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By Sven
#143199 [size=200]Prologue[/size]
[size=140]Arrêter de fumer (son ex)[/size]

[img]http://imageshack.com/a/img819/5540/oq6u.jpg[/img]

Hier soir, j’ai croisé une femme dont le visage m’évoque tantôt l’enfer, tantôt la rédemption, puisqu’il s’agit de ma dernière relation longue.

Le soir même, je réécoutais le séminaire de Stéphane sur l’obsession amoureuse, comme un enfant se jetterait sur son doudou pour se réconforter.

Cette femme est la seule jusqu’à présent dont la simple présence me provoque une sensation physique de déglinguage de cerveau, comme un shoot de 12mg de nicotine dans l’hémisphère droit. Et ce n’est pas très agréable, vous en conviendrez.

Pour comprendre à quel point cette histoire m'est particulière, il faudra faire quelques flashbacks dans les huits derniers mois.

Si l’obsession amoureuse est plus ou moins l’équivalent d’une dépression focalisée sur une personne, le fait de revoir cette personne tous les jours au travail (après la rupture) vous plonge dans un tumulte d’angoisse tel que vous avez des envies de suicide dans les moments les plus clairvoyants, et dans les pires moments d’envoyer chier tout le monde pour quitter ce job où règne la créature qui hante déjà assez votre esprit.

Je n’ai opté pour aucune de ses solutions, prêt à endurer cette mise à l’épreuve de mes nerfs. J’me suis dit « allez les mecs, ça va passer » mais je constatai que ça empirait au fil des semaines, j’étais puni de vouloir affronter la réalité. J’aurai perdu moins de neurones en prenant tous les jours du crack.

On peut débattre du fait de sortir avec une collègue, mais c’est un autre sujet, et de toute façon on me donnera tort, à raison. Mais c’est en se plantant qu’on apprend.

Le véritable soulagement a été d’apprendre qu’elle allait disparaître physiquement de mon champ de vision pendant trois mois puisque partie en congé sans soldes à Miami avec ses deux amies-amies. Entre temps, j’ai beaucoup grandi, beaucoup appris sur moi-même, mais j’ai eu du mal à la désacraliser puisque ces goûts me paraissaient toujours assez hauts. Heureusement, j’ai trouvé une solution :

Si, malgré toutes nos tentatives pour déprécier les goûts d’une personne, exécrer son mode de vie ou cerner par le haut ce qu’elle admire on n’arrive pas à la faire descendre de son piédestal…

Corrigeons les travers qu’on avait en commun avec elle.


Pour cerner mon ex par le haut, je me suis donc confronté à quelque chose qui la dépasse VRAIMENT, VRAIMENT, VRAIMENT, et j’ai…

…arrêté de fumer.

Cela fera rire certain mais ça a été très efficace pour moi. Rien que le fait de l’imaginer l’haleine cramoisie par les fumées toxiques de ces tiges, est assez jouissif. C’est une double victoire. Parce que quand on se défait de cette addiction, on regarde les fumeurs avec un peu de pitié, on a envie de les aider à s’en sortir.

Changer ses habitudes pour une femme n’est pas une bonne idée, mais changer contre elle, ou en tout cas contre son fantôme, s’est avéré, pour moi en tout cas, une solution drastique pour la faire partir en fumée.

PS: J’espère juste qu’elle n’a pas arrêté aussi sinon je vais devoir trouver une chose plus puissante.
By JulienH
#143364 Quand on morfle, à peu près n'importe quelle méthode ou expédient semble convenir, du moment qu'on y trouve un moyen de passer le cap.

Certains se défoncent au boulot, ou dans le sport, ou dans des choses plus glauques ou nuisibles. D'autres mettent les voiles, quelques temps. D'autres encoe rappellent des vieux potes. D'autres enfin, cherchent à trouver des tares à celle qui semblait si parfaite il y a seulement 2 semaines. "Elle n'est pas si terrible que ça, après tout, je vaux mieux qu'elle". C'est valable si on l'a intériorisé, assimilé (je cherche le mot), bref si on se l'est prouvé ; ça ne l'est pas si c'est juste imposé par l'aigreur, si on reste dans le déni, le négatif.

Sur le long terme, pour éviter de placer une personne sur un piédestal - qui n'existe que dans notre esprit, il n'y a qu'une solution viable : s'élever. Ne pas chercher à rabaisser, mais s'élever soi-même.

A un moment (qui vient rapidement, si on part de très bas), on arrive à une hauteur suffisante pour ne même plus apercevoir ces gens qu'on regardait depuis le bas à une époque, et on en aperçoit d'autres, plus haut, dont on ne soupçonnait même pas l'existence. Un peu comme les étoiles auxquelles tu fais référence dans le titre de ton journal.

Le moyen que tu as trouvé est ce qu'il est ; il paraîtra dérisoire peut être. Mais je ne trouve pas : déjà, il a rempli sa mission "primaire", il fonctionne. Surtout, tu t'es élevé en renonçant à une addiction, ce qui n'est pas rien. La fierté (légitime) que tu en retires te pousse à te sentir meilleur, et pas seulement meilleur qu'elle. Et c'est l'essentiel, ne pas avoir l'autre comme mètre-étalon si je puis dire.
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By Sven
#144083 Merci de te réponse, c'est vrai que cette méthode fait partie d'un processus d'élévation qui comprend des grands coup de kick et aussi des petites rechutes, mais son efficacité dépassant largement les autres essais, elle méritait d'être partagée.

Le titre de mon journal fait référence au moment de basculement de la relation dont il est question, un moment de pure extase suivi d'un gros "down", un extrême qui répond à un autre extrême, j'en parlerai bientôt ;)