- Dim Mar 02, 2008 8:31 pm
#39392
C'est un livre que j'ai feuilleté en prépa et que je redécouvre aujourd'hui avec un nouveau regard, celui du club Spike.
Ecrit au 17° siècle, ce livre se veut un petit compagnon de vie pour tous ceux qui veulent atteindre leur optimum de lifestyle, dirait-on aujourd'hui.
C'est un glossaire détaillant 300 maximes très pertinentes sur la vie en société et la séduction. Il peut être comparé à l'Art de la guerre, mais il est moins connu.
En guise de hors d'oeuvre, quelques citations à méditer. Bon appétit!
Laisser avec la faim
Il faut laisser les gens avec le nectar sur les lèvres. Le désir est la mesure de l'estime. Jusque dans la soif du corps, c'est une finesse de bon goût que de la provoquer, et de ne la contenter jamais entièrement. Le bon est doublement bon lorsqu'il y a peu. L'unique règle de plaire est de trouver un appétit que l'on a laissé affamé. Une félicité qui coûte de la peine, contente doublement.
L'art d'être heureux
Quelques-uns se contentent de se tenir à la porte de la fortune, en bonne posture, et attendent qu'elle leur ouvre. D'autres font mieux, ils passent plus avant, à la faveur de leur hardiesse et de leur mérite, et tôt ou tard ils gagnent la fortune, à force de la cajoler.
La réalité et l'apparence
Les choses ne passent point pour ce qu'elles sont, mais pour ce dont elles ont l'apparence. Il n'y a guère de gens qui voient jusqu'au dedans, presque tout le monde se contente des apparences. Il ne suffit pas d'avoir bonne intention, si l'action a mauvaise apparence.
N'avoir point de jour négligé
Le sort se plaît à la surprise, il laissera passer mille occasions pour prendre, un jour, son homme au dépourvu. L'esprit, la prudence et le courage doivent être à l'épreuve, et pareillement la beauté, d'autant que le jour de sa confiance sera celui de la perte de son crédit.
Ce qui est facile se doit entreprendre comme s'il était difficile; et ce qui est difficile comme s'il était facile.
L'un , de peur de se relâcher par trop de confiance; l'autre, de peur de perdre courage à force de trop craindre. Quant aux grandes entreprises, il n'y faut pas raisonner, il suffit de les embrasser quand elles se présentent, de peur que la considération de leur difficulté ne les fasse abandonner.
Avoir toujours quelque chose à désirer, pour ne pas être malheureux dans son bonheur.
Le corps respire, et l'esprit aspire. Si l'on était en possession de tout, l'on serait dégoûté de tout. Il est même nécessaire à la satisfaction de l'entendement, qu'il lui reste toujours quelque chose à savoir pour repaître sa curiosité. L'espérance fait vivre, et le rassasiement de plaisir rend la vie à charge. Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre, c'est une félicité malheureuse.
J'ai ici cité quelques-unes des meilleures maximes, vous pouvez sans doute en trouver d'autres sur le Net. Ce manuel est un bon condensé de lifestyle pour apprendre à devenir gentleman, ou homme de cour, et fait totalement écho à la vie des royaumes d'Espagne et de France au 17° siècle, où les courtisans étaient nombreux. Ces hommes de cour peuvent nous apprendre beaucoup!
Ecrit au 17° siècle, ce livre se veut un petit compagnon de vie pour tous ceux qui veulent atteindre leur optimum de lifestyle, dirait-on aujourd'hui.
C'est un glossaire détaillant 300 maximes très pertinentes sur la vie en société et la séduction. Il peut être comparé à l'Art de la guerre, mais il est moins connu.
En guise de hors d'oeuvre, quelques citations à méditer. Bon appétit!
Laisser avec la faim
Il faut laisser les gens avec le nectar sur les lèvres. Le désir est la mesure de l'estime. Jusque dans la soif du corps, c'est une finesse de bon goût que de la provoquer, et de ne la contenter jamais entièrement. Le bon est doublement bon lorsqu'il y a peu. L'unique règle de plaire est de trouver un appétit que l'on a laissé affamé. Une félicité qui coûte de la peine, contente doublement.
L'art d'être heureux
Quelques-uns se contentent de se tenir à la porte de la fortune, en bonne posture, et attendent qu'elle leur ouvre. D'autres font mieux, ils passent plus avant, à la faveur de leur hardiesse et de leur mérite, et tôt ou tard ils gagnent la fortune, à force de la cajoler.
La réalité et l'apparence
Les choses ne passent point pour ce qu'elles sont, mais pour ce dont elles ont l'apparence. Il n'y a guère de gens qui voient jusqu'au dedans, presque tout le monde se contente des apparences. Il ne suffit pas d'avoir bonne intention, si l'action a mauvaise apparence.
N'avoir point de jour négligé
Le sort se plaît à la surprise, il laissera passer mille occasions pour prendre, un jour, son homme au dépourvu. L'esprit, la prudence et le courage doivent être à l'épreuve, et pareillement la beauté, d'autant que le jour de sa confiance sera celui de la perte de son crédit.
Ce qui est facile se doit entreprendre comme s'il était difficile; et ce qui est difficile comme s'il était facile.
L'un , de peur de se relâcher par trop de confiance; l'autre, de peur de perdre courage à force de trop craindre. Quant aux grandes entreprises, il n'y faut pas raisonner, il suffit de les embrasser quand elles se présentent, de peur que la considération de leur difficulté ne les fasse abandonner.
Avoir toujours quelque chose à désirer, pour ne pas être malheureux dans son bonheur.
Le corps respire, et l'esprit aspire. Si l'on était en possession de tout, l'on serait dégoûté de tout. Il est même nécessaire à la satisfaction de l'entendement, qu'il lui reste toujours quelque chose à savoir pour repaître sa curiosité. L'espérance fait vivre, et le rassasiement de plaisir rend la vie à charge. Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre, c'est une félicité malheureuse.
J'ai ici cité quelques-unes des meilleures maximes, vous pouvez sans doute en trouver d'autres sur le Net. Ce manuel est un bon condensé de lifestyle pour apprendre à devenir gentleman, ou homme de cour, et fait totalement écho à la vie des royaumes d'Espagne et de France au 17° siècle, où les courtisans étaient nombreux. Ces hommes de cour peuvent nous apprendre beaucoup!