- Mer Sep 05, 2012 11:36 am
#125732
Un soir, le métro parisien traverse les différentes stations inlassablement.
Mes yeux se posent sur un demoiselle d'environ la vingtaine, brune, de belles fesses, une position corporelle notant une féminité apparente. Sourire au lèvre, elle rayonne.
Je fus subjugué. Elle sort du métro. Ce n'est pas ma station, je sors. J'essaye de la rattraper, évidemment, il faut qu'il y ait une masse informe de gens qui m'empêche de l'atteindre. Je la perd, c'est un mauvais rêve.
Je suis en bas des escaliers, elle, en haut, celui-ci semble interminable. L'aborder serait compromettant, trop de gens l'entoure, je la regarde s'en aller vers d'autres bras, ça ne sera pas les miens...
Je m'assois en attendant le prochain métro. Une Jeune femme s'assis à côté de moi. Du coin de l'oeil, je l'observe. Elle est moins jolie que le minois que j'ai laissé échapper. Mais, elle semble dégager une forte sensualité.
Le métro arrive, elle monte, je monte. Elle s'assoit, je m'assois à côté d'elle. Je la regarde. Elle écrivait sur son portable. Je lui dis :"Vous écrivez un roman?" avec un sourire ironique.
Elle sourit et répond directement. J'ai senti par cette réplique spontanée qu'elle attendait que je lui parle.
Elle a commencé à raconter sa vie, je manquais d'intérêt pour cette jeune femme qui avait besoin de quelqu'un qui l'écoute. Je ne l'imaginais que dans mes draps, se cambrer, crier de jouissance.
Je commençais à la taquiner en sexuant à outrance nos échanges. En parlant de son fantasme qui était de se faire prendre dans une librairie qu'elle connaissait, sur un canapé particulier. Je lui dis qu'on pourrait peut-être se l'envisager. Elle sourit. Ma station arrive, et je prend son numéro. Elle me le donne avec enthousiasme et lui envois un message qu'on se reverrait bientôt. Elle répond directement qu'elle en serait enchantée.
Je reprend contact avec elle le lundi suivant, proposant que l'on se revoit. Elle a un emploi du temps surchargé et me promet de se voir dès qu'elle a plus de visibilité.
Il s'ensuit d'une correspondance régulière. Ces échanges sont équitables, mais surprenant, comme si j'avais affaire à une personne qui oubliait tout et semblait perdue dans sa qualité des réponses. néanmoins, elle contribue à montrer son vif intérêt pour les plaisirs interdits. Et qu'elle a envie que l'on se revoit mais sans envisager autre chose.
Arrive la fin de la semaine, où on prévoit de se voir le dimanche.
Ce fameux jour, où, un texto sur mon téléphone. "Je n'ai pas dormi de la nuit, ça va être compromis pour aujourd'hui. En plus là, je suis en train de faire le ménage chez moi".
Je n'avais rien à faire de savoir qu'elle avait un savoir dans la matière ménagère. Et, je répondis non sans humour, qu'il était bien étrange de revenir de soirée et de privilégier le ménage que de dormir.
J'accuse d'un autre message me laissant perplexe : "Ah enfin, j'ai le lit de mon ami qui se libère, je vais pouvoir aller dormir." Cela scella évidemment son mensonge.
La réponse évidente qui me vint à l'esprit. "Comme ça, tu fais le ménage chez tes potes? C'est une pratique bien étrange..."
Vint cette réponse, celle qui cherche un moyen de légitimer son mensonge et de se sortir complètement blanche comme neige de cette interraction: "Je vais dormir, je suis vraiment trop défoncer."
S'ensuit le pathétique dernier échange.
Moi: "Défoncer? Drogue?"
Elle: "Oui"
Moi:"Coke"
Elle:"Oui"
J'ai regardé son message, l'ai effacé et le numéro avec.
Dès le début de l'interraction, le fait qu'elle étalait sa vie, avait contribué à un positionnement, qu'il fallait que je me méfie d'elle.
Elle avait un faible estime d'elle et semblait dans la détresse. Donc pour établir sa légitimité, elle devait entretenir le fantasme chez les mecs qu'elle rencontrait, mais ne privilégier la possibilité de les revoir. Sa vie est une vaste hypocrisie basée sur les excuses les plus consensuelles connues. D'ailleurs, c'est ce qui l'a perdu...
[size=85]Je me suis permis de la nommer la outsider, ceci en référence à l'excellent ouvrage sociologique : "Les outsiders"[/size]
Mes yeux se posent sur un demoiselle d'environ la vingtaine, brune, de belles fesses, une position corporelle notant une féminité apparente. Sourire au lèvre, elle rayonne.
Je fus subjugué. Elle sort du métro. Ce n'est pas ma station, je sors. J'essaye de la rattraper, évidemment, il faut qu'il y ait une masse informe de gens qui m'empêche de l'atteindre. Je la perd, c'est un mauvais rêve.
Je suis en bas des escaliers, elle, en haut, celui-ci semble interminable. L'aborder serait compromettant, trop de gens l'entoure, je la regarde s'en aller vers d'autres bras, ça ne sera pas les miens...
Je m'assois en attendant le prochain métro. Une Jeune femme s'assis à côté de moi. Du coin de l'oeil, je l'observe. Elle est moins jolie que le minois que j'ai laissé échapper. Mais, elle semble dégager une forte sensualité.
Le métro arrive, elle monte, je monte. Elle s'assoit, je m'assois à côté d'elle. Je la regarde. Elle écrivait sur son portable. Je lui dis :"Vous écrivez un roman?" avec un sourire ironique.
Elle sourit et répond directement. J'ai senti par cette réplique spontanée qu'elle attendait que je lui parle.
Elle a commencé à raconter sa vie, je manquais d'intérêt pour cette jeune femme qui avait besoin de quelqu'un qui l'écoute. Je ne l'imaginais que dans mes draps, se cambrer, crier de jouissance.
Je commençais à la taquiner en sexuant à outrance nos échanges. En parlant de son fantasme qui était de se faire prendre dans une librairie qu'elle connaissait, sur un canapé particulier. Je lui dis qu'on pourrait peut-être se l'envisager. Elle sourit. Ma station arrive, et je prend son numéro. Elle me le donne avec enthousiasme et lui envois un message qu'on se reverrait bientôt. Elle répond directement qu'elle en serait enchantée.
Je reprend contact avec elle le lundi suivant, proposant que l'on se revoit. Elle a un emploi du temps surchargé et me promet de se voir dès qu'elle a plus de visibilité.
Il s'ensuit d'une correspondance régulière. Ces échanges sont équitables, mais surprenant, comme si j'avais affaire à une personne qui oubliait tout et semblait perdue dans sa qualité des réponses. néanmoins, elle contribue à montrer son vif intérêt pour les plaisirs interdits. Et qu'elle a envie que l'on se revoit mais sans envisager autre chose.
Arrive la fin de la semaine, où on prévoit de se voir le dimanche.
Ce fameux jour, où, un texto sur mon téléphone. "Je n'ai pas dormi de la nuit, ça va être compromis pour aujourd'hui. En plus là, je suis en train de faire le ménage chez moi".
Je n'avais rien à faire de savoir qu'elle avait un savoir dans la matière ménagère. Et, je répondis non sans humour, qu'il était bien étrange de revenir de soirée et de privilégier le ménage que de dormir.
J'accuse d'un autre message me laissant perplexe : "Ah enfin, j'ai le lit de mon ami qui se libère, je vais pouvoir aller dormir." Cela scella évidemment son mensonge.
La réponse évidente qui me vint à l'esprit. "Comme ça, tu fais le ménage chez tes potes? C'est une pratique bien étrange..."
Vint cette réponse, celle qui cherche un moyen de légitimer son mensonge et de se sortir complètement blanche comme neige de cette interraction: "Je vais dormir, je suis vraiment trop défoncer."
S'ensuit le pathétique dernier échange.
Moi: "Défoncer? Drogue?"
Elle: "Oui"
Moi:"Coke"
Elle:"Oui"
J'ai regardé son message, l'ai effacé et le numéro avec.
Dès le début de l'interraction, le fait qu'elle étalait sa vie, avait contribué à un positionnement, qu'il fallait que je me méfie d'elle.
Elle avait un faible estime d'elle et semblait dans la détresse. Donc pour établir sa légitimité, elle devait entretenir le fantasme chez les mecs qu'elle rencontrait, mais ne privilégier la possibilité de les revoir. Sa vie est une vaste hypocrisie basée sur les excuses les plus consensuelles connues. D'ailleurs, c'est ce qui l'a perdu...
[size=85]Je me suis permis de la nommer la outsider, ceci en référence à l'excellent ouvrage sociologique : "Les outsiders"[/size]
"Du dire au faire la distance est grande."Cervantes