Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

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By Concept
#139928 Ah, les psys, ces personnes qui ont passé cinq années (ou bien plus, s'ils ont vraiment ça dans le sang) à étudier le fonctionnement interne de l'âme humaine. Mais pourquoi diable se prennent-ils la tête sur ces futilités ?

Les personnes très actives dans le monde extérieur (qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes) ont tendance à coller un sentiment de honte sur le fait d'en fréquenter un, comme si elles considéraient que :

- fréquenter un psy induit un besoin égoïste de s'acharner sur sa propre personne alors que le monde nous attend
- la vie est vraiment très simple : pour résoudre tous nos problèmes, il suffit d'avancer
- on passe pour quelqu'un qui s'apitoie sur ses petites misères alors que tout le monde a ses problèmes
- et enfin, et c'est le point le plus important, les problèmes de l'âme n'existent pas, ce ne sont que des excuses

[quote="Mon lieutenant chef de section, durant le temps où j'étais bidasse"]Les excuses, c'est comme le trou du c*l : tout le monde en a

Oui, mais. Sauf que.

=> Le monde nous attend, en effet, mais attend-il une personne avançant avec des béquilles ou une personne stable ?
=> Avancer, c'est un peu facile. Avancer vers où est une question un peu plus délicate. Et si on ne sait pas où, il vaut mieux se poser un peu et se creuser le ciboulot plutôt que de foncer débilement vers ce qui ne fera qu'accentuer des problèmes existants
=> Fréquenter un professionnel pour résoudre un blocage n'est pas une démarche honteuse, mais logique et rationnelle
=> Allez visiter un hopital psychiatrique ou un asile de fous pour voir si les problèmes de l'âme n'existent donc pas

Aussi, on peut lister un certain nombre d'avantages d'un psy par rapport à un ami :

- Le psy est payé, il fait son job. L'ami, on ne fait que le saouler car lui aussi a ses problèmes et ses priorités
- L'ami projette sur vous les solutions qu'il aurait appliquées devant ce qu'il s'imagine être vos problèmes à vous. Mais vos problèmes à vous, il ne les a pas, il ne les perçoit donc pas dans leur subtilité. En bref, il vous oriente vers une mauvaise direction, quasi systématiquement
- Enfin, l'ami peut parfois vous donner l'objectif final, ce dont vous avez réellement besoin. En revanche, ne comptez pas sur lui pour vous donner les étapes pour y parvenir

Oui mais faut-il aller voir le psy en lui demandant de résoudre toute notre misère ?

Un psy n'est pas à voir que comme une oreille attentive, bienveillante, et accessoirement allégeante pour le porte-monnaie. Il n'est pas non plus à voir comme un palliatif à un refus de s'exposer aux choses de la vie. A mon sens, il faut le voir comme un professionel qui opère ponctuellement (j'insiste sur le ponctuellement) un tri, une remise en ordre, dans vos propres priorités de vie. Celles que vous avez ignorées jusque là, ce qui vous a amené dans le mur devant lequel vous vous trouvez probablement s'il vous passe l'envie d'en consulter un.

Attention toutefois au danger de s'enfermer et d'en faire une béquille de plus

Une de mes connaissances a passé trois ans à fréquenter un psy sans bouger d'une once dans sa vie, se posant d'éternelles questions sur quoi et quoi et quoi. Parce qu'il considérait ce psy comme une sorte de lait maternel, une nouvelle amie qui écoute ses problèmes et ses misères.

Après, c'est comme tout, il faut aller voir un psychologue avec un pré-diagnostic (ce qui implique d'avoir déjà réfléchi un peu) et des objectifs. Presque un "contrat de performance", à la limite. Si vous allez voir un prof de chant en lui disant "j'ai envie d'apprendre à chanter", bof. Si vous lui dites "pour l'instant je ne sais pas chanter, mais j'ai l'objectif de donner un concert de chant devant une petite assemblée d'ici un an", alors là on peut mettre en place un plan d'action, des étapes, etc. Et c'est motivant (pour l'élève comme pour le prof). Un psy ne doit être vu que comme une boussole qui vous donne une direction. Si vous regardez la boussole sans vous bouger le fion et que vous restez là, assis, effectivement ça ne sert à rien.

Mais si on n'en ressent pas le besoin ?

Ben, dans ce cas... N'y allez pas, tout simplement. Mais ne pensez pas nécessairement que vous n'en aurez jamais besoin, ou qu'il est stupide et signe de faiblesse de faire cette démarche. Cette démarche est stupide et faible seulement dans le cas où, comme pour tout le reste, elle est faite de façon passive et attentiste.
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By Elan
#139932 Chez les personnes un peu intellectuelles il y a un piège dans lequel on peut tomber facilement si on s'intéresse à la psychologie.
Il s'agit d'un jeu psychologique appelé simplement "la psychologie".
Ça consiste à se mettre à tout analyser, et d'autant plus si on a découvert quelques concepts et notions relevant de la psycho.
Au final, ça ne construit souvent rien puisque c'est de l'auto-analyse, et ça devient presque un hobby (à ceci près qu'il est totalement stérile).

Quand quelqu'un nous dit être devant une (grosse) difficulté, il y a en gros 6 types de réponse possibles :
- inquisition : poser des questions pour éclarcir la situation, pourquoi pas tant que ça devient pas un interrogatoire
- consolation : jamais loin de la pitié
- interprétation : expliquer ce qui se passe. La plupart du temps on tombe à côté, et si on ne tombe pas à côté généralement on va brusquer la personne
- conseil : une personne fragilisée ne suit jamais les conseils
- jugement : inutile de dire qu'après un jugement la discussion est close
- reformulation : se contenter de redire ce qu'on nous a dit, en le mettant dans le registre des sentiments et non plus des faits

En pratique ce qui différencie une bonne écoute d'une mauvaise c'est juste qu'on se limite à de la reformulation. C'est assez dingue de voir l'efficacité. Un psy fait souvent ça, et a en plus l'avantage de n'être pas lié à son patient. Il agit un peu comme si on parlait à un miroir intelligent. Rien à voir donc avec ceux qui interprètent à tout va et qui se lancent dans ce grandes théories à partir de quelques faits.
By Zadig
#139999 Il y a psy et psy aussi

Il y a psychologue et psychanalyse et aussi psychothérapie il ne faut pas tout mélanger ...

Vous pensez honnêtement qu'un psy ne sert a rien pour les personnes qui sont au fond du trou ? :roll:
By Synchronn
#140001 [quote="Zadig"] :roll:
Je me faisais la même réflexion...sauf que je me la faisais pour les gens qui lisent de traviol les post.
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By Miaouss
#140336 [quote="Zadig"]Il y a psy et psy aussi

Il y a psychologue et psychanalyse et aussi psychothérapie il ne faut pas tout mélanger ...


Attention tu confonds absolument tout.

Le psychologue représente un métier
La psychanalyse est un courant de pensée
La psychothérapie est une technique

De plus, le psychologue a fait des études de psychologie. Le psychiatre a fait des études de médecine. Seul le psychiatre est capable de poser un diagnostic médical, et de prescrire des médicaments en fonction de la pathologie. Par exemple, en cas de symptomes évoquant une dépression, seul le psychiatre peut écarter une cause organique avant de conclure à une dépression dite endogène. Par exemple, un cancer, une intoxication, une sclérose en plaques ou une hypothyroidie sont des maladies qui peuvent donner des dépressions dite secondaires, alors que les symptomes de la maladie principale ne sont pas forcemment évidents et peuvent passer au second plan. Dans ces situations, un psychologue aura beau faire tous les efforts du monde, la personne n'ira pas mieux... Et surtout, la maladie s'aggrave et nécessite parfois un diagnostic urgent.

C'était pour les 2 minutes d'information que personne n'a demandé...