- Mar Mai 08, 2012 2:49 am
#121953
« Pour que l’événement le plus banal devienne une aventure, il faut et il suffit qu’on se mette à le raconter »
Sartres
Pourtant, j'ai longuement hésité avant de mettre par écrit mon histoire. Peut-être parce que je suis une femme et que, à tort ou à raison, c’est bien assez pour se sentir ici en milieu hostile, en tant cas en terrain miné. Ou alors peut être que, tout simplement, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et, je dois avouer que je n'ai pas encore bien décodé toutes les subtilités de cette mésaventure pleine de (bonnes?) surprises. Je prends le risque, après tout, peut-être que mon récit pourra servir, ou à défaut, faire sourire.
Je m'appelle Eve (non ce n’est pas vrai, mais ça sonne drôlement bien), j’ai 23 ans et je suis chargée de communication dans les assurances. Jusque là rien de bien compliqué à suivre. J’ai des collègues très drôles, adeptes des pauses café (thé pour moi) à rallonge, et des longs débats superficiellement profonds et incroyablement tordants. Mathieu, l’un deux, remarque ce jour là que je suis moins enjouée qu’à l’accoutumée, et me lance un «Arrête de penser au type du bar ». Phrase magique, sur laquelle la conversation s’interrompt. Mes collègues se tournent vers moi, pendus à mes lèvres.
Le type du bar, que nous appellerons Adam - pure coïncidence évidemment - est l’élément central de mon histoire (ben oui, forcément). Je leur raconte donc mes péripéties avec cet homme qui a bouleversé mon cœur et chamboulé mes idées sur le monde (d’accord, j’exagère, je recommence). Je leur raconte donc mes péripéties avec cet homme qui a suscité (vivement) mon intérêt lors d’un afterwork quelques semaines auparavant. A la fin de mon histoire (je la posterai dans la bonne rubrique), mes deux collègues (deux hommes) échangent un regard complice avant de dire :
« Spike a encore frappé ! »
Et c’est là que vous intervenez.
Je reste interloquée. Spike ? Le seul Spike dont j’ai jamais entendu parler, c’est celui d’une série pour ados bien connue, une série mordante, et j’imagine que ce n’est pas à lui que mes collègues font allusion. Mathieu tente de nous éclairer :
« Spike c’est, comment vous dire, celui qui transforme les crapauds en princes…
- …
- Les loosers en winners…
- …
- Les Ted en Barney ! »
C’est plus clair. J’ai cependant découvert par la suite le vrai concept du site, un brin plus élaboré que ça il me semble. Ma curiosité est en tout cas piquée au vif, et mon ami Google m’emmène dans l’univers de Spike séduction. Certains passages me font sourire, parce que je les trouve criants de vérité, presque trop vrai, de ces vérités dont nous les femmes sommes conscientes mais que nous refuserons toujours d’admettre, même sous la torture. D’autres passages me laisse plus dubitative. Ben oui, sinon c’est moins drôle.
Je parcourais donc le site depuis un bon moment, pour finalement comprendre que (mon) Adam avait dû faire de même. Seulement, beaucoup plus longtemps que moi. Et lui, il avait dû prendre des notes. Je reviendrai donc sur cette rencontre prochainement, après ces quelques sinuosités un peu longues certes, mais nécessaires.
Je vous rassure, je ne prétends pas détenir de vérités absolues sur les femmes. Déjà, parce que je suis jeune. Et ensuite parce que, bien qu’étant l’une d’entre elles, je les connais mal et reste persuadée que les femmes ne savent pas vraiment ce qui les séduit en réalité - ou ne se l’avoueront jamais. Je me suis même déjà entendu dire, presque convaincue, « oui, j’aime les hommes timides, je trouve ça hyper touchant ». Oui, sauf que j’ai dû trouver ça touchant… trente secondes.
J’estime simplement qu’avoir un aperçu de l’autre version d’un récit de rencontre peut être intéressant.
A bientôt,
Eve.
Sartres
Pourtant, j'ai longuement hésité avant de mettre par écrit mon histoire. Peut-être parce que je suis une femme et que, à tort ou à raison, c’est bien assez pour se sentir ici en milieu hostile, en tant cas en terrain miné. Ou alors peut être que, tout simplement, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et, je dois avouer que je n'ai pas encore bien décodé toutes les subtilités de cette mésaventure pleine de (bonnes?) surprises. Je prends le risque, après tout, peut-être que mon récit pourra servir, ou à défaut, faire sourire.
Je m'appelle Eve (non ce n’est pas vrai, mais ça sonne drôlement bien), j’ai 23 ans et je suis chargée de communication dans les assurances. Jusque là rien de bien compliqué à suivre. J’ai des collègues très drôles, adeptes des pauses café (thé pour moi) à rallonge, et des longs débats superficiellement profonds et incroyablement tordants. Mathieu, l’un deux, remarque ce jour là que je suis moins enjouée qu’à l’accoutumée, et me lance un «Arrête de penser au type du bar ». Phrase magique, sur laquelle la conversation s’interrompt. Mes collègues se tournent vers moi, pendus à mes lèvres.
Le type du bar, que nous appellerons Adam - pure coïncidence évidemment - est l’élément central de mon histoire (ben oui, forcément). Je leur raconte donc mes péripéties avec cet homme qui a bouleversé mon cœur et chamboulé mes idées sur le monde (d’accord, j’exagère, je recommence). Je leur raconte donc mes péripéties avec cet homme qui a suscité (vivement) mon intérêt lors d’un afterwork quelques semaines auparavant. A la fin de mon histoire (je la posterai dans la bonne rubrique), mes deux collègues (deux hommes) échangent un regard complice avant de dire :
« Spike a encore frappé ! »
Et c’est là que vous intervenez.
Je reste interloquée. Spike ? Le seul Spike dont j’ai jamais entendu parler, c’est celui d’une série pour ados bien connue, une série mordante, et j’imagine que ce n’est pas à lui que mes collègues font allusion. Mathieu tente de nous éclairer :
« Spike c’est, comment vous dire, celui qui transforme les crapauds en princes…
- …
- Les loosers en winners…
- …
- Les Ted en Barney ! »
C’est plus clair. J’ai cependant découvert par la suite le vrai concept du site, un brin plus élaboré que ça il me semble. Ma curiosité est en tout cas piquée au vif, et mon ami Google m’emmène dans l’univers de Spike séduction. Certains passages me font sourire, parce que je les trouve criants de vérité, presque trop vrai, de ces vérités dont nous les femmes sommes conscientes mais que nous refuserons toujours d’admettre, même sous la torture. D’autres passages me laisse plus dubitative. Ben oui, sinon c’est moins drôle.
Je parcourais donc le site depuis un bon moment, pour finalement comprendre que (mon) Adam avait dû faire de même. Seulement, beaucoup plus longtemps que moi. Et lui, il avait dû prendre des notes. Je reviendrai donc sur cette rencontre prochainement, après ces quelques sinuosités un peu longues certes, mais nécessaires.
Je vous rassure, je ne prétends pas détenir de vérités absolues sur les femmes. Déjà, parce que je suis jeune. Et ensuite parce que, bien qu’étant l’une d’entre elles, je les connais mal et reste persuadée que les femmes ne savent pas vraiment ce qui les séduit en réalité - ou ne se l’avoueront jamais. Je me suis même déjà entendu dire, presque convaincue, « oui, j’aime les hommes timides, je trouve ça hyper touchant ». Oui, sauf que j’ai dû trouver ça touchant… trente secondes.
J’estime simplement qu’avoir un aperçu de l’autre version d’un récit de rencontre peut être intéressant.
A bientôt,
Eve.