- Mar Mai 20, 2014 11:27 pm
#152665
J'aurais pu romancer cette rencontre, et lui donner de beaux atours mais je n'éprouve pas le besoin de la sublimer.
Je vais la raconter en plusieurs étapes, non pas pour alimenter un potentiel suspens, mais pour bien me remémorer toutes les vicissitudes de cette créature du démon.
Je vais vous parler d'une femme de 30 ans que j'ai rencontré l'an dernier, une sorte de Gavroche avec des ovaires, quelqu'un qui n'a aucune culture, qui n'intellectualise rien, mais qui a bien d'autres talents, un mélange étrange de F et H extrêmes.
Il y a quelques années de ça, c'est quelqu'un qui m'aurait passablement énervé, mais elle est tombée à point nommé pour me donner une illustration vivante de ce que Stéphane dit du charisme, du langage féminin, de la mécanique des sex friends, et j'en passe..
Sa caractéristique principale, c'est qu'elle ne connait pas la gêne.
Elle ne se prive jamais, prend toute la place qu'elle veut : timidité zéro, un cas d'observation.
Je m'étais posté avec deux amis (dont une), dans un bar qui fait parti de mon "cercle annexe", intéressant socio-culturellement parlant mais trop bondé et avec une musique souvent trop forte.
On y croise la classe moyenne branchée culture, des profs, des gens de théâtres, des toxicos, des femmes pas trop tartes, et naturellement des hommes qui voudraient y goûter.
Il n'y a pas grand chose à dire sur la prise de contact en elle même, car tout s'est fait vite, et il n'y a pas grande gloire à en tirer, à part celle d'avoir réussi le test physique et d'avoir eu l'envie irrépressible d'aller parler avec elle, qui était, il faut être honnête, en chasse, la suite me l'a prouvé.
Brune, petite, mince, cheveux longs, longue robe, un coté gitane, elle naviguait de tables en tables, semblait connaître la moitié de la salle, être intime avec le personnel, une énergie débordante. Étrangement je ne l'avais jamais vu avant, alors que dieu sait si le monde est petit, ici.
Je l'ai abordé sur une histoire de gêne, justement, elle fumait dans l'entrée, j'ai prétexté que je ferais mieux de me poster là parce qu'un groupe situé derrière elle, et qui profitait de ses volutes, n'allait pas tarder à vouloir lui mettre une raclée.
S'en est suivi une discussion qui tournait autour de, en vrac, son absence de besoin d'être protégée, le courage des uns et des autres, les sports de défense, puis des connaissances et endroits communs, ses petits bras musclés, sa force qui cache quelque chose, etc...
Elle se colle à moi alors que je lui montre mon téléphone pour vérifier une adresse sur street view, puis, de fil en aiguille, je lui reproche d'avoir une posture désastreuse, je la corrige en la positionnant, elle me voit venir mais ça la fait rire, ainsi s'établira le contact physique.
Je fini par promettre de la coacher sur des exercices pour sauvegarder son dos, ce qui me permet de prendre son numéro, puis je retourne vers mes amis.
Au premier rendez vous, je fini par passer la nuit chez ses parents, (dont elle gardait la maison), déjà, je trouve singulier de me retrouver là.
Vite, nous en arrivons à nous voir chez elle (rarement plus d'une fois toutes les deux semaines), et nous faisons très peu de sorties, je l'ai emmené dans quelques endroits bien léchés, mais Madame à un emploi du temps qui ne laisse pas de place au hasard (quand ça l'arrange bien), soyons clair, son truc c'est la maîtrise de l'emploi du temps et du lieu.
Elle ne viendra que deux fois chez moi, pour une nuit (où elle fera son tour d'inspection de chatte qui cherche un refuge pour faire sa portée, très drôle à observer), puis pour une heure.
Il y a un motif "logistique" à sa maîtrise de l'emploi du temps, un motif difficilement opposable : un enfant en bas âge.
Elle a un passé de bourlingueuse (du genre à vivre deux ans dans un camion à traverser l'Europe) et a fini par se poser en faisant un enfant avec une brutasse dont elle a fini par se débarrasser parce qu'il la cognait (ce que je finis non pas par excuser, mais par comprendre, vu sa propension à pousser les hommes à bout)
Elle n'est pas la seule que j'ai connu qui, arrivée à la trentaine, règlent le dossier de l'affection inconditionnel et de la maternité en faisant un bébé toutes seules, en s'affranchissant de la nécessité d'un homme.
D'autres, moins courageuses, prennent un chat.
Au bout de 2 semaines, donc, je connaissais sa fille (et elle ne me dérangeait pas, au contraire), le chien, la maison des parents, ses meilleurs amis, et même des collègues.
De mon côte je ne lui ai présenté que quelques amis qu'on a rencontrés en ville.
Elle veut alors que l'on s'expose, je laisse faire mais je la soupçonne de manigancer quelque chose, peut être se donner une image plus propre, plus normale, surtout que son bagou naturel et son leadership (et le reste, sûrement, bande de petits saligauds) lui ont fait monter rapidement les échelons de son travail.
Pour être clair, on ne peut pas la soupçonner de michetonner, elle est plutôt dans une volonté farouche d'autonomie, et gagne très bien sa vie.
C'est là que je commence à entendre et lire des phrases fatales :
- "je ne voulais pas d'autre enfant, mais quand je te vois maintenant j'en suis moins sûre"
- "bonne nuit mon chéri"
J'avoue avoir réfléchi quelques heures au désastre que des propos pareils pourraient causer à d'autres que moi, surtout quand ils sont suivis d'un saut d'eau froide en pleine tête, mais merde, pas même un maigre mois ne s'était écoulé depuis notre rencontre, j'étais surtout intrigué par le sens d'une telle démarche plutôt que par son contenu pur.
C'est alors qu'elle me présente une bande d'amis avec qui ça ne passe pas, les filles du groupe sont des beaufettes autoritaires qui ne donnent pas d'espace aux hommes, qui, de leur côté, bien qu'étant baraqués, m'évoquent Droopy, je n'ai rien à faire là, je m’éjecte, toute volonté d'affirmer ma place étant vue comme inadaptée, pas d'énergie aux harpies.
Elle me le reprochera, et c'est vrai que je ne pense pas qu'elle ait mimé sa déception, mais bon, mes limites avaient été franchies.
Puis ce qui devait tomber, tomba :
Un soir où nous sommes en tête à tête et quelque peu bourrés, elle m'annonce avoir éjecté son "plan cul régulier", puis dans la foulée, me reproche d'avoir un soit disant "harem" (mes précieuses solutions de rechange).
Voyant la négociation de l'exclusivité tourner en eau de boudin, elle conclut par la phrase ultime (qui me fait apparaître un Spike virtuel avec un costume rouge au dessus de l'épaule) :
- "pourquoi tu ne vas pas voir d'autres filles ?"
Je vais la raconter en plusieurs étapes, non pas pour alimenter un potentiel suspens, mais pour bien me remémorer toutes les vicissitudes de cette créature du démon.
Je vais vous parler d'une femme de 30 ans que j'ai rencontré l'an dernier, une sorte de Gavroche avec des ovaires, quelqu'un qui n'a aucune culture, qui n'intellectualise rien, mais qui a bien d'autres talents, un mélange étrange de F et H extrêmes.
Il y a quelques années de ça, c'est quelqu'un qui m'aurait passablement énervé, mais elle est tombée à point nommé pour me donner une illustration vivante de ce que Stéphane dit du charisme, du langage féminin, de la mécanique des sex friends, et j'en passe..
Sa caractéristique principale, c'est qu'elle ne connait pas la gêne.
Elle ne se prive jamais, prend toute la place qu'elle veut : timidité zéro, un cas d'observation.
Je m'étais posté avec deux amis (dont une), dans un bar qui fait parti de mon "cercle annexe", intéressant socio-culturellement parlant mais trop bondé et avec une musique souvent trop forte.
On y croise la classe moyenne branchée culture, des profs, des gens de théâtres, des toxicos, des femmes pas trop tartes, et naturellement des hommes qui voudraient y goûter.
Il n'y a pas grand chose à dire sur la prise de contact en elle même, car tout s'est fait vite, et il n'y a pas grande gloire à en tirer, à part celle d'avoir réussi le test physique et d'avoir eu l'envie irrépressible d'aller parler avec elle, qui était, il faut être honnête, en chasse, la suite me l'a prouvé.
Brune, petite, mince, cheveux longs, longue robe, un coté gitane, elle naviguait de tables en tables, semblait connaître la moitié de la salle, être intime avec le personnel, une énergie débordante. Étrangement je ne l'avais jamais vu avant, alors que dieu sait si le monde est petit, ici.
Je l'ai abordé sur une histoire de gêne, justement, elle fumait dans l'entrée, j'ai prétexté que je ferais mieux de me poster là parce qu'un groupe situé derrière elle, et qui profitait de ses volutes, n'allait pas tarder à vouloir lui mettre une raclée.
S'en est suivi une discussion qui tournait autour de, en vrac, son absence de besoin d'être protégée, le courage des uns et des autres, les sports de défense, puis des connaissances et endroits communs, ses petits bras musclés, sa force qui cache quelque chose, etc...
Elle se colle à moi alors que je lui montre mon téléphone pour vérifier une adresse sur street view, puis, de fil en aiguille, je lui reproche d'avoir une posture désastreuse, je la corrige en la positionnant, elle me voit venir mais ça la fait rire, ainsi s'établira le contact physique.
Je fini par promettre de la coacher sur des exercices pour sauvegarder son dos, ce qui me permet de prendre son numéro, puis je retourne vers mes amis.
Au premier rendez vous, je fini par passer la nuit chez ses parents, (dont elle gardait la maison), déjà, je trouve singulier de me retrouver là.
Vite, nous en arrivons à nous voir chez elle (rarement plus d'une fois toutes les deux semaines), et nous faisons très peu de sorties, je l'ai emmené dans quelques endroits bien léchés, mais Madame à un emploi du temps qui ne laisse pas de place au hasard (quand ça l'arrange bien), soyons clair, son truc c'est la maîtrise de l'emploi du temps et du lieu.
Elle ne viendra que deux fois chez moi, pour une nuit (où elle fera son tour d'inspection de chatte qui cherche un refuge pour faire sa portée, très drôle à observer), puis pour une heure.
Il y a un motif "logistique" à sa maîtrise de l'emploi du temps, un motif difficilement opposable : un enfant en bas âge.
Elle a un passé de bourlingueuse (du genre à vivre deux ans dans un camion à traverser l'Europe) et a fini par se poser en faisant un enfant avec une brutasse dont elle a fini par se débarrasser parce qu'il la cognait (ce que je finis non pas par excuser, mais par comprendre, vu sa propension à pousser les hommes à bout)
Elle n'est pas la seule que j'ai connu qui, arrivée à la trentaine, règlent le dossier de l'affection inconditionnel et de la maternité en faisant un bébé toutes seules, en s'affranchissant de la nécessité d'un homme.
D'autres, moins courageuses, prennent un chat.
Au bout de 2 semaines, donc, je connaissais sa fille (et elle ne me dérangeait pas, au contraire), le chien, la maison des parents, ses meilleurs amis, et même des collègues.
De mon côte je ne lui ai présenté que quelques amis qu'on a rencontrés en ville.
Elle veut alors que l'on s'expose, je laisse faire mais je la soupçonne de manigancer quelque chose, peut être se donner une image plus propre, plus normale, surtout que son bagou naturel et son leadership (et le reste, sûrement, bande de petits saligauds) lui ont fait monter rapidement les échelons de son travail.
Pour être clair, on ne peut pas la soupçonner de michetonner, elle est plutôt dans une volonté farouche d'autonomie, et gagne très bien sa vie.
C'est là que je commence à entendre et lire des phrases fatales :
- "je ne voulais pas d'autre enfant, mais quand je te vois maintenant j'en suis moins sûre"
- "bonne nuit mon chéri"
J'avoue avoir réfléchi quelques heures au désastre que des propos pareils pourraient causer à d'autres que moi, surtout quand ils sont suivis d'un saut d'eau froide en pleine tête, mais merde, pas même un maigre mois ne s'était écoulé depuis notre rencontre, j'étais surtout intrigué par le sens d'une telle démarche plutôt que par son contenu pur.
C'est alors qu'elle me présente une bande d'amis avec qui ça ne passe pas, les filles du groupe sont des beaufettes autoritaires qui ne donnent pas d'espace aux hommes, qui, de leur côté, bien qu'étant baraqués, m'évoquent Droopy, je n'ai rien à faire là, je m’éjecte, toute volonté d'affirmer ma place étant vue comme inadaptée, pas d'énergie aux harpies.
Elle me le reprochera, et c'est vrai que je ne pense pas qu'elle ait mimé sa déception, mais bon, mes limites avaient été franchies.
Puis ce qui devait tomber, tomba :
Un soir où nous sommes en tête à tête et quelque peu bourrés, elle m'annonce avoir éjecté son "plan cul régulier", puis dans la foulée, me reproche d'avoir un soit disant "harem" (mes précieuses solutions de rechange).
Voyant la négociation de l'exclusivité tourner en eau de boudin, elle conclut par la phrase ultime (qui me fait apparaître un Spike virtuel avec un costume rouge au dessus de l'épaule) :
- "pourquoi tu ne vas pas voir d'autres filles ?"