- Ven Juil 01, 2011 10:02 am
#110635
La maîtrise de ce qui est dit est essentielle à la séduction. Les mots, les corps, les odeurs, tout ceci participe à mettre en valeur ce qui mérite de l'être. Mais derrière ce livre, ces lunettes de soleil, ces manches négligemment relevées, cette posture détendue et ouverte, se cachent toujours des insécurités.
On peut le nier tant qu'on le veut, et on ne se prive pas pour le faire au coeur de l'idéalisation obsessive de celles qui nous plaisent. Mais rien n'y fait : tout le monde a une faille, et lorsqu'on touche à la nôtre on perd pied. Alors vient la maîtrise de ce qui ne doit pas être dit ou fait. Combien de fois a-t-on ressenti cette irrépressible envie de faire une erreur ? On le sait, on la voit, on la contemple même. On hume les senteurs de la vague à l'âme, celle qui se changera bientôt en échec. On lui fait face, et dans un instant d'abandon on craque. On est passager d'une auto dévalant une pente sans freins. Bientôt elle atteindra ce virage trop serré, puis le vide. Les roues quitteront ensuite l'asphalte, et tout semblera tranquille pour un moment. Une fois que le bruit aura cessé, la tension retombera dans un élan libératoire. Puis vient l'inexorable chute, telle qu'on l'a imaginée ou pas, celle dont on se souviendra le lendemain en ayant une boule au ventre, une mélasse de honte et de remords... Ou pas.
Hier soir, j'ai eu la présence d'esprit de me taire, du moins un peu. Mon être tout entier hurlait de lâcher prise, de se laisser aller un bon coup, et que tout irait mieux après. Fun et léger, c'est l'objectif parait-il.
Je suis curieux de savoir comment vous parvenez à vous dominer lorsque vous savez que vous allez regretter ce que vous vous apprêtez à faire. Et je ne parle pas de pensées négatives, d'anticipation excessive et exagérée de l'échec, de pessimisme timide, ça non. Je parle d'un empirisme solide, de ces situations où l'expérience vous souffle que vous allez vous planter, que ce pas est bien un pas de trop. Je parle de tout et de rien, d'un SMS anodin et néanmoins superflu, d'une confidence libératoire mais malvenue, en bref d'un pas exagéré vers la disponibilité ou l'obscurité.
Bien entendu on repousse ses frontières avec la pratique, mais elles existent toujours. On les tutoie, on les apprivoise. Alors je vous le demande : et vous, comment faites-vous pour sauter de l'auto ? Quand une telle situation se présente, quels sont vos leviers (mentaux ou non) pour freiner cette descente ? De quels mots sont faits les tatouages du poing qui vient s'écraser sur votre figure pour vous remettre les idées en place ?
On peut le nier tant qu'on le veut, et on ne se prive pas pour le faire au coeur de l'idéalisation obsessive de celles qui nous plaisent. Mais rien n'y fait : tout le monde a une faille, et lorsqu'on touche à la nôtre on perd pied. Alors vient la maîtrise de ce qui ne doit pas être dit ou fait. Combien de fois a-t-on ressenti cette irrépressible envie de faire une erreur ? On le sait, on la voit, on la contemple même. On hume les senteurs de la vague à l'âme, celle qui se changera bientôt en échec. On lui fait face, et dans un instant d'abandon on craque. On est passager d'une auto dévalant une pente sans freins. Bientôt elle atteindra ce virage trop serré, puis le vide. Les roues quitteront ensuite l'asphalte, et tout semblera tranquille pour un moment. Une fois que le bruit aura cessé, la tension retombera dans un élan libératoire. Puis vient l'inexorable chute, telle qu'on l'a imaginée ou pas, celle dont on se souviendra le lendemain en ayant une boule au ventre, une mélasse de honte et de remords... Ou pas.
Hier soir, j'ai eu la présence d'esprit de me taire, du moins un peu. Mon être tout entier hurlait de lâcher prise, de se laisser aller un bon coup, et que tout irait mieux après. Fun et léger, c'est l'objectif parait-il.
Je suis curieux de savoir comment vous parvenez à vous dominer lorsque vous savez que vous allez regretter ce que vous vous apprêtez à faire. Et je ne parle pas de pensées négatives, d'anticipation excessive et exagérée de l'échec, de pessimisme timide, ça non. Je parle d'un empirisme solide, de ces situations où l'expérience vous souffle que vous allez vous planter, que ce pas est bien un pas de trop. Je parle de tout et de rien, d'un SMS anodin et néanmoins superflu, d'une confidence libératoire mais malvenue, en bref d'un pas exagéré vers la disponibilité ou l'obscurité.
Bien entendu on repousse ses frontières avec la pratique, mais elles existent toujours. On les tutoie, on les apprivoise. Alors je vous le demande : et vous, comment faites-vous pour sauter de l'auto ? Quand une telle situation se présente, quels sont vos leviers (mentaux ou non) pour freiner cette descente ? De quels mots sont faits les tatouages du poing qui vient s'écraser sur votre figure pour vous remettre les idées en place ?