- Sam Sep 22, 2007 8:55 pm
#16823
Je suis tombé ce matin sur l'édito du dernier Madame Figaro, par Eric Neuhoff.
Il m'a paru assez typique pour vous le faire partager. Désolé s'il y a des fautes, je l'ai recopié en quatrième vitesse. Sans Spike, je crois que je continuerais à penser la même chose que l'auteur de ce texte (qui n'a ,en effet, aucun style sur sa photo du magazine):
"Comment pouvons-nous lutter?"
A côté, nous sommes navrants. De quoi avons-nous l'air avec nos montres et nos pauvres cravates? Comment pouvons-nous lutter? Quelle injustice. Quand Dieu créa la femme, il ne se doutait pas qu'elle se dépêcherait d'inventer les accessoires. Il vous faut des parures, de la gaieté. Dans ce domaine, vos ressources sont infinies. Le mal que vous vous donnez pour nous plaire, les efforts que vous déployez pour ne pas ressembler à votre voisine. Cette aimable compétition ne laisse pas de nous sidérer. On ne célèbre pas assez ces vertus. Nous ne serions pas capables du quart de ça. Les femmes ont à leur disposition une vaste panoplie. Il y a les chaussures, les bagues et les foulards. Ceinture ou pas? Ballerines ou talons hauts? Bonnet à pompon? Béret de travers? Le quotidien se transforme soudain en récréation constante.
Dire que nous nous plaignions des heures que vous passez dans la salle de bain, de vos hésitations devant la glace. Ce sont des débats à n'en plus finir. Un athlète de haut niveau ne se prépare pas avec davantage de sérieux. Vous avez l'air désinvolte, avec votre besace en bandoulière, vos colliers qui brinquebalent, cette armée de bracelets aux poignets. Il ne faut pas se fier à ce naturel: il est constitué d'artifice.
C'est trois fois rien, un détail, des lunettes noires, un bijou byzantin, de l'imagination plaqué or. Il s'agit surtout de faire mordre la poussière à la routine. Sans les Parisiennes et leurs atours, la capitale serait un chef-lieu. Le style, c'est la femme. De telles métamorphoses rendent l'existence un peu moins terne. Vos tiroirs secrets sont remplis de merveilles. De ces bricoles, vous vous fabriquez une armure. On ne vous reconnaît plus. Comme ça, aujourd'hui est déjà un autre jour (parfois c'est un titreur de James Bond qui s'empare de notre plume). Vous êtes des pluriels à vous toutes seules. Cela déclenche l'enthousiasme et la curiosité. Vous vous saisissez de la nouveauté avec la sérénité de celles qui savent exactement à quelle seconde le vent va tourner. Toutefois, ce langage est pour nous d'une extrême complication. On réclame des interprètes (NDmoi: Spike t'es où?). Plus d'accessoires? Ca serait la fin de toute poésie. Les rues perdraient de leur lumière, les passantes se noieraient dans la grisaille. Tout ça pour nous, vraiment? on n'ose y croire.
Eric Neuhoff
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Voilà pour ce texte, qui me paraît assez bien résumer les atermoiements de pas mal d'AFCs en matière de mode et de vêtements!
1) les hommes et la mode ça fait deux
2) en plus les femmes sont toutes des pros dans le domaine
3) de toute façon je n'y comprends rien
Sans doute une mauvaise excuse classique de ceux qui ne veulent pas faire des efforts pour s'habiller correctement.
Ici Mir, à vous Houston.
Il m'a paru assez typique pour vous le faire partager. Désolé s'il y a des fautes, je l'ai recopié en quatrième vitesse. Sans Spike, je crois que je continuerais à penser la même chose que l'auteur de ce texte (qui n'a ,en effet, aucun style sur sa photo du magazine):
"Comment pouvons-nous lutter?"
A côté, nous sommes navrants. De quoi avons-nous l'air avec nos montres et nos pauvres cravates? Comment pouvons-nous lutter? Quelle injustice. Quand Dieu créa la femme, il ne se doutait pas qu'elle se dépêcherait d'inventer les accessoires. Il vous faut des parures, de la gaieté. Dans ce domaine, vos ressources sont infinies. Le mal que vous vous donnez pour nous plaire, les efforts que vous déployez pour ne pas ressembler à votre voisine. Cette aimable compétition ne laisse pas de nous sidérer. On ne célèbre pas assez ces vertus. Nous ne serions pas capables du quart de ça. Les femmes ont à leur disposition une vaste panoplie. Il y a les chaussures, les bagues et les foulards. Ceinture ou pas? Ballerines ou talons hauts? Bonnet à pompon? Béret de travers? Le quotidien se transforme soudain en récréation constante.
Dire que nous nous plaignions des heures que vous passez dans la salle de bain, de vos hésitations devant la glace. Ce sont des débats à n'en plus finir. Un athlète de haut niveau ne se prépare pas avec davantage de sérieux. Vous avez l'air désinvolte, avec votre besace en bandoulière, vos colliers qui brinquebalent, cette armée de bracelets aux poignets. Il ne faut pas se fier à ce naturel: il est constitué d'artifice.
C'est trois fois rien, un détail, des lunettes noires, un bijou byzantin, de l'imagination plaqué or. Il s'agit surtout de faire mordre la poussière à la routine. Sans les Parisiennes et leurs atours, la capitale serait un chef-lieu. Le style, c'est la femme. De telles métamorphoses rendent l'existence un peu moins terne. Vos tiroirs secrets sont remplis de merveilles. De ces bricoles, vous vous fabriquez une armure. On ne vous reconnaît plus. Comme ça, aujourd'hui est déjà un autre jour (parfois c'est un titreur de James Bond qui s'empare de notre plume). Vous êtes des pluriels à vous toutes seules. Cela déclenche l'enthousiasme et la curiosité. Vous vous saisissez de la nouveauté avec la sérénité de celles qui savent exactement à quelle seconde le vent va tourner. Toutefois, ce langage est pour nous d'une extrême complication. On réclame des interprètes (NDmoi: Spike t'es où?). Plus d'accessoires? Ca serait la fin de toute poésie. Les rues perdraient de leur lumière, les passantes se noieraient dans la grisaille. Tout ça pour nous, vraiment? on n'ose y croire.
Eric Neuhoff
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Voilà pour ce texte, qui me paraît assez bien résumer les atermoiements de pas mal d'AFCs en matière de mode et de vêtements!
1) les hommes et la mode ça fait deux
2) en plus les femmes sont toutes des pros dans le domaine
3) de toute façon je n'y comprends rien
Sans doute une mauvaise excuse classique de ceux qui ne veulent pas faire des efforts pour s'habiller correctement.
Ici Mir, à vous Houston.