- Ven Déc 30, 2011 6:25 pm
#117032
Je me colle au récit de non-rencontre. Oui, vous avez bien lu. Etant déjà en possession de L'homme idéal, je ne fais pas de concours de récit et la voie est ouverte pour un récit très court.
[size=150]L'interaction : [/size]
Je me trouvais en compagnie de Manas dans un bar, le dernier de notre soirée. Il n'était pas tard pour autant, nous étions jeudi soir et notre table faisait l'angle dans le fond de la salle. A côté de nous, une petite table ronde, inoccupée, et contre le mur d'en face un couple attablé à une table de quatre.
Nous discutons quand deux petites brunes s'approchent pour s'installer à la table libre. La meneuse est trop en chair pour Manas, je le sais. Elle n'est pas non plus mon genre - trop quelque chose, je ne saurais dire quoi, pétasse peut-être ? - et celle qui la suit est inexistante, tendance moche. C'est fort logiquement la plus belle et la plus apprêtée des deux qui nous demande "on peut prendre cette table ?"
Ce à quoi Manas répond avec un grand sourire et sur un ton charmeur "je ne sais pas si vous pouvez". Un truc vieux comme le monde, que je répugne encore à utiliser parce que je pense qu'il faut être original, novateur, etc. Et c'est vrai ailleurs qu'en séduction. La vie étant faite d'interaction sociale, donc de séduction, je vous laisse évaluer la marge de progression qu'il me reste, notamment en terme de souplesse mentale à acquérir.
Bref, je vois le visage de la jeune fille se mouvoir ainsi :
- 1er quart de seconde : quoi ? c'est qui ce type ?
- deuxième quart de seconde : à ok, il rigole, et il sourit beaucoup - un large sourire se dessine sur son visage
- troisième quart de seconde : et mais en plus il est beau gosse, il est en train d'essayer de me séduire - sourire encore plus large
- dernier quart de seconde : "ah bon, vous ne savez pas ?"
Ce à quoi Manas a répondu un truc que j'ai oublié, du genre "non c'est bon je plaisante".
C'est à ce moment précis que votre auguste narrateur - moi donc - tente d'entrer dans l'échange, parce que nous sommes quand même en train de sortir entre membres du Spikeclub, mince alors .
moi, sur un ton qui se veut taquin : "vous pouvez même prendre cette petite table au couple à côté..."
elle, sur un ton blasé : " c'est ce que je comptais faire"
Là, il faudrait un smiley façon Nicky Larson, avec le papillon signe d'embarras... contentons nous donc de
Soyons honnête, je comptais dire "vous pouvez même prendre cette table à côté, mais je suis pas sûr que le couple vous la laisse, vous savez ils aiment bien garder une certaine intimité, les couples". Généralisation homme/femme, taquinerie, etc. Je me suis interrompu quand j'ai vu son visage se blaser suite au début de ma phrase.
Moralité ? Manas : 1 ; The Man Outside : 0
[size=150]L'analyse : [/size]
Manas :
Il a été très souriant et léger dans son intonation, tout en contredisant (symboliquement) la fille. Ce qu'on appelle jouer tout simplement, ce que font deux enfants qui se plaisent bien. Il a déjà compris beaucoup de choses.
Moi (parce que je vais quand même pas parler de moi à la 3ème personne, même si c'est très tentant je l'avoue) :
Peut-être pas assez souriant - c'est plutôt à Manas de me le dire - et complètement incongru dans ma pseudo contradiction. Résultat ; je me suis mis symboliquement dans le rôle du père/prof/mec docte et chiant qui dit à la fille "tu devrais faire ci ou ça". Ok, il y avait une intention de taquinerie et de contradiction derrière, mais c'était totalement foiré. Ce n'était pas totalement foireux, puisque ça aurait pu réussir si j'avais rebondi "je m'en doute mais pas sûr que ce couple vous laisse l'approcher, vous savez blablabla". Bref : no fun.
J'ai un gros défaut, c'est que je n'arrive pas (souvent) à me satisfaire de choses simples en terme de conversation. Badiner sur la pluie et le beau temps, c'est un truc que j'ai mis des années à accepter. Elitiste en quelque sorte, je me braquais quand quelqu'un abordait le sujet, genre "putain mais cette personne n'a rien de plus intéressant à dire que ces histoires de météo comme les affectionnent les personnes âgées?!"
Trop de rigidité, trop de rigidité, ce sera le mot de la fin.
[size=150]L'interaction : [/size]
Je me trouvais en compagnie de Manas dans un bar, le dernier de notre soirée. Il n'était pas tard pour autant, nous étions jeudi soir et notre table faisait l'angle dans le fond de la salle. A côté de nous, une petite table ronde, inoccupée, et contre le mur d'en face un couple attablé à une table de quatre.
Nous discutons quand deux petites brunes s'approchent pour s'installer à la table libre. La meneuse est trop en chair pour Manas, je le sais. Elle n'est pas non plus mon genre - trop quelque chose, je ne saurais dire quoi, pétasse peut-être ? - et celle qui la suit est inexistante, tendance moche. C'est fort logiquement la plus belle et la plus apprêtée des deux qui nous demande "on peut prendre cette table ?"
Ce à quoi Manas répond avec un grand sourire et sur un ton charmeur "je ne sais pas si vous pouvez". Un truc vieux comme le monde, que je répugne encore à utiliser parce que je pense qu'il faut être original, novateur, etc. Et c'est vrai ailleurs qu'en séduction. La vie étant faite d'interaction sociale, donc de séduction, je vous laisse évaluer la marge de progression qu'il me reste, notamment en terme de souplesse mentale à acquérir.
Bref, je vois le visage de la jeune fille se mouvoir ainsi :
- 1er quart de seconde : quoi ? c'est qui ce type ?
- deuxième quart de seconde : à ok, il rigole, et il sourit beaucoup - un large sourire se dessine sur son visage
- troisième quart de seconde : et mais en plus il est beau gosse, il est en train d'essayer de me séduire - sourire encore plus large
- dernier quart de seconde : "ah bon, vous ne savez pas ?"
Ce à quoi Manas a répondu un truc que j'ai oublié, du genre "non c'est bon je plaisante".
C'est à ce moment précis que votre auguste narrateur - moi donc - tente d'entrer dans l'échange, parce que nous sommes quand même en train de sortir entre membres du Spikeclub, mince alors .
moi, sur un ton qui se veut taquin : "vous pouvez même prendre cette petite table au couple à côté..."
elle, sur un ton blasé : " c'est ce que je comptais faire"
Là, il faudrait un smiley façon Nicky Larson, avec le papillon signe d'embarras... contentons nous donc de
Soyons honnête, je comptais dire "vous pouvez même prendre cette table à côté, mais je suis pas sûr que le couple vous la laisse, vous savez ils aiment bien garder une certaine intimité, les couples". Généralisation homme/femme, taquinerie, etc. Je me suis interrompu quand j'ai vu son visage se blaser suite au début de ma phrase.
Moralité ? Manas : 1 ; The Man Outside : 0
[size=150]L'analyse : [/size]
Manas :
Il a été très souriant et léger dans son intonation, tout en contredisant (symboliquement) la fille. Ce qu'on appelle jouer tout simplement, ce que font deux enfants qui se plaisent bien. Il a déjà compris beaucoup de choses.
Moi (parce que je vais quand même pas parler de moi à la 3ème personne, même si c'est très tentant je l'avoue) :
Peut-être pas assez souriant - c'est plutôt à Manas de me le dire - et complètement incongru dans ma pseudo contradiction. Résultat ; je me suis mis symboliquement dans le rôle du père/prof/mec docte et chiant qui dit à la fille "tu devrais faire ci ou ça". Ok, il y avait une intention de taquinerie et de contradiction derrière, mais c'était totalement foiré. Ce n'était pas totalement foireux, puisque ça aurait pu réussir si j'avais rebondi "je m'en doute mais pas sûr que ce couple vous laisse l'approcher, vous savez blablabla". Bref : no fun.
J'ai un gros défaut, c'est que je n'arrive pas (souvent) à me satisfaire de choses simples en terme de conversation. Badiner sur la pluie et le beau temps, c'est un truc que j'ai mis des années à accepter. Elitiste en quelque sorte, je me braquais quand quelqu'un abordait le sujet, genre "putain mais cette personne n'a rien de plus intéressant à dire que ces histoires de météo comme les affectionnent les personnes âgées?!"
Trop de rigidité, trop de rigidité, ce sera le mot de la fin.