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Modérateurs: animal, Léo

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By Sébastian
#75473 [size=150]Des feuillets[/size].

Voilà que je pars avec l’idée saugrenue d’écrire un journal complètement fracturé, sans début marqué et sans fin envisagée.
Mais bon, cela importe peu si l’on sait vers où on se dirige.
Voilà pourquoi il faut voir ces feuillets comme des papiers légers que le vent emporte et disperse dans toutes les directions, qui détruit la forme sévère du carnet et libère ce qui a longtemps été serré à l’étroit ; lui qui effeuille et feuillette à la fois dans une explosion violente : Dispersion, éparpillement, explosion sont les piliers des fragments qui constituent la réflexion.

Réflexion qui restera dans l’esprit ambiant : point de prises de tête en formes de rêveries fumeuses ou de problèmes existentiels foireux.
Je n’ai ni la prétention de vouloir, ni la qualité de pouvoir écrire un journal « unique » destiné à être génial. Juste le désir de parcourir mon clavier à la Hank Moody en cherchant à pondre un contenu pertinent.

Je serai comblé si ceux qui le lisent s’y reconnaissent un peu et l’apprécient.
Modifié en dernier par Sébastian le Lun Sep 21, 2009 7:55 pm, modifié 1 fois.
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By Sébastian
#75474 « Une jeune fille ne se développe pas comme un garçon : elle ne croît pas, elle nait ». Kierkegaard, Le journal du séducteur.

Les femmes jaillissent continuellement de la vie et dans la vie. Elles n’ont pas de « mémoire ». Peut être est-ce la raison pour laquelle quel que soit leur âge et leur condition, elles gardent toujours cette petite part d’innocence qui séduit et qui perd bien plus sûrement que tous les artifices au monde.
Innocence d’autant plus irrésistible qu’elles la gardent au chaud dans un cœur de glace.

[img]http://img97.imageshack.us/img97/3812/vlcsnap478661copy.jpg[/img]

J’ai toujours été attiré par les femmes qui en ont.
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By Sébastian
#82829 Certaines personnes sont en amitié ce qu’elles sont en relation ; elles oublient toute initiative, tout rêve, se laissent porter par le courant comme des souches et s’étonnent - reprochent - de finir seules.
Et je ne parle pas des « infidélités ».
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By Sébastian
#83276 - « Pas assez d’amour, elle te déteste. Trop d’amour, elle te méprise. Juste ce qu’il faut, elle finira par se désintéresser ». A croire que les femmes aiment aimer plus qu’elles ne t’aiment.
- D’un autre coté, certains hommes aiment pour s’aimer, donc au final, tout le monde se retrouve sur scène.
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By Sébastian
#84032 [img]http://img106.imageshack.us/img106/2570/246355550x550mbartr0cop.jpg[/img]



Ah! Le vieil étang
une grenouille y plonge -
le bruit de l'eau



La cloche se tait -
le parfum des fleurs en écho
ah! quelle soirée


La fraîcheur -
j'en fais ma demeure
et m'assoupis


Herbes d'été -
tout ce qui reste des rêves
de tant de guerriers


Ce chemin-ci
n'est emprunté par personne
ce soir d'automne




Bashō.
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By Sébastian
#88531 Il nous arrive de ressentir, chacun à différentes échelles, le besoin de nous confier. Mais se confier signifie expier ses démons et dresser son autocritique, ce qui explique que nous nous confions rarement à ceux que l’on juge mieux que nous. Au contraire, on se confie à ceux qui nous ressemblent, qui partagent nos faiblesses, et qui sont probablement les moins aptes à nous conseiller. Être poliment plaints, être encouragés dans notre voie, voilà les baumes que nous recherchons. Combien sont prêts à accepter un regard de mépris ou une sentence silencieuse de la part de l’autre ? Paradoxe de celui qui désire à la fois changer et rester le même ; être compris, pardonné et absous, sans jamais sortir du cercle.
Derrière chaque « donne moi ton avis » et autres « sois sincère » se cache généralement un « mens moi » plus ou moins monstrueux, gardien sacré de mauvaise foi ; égo d’argile, qui se craquelle et menace de s’effondrer au moindre pas en avant.


[img]http://img29.imageshack.us/img29/5095/vlcsnap288585.jpg[/img]


La sincérité est la tunique de Nessos des relations : censée réunir et fortifier les amitiés, elle finit par lentement les consumer, jusqu’à ce qu’elles meurent.
Seules les vraies amitiés, de celles que l’on ne rencontre qu’une à deux fois dans une vie, semblent pouvoir supporter la vérité.