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Modérateurs: animal, Léo

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#84851 Cette première entrée du journal me servira d'aide-mémoire. Je vous épargnerai mes années d'AFC, dont ma première copine (deux ans et demi quand même) que j'ai séduite sans le faire exprès, pour ne vous parler que de ce qui s'est passé après, quand Sixteen m'a tellement écoeuré que j'ai décidé de tout changer.

Je vais changer les noms, évidemment. Je vais donc vous parler de:

- Sixteen, de Belgique
- Ma phase jerk
- Marceline, de Belgique
- Paris, de France
- Mon évolution progressive après la lecture du Layguide
- Mad, de Suède
- Elena, de Roumanie
- Darja, de Slovénie
- Isabella, d'Australie
- Marjana, de Croatie
- Franziska, d'Allemagne

Pour l'instant, je ne vois que ça. J'écrirai tout ça pour avoir un feedback, même si bien sûr je sais déjà quelles ont été mes erreurs passées. C'est évidemment pour les dernières entrées que j'aurai besoin de vos avis (qui sont quand même bienvenus pour les autres, ceci dit).

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By Steve79
#84854 Et bien dis-moi, il y a peu de belges et de françaises dans tes conquêtes ;)
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#84858 Je travaille au Luxembourg (presque 50% de la population n'est pas Luxembourgeoise) et j'y passe la plupart de mes soirées. Je suis aussi actif dans le Couchsurfing, alors je rencontre beaucoup d'étrangers.

Mais toutes ne sont pas des conquêtes. Sixteen n'est jamais allée jusqu'au bout avec moi (bon dieu que j'aimais cette fille), Marceline m'a donné ma chance mais je ne l'ai pas saisie (nous sommes maintenant amis), je n'ai obtenu qu'un baiser d'Elena, Elena et moi avons eu une relation très ambigüe, et je vois encore Franziska, qui m'a l'air de jouer à "cours après moi que je t'attrape". Il va falloir jouer fin!

Je ne vais pas vous faire le récit de mes conquêtes et m'auto-féliciter. Je vais vous dire ce qui s'est passé, pourquoi je me suis planté avec ces filles-là, pourquoi je suis arrivé à mes fins avec les autres. C'est un journal fait pour partager ma petite expérience, pas une autobiographie, ou une ode à ma grandeur.
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#84872 Zappant donc volontairement M., ma "longue" relation d'un an et demi avec cette grande blonde qui m'a appris pratiquement tout ce que je sais au lit, et m'a littéralement fait passer de gentil petit mouton à "prends tout le plaisir que tu peux tant que tu restes honnête", je commence donc pas celle que j'appellerai Sixteen.

Je ne vous parlerai pas non plus - pour le moment - de C., premier et douloureux amour, à qui j'ai pensé pendant trois ans sans jamais oser rien faire alors qu'elle m'avait clairement montré son intérêt. Je ne le regrette plus, cette histoire ayant fait de moi ce que je suis. Et j'aime ce que je suis maintenant!

Donc, j'ai connu Sixteen à l'école rénovée, quelques années avant le baccalauréat. Je sortais encore avec M. à l'époque, et même un AFC aussi désespérant que moi pouvait voir qu'elle me regardait avec de grands yeux. J'étais jeune, même pas majeur, et elle était de 4 ans ma cadette. Naturellement, même si j'avais été célibataire, il ne se serait rien passé.

Avance rapide jusqu'au baccalauréat, le dernier jour dans cette école. Je dis au revoir à ceux qui restent, et Sixteen est là. Je lui dis au revoir, lui promets de lui donner des nouvelles, et elle me regarde avec ces grands yeux, dans lesquels je n'ai jamais trouvé la moindre trace de méchanceté. Et je pars, avec M. Puis je me dis que non, c'est vraiment trop con, je ne peux pas partir comme ça. Je fais demi-tour, et la prends dans mes bras. Maintenant, je peux partir.

Avance rapide. M. et moi ne sommes maintenant plus ensemble, et je reçois un sms de Sixteen (je garderai ce surnom quel que soit son âge), auquel je réponds. Elle répond. Je réponds. Très vite, comme je sais pourquoi elle me recontacte, je lui dis que je ne suis plus avec M. Les confidences s'enchaînent, je lui dis que j'ai toujours su qu'il y avait quelque chose entre nous (et je pense tout ce que je lui dis), nous finissons par décider de nous voir. Elle habite trop loin pour que j'y aille avec pauvre petite moto, alors pendant deux mois, j'irai la voir dans son village en train, puis en bus.

Elle est presque l'exact opposé de M. M. est grande, mince et blonde, Sixteen est petite, presque noire de cheveux et a un visage rond et innocent. M. est un party animal, Sixteen est plus timide et renfermée. M. m'embrasse passionément et brièvement, Sixteen picore à peine, tendrement, longtemps. M. dégage une forte énergie sexuelle, Sixteen a tout à apprendre et n'est pas encore prête. J'ai la chance de ne pas être attiré par un type de fille en particulier, et je suis aussi heureux avec Sixteen qu'avec M. Elle m'apporte beaucoup de tendresse, et je suis étonné que l'absence totale de sexe dans cette relation ne me dérange pas.

Deux mois passent, et je ne la vois pas assez souvent à mon goût. Peut-être une fois toutes les deux semaines. Arrive la fin de cette relation. Par sms, courrier ou téléphone, je ne sais plus. Mais elle a peur de s'engager et préfère en rester là, malgré toutes mes tentatives pour la rassurer.

Un an passe. Elle me recontacte, et tout recommence. Pendant un mois et demi. Elle rompt à nouveau pour les mêmes raisons, me laissant un peu plus désabusé, beaucoup moins romantique.

Un an passe à nouveau. Je suis cette fois dans mon premier petit appartement sous les toits, j'ai emménagé juste après avoir décroché mon premier job. Je connais encore teès peu de monde, ma nouvelle vie commence assez péniblement, mais je me débrouille comme je peux, sachant quand même que je m'en tire beaucoup mieux que d'autres du simple fait que je travaille au Luxembourg (mais je n'ai pas d'économies, et je n'en aurai jamais, il y aura toujours une tuile pour me délester du peu que j'aurai mis de côté). Et un soir, elle m'appelle. Elle m'appelle du téléphone de ses grands-parents, me dit que je lui manque, qu'elle veut essayer encore une fois, qu'elle est désolée de m'avoir fait du mal. Et moi, désespérant de bonne volonté, pétri de bons sentiments et probablement sentant la guimauve à cent mètres, je pardonne tout, je nous donne une autre chance. Est-ce que je peux l'appeler? Elle ne préfère pas. Elle m'appellera demain. Et elle veut que je lui fasse l'amour, elle veut que ce soit moi.

Elle m'appelle après trois jours. Elle a changé d'avis, elle n'est plus sûre.
- Tu n'es pas sûre?
- Je suis désolée, je suis perdue.
- Tu n'es PAS SÛRE, une fois de plus, après m'avoir appelé encore une fois, tu me fais ça à nouveau?
- Je suis désolée...
- Je m'en fous.
- Mais
- JE - M'EN - FOUS. J'étais amoureux de toi! Je t'aimais, je t'aimais de tout mon coeur, et tu m'as laissé tomber TROIS fois, sans que je n'aie RIEN fait pour le mériter!
- Mais c'est
- Ca ne m'intéresse plus. J'étais amoureux de cette fille qui était si gentille, qui méritait tellement qu'on l'aime, mais celle que j'ai au bout du fil n'a plus rien à voir avec celle que j'ai connue. Si tu m'aimes tellement, tu aurais pu me faire confiance, au moins ESSAYER. Maintenant j'en ai assez. Je ne veux plus que tu m'appelles, je ne veux plus te voir, je ne veux même plus penser à toi. Je te souhaite une bonne vie, mais sans moi.

Et j'ai raccroché. Elle n'a pas rappelé. Je n'ai pas regretté mes paroles. J'avais à l'époque une très haute tolérance, mais là, c'était trop, même pour moi. Alors, allongé sur le lit dans cet petit appartement sous les toits, au deuxième étage au-dessus d'un bar à putes dans une petite ville où je n'avais ni ami, ni loisirs, ni amour, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes pour la première fois, et de changer. Radicalement. Je n'imaginais pas encore à quel point, ni combien de temps ça prendrait, et certainement pas que j'allais dépasser mon objectif.

Ce soir-là, celui que j'étais mourait, et je ne savais pas encore qui prenait sa place. Une chose était sûre, c'est que cette nouvelle personne était propulsée par la rage, l'amertume... et l'espoir.
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#85070 Après cette déception amoureuse, j'étais bien décidé à tout faire pour que ce soit la dernière. Je commençais une nouvelle vie, c'était le moment idéal pour changer, et me demander qui je voulais être.

Je réfléchis froidement à ce que je voyais tous les jours autour de moi: Un nombre incalculable d'imbéciles heureux. Une foule de crétins-à-casquette-à-l'envers, une multitude de cons sportifs de canapés, une horde de gueulards en survêt, tous ayant bien plus d'amis que moi, et surtout, se pavanant avec des filles à faire damner un saint. C'était injuste.

Déterminé à comprendre ce que tous ces cons avaient de plus que moi, j'ai décidé de devenir con moi-même. Je me suis donc intéressé à la culture du beauf de base, j'ai imité sa façon de s'habiller, sa façon de parler, et son comportement. Rapidement, j'ai même eu quelques amis assez limités intellectuellement, forts en gueule, mais pourtant pas désagréables pour ceux qui les connaissaient. Au bout de deux ou trois mois, j'ai fini par comprendre ce qui aurait dû être évident pour moi, qui me croyais si malin: Si autant de jolies filles se retrouvent avec des imbéciles, c'est parce que les imbéciles en question sont persuadés d'être irrésisitibles, et les approchent sans aucune crainte. Les vrais imbéciles, finalement, étaient les AFC comme moi qui n'étaient pas foutus de comprendre une logique aussi simple.

Ayant enfin compris ce qui n'allait pas chez moi, j'arrêtai d'être idiot pour devenir plutôt manipulateur. Aidé par un ami qui était passé par là avant moi, je parcourus des sites spécialisés, découvrant les termes AFC, "grand séducteur", etc. et n'y comprenant finalement pas grand chose. Après discussion avec mon ami, j'en retirai tout de même l'essentiel:

- Je commençai à sortir plus souvent;
- Je donnai rapidement rendez-vous à plusieurs filles, sans faire de fixation sur l'une ou l'autre;
- Je fis de mon mieux pour modifier mon langage corporel;
- J'appris quelques moyens d'orienter la conversation, de m'adresser à l'inconscient de la personne visée, et de lui faire associer des choses positives à mà personne (techniques de Ross Jeffries, dont j'ignorais tout à l'époque).

Ainsi armé, je rencontrai plusieurs filles, avec plus ou moins de succès. Plus tard, je lus aussi The Layguide, acheté un peu par hasard en vacances, parce que je m'ennuyais. Et je commençai enfin à comprendre.
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#85077 C'est après mes quelques recherches personnelles et la lecture du Layguide que j'ai commencé à changer, très progressivement. La première chose que j'ai remarquée, c'est quand je suis arrivé un jour à la gare de Luxembourg, de très bonne humeur, marchant enfin droit et d'un bon pas. Je n'avais plus besoin d'éviter les gens venant en sens inverse. C'était eux qui m'évitaient. Ca alors!

J'ai donc eu quelques petits succès, et j'ai même dû rompre avec une fille, au bout de deux ou trois semaines (cette fille était une catastrophe, je n'avais pas encore compris que je pouvais placer la barre beaucoup plus haut). J'ai très nettement entendu, au loin, le grondement causé par les millirs de "grand séducteur" applaudissant à travers le monde quand elle m'a remercié pour les bons moments passés après que je l'aie plaquée. Après avoir découvert que je ne devais pas avoir peur de me prendre un rateau, je découvrais que rompre était tout aussi simple, surtout si on ne s'était pas particulièrement engagé. Notez quand même que je n'ai jamais fait de promesse que je n'aie pas tenue, ni menti sur mes intentions. Il suffit simplement de se taire.

J'ai donc rencontré Marceline sur Meetic. Ben oui, je ne connaissais pas encore assez de monde pour rencontrer des filles autrement. Mais je restais le moins longtemps possible sur Meetic: après une ou deux sessions de chat, je proposais à la fille de se voir pour prendre un verre. Si elle refusait, je répondais à toutes ses objections, et si elle continuait à refuser, je n'insitais plus et passais à la suivante. Ne JAMAIS se laisser prendre au jeu des chats pendant des semaines: si une fille passe autant de temps à chatter, il est fort probable 1) Qu'on ne la rencontrera jamais et 2) Qu'elle n'a que ça à faire et est donc ennuyeuse à mourir.

Marceline, heureusement, a accepté immédiatement. J'ai donc pris ma voiture un soir, et suis allé dans sa ville, à 45 minutes de chez moi (je courais encore après les filles...) Je l'ai rencontrée au lieu de rendez-vous prévu, et nous sommes allé dans un café tout proche.

(La suite bientôt)