Itou

Modérateurs: animal, Léo

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By Vicious
#25386 Parlé de ce livre sans révéler le secret de son originalité, va être difficile...
Une simple recherche sur google vous permettra d'apprendre ce secret, cependant je ne vous le conseille pas ce serait gaché le mystère et la satisfaction de s'en apercevoir par soi-même !

Ce roman, traite des thêmes de la disparition, du manque et du vide à travers la disparition de son personnage principal.
L'originalité de ce texte réside dans le fait que le fond et la forme sont fortement liés, on ressent à la fois consciemment et inconsciemment la sensation de manque et de vide en le lisant.
Consciemment, gràce à l'écriture, la tournure et la rythmique de l'écriture elle même et inconsciemment gràce à un procédé littéraire simple à découvrir tout seul (mais qui relève du défi littéraire lorqu'il s'agit de l'appliquer).

L'auteur se joue de certaines expressions de la langue française et les pastiches avec une déconcertante facilité, facilité également au lecteur d'en retrouver le sens.
Pour l'exemple : "Ni une, ni deux" devient "Ni six moins cinq, ni dix moins huit"...

Je vous encourage fortement à découvrir cette oeuvre, simple et déroutante à la fois; et à ne pas chercher le spoiler avant de l'avoir lu :)
Une fois que vous aurez découvert ce secret dont je parle, vous pourrez appréciez dans toute son ampleur la liaison subtile du fond et de la forme et le talent de son auteur.
By misc
#25394 Mon livre préférée de Pérec reste "W ou le souvenir d'enfance". D'un abord étonnant : deux histoires, deux trames imbriquées l'une dans l'autre.
A ce propos Pérec écrivait :
« Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu’ils n’ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu’ils jettent l’un sur l’autre, pouvait se révéler ce qui n’est jamais tout à fait dit dans l’un, jamais tout à fait dit dans l’autre, mais seulement dans leur fragile intersection ».
Georges Pérec met en parallèle son enfance pendant la guerre avec une utopie, l’île W, métaphore des camps de concentration où l’on découvre les traitements inhumains réservés aux déportés, sous les rires homériques des SS.