Itou

Modérateurs: animal, Léo

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By Gin
#67324 J'ai presque terminé de lire "Les Lépreuses" et j'aurai aimé qu'on me conseil quelques oeuvres s'en rapprochant, tant sur le sujet que la façon dont il est traité. J'ai été absorbé par l'univers Costalien de Montherlant et l'idée d'en finir là ne me plaît pas. :roll:
By Synh
#67335 Le chaos de la nuit est intéressant.

Essayes toi à d'autres auteurs avant de revenir sur ceux que tu aimes.
Je viens de finir un Goethe, j'entame un Marc Edouard Nabe ( sur le coup je sais pas à quoi m'attendre)!
By eyee
#67362 Tu as des auteurs à conseiller (avec les oeuvres par lesquelles commencer) ?
By Mail-Moth
#67424 De Montherlant, je n'ai lu que le tiers des Jeunes filles, et je m'en tiendrai là ; ça correspond tout à fait à cette espèce d'esprit français qui m'emmerde superlativement : c'est de la mesquinerie masquée par beaucoup de brillance, un genre de moralisme pratique un peu étroit qui reste le nez collé à la médiocrité, faute de pouvoir porter les yeux plus haut - ou beaucoup plus bas. Ce que les auteurs anglo-saxons, allemands, russes... savent très bien faire, eux.

Mais ce sont des idéalistes, à coup sûr, qui refusent de voir l'homme comme il est vraiment
(Enfin, je me demande tout de même si c'est bel et bien connaître l'homme (ou la femme) que savoir jouer de ses faiblesses).
By Daniel
#67431 [quote="Mail-Moth"]De Montherlant, je n'ai lu que le tiers des Jeunes filles, et je m'en tiendrai là ; ça correspond tout à fait à cette espèce d'esprit français qui m'emmerde superlativement : c'est de la mesquinerie masquée par beaucoup de brillance, un genre de moralisme pratique un peu étroit qui reste le nez collé à la médiocrité, faute de pouvoir porter les yeux plus haut - ou beaucoup plus bas. Ce que les auteurs anglo-saxons, allemands, russes... savent très bien faire, eux.

Mais ce sont des idéalistes, à coup sûr, qui refusent de voir l'homme comme il est vraiment
(Enfin, je me demande tout de même si c'est bel et bien connaître l'homme (ou la femme) que savoir jouer de ses faiblesses).

+1. En plus avec son élitisme poussé à l'extrême, il est vraiment insupportable à lire.
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By Gin
#67521 [quote="Mail-Moth"]De Montherlant,[color=red] je n'ai lu que le tiers des Jeunes filles[/color], et je m'en tiendrai là ; ça correspond tout à fait à cette espèce d'esprit français qui m'emmerde superlativement : c'est de la mesquinerie masquée par beaucoup de brillance, un genre de moralisme pratique un peu étroit qui reste le nez collé à la médiocrité, faute de pouvoir porter les yeux plus haut - ou beaucoup plus bas. Ce que les auteurs anglo-saxons, allemands, russes... savent très bien faire, eux.

Mais ce sont des idéalistes, à coup sûr, qui refusent de voir l'homme comme il est vraiment
(Enfin, je me demande tout de même si c'est bel et bien connaître l'homme (ou la femme) que savoir jouer de ses faiblesses).

:roll:
By Mail-Moth
#67523 Ah, je sais, c'est mal. Mais il y a tant à lire. Pourquoi perdre son temps à aller jusqu'au bout d'un roman dès lors qu'on a compris qu'il ne nous était pas adressé ? Parce que lire vraiment, ça n'a pas grand chose à voir avec l'envie de savoir "comment ça finit", si ?

Si tu tombais sur un livre dont tu sentirais dès les premières pages qu'il a été écrit pour d'autres lecteurs, avec lesquels tu ne partages aucune valeur ni rien, t'obligerais-tu à le terminer par acquis de conscience ?
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By Orphée
#67528 [quote="Mail-Moth"]Ah, je sais, c'est mal. Mais il y a tant à lire. Pourquoi perdre son temps à aller jusqu'au bout d'un roman dès lors qu'on a compris qu'il ne nous était pas adressé ? Parce que lire vraiment, ça n'a pas grand chose à voir avec l'envie de savoir "comment ça finit", si ?

Si tu tombais sur un livre dont tu sentirais dès les premières pages qu'il a été écrit pour d'autres lecteurs, avec lesquels tu ne partages aucune valeur ni rien, t'obligerais-tu à le terminer par acquis de conscience ?
Il y a une différence entre sentir, au bout d'un tiers de livre, et savoir.

Il y a des livres que j'ai apprécié dont les débuts m'ont incroyablement fait chier. Et il y a des livres que je n'aime pas, dans leur intégralité, par des auteurs que j'apprécie dans bien d'autres ouvrages.

Il me semble donc difficile de réduire la pensée d'un écrivain en un tiers d'un seul livre. Non ?
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By Stéphane
#67535 Le premier tiers des jeunes filles est profondément ennuyeux, ça fait 25 fois que je conseille de ne pas s'y frotter pour commencer.


Mais bon, avec un minimum de discernement...
By Mail-Moth
#67560 Orphée, pour saisir la pensée d'une écrivain à un moment donné de son travail, un tiers doit être assez, moins même - avec un peu de discernement, justement. Ensuite, pas impossible que je trouve plus d'intérêt dans ses œuvres plus tardives, si son propos a évolué. Mais je le répète, il y a tant à lire, et le Montherlant vieillissant ne fait pas partie de mes priorités.

L'ennui en revanche est un faux problème. Ce n'est pas l'ennui qui me fera abandonner la lecture d'un livre, ni même en penser du mal - seulement une profonde incompatibilité d'humeur. Il y a des animosités comme ça, qui touchent aussi les œuvres d'art.
By Synh
#68474 [quote="eyee"]Tu as des auteurs à conseiller (avec les oeuvres par lesquelles commencer) ?

Tout dépend du genre de littérature que tu cherches. C'est si vaste que l'on se retrouve vite noyé sous la masse.

Les derniers que j'ai lu (merci la gastro !) et qui m'ont intéressés, je dirais

Robert Cialdini "Influence et manipulation", un docteur en psychologie sociale tentant d'éclaircir les mécanisme de la persuasion.

Schopenhauer " L'art d'avoir toujours raison".

P Coelhlo "L'alchimiste" ( faut arriver à dépasser le coté pompeux religieux mais ça se lit très vite)

Robert Wright " L'animal moral : psychologie évolutionniste et vie quotidienne"
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By Pierre de Feu
#129213 Voici à ma connaissance, le seul entretien télévisé de Montherlant, du temps où la télévision avait quelque chose à dire.
C'est un Montherlant vieilli que vous trouverez ici, quelques mois avant son suicide. Il n'a accepté de se prêter au jeu des questions qu'à la condition que ce film ne soit diffusé qu'après sa mort, ce qui fut fait moins de 48 heures après, d'après ce que j'en sais.
http://www.ina.fr/art-et-culture/litter ... se.fr.html
Je suis personnellement frappé de la pudeur qu'il a vis-à-vis de son homosexualité, sans pourtant la cacher puisqu'il y est fait mention à plusieurs reprises lorsqu'il conte ses aventures : on est à mille lieux de ceux qui s'appellent les "gays" et qui confondent fièreté et impudeur. Ici, le mot "gai" est utilisé dans son vrai sens. (Avez-vous d'ailleurs remarqué que le mot "gai" a pratiquement disparu en quelques années du fait de l'atroce anglicisme politiquement correct dont il est pourtant l'héritier ?)
On est dans un autre temps, et la mention de son duel avec Barrès, qui lui a reproché d'avoir écrit une saloperie admirative (comme en écho à ce que j'écrivais aujourd'hui dans le fil consacré à La Bruyère), en laissera plus d'un stupéfait !
C'est aussi le témoignage d'un aristocrate qui me semble s'être attaché toute sa vie à essayer de ne pas démériter de son rang.
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By Jester
#129268 J'ai assez peu aimé le Chaos et la Nuit pour deux raisons:
- Mise en place beaucoup trop lente, même si je comprend son intention.
- Je l'ai trouvé assez mal écrit, je me suis pris plusieurs fois à avoir envie de retravailler certaines phrases mal conçues, ce qui m'a d'ailleurs énormément surpris étant donné l'impression d'une écriture impeccable et magnifique que m'avait laissé 'Les jeunes filles'. On a un peu l’impression qu'il n'y a pas eu de phase d'édition.