- Mar Juil 17, 2007 10:50 am
#10627
Il est encore très tôt, 21h à peine. Nous sommes vendredi 22 juin et je sort avec mon ami une dernière fois avant les vacances. Les traits sont tirés : la fin de l'année a été difficile. On traîne notre fatigue, sans conviction, dans un bar que l'on apprécie.
Quelques verres, un set qui n'accroche pas et le social-proof habituel font passer un peu le temps. Alors que nous allions partir, elles font leur entrée : celles qui sauveront cette soirée de l'ennui. Je met elles au pluriel mais je devrais plutôt dire elle : difficile de ne pas la remarquer vu sa taille et son allure (j'apprendrais plus tard qu'elle mesure pas loin des 1m80). A côté, sa copine qui est presque aussi grande semble un peu moins jolie. La magie du contraste.
«Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie.»
François Truffaut
Je mesure l'exactitude de cette phrase en les regardant marcher. A défaut de parcourir le globe, elles filent direct au fond du bar, le regard haut et le pas pressé. Elles évoluent gracieusement entre les tables puis font demi-tours pour ressortir aussitôt : à croire que ces demoiselles ont trouvés LA parade pour ne pas se faire amorce.
La scène a peut-être duré une quinzaine de secondes, mais tout autour de nous le temps semble s'être figé. Soufflé par cette apparition inattendue, mon ami se tourne vers moi :
[quote]Je sais pas pour toi, mais en tout cas, moi, je laisse pas passer ça !
On paye, vite, vite, on sort et on accélère le pas pour les dépasser. Arrivé à leur hauteur mon ami effectue un magnifique retourné-marché pour les amorce :
[quote]W: Vous faites la course ?! Non ? Vous devriez, vous marchez drôlement vite.
E: C'est parce qu'on est grande.
W: (naïvement) Ah oui? On dirait vraiment pas.
M: Vos parents sont basketteurs ?
Elles continuent de tracer et je sent le truc moisir. Effectivement elles changent brusquement de direction pour entrer dans un pub. Contrairement à moi ce soir là, mon ami (malgré le fait qu'il soit en relation longue) est monté sur ressorts. Là ou j'aurais lâchement abandonné, il part en courant en sens inverse. Je le regarde de loin s'engouffrer dans le même bar qu'elles.
Me voilà bien seul au milieu de la rue : quel idiot. Je reprend mes esprits et respire fort comme pour avaler un peu de modjo qui traînerait dans l'air. D'un pas décidé j'entre dans l'arène.
A l'intérieur c'est presque vide. Mon ami est en train de leur parler, les mains en appuis sur la table. En arrivant je les interrompt :
[quote]M: Non, non et non! Je t'ai déjà dit de ne plus parler à des inconnues ! Tu ne te souviens pas de ce qu'il s'est passé la dernière fois ??
E: Quoi ?
M: Une femme a essayé de le soûler pour profiter de lui. Heureusement que j'étais là pour l'en empêcher.
E: Pfff ! C'est vrai ça?
M: (une main sur le coeur, l'autre en l'air) Je vous jure! Ca ou l'inverse, je ne sais plus trop bien
E:
M: En tout cas ça ne risque pas de se reproduire, vous avez l'air de jeunes filles très sages.
Quelques verres, un set qui n'accroche pas et le social-proof habituel font passer un peu le temps. Alors que nous allions partir, elles font leur entrée : celles qui sauveront cette soirée de l'ennui. Je met elles au pluriel mais je devrais plutôt dire elle : difficile de ne pas la remarquer vu sa taille et son allure (j'apprendrais plus tard qu'elle mesure pas loin des 1m80). A côté, sa copine qui est presque aussi grande semble un peu moins jolie. La magie du contraste.
«Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie.»
François Truffaut
Je mesure l'exactitude de cette phrase en les regardant marcher. A défaut de parcourir le globe, elles filent direct au fond du bar, le regard haut et le pas pressé. Elles évoluent gracieusement entre les tables puis font demi-tours pour ressortir aussitôt : à croire que ces demoiselles ont trouvés LA parade pour ne pas se faire amorce.
La scène a peut-être duré une quinzaine de secondes, mais tout autour de nous le temps semble s'être figé. Soufflé par cette apparition inattendue, mon ami se tourne vers moi :
[quote]Je sais pas pour toi, mais en tout cas, moi, je laisse pas passer ça !
On paye, vite, vite, on sort et on accélère le pas pour les dépasser. Arrivé à leur hauteur mon ami effectue un magnifique retourné-marché pour les amorce :
[quote]W: Vous faites la course ?! Non ? Vous devriez, vous marchez drôlement vite.
E: C'est parce qu'on est grande.
W: (naïvement) Ah oui? On dirait vraiment pas.
M: Vos parents sont basketteurs ?
Elles continuent de tracer et je sent le truc moisir. Effectivement elles changent brusquement de direction pour entrer dans un pub. Contrairement à moi ce soir là, mon ami (malgré le fait qu'il soit en relation longue) est monté sur ressorts. Là ou j'aurais lâchement abandonné, il part en courant en sens inverse. Je le regarde de loin s'engouffrer dans le même bar qu'elles.
Me voilà bien seul au milieu de la rue : quel idiot. Je reprend mes esprits et respire fort comme pour avaler un peu de modjo qui traînerait dans l'air. D'un pas décidé j'entre dans l'arène.
A l'intérieur c'est presque vide. Mon ami est en train de leur parler, les mains en appuis sur la table. En arrivant je les interrompt :
[quote]M: Non, non et non! Je t'ai déjà dit de ne plus parler à des inconnues ! Tu ne te souviens pas de ce qu'il s'est passé la dernière fois ??
E: Quoi ?
M: Une femme a essayé de le soûler pour profiter de lui. Heureusement que j'étais là pour l'en empêcher.
E: Pfff ! C'est vrai ça?
M: (une main sur le coeur, l'autre en l'air) Je vous jure! Ca ou l'inverse, je ne sais plus trop bien
E:
M: En tout cas ça ne risque pas de se reproduire, vous avez l'air de jeunes filles très sages.
Modifié en dernier par Bel Ami le Mer Juil 18, 2007 11:55 am, modifié 1 fois.