- Mer Avr 18, 2012 4:43 pm
#121453
Ce récit de rencontre diffère légèrement de ceux postés dans la section ce qui, je le conçois, pourra déplaire à plus d'un en raison de mon jeune age et la soirée que je vais vous raconter ne correspond sans doute pas au milieu dans lequel évolue la majorité des membres. Mais si ma plume peut faire écho à certains d'entre vous, susciter quelques réactions et utiliser mon temps intelligemment dans le train...
Il y a quelques années, Beigbeder écrivait qu'être seul était devenu une maladie honteuse. Chez les jeunes j'ai maintenant l'impression que ne pas sortir est devenu une maladie honteuse. Ce qui ne se concilie pas aisément avec le fait d'habiter dans une ville de taille moyenne. En effet, il y a presque toujours suffisamment d'évènements et soirées pour avoir un vaste choix, mais rien ne se détachant véritablement du lot. C'est un de ces soirs là que je vais vous décrire et sans surprises, mon groupe d'amis se scinda pour aller à différents endroits.
La première étape de la soirée fut d'aller louer une auberge de jeunesse que je connais bien que l'on pourrait qualifier de "rade" (30 euros la chambre abaissée à 10 pour moi grâce à des coups de mains ponctuels au bar, toilettes partagées, possibilité de fumer partout dedans, y compris des joints et j'en passe des meilleures) mais qui a le mérite d'être située en plein centre ville. J'ai longtemps été dépendant des organisateurs de soirées pour dormir sur un futon ou dans une baignoire ou alors obligé de devoir prendre la voiture pour une demi-heure de route ce qui, avouons le, est difficilement conciliable avec la séduction (et la possibilité de gouter à l'ivresse). Une fille a beau être intéressée, elle vous dira rarement "Oh oui j'adorerai me taper 30minutes de route pour aller chez un inconnu sans savoir comment je rentrerai demain" alors que maintenant, la proposition d'un dernier verre ou d'un bédo tout en regardant c'est quoi l'amour apparait comme une évidence et un réel plaisir. Et idem pour les befores. Bref tout est plus simple.
La soirée commença sous le signe de l'art, puisqu'un ami à moi, actuellement aux beaux-arts, m'avait invité à un vernissage d'une galerie où il exposait ses photos. Ma réelle passion de la photographie, couplée à mon intérêt pour les cocktails gratuits proposés, me donnèrent vite envie d'y aller, accompagné de Sloane. Sloane, l'amie, l'aimant, la maitresse, l'idéale qui me connait depuis des années et avec qui nous sommes passées par tout les types de relations possibles. De plus, elle comprend parfaitement mon envie de balader mon cœur précaire sur des corps provisoires pour citer je ne sais plus qui, et décèle parfaitement quand j'ai besoin d'aide où d'espace. Ce qui n'est pas le cas de bon nombre d'amis qui s'avèrent souvent être de véritables fardeaux. Après avoir serré quelques mains, raconté quelques blagues datant du lycée à des potes, je décidai d'attaquer les cocktails afin de ressentir cette douce vague de chaleur crépiter en moi. Au "bar", se tenait à côté de moi une fille, cheveux blonds presque blancs teints en pétards, veste zara bordeaux, chemise rose pale à col cassé avec en bas des leggings waxés et des bottines...et un nœud papillon énorme. Et moi aussi, j'en avais un ! (porté avec une chemise en jean et de la couleur de ma pochette de veste). Je la vis grimacer après une gorgée.
[quote]
M : Mais...mais tu n'aimes pas le Front National ?! (nom du cocktail car dégradé de couleur bleu blanc rouge)
E : Non, beaucoup trop acide
M : Je préfère pas parler politique excuse moi. Tu es une amie de Félix ? (mon ami qui expose)
E : Non je connais sa soeur et le DJ (les filles connaissent TOUJOURS le DJ ou les gens "hypes", sans préciser à quel point) , je suis avec une amie on profite des boissons et après on bouge dans les pubs et en boite !
M : On reconnait les radins à leurs accessoires de toute façon. Moi et Sloane on fait pareil. Vous allez au Temporaire après je suppose ? (on devine vite les habitués d'un endroit à leurs habits et expression dès qu'on sort beaucoup dans une ville c'est à peine croyable)
E : Oui comment tu as deviné ?
M : On a l'air d'être exactement pareil et je compte y aller aussi ! On se ressemble tellement que je suis sur qu'on a même des amis communs.
S'en suit un badinage où l'on passe en revue nos cercles sociaux, nos lieux fréquentés, je la rassure naturellement en lui montrant au fil de la discussion que je connais quelques un de ses amis, j'ai même déjà fait une soirée chez l'une d'elle où j'avais couru presque nu après une fille avec un animal empaillé parcequ'elle n'avait pas laissé se finir L'été indien de Joe Dassin. Elle rit. Nous enchainons avec une partie de kamoulox et beaucoup de verres. Je sors fumer, elle me suit naturellement.
[quote]
E : Tu aurais une clope, promis je te la rends dans la soirée !
M : Ah donc tu on passe la soirée ensemble ? *grand sourire* Ma pote Sloane va être jalouse...
E : Ah c'est juste ta pote ?
M : C'est déjà beaucoup
E : Mais non mais on se croisera surement je veux dire !
M : Ok mais à une condition
E : Oui ?
M : Va me voler le nain dans le jardin là bas
E : Tu es fou ? La nuit vient à peine de tomber et la lumière est allumée
M : Dommage
(cela aura de l'importance dans le chapitre suivant...)
[quote]
E : Mais comment ça se fait qu'on ne s'est jamais vu au tempo' ? Je t'aurai remarqué ! (que d'intérêt !)
M : Je passe la majorité de mes week end à vadrouiller dans la France, je ne paye pas le train donc je vais chez pleins de potes différents constamment, cela me permet de découvrir les villes, les tendances, de suivre l'évolution de tout mes vieux amis etc
E : Tu as trop de chances moi je suis toujours coincée ici...
M : Oh ma pauvre loliloute *je la prends dans mes bras et lui frictionne vigoureusement le dos*
E : T'es con ! (je considère toujours cela comme un compliment)
Ma pote Sloane sort du vernissage, avec une fille et un gars que je ne connais que de vue, elle me fait signe de la rejoindre. Je me tourne vers Lola (oui, elle s'appelle comme cela)
[quote]
M: Tiens pour la peine *je lui tends une clope*
E : Oh merci ! Promis je t'en rends une ce soir. Tu as du feu aussi
M : Mais tu as vraiment rien, petite manouche. On verra si tu tiens ta parole *je lui tends un petit paquet d'allumettes et m'en vais*
E : Mais... TU VAS OU ?
M : Je dois rejoindre des gens je suis très en retard ! A tout à l'heure (tout en marchant)
E : Mais on se retrouve comment ?!
M : Regarde sur les allumettes ! (quasi en hurlant, très loin)
Et là j'ai pu voir de loin son regard d'enfant quasi émerveillée de lire mon numéro sur les alumettes. J'ai toujours un paquet d'allumettes où mon numéro est inscrit, ça fait toujours son effet et rentabilise les clopes offertes ainsi que l'effort de voler des petits paquets un peu partout
Je rattrape mon ami, allons nous installer à un bar. Les discussions et vieux souvenirs remontent à la surface, l'alcool coule, on s'ennivre de bêtises et de danses rocambolesque devant le bar qui me donnent des ailes quand tout à coup un appel me replaque contre le bitume de la réalité
[quote]E : Allo Dystopie ? C'est Lola tu es où ? Je suis à une fête que tu ne dois absolument pas louper !
Je ne le savais pas encore mais j'allais participer à un remake de After Hours niveau what the fuckittude des choses...
Il y a quelques années, Beigbeder écrivait qu'être seul était devenu une maladie honteuse. Chez les jeunes j'ai maintenant l'impression que ne pas sortir est devenu une maladie honteuse. Ce qui ne se concilie pas aisément avec le fait d'habiter dans une ville de taille moyenne. En effet, il y a presque toujours suffisamment d'évènements et soirées pour avoir un vaste choix, mais rien ne se détachant véritablement du lot. C'est un de ces soirs là que je vais vous décrire et sans surprises, mon groupe d'amis se scinda pour aller à différents endroits.
La première étape de la soirée fut d'aller louer une auberge de jeunesse que je connais bien que l'on pourrait qualifier de "rade" (30 euros la chambre abaissée à 10 pour moi grâce à des coups de mains ponctuels au bar, toilettes partagées, possibilité de fumer partout dedans, y compris des joints et j'en passe des meilleures) mais qui a le mérite d'être située en plein centre ville. J'ai longtemps été dépendant des organisateurs de soirées pour dormir sur un futon ou dans une baignoire ou alors obligé de devoir prendre la voiture pour une demi-heure de route ce qui, avouons le, est difficilement conciliable avec la séduction (et la possibilité de gouter à l'ivresse). Une fille a beau être intéressée, elle vous dira rarement "Oh oui j'adorerai me taper 30minutes de route pour aller chez un inconnu sans savoir comment je rentrerai demain" alors que maintenant, la proposition d'un dernier verre ou d'un bédo tout en regardant c'est quoi l'amour apparait comme une évidence et un réel plaisir. Et idem pour les befores. Bref tout est plus simple.
La soirée commença sous le signe de l'art, puisqu'un ami à moi, actuellement aux beaux-arts, m'avait invité à un vernissage d'une galerie où il exposait ses photos. Ma réelle passion de la photographie, couplée à mon intérêt pour les cocktails gratuits proposés, me donnèrent vite envie d'y aller, accompagné de Sloane. Sloane, l'amie, l'aimant, la maitresse, l'idéale qui me connait depuis des années et avec qui nous sommes passées par tout les types de relations possibles. De plus, elle comprend parfaitement mon envie de balader mon cœur précaire sur des corps provisoires pour citer je ne sais plus qui, et décèle parfaitement quand j'ai besoin d'aide où d'espace. Ce qui n'est pas le cas de bon nombre d'amis qui s'avèrent souvent être de véritables fardeaux. Après avoir serré quelques mains, raconté quelques blagues datant du lycée à des potes, je décidai d'attaquer les cocktails afin de ressentir cette douce vague de chaleur crépiter en moi. Au "bar", se tenait à côté de moi une fille, cheveux blonds presque blancs teints en pétards, veste zara bordeaux, chemise rose pale à col cassé avec en bas des leggings waxés et des bottines...et un nœud papillon énorme. Et moi aussi, j'en avais un ! (porté avec une chemise en jean et de la couleur de ma pochette de veste). Je la vis grimacer après une gorgée.
[quote]
M : Mais...mais tu n'aimes pas le Front National ?! (nom du cocktail car dégradé de couleur bleu blanc rouge)
E : Non, beaucoup trop acide
M : Je préfère pas parler politique excuse moi. Tu es une amie de Félix ? (mon ami qui expose)
E : Non je connais sa soeur et le DJ (les filles connaissent TOUJOURS le DJ ou les gens "hypes", sans préciser à quel point) , je suis avec une amie on profite des boissons et après on bouge dans les pubs et en boite !
M : On reconnait les radins à leurs accessoires de toute façon. Moi et Sloane on fait pareil. Vous allez au Temporaire après je suppose ? (on devine vite les habitués d'un endroit à leurs habits et expression dès qu'on sort beaucoup dans une ville c'est à peine croyable)
E : Oui comment tu as deviné ?
M : On a l'air d'être exactement pareil et je compte y aller aussi ! On se ressemble tellement que je suis sur qu'on a même des amis communs.
S'en suit un badinage où l'on passe en revue nos cercles sociaux, nos lieux fréquentés, je la rassure naturellement en lui montrant au fil de la discussion que je connais quelques un de ses amis, j'ai même déjà fait une soirée chez l'une d'elle où j'avais couru presque nu après une fille avec un animal empaillé parcequ'elle n'avait pas laissé se finir L'été indien de Joe Dassin. Elle rit. Nous enchainons avec une partie de kamoulox et beaucoup de verres. Je sors fumer, elle me suit naturellement.
[quote]
E : Tu aurais une clope, promis je te la rends dans la soirée !
M : Ah donc tu on passe la soirée ensemble ? *grand sourire* Ma pote Sloane va être jalouse...
E : Ah c'est juste ta pote ?
M : C'est déjà beaucoup
E : Mais non mais on se croisera surement je veux dire !
M : Ok mais à une condition
E : Oui ?
M : Va me voler le nain dans le jardin là bas
E : Tu es fou ? La nuit vient à peine de tomber et la lumière est allumée
M : Dommage
(cela aura de l'importance dans le chapitre suivant...)
[quote]
E : Mais comment ça se fait qu'on ne s'est jamais vu au tempo' ? Je t'aurai remarqué ! (que d'intérêt !)
M : Je passe la majorité de mes week end à vadrouiller dans la France, je ne paye pas le train donc je vais chez pleins de potes différents constamment, cela me permet de découvrir les villes, les tendances, de suivre l'évolution de tout mes vieux amis etc
E : Tu as trop de chances moi je suis toujours coincée ici...
M : Oh ma pauvre loliloute *je la prends dans mes bras et lui frictionne vigoureusement le dos*
E : T'es con ! (je considère toujours cela comme un compliment)
Ma pote Sloane sort du vernissage, avec une fille et un gars que je ne connais que de vue, elle me fait signe de la rejoindre. Je me tourne vers Lola (oui, elle s'appelle comme cela)
[quote]
M: Tiens pour la peine *je lui tends une clope*
E : Oh merci ! Promis je t'en rends une ce soir. Tu as du feu aussi
M : Mais tu as vraiment rien, petite manouche. On verra si tu tiens ta parole *je lui tends un petit paquet d'allumettes et m'en vais*
E : Mais... TU VAS OU ?
M : Je dois rejoindre des gens je suis très en retard ! A tout à l'heure (tout en marchant)
E : Mais on se retrouve comment ?!
M : Regarde sur les allumettes ! (quasi en hurlant, très loin)
Et là j'ai pu voir de loin son regard d'enfant quasi émerveillée de lire mon numéro sur les alumettes. J'ai toujours un paquet d'allumettes où mon numéro est inscrit, ça fait toujours son effet et rentabilise les clopes offertes ainsi que l'effort de voler des petits paquets un peu partout
Je rattrape mon ami, allons nous installer à un bar. Les discussions et vieux souvenirs remontent à la surface, l'alcool coule, on s'ennivre de bêtises et de danses rocambolesque devant le bar qui me donnent des ailes quand tout à coup un appel me replaque contre le bitume de la réalité
[quote]E : Allo Dystopie ? C'est Lola tu es où ? Je suis à une fête que tu ne dois absolument pas louper !
Je ne le savais pas encore mais j'allais participer à un remake de After Hours niveau what the fuckittude des choses...