revers de bras la vilaine morue mal élevée qui vient de m’aboyer dessus afin de me reconnecter à ma cible. Je lis son message, qui confesse que je suis moi-même élégant. Je lui réponds sur un ton ironique que malheureusement pour elle je suis en effet homosexuel, et que je suis navré qu’elle ait de telles amies. Je fais un clin d’œil à Warpig et disparais. Je rejoins mes amis et passe une demi-heure en leur compagnie, quand la jolie blonde m’interpelle à nouveau. Elle me dit avec un accent divin qu’elle ne croit absolument pas à mon laïus précédent concernant mes tendances sexuelles, car elle m’a vu embrasser une grande brune coupée au carré une heure avant (Olivia, la chilienne). Je lui propose alors d’aller vérifier immédiatement tout cela sous la couette de son lit, mais elle me répond sur un ton désolé que c’est en fait sa petite sœur qui vient de m’avoiner, qu’elles habitent ensemble dans le même studio et que par conséquent ça va être difficile de faire des cabrioles sur son lit, qu’elles sont russes et que sa famille compte avant tout, blah blah. Sa sœur arrive au galop, emmène ma jolie cible (le sosie de Natalia Vodianova, pour les connaisseurs) vers la sortie de la boîte sans que j’aie le temps d’ouvrir la bouche. Fin du troisième acte.

Blasé, je me dis que la soirée mérite de toucher à sa fin, dis au revoir à mes amis et me dirige vers la sortie à mon tour. Je recroise la douce Eva, qui m’explique qu’elle a eu toutes les peines du monde à s’extirper de l’Allemand en short, et que j’ai par conséquent une dette envers elle. Je lui réponds en souriant que je la réglerai bientôt en faisant une séance photo avec elle - je suis entre autres photographe - à condition qu’elle mette une robe plus élégante lorsque nous nous reverrons. Je sors de la péniche, et alors que je suis sur les quais au téléphone en train d’appeler un taxi, je sens dans mon dos quelqu’un m’arracher des mains mon téléphone. Je me retourne, Olivia m’attrape par la veste et m’embrasse tout en m’insultant folle de rage et jalouse de m’avoir vu parler avec la jolie russe. Je ne dis toujours rien, nous continuons à nous embrasser dans le taxi qui nous emmène chez elle, je la sens de plus en plus déchaînée, elle manque littéralement de me violer. Ce qu’elle fera quelques minutes plus tard contre la porte de son appartement dans la cage d’escalier. Après avoir remis deux fois le couvert, je repars de chez elle vers la nuit parisienne sans lui avoir dit le moindre mot sur moi. Fin du dernier acte.

Il est 5h du matin, je marche tranquillement le long des quais brumeux pour m’en retourner chez moi, avec la chanson « Again » d’Archive dans les oreilles, et cette phrase du maître Henri Cartier-Bresson dans la tête : « Des belles photos, j’en ai pris quelques-unes. Des photos sublimes, j’en ai manqué beaucoup. Ce sont celles-ci dont je me souviendrai toute ma vie. » Ce fut une nuit délicieusement douce et amère.
Modifié en dernier par Arch le Lun Juil 30, 2007 11:27 pm, modifié 5 fois.
By Regal
#9789 [quote="Arch"]Je n’ai pas l’habitude de poster mes exploits par manque de temps et car il y a bien meilleurs conteurs et séducteurs que moi sur ce site, mais une fois n’est pas coutume.

Des FR comme ça, on en veut plus souvent :)
C'est tout simplement génial ! (bon ok, je suis pas objectif, étant timide en voie de guérison, mais quand même, ya du résultat ^^)
By s-t-y-..-d-e-r
#9803 [quote="Arch"]Suite à la requête de Styder, votre serviteur va donc être son complice afin de l’aider à honorer enfin sa promesse auprès de tous les membres du forum ;) Je vois pas de qu'elle requete tu parles (le lien ne mène nul part), mais c'est un très bon FR :wink:

Edit : OK je vois, :D ... je m'y attendai pas à celle là!