- Lun Aoû 15, 2011 2:03 am
#112153
Je suis tombé par hasard sur cet article qui résume une idée pertinente que je me faisais depuis longtemps : être accompagné d'une femme et plus attirant qu'être seul.
L’intérêt, c'est l'étude qui le prouve : publiée en 2008 par le Personality and Social Psychology Bulletin, Sarah Hill et David Buss (université du Texas). Il est démontré "qu’une femme trouvait plus attirant un homme photographié avec une autre femme que le même homme tout seul ou en compagnie d’un autre homme."
Je ne suis pas d'accord avec le titre racoleur de l'article, mais l'idée est là !
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Pourquoi les play-boys attirent les femmes
” Mais qu’est-ce qu’elles lui trouvent toutes ? ” Cette question énervante s’est un jour ou l’autre immiscée dans notre cerveau à la vue du bellâtre de la Grande-Motte aux faux airs de David et Jonathan, auprès duquel roucoulait un parterre de filles, et qui partait à la fin de la soirée en emmenant Corinne sur sa 125 cm3 alors qu’il venait juste de larguer Stéphanie… Comment expliquer cet effet play-boy, cette attirance des femmes pour… les hommes à femmes ? Selon certains spécialistes des comportements, pas la peine de chercher les clés de la séduction chez le séducteur (phéromones, forme du visage, tonalité de la voix, etc.). Les clés sont chez les femmes : peut-être les demoiselles et dames qui en pincent pour les tombeurs ne font-elles que s’imiter les unes les autres.
L’hypothèse sous-jacente est simple : je vois une femme séduite par un homme, c’est donc qu’il constitue un bon partenaire, je vais le choisir à mon tour. Cela peut paraître horriblement machiste mais plusieurs travaux récents ont pointé cette imitation dans la sélection du partenaire, ce que les Anglo-Saxons appellent le “mate copying” et que les enfants ont parfaitement senti en chantant “Oh, la copieuse, elle est amoureuse”. L’avantage procuré par ce comportement n’est pas évident, ce qui n’empêche pas le comportement d’exister bel et bien. Dans une étude publiée en 2008 par le Personality and Social Psychology Bulletin, Sarah Hill et David Buss (université du Texas) ont montré qu’une femme trouvait plus attirant un homme photographié avec une autre femme que le même homme tout seul ou en compagnie d’un autre homme. A noter que l’inverse n’est pas vrai : un homme voyant une femme photographiée en compagnie d’un autre homme la trouvera moins attirante que vue toute seule ou en compagnie d’autres femmes. Les hommes préfèrent ne pas avoir de rival… Un an auparavant, une étude analogue avait montré que les hommes vus avec une femme qui leur souriait semblaient plus attirants pour les observatrices féminines que les mêmes messieurs vus avec une femme qui leur faisait la tête. Le succès de la séduction appelle d’autres conquêtes…
Avant d’être étudié chez les hommes, le “mate copying” a été mis en évidence chez les femelles de nombreux animaux (poissons, oiseaux, mammifères), ce qui prouve qu’ils sont parfaitement capables d’extraire et d’exploiter les informations sociales mais aussi que ce comportement d’imitation est peut-être transmis de génération en génération sur des bases non pas génétiques mais “culturelles”. Le plus fou, c’est que l’on a aussi retrouvé cette imitation dans la sélection du partenaire chez… des mouches, des drosophiles, dont le cerveau est beaucoup plus petit qu’une tête d’épingle. L’expérience, publiée dans Current Biology en 2009, est assez étonnante. Ses auteurs ont eu l’idée de saupoudrer des mâles de poudres rose et verte fluo, afin de créer deux catégories bien distinctes. Ils ont mis dans un tube un mâle vert et deux femelles, la première avec lui, la seconde séparée du couple par une paroi transparente. Comme dans un peep show, le mâle et la première femelle se sont accouplés sous les yeux de la “voyeuse”. Puis ce couple a été remplacé par un autre, constitué d’un mâle rose et d’une femelle qui, venant elle aussi de copuler, n’avait pas envie de remettre le couvert et a refusé les avances du mâle. La scène se déroulait là encore sous les yeux de la femelle témoin. Enfin, dans un troisième temps, celle-ci a été mise en présence de deux mâles, un rose et un vert, sans que plus aucune paroi ne les sépare. Et que croyez-vous qu’il arriva. Dame drosophile choisit de préférence le play-boy vert et non pas le pauvre garçon rose qui s’était pris un râteau. L’expérience a été reproduite de nombreuses fois et inversée (le séducteur en rose, l’éconduit en vert), montrant que, quelle que fût la couleur, la mouche calquait son choix sur celui de la femelle qu’elle avait vue s’accoupler.
Un conseil, donc, aux hommes qui me lisent et veulent jouer les tombeurs, à la Grande-Motte ou ailleurs, pendant ce qu’il reste de l’été : invitez donc une amie jolie et souriante à danser en boîte de nuit et affichez-vous avec elle. Les copieuses vont adorer.
Pierre Barthélémy
Source article: http://blog.slate.fr/globule-et-telesco ... imitation/
Source étude : (en anglais de l'étude qui démontre a + b qu'un homme accompagné d'une femme attire encore plus de femme).
http://homepage.psy.utexas.edu/homepage ... esence.pdf
L’intérêt, c'est l'étude qui le prouve : publiée en 2008 par le Personality and Social Psychology Bulletin, Sarah Hill et David Buss (université du Texas). Il est démontré "qu’une femme trouvait plus attirant un homme photographié avec une autre femme que le même homme tout seul ou en compagnie d’un autre homme."
Je ne suis pas d'accord avec le titre racoleur de l'article, mais l'idée est là !
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Pourquoi les play-boys attirent les femmes
” Mais qu’est-ce qu’elles lui trouvent toutes ? ” Cette question énervante s’est un jour ou l’autre immiscée dans notre cerveau à la vue du bellâtre de la Grande-Motte aux faux airs de David et Jonathan, auprès duquel roucoulait un parterre de filles, et qui partait à la fin de la soirée en emmenant Corinne sur sa 125 cm3 alors qu’il venait juste de larguer Stéphanie… Comment expliquer cet effet play-boy, cette attirance des femmes pour… les hommes à femmes ? Selon certains spécialistes des comportements, pas la peine de chercher les clés de la séduction chez le séducteur (phéromones, forme du visage, tonalité de la voix, etc.). Les clés sont chez les femmes : peut-être les demoiselles et dames qui en pincent pour les tombeurs ne font-elles que s’imiter les unes les autres.
L’hypothèse sous-jacente est simple : je vois une femme séduite par un homme, c’est donc qu’il constitue un bon partenaire, je vais le choisir à mon tour. Cela peut paraître horriblement machiste mais plusieurs travaux récents ont pointé cette imitation dans la sélection du partenaire, ce que les Anglo-Saxons appellent le “mate copying” et que les enfants ont parfaitement senti en chantant “Oh, la copieuse, elle est amoureuse”. L’avantage procuré par ce comportement n’est pas évident, ce qui n’empêche pas le comportement d’exister bel et bien. Dans une étude publiée en 2008 par le Personality and Social Psychology Bulletin, Sarah Hill et David Buss (université du Texas) ont montré qu’une femme trouvait plus attirant un homme photographié avec une autre femme que le même homme tout seul ou en compagnie d’un autre homme. A noter que l’inverse n’est pas vrai : un homme voyant une femme photographiée en compagnie d’un autre homme la trouvera moins attirante que vue toute seule ou en compagnie d’autres femmes. Les hommes préfèrent ne pas avoir de rival… Un an auparavant, une étude analogue avait montré que les hommes vus avec une femme qui leur souriait semblaient plus attirants pour les observatrices féminines que les mêmes messieurs vus avec une femme qui leur faisait la tête. Le succès de la séduction appelle d’autres conquêtes…
Avant d’être étudié chez les hommes, le “mate copying” a été mis en évidence chez les femelles de nombreux animaux (poissons, oiseaux, mammifères), ce qui prouve qu’ils sont parfaitement capables d’extraire et d’exploiter les informations sociales mais aussi que ce comportement d’imitation est peut-être transmis de génération en génération sur des bases non pas génétiques mais “culturelles”. Le plus fou, c’est que l’on a aussi retrouvé cette imitation dans la sélection du partenaire chez… des mouches, des drosophiles, dont le cerveau est beaucoup plus petit qu’une tête d’épingle. L’expérience, publiée dans Current Biology en 2009, est assez étonnante. Ses auteurs ont eu l’idée de saupoudrer des mâles de poudres rose et verte fluo, afin de créer deux catégories bien distinctes. Ils ont mis dans un tube un mâle vert et deux femelles, la première avec lui, la seconde séparée du couple par une paroi transparente. Comme dans un peep show, le mâle et la première femelle se sont accouplés sous les yeux de la “voyeuse”. Puis ce couple a été remplacé par un autre, constitué d’un mâle rose et d’une femelle qui, venant elle aussi de copuler, n’avait pas envie de remettre le couvert et a refusé les avances du mâle. La scène se déroulait là encore sous les yeux de la femelle témoin. Enfin, dans un troisième temps, celle-ci a été mise en présence de deux mâles, un rose et un vert, sans que plus aucune paroi ne les sépare. Et que croyez-vous qu’il arriva. Dame drosophile choisit de préférence le play-boy vert et non pas le pauvre garçon rose qui s’était pris un râteau. L’expérience a été reproduite de nombreuses fois et inversée (le séducteur en rose, l’éconduit en vert), montrant que, quelle que fût la couleur, la mouche calquait son choix sur celui de la femelle qu’elle avait vue s’accoupler.
Un conseil, donc, aux hommes qui me lisent et veulent jouer les tombeurs, à la Grande-Motte ou ailleurs, pendant ce qu’il reste de l’été : invitez donc une amie jolie et souriante à danser en boîte de nuit et affichez-vous avec elle. Les copieuses vont adorer.
Pierre Barthélémy
Source article: http://blog.slate.fr/globule-et-telesco ... imitation/
Source étude : (en anglais de l'étude qui démontre a + b qu'un homme accompagné d'une femme attire encore plus de femme).
http://homepage.psy.utexas.edu/homepage ... esence.pdf
"Les séductions de la chair sont moins distrayantes que celles du cœur et de l'esprit." André Gide