- Dim Sep 30, 2007 11:49 am
#18040
Bonjour à tous,
Ce post s’écrit après une longue réflexion sur moi même, et sur l’homme en général. Je ne vais pas détailler ce qui m’a permis d’entamer cette réflexion mais grosso modo c’est une rupture avec une fille de qualité, petite relation d’un mois qui méritait d’être prolongée mais qui s’est vu écourtée.
[size=134]Jusqu’où va la puissance de l’homme ? La force de la volonté a-t-elle des limites ?[/size]
Je suis intimement convaincu que l’on est capable d’accomplir de grandes choses. J’entends par grandes choses le simple fait d’être le maître de sa vie, de vouloir devenir ce que l’on veut ardemment être.
Certains s’en réfèrent au destin, je n’y crois pas. Selon moi rien est écrit et nous sommes capables par la force de la volonté d’être notre propre plume. En fait c’est mon interprétation d’une citation qui m’avait marquée quand j’étais lycéen « L’existence précède l’essence » de Jean-Paul Sartre. On peut expliquer, à l’aide de concepts plus ou moins compliqués, cette phrase mais pour moi elle ne veut rien dire d’autre que : l’homme n’est pas prédéfini, préprogrammé mais qu’il est ce qu’il se fait. Nous sommes ce que nous faisons, donc autant choisir de faire bien, de faire selon ce que l’on décide d’être. Les philosophes me diront que je suis réducteur, qu'importe cela me convient parfaitement.
Je veux être un homme complet, intéressant, indépendant, bon, et sociable : je le serai.
Cependant, je me suis rendu compte que tout n’était pas si simple. Parfois on a beau mettre la meilleure volonté du monde dans une action, on échoue. Ceci est d’autant plus rageant quand on a l'impression que l’échec ne vient pas de soi mais d’éléments extérieurs : on se sent dépendant, tout petit petit… par rapport à cette force impalpable qu’est le hasard, le destin, la poisse, la coïncidence ? pourtant rien n’est écrit non ?
Dans ces cas là comment réagir ?
1./ Soit nous sommes tellement convaincu que tout ce qui nous arrive dépend de nous. Dans ce cas là nous cherchons une erreur que nous avons commise, pour tenter de nous améliorer. Ceci est d’autant plus dur quand on ne voit pas où l’on a commis l’erreur, on peut en arriver à se prendre sérieusement la tête et à réaliser des interprétations subjectives et incorrectes. Après tout John aurait dû prévoir les 5% d’incertitude de météo-france non ? S’il avait regardé le vol des hirondelles, qui volaient très bas en cette fin du mois de Mai, il aurait su que les risques de pluie étaient bel et bien présent.
2./ Soit nous admettons qu’il existe des forces extérieures qui sont complètement indépendantes de nous. Dans ce cas ce serait admettre et reconnaître une faiblesse de l’homme. Finalement nous ne sommes pas grand chose, une infime poussière sur ce petit caillou qu’est la terre. Drôle de réflexion non ? Notre pauvre John est désespéré, tout cela n’a servit à rien, il n’a plus envie que d’une chose : se mettre au fond son lit avec une bonne bande dessinée, ca fait longtemps qu’il n’a pas lu Astérix en Corse… C’est pas demain la veille qu’il s’investira de cette manière si c’est pour que ça foire à nouveau.
Le problème de ces deux pensées est qu’elles peuvent très vite être nihilistes. Pour la première nous nous auto-flagellons à chaque échec, et l’on peut voir la vie comme une éternelle punition. Pour la seconde on se dit que de toute façon s’il en est ainsi c’est qu’il en est tout simplement ainsi, alors pourquoi se fouler ?
J’ai tout de même réussi à me trouver une réponse, qui se situe dans les deux évoquées et dans aucune à la fois. Il y a effectivement des éches dans une vie, des ratés et des imprévus. Certains sont entièrement de notre faute d’autres ne le sont pas du tout. Quoiqu’il en soit il ne faut pas se laisser abattre, il faut certes analyser et savoir repérer quand on a merdé mais sans pour autant se frustrer. Il faut savoir passer à autre chose et se reconstruire selon le modèle qu'on a choisi.
L’essentiel est de prendre conscience que nous ne pouvons tout maîtriser, que nous ne serons jamais parfait, et qu’il y a toujours une part d’aléatoire. Cependant le meilleure façon de tendre vers l’ idéal que l’on se fixe, c’est d’avoir la force, la volonté de s’en donner les moyens. J’insiste sur cette notion de tendre vers quelque chose. Même si le chemin que nous arpentons a parfois un tracé bien différent que celui que nous imaginions, l’essentiel est de garder fixe la direction de ce chemin.
« Qu'est-ce que le génie ? - Avoir un but élevé et vouloir les moyens d'y parvenir. » Nietzsche
Cette réflexion est venue me perturber l’esprit plusieurs nuits avant de trouver le sommeil. Aujourd’hui j’ai simplement l’humilité de réaliser que finalement je ne suis qu'un homme, mais j'ai également la force de coire qu'un homme, par la force de sa volonté, peut devenir grand. Je n’ai aucunement la prétention de vous apprendre quelque chose, d’ailleurs je serai déçu si vous preniez ce que j’ai écrit comme quelque chose de dorénavant acquis, je veux simplement vous faire part de mon point de vue (que je n'ai certainement pas inventé non plus), de vous faire réfléchir. Peut être que certains d’entre vous ont déjà eu l’occasion de réfléchir à ce sujet et que leur réflexion a pris un axe totalement différent du mien. En tout cas merci à ceux qui sont arrivés au bout de ce post.
Ce post s’écrit après une longue réflexion sur moi même, et sur l’homme en général. Je ne vais pas détailler ce qui m’a permis d’entamer cette réflexion mais grosso modo c’est une rupture avec une fille de qualité, petite relation d’un mois qui méritait d’être prolongée mais qui s’est vu écourtée.
[size=134]Jusqu’où va la puissance de l’homme ? La force de la volonté a-t-elle des limites ?[/size]
- [img]http://cosmobranche.free.fr/images/grotte.jpg[/img]
Je suis intimement convaincu que l’on est capable d’accomplir de grandes choses. J’entends par grandes choses le simple fait d’être le maître de sa vie, de vouloir devenir ce que l’on veut ardemment être.
Certains s’en réfèrent au destin, je n’y crois pas. Selon moi rien est écrit et nous sommes capables par la force de la volonté d’être notre propre plume. En fait c’est mon interprétation d’une citation qui m’avait marquée quand j’étais lycéen « L’existence précède l’essence » de Jean-Paul Sartre. On peut expliquer, à l’aide de concepts plus ou moins compliqués, cette phrase mais pour moi elle ne veut rien dire d’autre que : l’homme n’est pas prédéfini, préprogrammé mais qu’il est ce qu’il se fait. Nous sommes ce que nous faisons, donc autant choisir de faire bien, de faire selon ce que l’on décide d’être. Les philosophes me diront que je suis réducteur, qu'importe cela me convient parfaitement.
Je veux être un homme complet, intéressant, indépendant, bon, et sociable : je le serai.
Cependant, je me suis rendu compte que tout n’était pas si simple. Parfois on a beau mettre la meilleure volonté du monde dans une action, on échoue. Ceci est d’autant plus rageant quand on a l'impression que l’échec ne vient pas de soi mais d’éléments extérieurs : on se sent dépendant, tout petit petit… par rapport à cette force impalpable qu’est le hasard, le destin, la poisse, la coïncidence ? pourtant rien n’est écrit non ?
- Exemple : John organise une grande randonnée avec participation financière, les fonds seront reversés à une association humanitaire. Très bien, et honorable. Il obtient tant bien que mal une autorisation des communes d’accueil, voyage de bureaux en bureaux, se bat avec les administrations, recrute des bénévoles tant bien que mal, s’associe avec des vendeurs d’oranges et de bouteilles d’eau pour alimenter les participants. On lui apprend au dernier moment qu’il y a un problème de délai, il le résout car il est habile et s’investit à fond. Il regarde la météo, traverse cinq fois le parcours de 43 km pour vérifier que tout est aux normes, bien balisé et sécurisé. Il a même eu le génie d’obtenir 100 peluches gratuitement, il pourra les reverser aux enfants qui participent, quand je vous dis John s’investit je n’invente rien. Arrive le jour J : il pleut à torrent. Le rendez vous est annulé, il doit rembourser tous les participants. Un travail phénoménal vient de tomber à l’eau mais surtout sa satisfaction de pouvoir apporter son soutient à l’association en question. John est abattu.
[img]http://storage.canalblog.com/00/14/222795/14717781_p.jpg[/img]
Dans ces cas là comment réagir ?
1./ Soit nous sommes tellement convaincu que tout ce qui nous arrive dépend de nous. Dans ce cas là nous cherchons une erreur que nous avons commise, pour tenter de nous améliorer. Ceci est d’autant plus dur quand on ne voit pas où l’on a commis l’erreur, on peut en arriver à se prendre sérieusement la tête et à réaliser des interprétations subjectives et incorrectes. Après tout John aurait dû prévoir les 5% d’incertitude de météo-france non ? S’il avait regardé le vol des hirondelles, qui volaient très bas en cette fin du mois de Mai, il aurait su que les risques de pluie étaient bel et bien présent.
2./ Soit nous admettons qu’il existe des forces extérieures qui sont complètement indépendantes de nous. Dans ce cas ce serait admettre et reconnaître une faiblesse de l’homme. Finalement nous ne sommes pas grand chose, une infime poussière sur ce petit caillou qu’est la terre. Drôle de réflexion non ? Notre pauvre John est désespéré, tout cela n’a servit à rien, il n’a plus envie que d’une chose : se mettre au fond son lit avec une bonne bande dessinée, ca fait longtemps qu’il n’a pas lu Astérix en Corse… C’est pas demain la veille qu’il s’investira de cette manière si c’est pour que ça foire à nouveau.
Le problème de ces deux pensées est qu’elles peuvent très vite être nihilistes. Pour la première nous nous auto-flagellons à chaque échec, et l’on peut voir la vie comme une éternelle punition. Pour la seconde on se dit que de toute façon s’il en est ainsi c’est qu’il en est tout simplement ainsi, alors pourquoi se fouler ?
J’ai tout de même réussi à me trouver une réponse, qui se situe dans les deux évoquées et dans aucune à la fois. Il y a effectivement des éches dans une vie, des ratés et des imprévus. Certains sont entièrement de notre faute d’autres ne le sont pas du tout. Quoiqu’il en soit il ne faut pas se laisser abattre, il faut certes analyser et savoir repérer quand on a merdé mais sans pour autant se frustrer. Il faut savoir passer à autre chose et se reconstruire selon le modèle qu'on a choisi.
L’essentiel est de prendre conscience que nous ne pouvons tout maîtriser, que nous ne serons jamais parfait, et qu’il y a toujours une part d’aléatoire. Cependant le meilleure façon de tendre vers l’ idéal que l’on se fixe, c’est d’avoir la force, la volonté de s’en donner les moyens. J’insiste sur cette notion de tendre vers quelque chose. Même si le chemin que nous arpentons a parfois un tracé bien différent que celui que nous imaginions, l’essentiel est de garder fixe la direction de ce chemin.
- [img]http://nva.unhogar.com/le_chemin/images/le_chemin.jpg[/img]
« Qu'est-ce que le génie ? - Avoir un but élevé et vouloir les moyens d'y parvenir. » Nietzsche
Cette réflexion est venue me perturber l’esprit plusieurs nuits avant de trouver le sommeil. Aujourd’hui j’ai simplement l’humilité de réaliser que finalement je ne suis qu'un homme, mais j'ai également la force de coire qu'un homme, par la force de sa volonté, peut devenir grand. Je n’ai aucunement la prétention de vous apprendre quelque chose, d’ailleurs je serai déçu si vous preniez ce que j’ai écrit comme quelque chose de dorénavant acquis, je veux simplement vous faire part de mon point de vue (que je n'ai certainement pas inventé non plus), de vous faire réfléchir. Peut être que certains d’entre vous ont déjà eu l’occasion de réfléchir à ce sujet et que leur réflexion a pris un axe totalement différent du mien. En tout cas merci à ceux qui sont arrivés au bout de ce post.
La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. [Nietzsche]