- Jeu Aoû 28, 2014 8:06 pm
#157254
12h30, mon réveil sonne.
Encore embrumé par les restes de vapeurs d'alcool de la veille, je suis pourtant, surexcité et je n'arrive plus à dormir. J'ai rendez-vous avec elle dans 2 heures et j'ai l'impression d'être un enfant de 5 ans la veille de Noël.
Je pars de chez moi avec un niveau d'énergie légendaire, pourtant dieu sait si mon niveau d'énergie est déjà naturellement élevé (et il le sera encore plus lorsque je serai avec elle). J'écoute de la musique à fond, je suis le seul, avec quelques touristes chinois, à sourire béatement dans le métro 4.
À 10 minutes de la retrouver, la joie se mêle au stress, cette fameuse boule au ventre qui vous saisis avant chaque rendez-vous. La magie va-t-elle continuer à opérer ? Le moment sera-t-il aussi fort que la première fois ? Tant de questions qui fusent dans ma tête, mais qui ne sauraient éclipser le sentiment qui m'anime à ce moment-là : je suis profondément heureux.
Je retrouve Laurane à 15h, devant la gare, toujours aussi délicieuse et élégante. Ses cheveux attachés, une robe légère et verte pour s'adapter à la chaleur du jour, et une paire d'espadrille verte à talons. Je porte une chemise bleue vichy, un pantalon camel ; tenue que je terminais avec une paire de richelieus marrons.
Je la retrouvais sans aucun blanc. Les premières minutes — voire même secondes — sont forcément un peu gênantes. Je ne dirais même pas gêne, le mot est trop fort. Je dois tout simplement faire en sorte que l'on retrouve le confort des premières heures. Je l'invite à prendre à verre aux alentours.
[quote]E : Je suis contente de te retrouver
Le temps passe, elle lâche quelques remarques de ce type. Le confort se réinstalle. Ce confort, c'est, finalement, ce qui permet de se sentir comme si l'on se connaissait depuis des années quand bien même cela ne faisait qu'une poignée d'heures.
Passée une heure, nous nous sentons, Laurane et moi, en confort. Je la ramène chez moi, sans tension. Je l'invitais à partager avec moi un verre de rosé sur le balcon. Je l'embrassais, avant de l'emmener dans ma chambre, partager ce moment que nous attendions tous les 2 si fortement.
La semaine était l'une des plus riches que j'ai pu vivre avec une fille. Je devais évidemment mettre les petits plats dans les grands pour être celui qui lui fera découvrir Paris. Chaque jour, je l'emmenais dans mes cafés préférés ; chaque soir nous faisons une activité, que soit avec mes amis ou seuls avec elle. Cette semaine se déroule comme si nous étions en couple depuis déjà 2 ans. Je me sens si proche, mais je sais, d'autre part, que je joue avec le feu : cette relation n'est pas possible. Dans le même temps, je me rendais compte que nous faisions des activités si intéressantes et que tout se passe si bien. Je nage entre deux eaux : celle qui consiste à lui faire profiter un maximum — et moi avec elle —, et, de l'autre côté, à ne pas en faire trop pour ne pas la faire sombrer dans une profonde affection.
C'est trop tard. La dernière journée, après un moment partagé dans un de mes bars qui offre une magnifique vue sur le Sacré-Coeur et un bon verre de rosé, je l'invitais à grimper les marches. Arrivés en haut, elle me prenait dans ses bras
[quote]E : J'ai pas envie de te perdre
Je me laisse prendre par mes sentiments.
J'ai envie de l'aimer ; si je ne fais pas confiance à une fille pareille, je ne pourrais pas le faire à une autre. Il y a quelque chose en plus, j'en suis certain.
J'ai pris plaisir à cuisiner pour elle.
À l'emmener dans les endroits que j'aime.
Dans les restaurants que j'aime.
De la balader dans les quartiers que j'aime.
Autrement dit, j'ai aimé partager.
Partager ma vie et ma réalité.
J'ai envie de lui offrir tout ce qu'un homme peut offrir à une femme.
Je la raccompagnais à son train, dans l'après-midi, après une nuit blanche. De son côté, le déchirement, les larmes.
Du mien, la culpabilité, le doute, la réflexion. Je suis perdu, envahi par des sentiments et par un attachement sans commune mesure avec ce que j'ai connu jusqu'alors. Tous mes amis — y compris ceux que je tiens en grande estime en matière de séduction — me disent que je ne peux pas me refuser à elle sans rien avoir tenté. Je commence à en être, aussi, convaincu.
Quoiqu'il arrive, je ne me jetterai pas en terre inconnu, j'ai, du moins je le pense, réussi à juger cette fille objectivement ; son niveau d'intérêt que j'évaluerais à environ 90%, sa sincérité, ce qu'elle m'apporte, l'état dans lequel elle me met. Mais je vérifiais aussi (largement) les qualités féminines essentielles énoncées par Doc Love qui sont la flexibilité et la générosité — la fidélité étant la dernière mais je ne peux bien sûr pas la prendre pour assurée à l'heure qu'il est.
Le lendemain, nous nous parlons au téléphone. Je lui faisais part des données du « problème » que poseraient une relation. À toutes les contraintes que je lui soumettais, elle trouvait un argument qui allait contre. Elle me montrait non seulement qu'elle était déterminée à créer quelque chose mais que, de surcroît, elle en était capable.
Je ne peux plus lutter contre sa motivation ; je ne peux plus lutter contre ce que je ressens.
Puisse cette histoire durer, et continuer à nous apporter autant qu'elle nous a apporté jusque-là.