Comprendre et appliquer les codes sociaux pour sortir du lot (par le haut)

Modérateurs: animal, Léo

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By Kashmir
#16823 Je suis tombé ce matin sur l'édito du dernier Madame Figaro, par Eric Neuhoff.
Il m'a paru assez typique pour vous le faire partager. Désolé s'il y a des fautes, je l'ai recopié en quatrième vitesse. Sans Spike, je crois que je continuerais à penser la même chose que l'auteur de ce texte (qui n'a ,en effet, aucun style sur sa photo du magazine):


"Comment pouvons-nous lutter?"

A côté, nous sommes navrants. De quoi avons-nous l'air avec nos montres et nos pauvres cravates? Comment pouvons-nous lutter? Quelle injustice. Quand Dieu créa la femme, il ne se doutait pas qu'elle se dépêcherait d'inventer les accessoires. Il vous faut des parures, de la gaieté. Dans ce domaine, vos ressources sont infinies. Le mal que vous vous donnez pour nous plaire, les efforts que vous déployez pour ne pas ressembler à votre voisine. Cette aimable compétition ne laisse pas de nous sidérer. On ne célèbre pas assez ces vertus. Nous ne serions pas capables du quart de ça. Les femmes ont à leur disposition une vaste panoplie. Il y a les chaussures, les bagues et les foulards. Ceinture ou pas? Ballerines ou talons hauts? Bonnet à pompon? Béret de travers? Le quotidien se transforme soudain en récréation constante.
Dire que nous nous plaignions des heures que vous passez dans la salle de bain, de vos hésitations devant la glace. Ce sont des débats à n'en plus finir. Un athlète de haut niveau ne se prépare pas avec davantage de sérieux. Vous avez l'air désinvolte, avec votre besace en bandoulière, vos colliers qui brinquebalent, cette armée de bracelets aux poignets. Il ne faut pas se fier à ce naturel: il est constitué d'artifice.

C'est trois fois rien, un détail, des lunettes noires, un bijou byzantin, de l'imagination plaqué or. Il s'agit surtout de faire mordre la poussière à la routine. Sans les Parisiennes et leurs atours, la capitale serait un chef-lieu. Le style, c'est la femme. De telles métamorphoses rendent l'existence un peu moins terne. Vos tiroirs secrets sont remplis de merveilles. De ces bricoles, vous vous fabriquez une armure. On ne vous reconnaît plus. Comme ça, aujourd'hui est déjà un autre jour (parfois c'est un titreur de James Bond qui s'empare de notre plume). Vous êtes des pluriels à vous toutes seules. Cela déclenche l'enthousiasme et la curiosité. Vous vous saisissez de la nouveauté avec la sérénité de celles qui savent exactement à quelle seconde le vent va tourner. Toutefois, ce langage est pour nous d'une extrême complication. On réclame des interprètes (NDmoi: Spike t'es où?). Plus d'accessoires? Ca serait la fin de toute poésie. Les rues perdraient de leur lumière, les passantes se noieraient dans la grisaille. Tout ça pour nous, vraiment? on n'ose y croire.

Eric Neuhoff

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Voilà pour ce texte, qui me paraît assez bien résumer les atermoiements de pas mal d'AFCs en matière de mode et de vêtements!
1) les hommes et la mode ça fait deux
2) en plus les femmes sont toutes des pros dans le domaine
3) de toute façon je n'y comprends rien

Sans doute une mauvaise excuse classique de ceux qui ne veulent pas faire des efforts pour s'habiller correctement.

Ici Mir, à vous Houston.
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By ignomo
#16826 Faire l'éloge de la femme dans Madame Figaro, ça ne m'étonne pas. Je suis presque certain (le contraire me verrait navré) que M. Neuhoff n'en croit pas un mot.

En revanche les lecteurs eux vont continuer à se complaire dans leur afcisme, qui pour moi ne consiste pas en un manque de courage, mais en une perpétuelle justification de l'absence d'effort.
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By Fabulous Fab
#16829 J'entends régulièrement le journaliste cité, sur France Inter dans le Fou du Roi et, pour être honnête, c'est sans doute le moins AFC de la bande, mais il faut bien toucher le public et satisfaire la pensée dominante pour bouffer !
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By Prince
#16838 Je trouve le texte juste si on ne le lit pas comme un atermoiement justement mais plutôt comme un constat révélateur. Les femmes se créent de multiple combinaisons pour changer de routine (un signe pour tous les hommes d'en faire autant), se faire belle et surtout ... plaire ! Les femmes passent énormément de temps pour plaire et qu'est-ce que plaire si ce n'est tenter les hommes par une communication visuelle, un appel à la séduction. Mais tenter les hommes à quoi ... mais à aller les aborder tient puisqu'elles ne peuvent le faire et que ce n'est pas leur rôle. Tout cela est donc une invitation à la causette. Si l'on admet aussi que toute séduction est le prélude au sexe, alors les femmes si prépare et y pensent bcp plus que les hommes puisque la coquetterie est une introduction à la séduction.

Maintenant si on lit ça avec des yeux baba d'admiration on plonge dans l'afcisme le plus total. Moi je lis ça comme une indication et un rappel . Tel un vergé remplis d'arbres avec de beaux fruits tous divers les uns des autres par leur forme, leur taille et leur couleurs, la multitude de femmes marchant dans nos villes et qui se parent de leur plus beaux atours le font surtout pour être cueillies par les plus malins d'entres nous. (ou pour rendre jalouses ses amies et collègues de travail)

Ce qu'oublie de dire l'auteur de ce texte c'est que la plupart de ceux qui créent les styles et les modes, je veux bien sur parler des grands couturiers entre autres ... sont des hommes. Si ce n'est pas tout aussi admirable cela !