- Dim Juin 22, 2014 10:01 pm
#154296
J'aimerais avoir des avis sur ma propre critique de cette situation avec une fille.
« J’élève des papillons »
J’avais un plan concert qui m’avait été proposé par un pote que je connaissais depuis peu. Il était prévu une vingtaine de personnes que je ne connaissais pas, dont pas mal de filles.
Sur le lieu du rendez vous il faisait beau, l’endroit était très peuplé et il y avait de la musique en fond. Quoi qu’il arrive, je sentais que j'allais passer une bonne journée. Le groupe était déjà plein d'énergie. Les filles étaient nombreuses et avaient un bon niveau. Je commençais mentalement à classer les filles par ordre de mes préférences physiques. Je m’attaquerai à la plus mignonne. Je m’insérais et sociabilisais avec plusieurs groupes. L’ambiance de rencontre qui régnait facilitait grandement les choses. Je parlais notamment avec un couple composé d’un gars et d’une fille que j'avais classé dans mon top 5. A la question inévitable du « qu’est ce que tu fais ? » je décidais de tenter une réplique qui trainait dans ma tête depuis longtemps :
M : Je suis éleveur de papillon.
La fille fut charmée par la réponse. Le gars repéra tout de suite mon mensonge mais rentra quand même dans mon jeu...brièvement. Je notais la différence de réaction. C'était juste un test. Il était concluant. A leur demande, je leur dis la vérité.
Une nouvelle fille arriva. Elle semblait connaitre déjà du monde et elle avait de l’énergie. Je la mis immédiatement dans mon top 3. On s'était remarqué mais on ne se parla pas tout de suite.
Elle est la cause de ce récit. Je l’appellerai Elisa.
On marchait en groupe dans les rues de la ville à la recherche du concert. Durant l’un de nos arrêts je remarquais qu’Elisa me lancait régulièrement des regards. J’avais mes lunettes de soleils et j’étais tourné dans sa direction, par pur hasard. Je me questionnais: soit elle m’avait validé physiquement, soit elle se demandait si c’était elle que je regardais à travers mes lunettes. Je me dis que ce questionnement fera un parfait brise glace lorsque je déciderai de lui parler. Je n'eu pas à le faire car c'est elle qui vint vers moi. On s’échangea nos prénoms puis nos occupations actuelles. Je répondis par ma réplique du jour :
E : et donc qu’est ce que tu fais en ce moment ?
M : J’élève des papillons.
Le regard d’Elisa se remplit d’étoiles et son visage s’illumina. J’avais touché un point sensible. Elle me cru mais n’arrivait pas à s’en remettre.
E : non mais attend...vraiment ?! Tu élèves de papillons ? Pour de vrai ??? Mais attend…mais j’adore les papillons !!! Tu le savais ce n’est pas possible !?
Encouragé par son enthousiasme, je décidais que cette fois je tiendrais le mensonge jusqu’au bout. Grâce à ma culture générale et mon sérieux feint, j’arrivais à rendre l’histoire crédible. J’avais son attention la plus totale. Seulement après 10 minutes de conversation, je l'avais dans ma poche, sans l'avoir cherché.
Note à moi même 1: ne plus jamais dire mon vrai métier
Encore sous le choc elle fit une annonce générale à tout le groupe et lui demanda de m’applaudir pour ce si beau métier que je fais. Tout le groupe me connaissait maintenant (ceux à qui j’avais déjà sorti la réplique ont été assez gentil pour ne pas me dénoncer). Plusieurs filles devinrent soudainement curieuses et vinrent me questionner. Je fus impressionné par l’ampleur que prenait mon mensonge, qui se voulait juste fun et anodin.
Après 15 minutes d’improvisations, l’une des filles qui avait vu clair de mon jeu me coinça. Je ne voyais plus l’intérêt de continuer plus loin.
E : Non mais t’es pas sérieux, t’es juste dans un gros délire depuis tout à l’heure ?
M : Oui effectivement
Je répondis le plus simplement du monde.
Elisa fut alors très déçue. Vraiment très très déçu. Visiblement j’étais entré par effraction dans son univers, avais mangé sa madeleine de Proust puis l’avais régurgité avant de ressortir. Elle se sentait trahi. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle s'était faite avoir aussi facilement.
E : Mais pourquoi tu m’as menti comme ça ? ça se fait pas ! Je te croyais totalement ! Dans mon estime tu es passé de là [elle monte sa main aussi haut qu’elle le peut], à là [sa main descend au niveau de sa poitrine].
J’essayais de ne pas m’excuser, de ne pas me rattraper. Ne surtout pas rechercher de validation ! Je l’observais juste en silence, un sourire en coin, en moi-même gêné devant un tel effondrement.
Elle m’accusa d’être un effroyable menteur. Sentant que les choses commençaient à déraper, je décidais d'intervenir:
M : J’avais juste envie d’être original, de rendre les choses plus fun et intéressante. Et ça a marché, j’ai pu te faire rêver.
Elle acquiesça puis finit par reconnaitre qu’elle avait été beaucoup trop naïve. Ce n’était plus ma faute, c’était la sienne. Elle me remercia de l’avoir faite rêver et m’annonça qu’elle se souviendrait de ma réponse toute sa vie. Je serai son Mr Papillon. La connexion était établie.
Je m’appliquais par la suite à ne pas passer tout mon temps avec elle. Je marchais tantôt seul à l’écart du groupe, tantôt avec des nouvelles personnes. Je l’ignorais. Mais je sentais encore ses coups d’œil fréquents.
J’initiais un cercle beatbox avec un gars du groupe qui rentra dans mon délire. Je devins encore une fois le centre d’intérêt. Elisa rentra immédiatement dans le mouvement en dansant. Je sentais que j’avais encore gagné un point. Mais elle aussi, car le fait qu'elle se mette à danser aussi spontanément la fit monter dans mon classement mental. J'en profitais donc pour établir une nouvelle connexion: Je lui fit promettre un battle de danse contre moi.
Je commençais alors à initier des contacts physiques. Nos mains s’effleuraient, on se faisait des high five, je la prenais par la taille pour la faire changer de direction. Elle se laissait totalement faire.
On arriva enfin au concert. On dansa un peu mais on ne fit pas notre battle. Tant mieux ça me ferait une excuse pour la revoir. De plus je pus voir qu'elle dansait bien. Rien de technique mais très féminine. J’aime beaucoup ça. Je pris soudainement conscience que cette fille est totalement mon style. Physiquement très jolie et avec du fun et de l’énergie à revendre. Elle devint ma cible. Je réfrénai immédiatement la peur qui commençait à naitre en moi à cause de l'apparition de ce challenge.
Il me semblait que tous les feux étaient au vert. Elle s’asseyait systématiquement avec moi, se laissait enserrer et tentait d’attirer mon attention lorsque je parlais avec une autre fille.
Vers la fin de la soirée, elle s'était un peu calmé. Je la relançai donc avec un petit jeu qui l’amusa beaucoup. Je sentais que le moment était venu de prendre son numéro pour qu’on se voit en dehors du groupe. Je ne voyais aucune raison pour qu'elle refuse.
Je la pris un peu à l’écart, mis mon bras autour de ses épaules et lui dit en me mettant tout près de son visage :
M : Du coup il va falloir qu’on se revoit pour ce battle de danse que tu m’as promis !
E : [sourire timide] bah je sais pas trop…
Oh. Je m’attendais à plus d’enthousiasme.
M : [soudainement sérieux] non mais en fait le battle est juste une excuse.
Elle comprit où je voulais en venir. Je crois même qu'elle m'avait vu venir de loin. Elle répondit alors à demi mot, presque en chuchotant :
E : non… ça ne va pas être possible…
Je fus déstabilisé. Elle m’avait répondu comme si je lui avais fait une déclaration d’amour alors que je souhaitais juste l’inviter à faire une sortie à deux pour apprendre à mieux la connaitre. Elle voyait visiblement plus loin.
A partir de là j’ai très mal géré la situation. Impassible à l'extérieur, j'étais déçu à l'intérieur et interloqué.
M :Nan mais je voulais juste t’inviter à une autre sortie tous les deux, pour une promenade, etc…
E : Non…on pourra se revoir dans le cadre du groupe…mais pas en dehors.
Complètement refroidis, je l’abandonnais quelques instant le temps d’analyser la situation. Qu’avais je fais de mal ?
Elle revint vers moi et m’annonça sur le ton de la confidence qu'elle venait de casser avec un mec présent dans le groupe. Elle ne voulait pas créer des rumeurs...ou quelque chose comme ça.
Ok. Je pensais savoir à peu près de qui elle parlait. J'avais déjà sympathisé avec le gars. Il m'avait forcément vu développer une complicité avec son ex mais il ne m'avait rien fait sentir.
Alors quel était le problème ? Elle avait visiblement pensé à l'éventualité d'une relation avec moi sinon elle ne m'aurait pas arrêté si tôt dans le processus. Justement ! Il était trop tôt pour m'arrêter ! Dans ma tête nous n'en étions qu'à la première étape du flirt. Je me sentais comme un pigeon shooté alors qu'il commençait à peine à décoller. J’aurais dû me lancer dans un long monologue virile et plein de caractère remettant les choses à leur place dans le temps. A la place je me justifiai bêtement:
M : je t’ai juste proposé qu’on se revoit car j’ai senti qu’on s’amusait bien ensemble, qu'on avait bien sympathisé…
E : oui oui je comprends parfaitement et tu as raison ! C’était la suite logique des événements….
C'était fini. J'étais entré dans son raisonnement anticipé. Je m'étais crashé viollament dans sa barrière.
Je m’efforçais de rester le plus normal possible et de ne pas trop changer mon comportement avec elle. Je ne voulais pas lui montrer que ça m'avait affecté. Je ne pus cependant m’empêcher d’être un peu plus distant.
Pourtant elle revenait vers moi pour me poser plus de questions personnelles, pour chercher de la validation et elle continuait à me montrer des signes d'intérêts:
M: si tu veux me mettre des étoiles dans les yeux, il suffit que tu danses où que tu me parle de danse.
E: J'ai fait de la danse
Celui ci était gros comme une maison. Manifestement elle aurait aimé dire oui à ma proposition. Ou alors elle voulait amortir son refus par compassion. Je n'en sais rien.
En tout cas, elle ne marchait plus qu’avec moi et tentait de faire la conversation. Je n’arrivais plus à faire d’effort. Un pigeon avec une aile blessé n'arrive plus à voler bien haut.
A la fin de la soirée, je l’accompagnai jusqu’au métro, ainsi que deux autres personnes. Au moment de se séparer on se fit juste une bise. Je ne lui ai demandé aucun contact. Je lui dis simplement au revoir avec un léger sourire et un clin d’œil furtif, dans une ultime tentation pour paraitre cool. Elle me jeta un dernier regard avant de disparaître dans les tunnels.
Note à moi même: apprendre à détecter et esquiver les barrières féminines.
« J’élève des papillons »
J’avais un plan concert qui m’avait été proposé par un pote que je connaissais depuis peu. Il était prévu une vingtaine de personnes que je ne connaissais pas, dont pas mal de filles.
Sur le lieu du rendez vous il faisait beau, l’endroit était très peuplé et il y avait de la musique en fond. Quoi qu’il arrive, je sentais que j'allais passer une bonne journée. Le groupe était déjà plein d'énergie. Les filles étaient nombreuses et avaient un bon niveau. Je commençais mentalement à classer les filles par ordre de mes préférences physiques. Je m’attaquerai à la plus mignonne. Je m’insérais et sociabilisais avec plusieurs groupes. L’ambiance de rencontre qui régnait facilitait grandement les choses. Je parlais notamment avec un couple composé d’un gars et d’une fille que j'avais classé dans mon top 5. A la question inévitable du « qu’est ce que tu fais ? » je décidais de tenter une réplique qui trainait dans ma tête depuis longtemps :
M : Je suis éleveur de papillon.
La fille fut charmée par la réponse. Le gars repéra tout de suite mon mensonge mais rentra quand même dans mon jeu...brièvement. Je notais la différence de réaction. C'était juste un test. Il était concluant. A leur demande, je leur dis la vérité.
Une nouvelle fille arriva. Elle semblait connaitre déjà du monde et elle avait de l’énergie. Je la mis immédiatement dans mon top 3. On s'était remarqué mais on ne se parla pas tout de suite.
Elle est la cause de ce récit. Je l’appellerai Elisa.
On marchait en groupe dans les rues de la ville à la recherche du concert. Durant l’un de nos arrêts je remarquais qu’Elisa me lancait régulièrement des regards. J’avais mes lunettes de soleils et j’étais tourné dans sa direction, par pur hasard. Je me questionnais: soit elle m’avait validé physiquement, soit elle se demandait si c’était elle que je regardais à travers mes lunettes. Je me dis que ce questionnement fera un parfait brise glace lorsque je déciderai de lui parler. Je n'eu pas à le faire car c'est elle qui vint vers moi. On s’échangea nos prénoms puis nos occupations actuelles. Je répondis par ma réplique du jour :
E : et donc qu’est ce que tu fais en ce moment ?
M : J’élève des papillons.
Le regard d’Elisa se remplit d’étoiles et son visage s’illumina. J’avais touché un point sensible. Elle me cru mais n’arrivait pas à s’en remettre.
E : non mais attend...vraiment ?! Tu élèves de papillons ? Pour de vrai ??? Mais attend…mais j’adore les papillons !!! Tu le savais ce n’est pas possible !?
Encouragé par son enthousiasme, je décidais que cette fois je tiendrais le mensonge jusqu’au bout. Grâce à ma culture générale et mon sérieux feint, j’arrivais à rendre l’histoire crédible. J’avais son attention la plus totale. Seulement après 10 minutes de conversation, je l'avais dans ma poche, sans l'avoir cherché.
Note à moi même 1: ne plus jamais dire mon vrai métier
Encore sous le choc elle fit une annonce générale à tout le groupe et lui demanda de m’applaudir pour ce si beau métier que je fais. Tout le groupe me connaissait maintenant (ceux à qui j’avais déjà sorti la réplique ont été assez gentil pour ne pas me dénoncer). Plusieurs filles devinrent soudainement curieuses et vinrent me questionner. Je fus impressionné par l’ampleur que prenait mon mensonge, qui se voulait juste fun et anodin.
Après 15 minutes d’improvisations, l’une des filles qui avait vu clair de mon jeu me coinça. Je ne voyais plus l’intérêt de continuer plus loin.
E : Non mais t’es pas sérieux, t’es juste dans un gros délire depuis tout à l’heure ?
M : Oui effectivement
Je répondis le plus simplement du monde.
Elisa fut alors très déçue. Vraiment très très déçu. Visiblement j’étais entré par effraction dans son univers, avais mangé sa madeleine de Proust puis l’avais régurgité avant de ressortir. Elle se sentait trahi. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle s'était faite avoir aussi facilement.
E : Mais pourquoi tu m’as menti comme ça ? ça se fait pas ! Je te croyais totalement ! Dans mon estime tu es passé de là [elle monte sa main aussi haut qu’elle le peut], à là [sa main descend au niveau de sa poitrine].
J’essayais de ne pas m’excuser, de ne pas me rattraper. Ne surtout pas rechercher de validation ! Je l’observais juste en silence, un sourire en coin, en moi-même gêné devant un tel effondrement.
Elle m’accusa d’être un effroyable menteur. Sentant que les choses commençaient à déraper, je décidais d'intervenir:
M : J’avais juste envie d’être original, de rendre les choses plus fun et intéressante. Et ça a marché, j’ai pu te faire rêver.
Elle acquiesça puis finit par reconnaitre qu’elle avait été beaucoup trop naïve. Ce n’était plus ma faute, c’était la sienne. Elle me remercia de l’avoir faite rêver et m’annonça qu’elle se souviendrait de ma réponse toute sa vie. Je serai son Mr Papillon. La connexion était établie.
Je m’appliquais par la suite à ne pas passer tout mon temps avec elle. Je marchais tantôt seul à l’écart du groupe, tantôt avec des nouvelles personnes. Je l’ignorais. Mais je sentais encore ses coups d’œil fréquents.
J’initiais un cercle beatbox avec un gars du groupe qui rentra dans mon délire. Je devins encore une fois le centre d’intérêt. Elisa rentra immédiatement dans le mouvement en dansant. Je sentais que j’avais encore gagné un point. Mais elle aussi, car le fait qu'elle se mette à danser aussi spontanément la fit monter dans mon classement mental. J'en profitais donc pour établir une nouvelle connexion: Je lui fit promettre un battle de danse contre moi.
Je commençais alors à initier des contacts physiques. Nos mains s’effleuraient, on se faisait des high five, je la prenais par la taille pour la faire changer de direction. Elle se laissait totalement faire.
On arriva enfin au concert. On dansa un peu mais on ne fit pas notre battle. Tant mieux ça me ferait une excuse pour la revoir. De plus je pus voir qu'elle dansait bien. Rien de technique mais très féminine. J’aime beaucoup ça. Je pris soudainement conscience que cette fille est totalement mon style. Physiquement très jolie et avec du fun et de l’énergie à revendre. Elle devint ma cible. Je réfrénai immédiatement la peur qui commençait à naitre en moi à cause de l'apparition de ce challenge.
Il me semblait que tous les feux étaient au vert. Elle s’asseyait systématiquement avec moi, se laissait enserrer et tentait d’attirer mon attention lorsque je parlais avec une autre fille.
Vers la fin de la soirée, elle s'était un peu calmé. Je la relançai donc avec un petit jeu qui l’amusa beaucoup. Je sentais que le moment était venu de prendre son numéro pour qu’on se voit en dehors du groupe. Je ne voyais aucune raison pour qu'elle refuse.
Je la pris un peu à l’écart, mis mon bras autour de ses épaules et lui dit en me mettant tout près de son visage :
M : Du coup il va falloir qu’on se revoit pour ce battle de danse que tu m’as promis !
E : [sourire timide] bah je sais pas trop…
Oh. Je m’attendais à plus d’enthousiasme.
M : [soudainement sérieux] non mais en fait le battle est juste une excuse.
Elle comprit où je voulais en venir. Je crois même qu'elle m'avait vu venir de loin. Elle répondit alors à demi mot, presque en chuchotant :
E : non… ça ne va pas être possible…
Je fus déstabilisé. Elle m’avait répondu comme si je lui avais fait une déclaration d’amour alors que je souhaitais juste l’inviter à faire une sortie à deux pour apprendre à mieux la connaitre. Elle voyait visiblement plus loin.
A partir de là j’ai très mal géré la situation. Impassible à l'extérieur, j'étais déçu à l'intérieur et interloqué.
M :Nan mais je voulais juste t’inviter à une autre sortie tous les deux, pour une promenade, etc…
E : Non…on pourra se revoir dans le cadre du groupe…mais pas en dehors.
Complètement refroidis, je l’abandonnais quelques instant le temps d’analyser la situation. Qu’avais je fais de mal ?
Elle revint vers moi et m’annonça sur le ton de la confidence qu'elle venait de casser avec un mec présent dans le groupe. Elle ne voulait pas créer des rumeurs...ou quelque chose comme ça.
Ok. Je pensais savoir à peu près de qui elle parlait. J'avais déjà sympathisé avec le gars. Il m'avait forcément vu développer une complicité avec son ex mais il ne m'avait rien fait sentir.
Alors quel était le problème ? Elle avait visiblement pensé à l'éventualité d'une relation avec moi sinon elle ne m'aurait pas arrêté si tôt dans le processus. Justement ! Il était trop tôt pour m'arrêter ! Dans ma tête nous n'en étions qu'à la première étape du flirt. Je me sentais comme un pigeon shooté alors qu'il commençait à peine à décoller. J’aurais dû me lancer dans un long monologue virile et plein de caractère remettant les choses à leur place dans le temps. A la place je me justifiai bêtement:
M : je t’ai juste proposé qu’on se revoit car j’ai senti qu’on s’amusait bien ensemble, qu'on avait bien sympathisé…
E : oui oui je comprends parfaitement et tu as raison ! C’était la suite logique des événements….
C'était fini. J'étais entré dans son raisonnement anticipé. Je m'étais crashé viollament dans sa barrière.
Je m’efforçais de rester le plus normal possible et de ne pas trop changer mon comportement avec elle. Je ne voulais pas lui montrer que ça m'avait affecté. Je ne pus cependant m’empêcher d’être un peu plus distant.
Pourtant elle revenait vers moi pour me poser plus de questions personnelles, pour chercher de la validation et elle continuait à me montrer des signes d'intérêts:
M: si tu veux me mettre des étoiles dans les yeux, il suffit que tu danses où que tu me parle de danse.
E: J'ai fait de la danse
Celui ci était gros comme une maison. Manifestement elle aurait aimé dire oui à ma proposition. Ou alors elle voulait amortir son refus par compassion. Je n'en sais rien.
En tout cas, elle ne marchait plus qu’avec moi et tentait de faire la conversation. Je n’arrivais plus à faire d’effort. Un pigeon avec une aile blessé n'arrive plus à voler bien haut.
A la fin de la soirée, je l’accompagnai jusqu’au métro, ainsi que deux autres personnes. Au moment de se séparer on se fit juste une bise. Je ne lui ai demandé aucun contact. Je lui dis simplement au revoir avec un léger sourire et un clin d’œil furtif, dans une ultime tentation pour paraitre cool. Elle me jeta un dernier regard avant de disparaître dans les tunnels.
Note à moi même: apprendre à détecter et esquiver les barrières féminines.