Comme son nom l'indique

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By Charles-Euge
#187555 Bonjour

J'avais besoin depuis plusieurs jours de coucher sur l'écran, ce qui est moins joli que sur le papier, des éléments issues de mes dernières relations longues...et de m'en référer à vos avis, vos propres expériences.

Voilà maintenant 1 mois je prenais la décision assez violente de demander à ma dernière ex de quitter mon domicile, de sortir de mon existence. Comme chacune des dernières relations que je clos plus ou moins brutalement après une période de ruminations dans l'impossibilité de faire entendre et respecter les limites pourtant communiquées à mes ex-partenaires.

Solène (je change volontairement son prénom) a 27 ans. Je l'ai rencontrée au travail. A l'orée de l'été 2018. Dans un milieu professionnel porté sur la relation d'aide. Faisant le tour des bureaux pour saluer les collègues, je parvenais au niveau de celui où elle était installée derrière un ordinateur et un poste téléphonique, s'activant à l'étude de dossiers. Ses cheveux, sa silhouette, son visage, tout de son apparence m'a immédiatement interpellé. Je m'installais devant le bureau voisin pour échanger quelques minutes avec elle. J'en profitais naturellement pour lui souhaiter la bienvenue dans notre boîte, chose qui, me dira-t-elle a posteriori, l'aura touchée, tant les mouvements nombreux de nouveaux salariés en CDD auront possiblement érodé les équipes à cultiver l'accueil des nouveaux de leurs nouveaux équipiers, a fortiori voués à ne pas être maintenus dans leur équipe. Bref, quelques temps après cette rencontre, j'apprendrai qu'elle sera affectée plus longuement sur mon équipe...dans le même bureau.

Solène est en couple. Depuis plusieurs mois avec un homme rencontré sur un SDR. Situation professionnelle de celui-ci relativement confortable. Du moins dans la représentation que je me fais des détails évoqués par S. Pour ma part, à ce moment-là, je suis en couple également. Tous deux venons d'emménager conjugalement dans nos relations respectives.

Sensible à la théorie de "l'enceinte close", je me détache totalement de tout but avec Solène si ce n'est de badiner et surtout évoquer avec fierté les aménagements apportés à mon domicile conjugal, puis progressivement toutes les conquêtes féminines antérieures et anecdotes que je me grisais de lui raconter, me surprenant à chaque fois à l'envie de m'écouter, d'interrompre ses tâches pour cela. Je me demandais comment elle pouvait s’intéresser à mes récits alors que concrètement ce type de comportement fait fuir toute femme ou constitue une répulsion car assimilé à un comportement goujat ou égocentrique.

A cette époque, des doutes revenaient régulièrement quand à mes projections, mes sentiments pour ma partenaire du moment. Je vivais de plus en plus difficilement les sautes d'humeur intenses, les débordements émotionnels, une gestion de stress chaotique où j'avais le sentiment de m'épuiser à la rassurer. Pourtant c'est une personne pour qui j'avais une profonde affection. Rencontrée aussi au travail, dans la même boîte 6 ans plus tôt. En fait, j'avais beaucoup de mal à ressentir un désir sexuel.

Les mois passèrent, Solène me racontait de plus en plus ses déceptions avec son partenaire du moment. J'apprendrai plus tard en couple avec elle, avoir dû soutenir seule une IVG. Elle décrivait son homme comme renfermé sur lui-même, évitant toute communication avec elle, passant ses journées sur son ordinateur portable pour le travail et laissant des tasses de café vides s'empiler et qu'il ne daignait pas nettoyer. Elle se plaignait de devoir porter la plupart des tâches ménagères à sa charge. Pendant que mon ex de l'époque se plaignait que je rentre de plus en plus tard du travail, de devoir porter de plus en plus de tâches ménagères également, publiant avec un excès démesuré à mes yeux des posts facebook féministes et sur la charge mentale des femmes.

De plus en plus, je me sentais perdu. M'éloignant de Barbara et la vie avec sa petite fille, étranger à ce monde-là où chaque jour consistait aussi à répéter, rappeler les limites à une enfant, contribuer à son éducation. Puis éponger les angoisses de Barbara qui, plongée dans une réelle dépendance affective à notre couple, ne supportait plus que je développe mes centres d'intérêts personnels (recherche de biens immobiliers, sorties au bar entre potes,etc.). Elle finissait pas s'en indifférer voire par mépriser mes amis, mes centres d'intérêts, mes passions, impatience à partir de chez ma famille qui vit pourtant à 600kms. En fait, elle méprisait ma personne tant qu'elle ne percevait pas que toute mon énergie lui était vouée. Etouffement. Rage de ne pas être compris, entendu, malgré les mots que je tentais de lui formuler, certes dans un ton trop agacé en retour, comme incapable de poser des digues à ma colère et à mon indignation. C'est ce que je ressentais. Et en même temps, de plus en plus, irrésistiblement attiré par Solène, sans enfant, avec qui tout serait possible pour construire cette vie normative de fonder une famille.

Le lendemain de la St valentin, Solène me confiait que ça ne s'était pas très bien passé avec son homme. Qu'il l'avait emmené manger dans un restaurant gastronomique mais qu'elle s'était refusée à lui..."J'ai pas été cool avec lui"...Avant d'ajouter:"J'aurais aimé être avec quelqu'un d'autre...". Me sentant visé par cette remarque, je trouve l'astuce de me dégager de la situation en lui posant innocemment la question de savoir si elle avait un amant. Elle est trés surprise, mal à l'aise:"Non, pas du tout...". Plus tard, une fois ensemble elle me dira que c'est bien ma présence avec elle qu'elle avait désiré.

Les semaines se poursuivent. Elle dit avoir quitté son ex. Elle s'est trouvé un appartement et s'est faite racheter la moitié du mobilier que le ménage avait pour l'investir dans son appartement. De mon côté, je tergiverse. Mais plus je tergiverse , plus je sens que Solène s'impatiente:"Mais qu'est-ce que tu fais dans cette vie? Pourquoi cherches-tu à la réparer?" Je ne savais pas comment interpréter la situation. Je trouvais ces questionnements déplacés. Irrespectueux de la personne de mon ex. De mon histoire avec elle. Mais impossible de résister à l'attrait qu'elle opérait sur moi. Elle me veut. Je le vois bien. Et plus j'attends, plus je sens le risque de la perdre. Alors que rien de physique n'a démarré. Un désaccord professionnel intervient. Je constate qu'elle ne comprend rien au point de vue que je lui expose. Notre désaccord et incompréhension la troublent. Elle quitte le bureau, fuit la communication. Je reste pantois. C'est la stagiaire qui deviendra alors sa confidente. En discutant avec celle-ci je comprends que tout cela prend des proportions non professionnelles. J'invite Solène à déjeuner un midi. Car il est important de clarifier la situation et la communication. Solène m'avoue que je l'attire. Je lui demande de comprendre que ma rupture prend en compte la vie d'une enfant qui verra possiblement ses repères et sa scolarité bouleversés. Qu'il est nécessaire d'attendre quelques temps de plus. Elle comprend. Du moins de ce que j'en perçois mais me dit:"Nous ne débuterons rien tant que chacun n'a pas son histoire terminée. Je veux qu'on fasse les choses proprement."

Le cours logique se poursuit. Je me sépare de Barbara. Nous débutons notre histoire. Tout débute idylliquement. J'ai bien en tête le besoin d'avoir mon propre espace. De ne pas me précipiter à corps perdu dans cette nouvelle histoire. Durant 3 mois, nous nous voyons très fréquemment. Principalement chez elle, car l'appartement était plus confortable. Je vends mon véhicule pour amortir l'acquisition immobilière que je réalisais, un appartement en ville. La ville où nous vivons est de 150000 habitants, je projette de le transformer en bien locatif et entrevoit une rénovation à réaliser. Ce projet me prend de plus en plus d'énergie. Je baisse ma garde progressivement. Je veux dire que je ne fais plus attention aux nombreuses erreurs que je commets. Je m'installe H24 chez elle jusqu'en octobre, quitte l'appartement que j'avais en location début septembre durant la phase travaux du bien que je viens d'acquérir. Les artisans ne font pas leur travail. Tout ne se passe pas du tout comme prévu. Nous sommes contraints de nous installer temporairement chez la mère de Solène. Cela durera 3 mois. 3 mois où l'enfer débutera: remarques désobligeantes, tentatives de rabaisser mon niveau d'énergie, je manque d'"ambition" à ses yeux, je ne travaille pas aussi vite et bien que X son père, ..."Je me rends compte que je n'ai pas assez pensé à moi-même" dira-t-elle. Je la trouve de plus en plus distante émotionnellement, froide. Désagréable et deplus en plus méprisante si je ne suis pas disponible à l'écouter, la prendre dans mes bras, etc. Alors que je me croyais assez solide, je me mets à douter sur moi-même. Evidemment cela contribue à accentuer la chute libre de son niveau d'intérêt. "Le fait de vivre chez ma mère doit faire remonter mes vieux mécanismes que j'avais" explique-t-elle à mes incompréhensions sur son changement global d'attitude. Alors qu'elle se projetait après deux semaines de relation dans un avenir où elle pourrait avoir un enfant avec moi, de sa propre initiative, me montrant des photos d'elle avec le bébé de sa meilleure amie qu'elle n'a cotoyé que dans cette période d'envie d'enfanter, tout cela, tout ce château de cartes n'existait plus nulle part dans ses projets et l'agenda. L'agenda était d'ailleurs devenu bien mystérieux. Je savais bien évidemment que la conséquence des choix que j'avais dû lui/nous faire subir avait nettement entamé l'avenir de la relation. Je croyais naïvement que nous dépasserions cela.

Puis nous emménageons enfin dans l'appartement. Solène va régulièrement à la piscine. Elle a besoin de perdre beaucoup de poids. Je ne lui en faisais jamais la remarque. Une amie l'y rejoint souvent. Comme si faire une activité seule ne pouvait être. Elle sait que je n'aime pas me rendre à la piscine, je fuis un peu le contact de l'eau + foule. Je préfère la rivière sauvage à la plage l'été. Bref, le temps passe, je ne sais plus par quel moyen faire remonter le niveau d'intérêt. Je suis pris par mes travaux mais aussi épuisé par cette situation en dent de scie où je la trouve par moment rabat-joie, dédaigneuse de ce que je propose, même dans l'humour. Parfaitement insensible ou méprisante de toutes mes initiatives. A certains instants. Lui faisant la remarque qu'elle me fasse la tête d'avoir signifié ce que je percevais, elle me reproche de lui faire un reproche et donc que :"Tu ne me respectes pas." Je lui dis de faire ses valises et de quitter mon domicile le lendemain. Elle voudra entendre et croire que je l'avais immédiatement mise dehors.

Deux semaines passent. Nous tentons de nous retrouver. Nouvelle erreur j'arrive avec des fleurs. Incroyable de me voir faire toutes les erreurs de débutant comme un adolescent. Nous échangeons, reconnaissons nos torts, tout du moins elle me fait bien comprendre l'insécurité dans laquelle je l'avais plongée à la mettre dehors en pleine nuit. Elle n'entend pas ma nuance. Nous décidons d'aller courir 3 jours plus tard pour nous retrouver. Nos sentiments avoués sont toujours là, mais je ne sais pas trop croire des siens; j'ai des sérieux doutes. Elle met de l'énergie pour se montrer plus tendre par moments donc je me convaincs que je dois encore apprendre à la connaître...

Ces trois jours après, durant les premières minutes de nos retrouvailles, je la surprends à me parler d'un type qui lui a parlé géopolitique à la piscine...Il lui a proposé un verre...Son regard était totalement détourné du mien. Je l'interrompt: quel est le sens, l'intérêt et la délicatesse de me parler de ce type avec lequel tu n'avais pas envie d'aller boire un verre? Elle s'en excuse et dira plus tard qu'elle aurait aimé que je l'accompagne, chose qu'elle avait demandé au début mais plus les semaines suivantes sachant mon désintérêt pour cette activité. Je préfère courir lui rappelais-je.

Elle viendra passer le confinement chez moi. Retrouvailles, sport quotidien, effort quotidien pour affiner sa silhouette. Je lui fais part de mon admiration pour sa persévérance. Puis, nouvelle conduite alimentaire: bio, légumes, plats vegans etc. Toute sa conduite alimentaire et bien-être qu'elle ne mettait pas en place à mes côtés avaient soudainement jailli. Je me questionnais sur cette rencontre à la piscine./...Etait-ce celle-ci qui la motivait à changer autant??? Je la suprenais à prendre une photo de l'assiette qu'elle avait préparé pour la commenter et la partager sur les réseaux sociaux, chose qu'elle ne faisait jamais. Au moment où je m'approche pour voir quel commentaire elle place sur la photo, elle se détourne avec son téléphone "Non, ne regarde pas, ça me gène..." puis "C'est pour Anne" cette fameuse amie qui va à la piscine avec elle.

Je ne suis plus parvenu à remonter la pente des doutes. Deux mois de confinement sans vraiment de heurts pourtant. Tout n'est pas rose mais nous nous surprenons à apprécier nos repères quotidiens entre sport, lectures et netflix à gogo. Mais pour moi c'est un peu chiant et plan plan. J'ai le sentiment qu'elle n'est plus en mesure de proposer quoi que ce soit d'émotionnellement fort entre nous, que tout dépend de mon propre investissement. Elle désinvestit la plupart des tâches ménagères. Elle désavoue mes goûts et mes choix de couleur vestimentaire. Lors d'une dispute, elle étant assise, me demande de lui parler à genoux lorsqu'elle s'aperçoit que je prends une chaise pour me mettre à son niveau.

En sortie de confinement, elle m'enfonce ses ongles dans le bras. Je lui indique qu'elle me fait mal et d'arrêter. Elle me regarde, me tourne le dos; ne s'excusera pas. Comme d'habitude. Elle ne s'excusera seulement que pendant le déluge de reproches finaux que je lui ferai en lui demandant de sortir de ma vie et que je ne supportais plus cette attitude méprisante et suffisante; ses remarques venimeuses; qui pour moi ne sont pas de l'ordre de l'amour, contrairement à ce qu'elle défend pourtant de ses soit disants sentiments.

Depuis l'indifférence et la distance formelle se sont installées dans sa manière de communiquer et correspondre. Aucun mot émotionnel. Que de la logistique. Et ses mots qui me reviennent au retour de séance de thérapie énergétique qu'elle reprenait:"Ce sont mes chakras d'amour qui sont fermés, m'a dit la thérapeute, que j'avais comme un coeur de pierre car j'avais été blessée auparavant pendant que toi tu as ton Féminin de blessé".

Pour compléter le tableau, c'est une personne qui avait peu d'entourage social. Elle ne s'intéressait pas ou peu aux gens sauf professionnellement. Elle n'a accordé que peu d'intérêts à partager du temps avec ma famille contrairement à ce que je tentais de faire avec la sienne. D'ailleurs elle m'évinçait de plus en plus de ses rencontres avec sa famille.

En écoutant le séminaire typologie des femmes, je lui ai trouvé beaucoup de trait de la Jouisseuse, de la Fascinée, un peu de la mondaine par rapport à son "ambition" que je ne parvenais pas clairement à déchiffrer.

Question:
1. A quel moment les signes étaient suffisants pour ne pas s'engager davantage sur la poursuite ou l'engagement dans cette relation?
2. Comment est il possible de perdre autant ses moyens dans un relationnel toxique?
3. Comment F peut-elle autant cacher son jeu?
4. Comment F peut nourrir un tel mépris alors qu'elle prône la bienveillance, fait un métier dont la bienveillance est le maître-mot, voue un culte pour les énergies, etc.?
5. Quel type de F est stable pour fonder des projets? La normative? La dépendante consentante? (cf séminaire Relations longues II - Typologie des femmes)

Voilà où à l'heure actuelle, à l'orée de mes 40 ans, ma réflexion et mes questionnements en sont...

Je vous remercie d'avoir fait l'effort de me lire. J'espère pouvoir échanger avec vous, entendre vos avis et points de vue aussi cashs et francs soient ils...

Je cherche seulement à rompre avec cette répétition de choix amoureux qui semblent ne pas me correspondre.

Merci pour votre aide.
By Messaoud
#187557 [quote]A quel moment les signes étaient suffisants pour ne pas s'engager davantage sur la poursuite ou l'engagement dans cette relation?
C'est toi qui décides, tu es un homme. Il y a des hommes qui vivent toute leur vie avec une femme passive-agressive, qui leur pompe 90% de leur énergie. C'est toi qui décides à partir de quand ça ne te convient plus, qui prend le temps pour être sûr et qui t'en vas.

[quote]Comment est il possible de perdre autant ses moyens dans un relationnel toxique?
Jolie femme, 27 ans, tu es programmé pour transmettre tes gènes, elle est programmée pour pomper l'énergie du père de son enfant. L'évolution est allée dans le sens de privilégier les femmes les plus aptes à pomper l'énergie des hommes.

[quote]Comment F peut-elle autant cacher son jeu?
Je ne comprends pas ce qu'elle cache, je la trouve très claire.

[quote]Comment F peut nourrir un tel mépris alors qu'elle prône la bienveillance, fait un métier dont la bienveillance est le maître-mot, voue un culte pour les énergies, etc.?
C'est un sujet récurrent. Elle ne ment pas quand elle dit qu'elle prône la bienveillance, elle est sincèrement désolée de ne pas l'être.
Exemple :
[quote]Solène me confiait que ça ne s'était pas très bien passé avec son homme. Qu'il l'avait emmené manger dans un restaurant gastronomique mais qu'elle s'était refusée à lui..."J'ai pas été cool avec lui"
C'est la St Valentin, son homme sort le porte-monnaie, prend du temps pour elle. Elle a du être chiante à mourir et pas de sexe. Elle dit elle-même qu'elle s'est comporté comme une connasse, mais c'est pas sa faute. Elle avait pas envie. Et ne pas avoir envie, c'est une fin en soi, non pas simplement pour F, mais pour tout être vivant qui n'a pas été poussé, dans la souffrance, à voir au delà. Elle aurait aimé avoir envie. Conclusion, il faut qu'elle change d'homme, pour ne plus se comporter comme une connasse avec son homme actuel et en trouver un qui lui donnera envie d'être bienveillante. Parce qu'elle aime la bienveillance. C'est extrêmement clair.

[quote]"Le fait de vivre chez ma mère doit faire remonter mes vieux mécanismes que j'avais" explique-t-elle à mes incompréhensions sur son changement global d'attitude.
Toujours pareil, elle regrette sincèrement. Aucune ironie. L'explication ne te suffit pas ? Tu voudrais qu'elle devienne une autre ?

[quote]
Ce sont mes chakras d'amour qui sont fermés
Tu vois que ce n'est pas sa faute ? Elle aimerait bien que ses chakras d'amour soient ouverts.

[quote] Quel type de F est stable pour fonder des projets? La normative? La dépendante consentante? (cf séminaire Relations longues II - Typologie des femmes)
Tout dépend de tes projets.
By Charles-Euge
#187560 Merci Messaoud d'avoir consacré de ton temps non seulement pour lire mais aussi me faire ce retour pertinent.

[quote][quote="Messaoud"][quote]A quel moment les signes étaient suffisants pour ne pas s'engager davantage sur la poursuite ou l'engagement dans cette relation?
C'est toi qui décides, tu es un homme. Il y a des hommes qui vivent toute leur vie avec une femme passive-agressive, qui leur pompe 90% de leur énergie. C'est toi qui décides à partir de quand ça ne te convient plus, qui prend le temps pour être sûr et qui t'en vas.

En effet, j'imagine que tu fais allusion au seuil de supportabilité, de tolérance à ce pompage d'énergie. Je m'étonne tout de même du nombre incalculable de femmes qui me paraissent faire payer le coût de leur renoncement à ses prétendants potentiels pour une relation monogamique, à toutes ces sollicitations réhaussant leur sentiment de valeur, se défendant pourtant de toute recherche de confort matérialiste...Je veux dire qu'en 6 mois de relation exclusive, paradoxalement, le secret agenda peut vite changer de cap à partir du moment où F découvre que tu ne corresponds pas tout à fait à l'image idéalisée qu'elle s'était construite de toi durant l'enceinte close. Ce n'est pas faute d'avoir démontré à plusieurs reprises la froide réalité des imprévus et difficultés de concrétisation de projet et les déterminismes socio-économiques existant avec et au delà de la volonté de tous. Par exemple, engager des travaux de rénovation avant habitabilité implique un certain nombre de contraintes et d'imprévus. Mais je suis effaré à quel point certaines F, en l’occurrence celle que j'ai décrite, n'accorde de valeur qu'au résultat et ignore, refuse de voir le processus pénible et coûteux qui conduit à tout résultat remarquable. Il me semble que plus les années passent, plus j'ai le sentiment de rencontrer des femmes de ce registre. Alors soit je suis attiré par la même typologie, avec ce côté un peu "actrice" à surjouer les choses, survaloriser, partir vite dans l'imaginaire...puis atterrir dans le mépris de son partenaire lorsque la réalité ne colle pas à sa projection idyllique, soit il y en a de plus en plus. Et tout cela ne doit pas être aidé par les sites de rencontres où pléthore de sollicitations leur donne l'illusion de leur haute valeur. Alors qu'elles n'ont pas nécessairement grand chose de réel à offrir, a fortiori si elle ne s'efforce pas même de laisser prendre les graines du dédain et du mépris sans raison objective et juste.

[quote][quote]Comment est il possible de perdre autant ses moyens dans un relationnel toxique?
Jolie femme, 27 ans, tu es programmé pour transmettre tes gènes, elle est programmée pour pomper l'énergie du père de son enfant. L'évolution est allée dans le sens de privilégier les femmes les plus aptes à pomper l'énergie des hommes.

Voilà, tu dis en beaucoup plus synthétique que moi l'implacable réalité sociale des rapports amoureux homme-femme modernes (de zone urbaine ou rurbaine). Merci Messaoud.

[quote][quote]Comment F peut-elle autant cacher son jeu?
Je ne comprends pas ce qu'elle cache, je la trouve très claire.


Hmmm. En fait, je vous ai fait lire déjà un décodage des signes antérieurs qui ne sont parvenus à ma conscience éclairée que quelques mois après les avoir repérés mais refoulés. En fait pendant ces premiers temps, le charnel et la puissance des affects, de la fusion, prenait tant de place que ces détails étaient presque des artefacts à mes yeux. Avec le recul, malheureusement, et finalement, oui comme tu le dis, ils existaient et je n'aurai pas dû m'en détourner avec insouciance ou désinvolture...Bref, j'ai pensé avec mon organe. Car l'attirance pour son corps offert m'était trop irrésistible.

[quote][quote]Comment F peut nourrir un tel mépris alors qu'elle prône la bienveillance, fait un métier dont la bienveillance est le maître-mot, voue un culte pour les énergies, etc.?
C'est un sujet récurrent. Elle ne ment pas quand elle dit qu'elle prône la bienveillance, elle est sincèrement désolée de ne pas l'être.
Exemple :
[quote]Solène me confiait que ça ne s'était pas très bien passé avec son homme. Qu'il l'avait emmené manger dans un restaurant gastronomique mais qu'elle s'était refusée à lui..."J'ai pas été cool avec lui"
C'est la St Valentin, son homme sort le porte-monnaie, prend du temps pour elle. Elle a du être chiante à mourir et pas de sexe. Elle dit elle-même qu'elle s'est comporté comme une connasse, mais c'est pas sa faute. Elle avait pas envie. Et ne pas avoir envie, c'est une fin en soi, non pas simplement pour F, mais pour tout être vivant qui n'a pas été poussé, dans la souffrance, à voir au delà. Elle aurait aimé avoir envie. Conclusion, il faut qu'elle change d'homme, pour ne plus se comporter comme une connasse avec son homme actuel et en trouver un qui lui donnera envie d'être bienveillante. Parce qu'elle aime la bienveillance. C'est extrêmement clair.


Eloquent en effet. Elle se désole d'être une connasse lorsqu'elle est déçue de la valeur réelle de l'homme qu'elle a choisi en relation exclusive? En effet, elle s'en désolait après coup^, ne reconnaissait qu'avec parcimonie les blessures qu'elle pouvait infliger par son indélicatesse, ses attitudes désinvoltes et de mépris pour tes intitiatives. Ce qui est troublant c'est que cette attitude est apparue quasiment du jour au lendemain, qu'elle avait eu le temps de voir qui j'étais durant l'enceinte close...En janvier, après toute cette période de dispute, elle me disait qu'en fait "je crois que je t'ai trop idéalisé" mais en même temps était absolument incapable de te quitter:"On ne quitte pas les gens qu'on aime". Je devenais fou, sincèrement fou et insomniaque, à ne pas comprendre comment elle pouvait me dire "je t'aime c'est indéniable" et avoir des accès hautain, orgueilleux, supérieur, qu'elle a toujours dissimulé jusqu'à cette période de la relation, donc pas durant la période fusionnelle.

[quote][quote]"Le fait de vivre chez ma mère doit faire remonter mes vieux mécanismes que j'avais" explique-t-elle à mes incompréhensions sur son changement global d'attitude.
Toujours pareil, elle regrette sincèrement. Aucune ironie. L'explication ne te suffit pas ? Tu voudrais qu'elle devienne une autre ?

Oui, je croyais voir une autre en elle. Une personne moins orgueilleuse, dédaigneuse, plus ouverte d'esprit, plus capable de travailler sur elle-même, plus capable d'empathie, de compassion et de remise en question car c'est un peu l'image séduisante qu'elle donne à voir lorsque tu la rencontres. Las...

[quote][quote]
Ce sont mes chakras d'amour qui sont fermés
Tu vois que ce n'est pas sa faute ? Elle aimerait bien que ses chakras d'amour soient ouverts.

Exact! Bien vu :) Je suis passé de la clé à les ouvrir en début de relation, j'atis "son évidence" à ce propos au crépuscule de cette histoire, en à peine 10 mois. Impressionnant. Solène n'a jamais dépassé 2 ans de relation amoureuse. Ses exs étaient tous insatisfaisants. "Rigide", "inattentif", pas assez soucieux de son nombril et quand bien même rien ne la satisfait à long terme. A peine son CDI obtenu dans la boîte elle s'interrogeait dernièrement à changer totalement de métier. Je découvrais une instabilité désarçonnante en elle.

Cela a été dur d'entendre ces mots-là, sur ses chakras. Je comprenais qu'elle ne mettrait pas un terme à la relation. Qu'elle continuerait de me mépriser. Qu'il fallait que ce soit moi. Limite perverse cette attitude et lâcheté. Car à ces mots, il n'était bien sûr pas question qu'elle change quoique ce soit, elle est comme ça et comme tu dis ce n'est pas sa faute mais celle de ses karmas / Chakras. Celle de sa destinée.

[quote][quote] Quel type de F est stable pour fonder des projets? La normative? La dépendante consentante? (cf séminaire Relations longues II - Typologie des femmes)
Tout dépend de tes projets.


Mes projets les plus forts aujourd'hui se tournent vers le désir de fonder une famille; de transmettre. Mais je crois que c'est la quarantaine approchant qui me pousse à ces désirs-là. Toutefois, le choix de la "mère" m'est essentiel. Et je passe mon temps à trier, et être déçu par les candidates que je fréquente. Je ne trouve pas en elles une réelle volonté dans les actes d'être dans un modèle relationnel mature, respectueux. Donc je m'interroge quelle typologie de femmes correspondrait à la fois à cette acceptation de renoncer à la cour de prétendants et au désir de construire ce même type de projet...Faut-il alors renoncer soi-même à un désir charnel habituel au bénéfice du relationnel pour un homme? Ou bien ces deux aspects sont tout à fait compatibles?

Merci infiniment de la réflexion que tu m'as permis de nourrir Messaoud.
By Charles-Euge
#187561 Merci Messaoud d'avoir consacré de ton temps non seulement pour lire mais aussi me faire ce retour pertinent.

J'ai dû reprendre le message précédent car je n'avais pas correctement utilisé l'outil de citation.

[quote]Messaoud a écrit:
A quel moment les signes étaient suffisants pour ne pas s'engager davantage sur la poursuite ou l'engagement dans cette relation?

C'est toi qui décides, tu es un homme. Il y a des hommes qui vivent toute leur vie avec une femme passive-agressive, qui leur pompe 90% de leur énergie. C'est toi qui décides à partir de quand ça ne te convient plus, qui prend le temps pour être sûr et qui t'en vas.


En effet, j'imagine que tu fais allusion au seuil de supportabilité, de tolérance à ce pompage d'énergie. Je m'étonne tout de même du nombre incalculable de femmes qui me paraissent faire payer le coût de leur renoncement à ses prétendants potentiels pour une relation monogamique à leur homme, le coût du renoncement à toutes ces sollicitations réhaussant leur sentiment de valeur, celles-ci se défendant pourtant de toute recherche de confort (matérialiste)...Je veux dire qu'en 6 mois de relation exclusive, paradoxalement, le secret agenda peut vite changer de cap à partir du moment où F découvre que tu ne corresponds pas tout à fait à l'image idéalisée qu'elle s'était construite de toi durant l'enceinte close. Ce n'est pas faute d'avoir démontré à plusieurs reprises la froide réalité des imprévus et difficultés de concrétisation de projet et les déterminismes socio-économiques existant avec et au delà de la volonté de tous. Par exemple, engager des travaux de rénovation avant habitabilité implique un certain nombre de contraintes et d'imprévus. Mais je suis effaré à quel point certaines F, en l’occurrence celle que j'ai décrite, n'accordent de valeur qu'au résultat et ignorent, refusent de voir, fustigent le processus pénible et coûteux qui conduit à tout résultat remarquable du projet mené. Il me semble que plus les années passent, plus j'ai le sentiment de rencontrer des femmes de ce registre. Alors soit je suis attiré par la même typologie de femmes, avec ce côté un peu "actrice"/Jouisseuse, un peu insaisissable, à surjouer les choses, survaloriser, partir vite dans l'imaginaire...puis atterrir dans le mépris de son partenaire lorsque la réalité ne colle pas à sa projection idyllique, soit il y a de plus en plus de femmes de la vingtaine de ce profil-là.

Et tout cela ne doit pas être aidé par les sites de rencontres où pléthore de sollicitations leur donne l'illusion de leur haute valeur. Alors qu'elles n'ont pas nécessairement grand chose de réel à offrir, a fortiori si elles ne s'efforcent pas même de laisser les graines du dédain et du mépris germer sans raison objective et juste un peu plus tard.

[quote]Comment est il possible de perdre autant ses moyens dans un relationnel toxique?

Jolie femme, 27 ans, tu es programmé pour transmettre tes gènes, elle est programmée pour pomper l'énergie du père de son enfant. L'évolution est allée dans le sens de privilégier les femmes les plus aptes à pomper l'énergie des hommes.


Voilà, tu dis en beaucoup plus synthétique que moi l'implacable réalité sociale des rapports amoureux homme-femme modernes (de zone urbaine ou rurbaine). Merci Messaoud.

[quote]Comment F peut-elle autant cacher son jeu?

Je ne comprends pas ce qu'elle cache, je la trouve très claire.


Hmmm. En fait, je vous ai fait lire déjà un décodage des signes antérieurs qui ne sont parvenus à ma conscience éclairée que quelques mois après les avoir repérés mais refoulés. En fait pendant ces premiers temps, le charnel et la puissance des affects, de la fusion, prenait tant de place que ces détails étaient presque des artefacts à mes yeux. Avec le recul, malheureusement, et finalement, oui comme tu le dis, ils existaient et je n'aurai pas dû m'en détourner avec insouciance ou désinvolture...Bref, j'ai pensé avec mon organe. Car l'attirance pour son corps offert m'était trop irrésistible.

Mes erreurs auront été de dépendre de son appartement, de sa voiture, de la maison de sa mère durant les travaux, car je suis persuadé que toute ma valeur s'est effacée et desexuée à son esprit dans cette période et ces choix-là.

[quote]Comment F peut nourrir un tel mépris alors qu'elle prône la bienveillance, fait un métier dont la bienveillance est le maître-mot, voue un culte pour les énergies, etc.?

C'est un sujet récurrent. Elle ne ment pas quand elle dit qu'elle prône la bienveillance, elle est sincèrement désolée de ne pas l'être.
Exemple :
Solène me confiait que ça ne s'était pas très bien passé avec son homme. Qu'il l'avait emmené manger dans un restaurant gastronomique mais qu'elle s'était refusée à lui..."J'ai pas été cool avec lui"

C'est la St Valentin, son homme sort le porte-monnaie, prend du temps pour elle. Elle a du être chiante à mourir et pas de sexe. Elle dit elle-même qu'elle s'est comporté comme une connasse, mais c'est pas sa faute. Elle avait pas envie. Et ne pas avoir envie, c'est une fin en soi, non pas simplement pour F, mais pour tout être vivant qui n'a pas été poussé, dans la souffrance, à voir au delà. Elle aurait aimé avoir envie. Conclusion, il faut qu'elle change d'homme, pour ne plus se comporter comme une connasse avec son homme actuel et en trouver un qui lui donnera envie d'être bienveillante. Parce qu'elle aime la bienveillance. C'est extrêmement clair.


Eloquent en effet. Elle se désole d'être une connasse lorsqu'elle est déçue de la valeur réelle de l'homme qu'elle a choisi en relation exclusive? En effet, elle s'en désolait après coup, ne reconnaissait qu'avec parcimonie les blessures qu'elle pouvait infliger par son indélicatesse, ses attitudes désinvoltes et de mépris pour tes intitiatives. Ce qui est troublant c'est que, à ce moment-là, je percevais cette attitude comme apparue quasiment du jour au lendemain; qu'elle avait eu le temps de voir qui j'étais durant l'enceinte close...

En janvier, après toute cette période de dispute, elle me disait qu'en fait "je crois que je t'ai trop idéalisé" mais en même temps était absolument incapable de te quitter:"On ne quitte pas les gens qu'on aime". Je devenais fou, sincèrement fou et insomniaque, à ne pas comprendre comment elle pouvait me dire "je t'aime c'est indéniable" et avoir des accès hautain, orgueilleux, supérieur, qu'elle a toujours dissimulé jusqu'à cette période de la relation, donc pas durant la période fusionnelle.

J'en reviens à la même analyse finale: cela a été fatal pour mon image de céder à la tentation de venir vivre chez elle, de devoir nous imposer de vivre chez sa mère, compte tenu des retards de travaux pris dans le futur appartement. Puis d'avoir dépendu de sa voiture, ayant vendu la mienne pour amortir les frais de notaire etc. Pour vivre en ville de toute façon, à mon sens, la voiture n'était pas forcément nécessaire. J'en avais une avec le boulot et les déplacements pros. Mais bon tout cela lui disconvenait et elle peinait à me le dire.

[quote]"Le fait de vivre chez ma mère doit faire remonter mes vieux mécanismes que j'avais" explique-t-elle à mes incompréhensions sur son changement global d'attitude.

Toujours pareil, elle regrette sincèrement. Aucune ironie. L'explication ne te suffit pas ? Tu voudrais qu'elle devienne une autre ?


Oui, je croyais voir une autre en elle. Une personne moins orgueilleuse, dédaigneuse, plus ouverte d'esprit, plus capable de travailler sur elle-même, plus capable d'empathie, de compassion et de remise en question car c'est un peu l'image séduisante qu'elle donne à voir lorsque tu la rencontres. Las...

[quote]Ce sont mes chakras d'amour qui sont fermés

Tu vois que ce n'est pas sa faute ? Elle aimerait bien que ses chakras d'amour soient ouverts.


Exact! Bien vu :) Je suis passé de la clé à les ouvrir en début de relation, j'atis "son évidence" à ce propos au crépuscule de cette histoire, en à peine 10 mois. Impressionnant. Solène n'a jamais dépassé 2 ans de relation amoureuse. Ses exs étaient tous insatisfaisants. "Rigide", "inattentif", pas assez soucieux de son nombril et quand bien même rien ne la satisfait à long terme. A peine son CDI obtenu dans la boîte elle s'interrogeait dernièrement à changer totalement de métier. Je découvrais une instabilité désarçonnante en elle.

Cela a été dur d'entendre ces mots-là, sur ses chakras. Je comprenais qu'elle ne mettrait pas un terme à la relation. Qu'elle continuerait de me mépriser. Qu'il fallait que ce soit moi. Limite perverse cette attitude et lâcheté. Car à ces mots, il n'était bien sûr pas question qu'elle change quoique ce soit, elle est comme ça et comme tu dis ce n'est pas sa faute mais celle de ses karmas / Chakras. Celle de sa destinée.

[quote]Quel type de F est stable pour fonder des projets? La normative? La dépendante consentante? (cf séminaire Relations longues II - Typologie des femmes)

Tout dépend de tes projets.



Mes projets les plus forts aujourd'hui se tournent vers le désir de fonder une famille; de transmettre. Mais je crois que c'est la quarantaine approchant qui me pousse à ces désirs-là. Toutefois, le choix de la "mère" m'est essentiel. Et je passe mon temps à trier, et être déçu par les candidates que je fréquente. Je ne trouve pas en elles une réelle volonté dans les actes d'être dans un modèle relationnel mature, respectueux. Donc je m'interroge quelle typologie de femmes correspondrait à la fois à cette acceptation de renoncer à la cour de prétendants et au désir de construire ce même type de projet...Faut-il alors renoncer soi-même à un désir charnel habituel au bénéfice du relationnel pour un homme? Ou bien ces deux aspects sont tout à fait compatibles?

Merci infiniment de la réflexion que tu m'as permis de nourrir Messaoud.
By Charles-Euge
#187578 Bien sûr, je comprends. Je pensais seulement que les détails importaient donc j'essaie de retravailler le récit.

Pour résumer, il s'agit d'une rencontre au travail, en enceinte close. Solène va sur ses 27 ans et je vais sur mes 39 ans. Je remarque quelques signes qui allument certains clignotants que malheureusement je ne prends pas suffisamment en considération. Nous quittons nos conjoints respectifs et nous lançons dans notre histoire.

Début idyllique. Solène se projette dans toute une vie conjugale puis maternelle avec moi. Elle est attentionnée. Se montre délicieuse, joueuse mais impatient par moments également.

Je fais de mauvais choix: me séparer de mon véhicule personnel, m'installer chez elle durant la période où je fais effectuer des travaux dans l'appartement que je viens d'acquérir. Beaucoup de difficultés apparaissent, les artisans choisis et recommandés par une amie architecte ne font pas leur travail, je dois en trouver un nouveau en catastrophe. Tout ce retard contraint notre couple seulement de 7 mois à s'installer chez la mère de Solène le temps que s'achèvent ces travaux. Cette contrainte était liée au préavis de départ de l'appartement de Solène pour emménager dans le mien.

A partir de là, sont apparues progressivement des marques, remarques, de plus en plus méprisantes de Solène à mon encontre sur une gestion qu'elle a trouvée comme manquant d'ambition, comme si la réalité des imprévus liés à des retards de travaux dans l'immobilier n'existait pas.

Nous nous sommes finalement installés chez moi. Solène qui dit m'avoir trop idéalisé, s'est recentrée sur elle. Elle pensait qu'en conservant une certaine liberté, un espace personnel dans le couple, elle allait pouvoir revenir vers celui-ci. Car elle voyait bien qu'elle s'éloignait émotionnellement. Mais le mépris s'est de nouveau intensifié, je sentais clairement une violence psychologique de sa part à mon encontre. Un truc toxique et malsain. Qu'elle ne reconnaissait pas.

Jusqu'à en parler dans un cadre thérapeutique "énergétique" et me dire en rentrant de séance:"« Ce sont mes chakras d'amour qui sont fermés, m'a dit la thérapeute, que j'avais comme un coeur de pierre car j'avais été blessée auparavant pendant que toi tu as ton Féminin de blessé".

Après un énième comportement toxique de sa part, me blessant au bras et refusant de s'excuser avant que je lui demande de quitter mon domicile en fureur, je met donc un terme à la relation.

Depuis la rupture, si je ne lui exprime pas mes ressentis, elle ne le fait pas. Par respect "pour moi et elle-même", dira-t-elle, elle prendra le temps de coucher des mots. "Je suis triste de ce qu'on s'est fait vivre sur la fin en comparaison avec tous les moments forts qu'on a eu. Je crois que dans ma tête j'étais sûre que ça pouvait fonctionner. Mais nos mécanismes et nos peurs ont trop de mal à cohabiter il me semble...Moi aussi je t'aime encore ça c'est indéniable et c'est ce qui rend la chose tellement difficile...Je n'ai jamais compris pourquoi on quitte les gens qu'on aime. Peut-être que justement on les quitte parce qu'on les aime assez pour penser qu'il mérite mieux. Tu as beaucoup d'amour et de générosité à donner et peut-être que tu mérites quelqu'un qui saura accueillir et prendre soin de cela d'une manière différente de la mienne mais surtout d'une manière qui te corresponde mieux. Et je te le souhaite. Je t'ai fait tellement de mal, c'est difficile pour moi de regarder cela en face aussi..."

Depuis les contacts sont purement logistiques. Les marques d'affection n'existent plus. Il n'y a plus d'échange.

Question:
1. A quel moment les signes étaient suffisants pour ne pas s'engager davantage sur la poursuite ou l'engagement dans cette relation?
2. Comment est il possible de perdre autant ses moyens dans un relationnel toxique?
3. Comment F peut-elle autant cacher son jeu?
4. Comment F peut nourrir un tel mépris alors qu'elle prône la bienveillance, fait un métier dont la bienveillance est le maître-mot, voue un culte pour les énergies, etc.?
5. Quel type de F est stable pour fonder des projets? La normative? La dépendante consentante? (cf séminaire Relations longues II - Typologie des femmes)

Voilà où à l'heure actuelle, à l'orée de mes 40 ans, ma réflexion et mes questionnements en sont...

Voilà j'espère que ce résumé sera plus lisible.

En vous remerciant de vos retours et analyses...
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By pantin
#187583 1: à la confirmation de signes de désintérêt (avant le mépris qui est l'aboutissement du processus)
2: quand on est celui aui aime encore on est dominé et donc impuissant et ça fait baisser les capacités dont le QI
3 F ne cache rien, mais fonctionne comme ça en sous-marin et en évitement et quand le candidat au secret agenda ne matche plus c'est définitif
4 F atténue la cruauté/froideur/mépris par de la guimauve du développement personnel pour se déresponsabiliser et protéger l'image de soi. C'est un discours plaqué qu'elles ont toutes intériorisé.
5: la fille "gentille", mais rareté, et un facteur bonus c'est qu'elle assume son secret agenda, mais pour toi 27 ans c'est trop jeune, il y a un monde diffrentiel énorme entre les filles actuelles et un mec presque quadra
By Charles-Euge
#187609 Merci Pantin de ton avis partagé.

J'ai mis beaucoup de temps à le digérer et procéder à la prise de recul réellement nécessaire, me fourvoyant depuis le départ à une vraie prise de conscience de cette chère demoiselle mais finalement devant intégrer à l'idée que, si prise de conscience et prise de maturité relationnelle il y avait, ce n'est pas moi-même qui en serait le bénéficiaire.

[quote]1: à la confirmation de signes de désintérêt (avant le mépris qui est l'aboutissement du processus)

Ils sont difficiles à percevoir quand tu as une possibilité à un moment donné de pouvoir communiquer dessus et que ça s'arrange après... Seulement quelques temps. Quand ton cerveau est embrouillé par les dons et partages très forts des débuts, tu n'arrives pas à te les écarter de l'esprit avec autant de facilité d'autant plus si la personne est l'objet de tout ce que tu t'illusionnais qu'il pourrait advenir avec elle.


[quote]2: quand on est celui aui aime encore on est dominé et donc impuissant et ça fait baisser les capacités dont le QI

Je n'avais jamais prêté attention à cet aspect. Qui finalement répond au commentaire de ta réponse 1. Très intéressant et pertinent. Merci !

[quote]3 F ne cache rien, mais fonctionne comme ça en sous-marin et en évitement et quand le candidat au secret agenda ne matche plus c'est définitif

Hmm... Donc finalement cette jeune femme a cru au démarrage que j'y correspondais pour ensuite identifier après la période post lune de miel/retour à la froide réalité que ça n'était plus le cas... Je suis tout de même assez stupéfait de voir à quel point ce secret agenda me semblait être relativement mouvant en si peu de temps (6 à 8 mois tout au plus).

[quote]4 F atténue la cruauté/froideur/mépris par de la guimauve du développement personnel pour se déresponsabiliser et protéger l'image de soi. C'est un discours plaqué qu'elles ont toutes intériorisé.

Encore une fois, propos très réaliste et pertinent.

[quote]5: la fille "gentille", mais rareté, et un facteur bonus c'est qu'elle assume son secret agenda, mais pour toi 27 ans c'est trop jeune, il y a un monde diffrentiel énorme entre les filles actuelles et un mec presque quadra

Ah... Je pensais justement qu'à 27 ans, elles avaient passé la période instable du dévoiement... Qu'une certaine maturité en terme de communication et de relation était advenable. Je suppose à te lire, qu'en 2020, cette réalité n'est pas figée et que la femme-enfant peut continuer d'être comme telle encore très longtemps.

Quoi qu'il en soit, merci de ce retour très instructif.