- Lun Aoû 25, 2008 12:27 am
#56761
Etudiant, je bosse actuellement à une heure de chez moi et je prends le bus tous les jours à la même heure.
9h30 : la fille que j’avais déjà targetisé depuis quelques jours sur la ligne fait son entrée (magistrale) dans le bus, tout en volupté. Rayon de soleil matinal très appréciable. Pas du tout mon style a priori : brunette aux cheveux court. Typée, les traits très fins, de grands yeux noirs qui lui donnent un regard de chat. Une jolie peau bronzée. Un look casual chic qui me plaît bien. Eye contact insistant de ma part avant qu’elle ne pose ses fesses, juste deux sièges devant moi.
15 minutes de vue sur sa nuque et du Clapton à donf dans les oreilles ont presque réussi à redresser mon niveau d’énergie. Elle m’a remarqué, je le sais. Que des beaufs dans le bus, nous sommes les deux jeunes à faire preuve, par notre look, d'un minimum de démonstration de valeur. Si ce bus était condamné à rouler pour l’éternité, je lui aurais offert une portée de marmots. Les autres auraient été contraints de procréer entre eux. Elle descend, répond à mon sourire et disparaît – petit cul très haut perché, le genre qui vient titiller Newton et sa loi sur la gravité. Le bus redémarre, j’ai la banane : un grand sourire niais de contentement se substitut à mon petit sourire charmeur.
17h. Fin du taf, épuisé, je suis pressé de rentrer…. Mais elle remonte au même arrêt. Petite décharge d’adrénaline. Je ne peux pas laisser passer l’occasion. Round two ! Seule au fond du bus, la biche s’est isolée. Je descends bientôt, je suis crevé et peu à mon avantage mais le mojo et là. Sans m’asseoir à côté d’elle, j’open, en prenant un ton faussement grave :
[quote]
M : merci beaucoup pour ce matin, vraiment…
E : euh… qu’est-ce que j’ai fait ?
M : Vous avez égayé ma journée, et sans vous en rendre compte !
E : ah bon ?
M : non vraiment, tout s’annonçait mal : j’avais mal dormi, j’étais à la bourre pour le boulot, ma chemise était mal repassée, et je trouvais tous les gens autour de moi très effrayants !
E : tu travailles où ? (elle se pousse un peu pour me faire comprendre qu’elle accepte que je m’assois à côté d’elle).
S’en suit un conversation / badinage peu intéressant qui a failli me faire perdre le fil ; heureusement, elle ne cessait de sourire et je pouvais lire un gros I.O.I sur ses belles dents blanches.
[quote]M : tu sais que ce genre de coupe de cheveux à la garçonne est de plus en plus rare !
E : c’est vrai, j’ai pas toujours eu les cheveux courts blabla…
M : En tout cas c’est très original, ça change de toutes ces filles, cheveux super lissés, mèches vulgaires. Tu sais, le genre à porter de grosses ceintures D&G (j’habite dans une ville de province où la moitié des jeunes s’affichent avec des t-shirt Guess m'as-tu-vu et parlent un français approximatif).
E : oui, je vois le genre !
J’exagère un peu pour la flatter car je la sens très sensible à mes compliments. Actuallly, elle n’est pas autant au-dessus du lot en terme de look & de distinction.
Je sens que je m’empêtre un peu (pourtant il ne me manque pas grand-chose). Je fais un peu d’humour en pointant un mec qui prend toujours ce bus quand je rentre du boulot et qui « me fait super peur » : je délire en disant que j’imagine sa vie, que je vois quand il s’est rasé à l’arrache, etc... Ca la fait rire. Bon. A ce moment précis, il me reste quelques minutes avant de descendre – contrainte de temps salutaire pour couper court à la conversation avant de devenir chiant. Je sais que le num-close va passer, il faut juste essayer de ne pas l’amener trop brutalement.
[quote]M : je descends au prochain. C’est quoi le programme, lundi même heure ?
(ton ironique)
E : il me reste une semaine de stage alors sûrement !
M : non mais alors sûrement pas.
E : * air circonspect * comment ?
M : on peut effectivement laisser notre prochaine entrevue au hasard. C’est vrai, le genre excessivement romantique, « vous ici ? », machin… ou, ou, ou… (capte son regard)
E : 
M : ou alors susciter un peu la chance !… Je dois descendre alors attention je vais te poser une question très brutale : tu as un numéro de téléphone ?
E : morte de dire - s’exécute en orientant son écran de portable vers moi avec son num affiché (no fake à l'horizon)
M : cool, alors je compte sur toi : si le mec du bus me terrorise un peu trop je t’appellerai ! A plus !
E : salut !
Fin de ce petit intermède très plaisant. Je rentre chez moi en tramway. Assise en face de moi se tient (mal) une femme enceinte maquillée comme un camion volé qui tente de contenir ces deux enfants : Jason et Tim (ou quelque chose du genre). A côté, un vieux croulant en survêtement crado fixe ses claquettes arena. Brutal retour à la réalité.
-R
9h30 : la fille que j’avais déjà targetisé depuis quelques jours sur la ligne fait son entrée (magistrale) dans le bus, tout en volupté. Rayon de soleil matinal très appréciable. Pas du tout mon style a priori : brunette aux cheveux court. Typée, les traits très fins, de grands yeux noirs qui lui donnent un regard de chat. Une jolie peau bronzée. Un look casual chic qui me plaît bien. Eye contact insistant de ma part avant qu’elle ne pose ses fesses, juste deux sièges devant moi.
15 minutes de vue sur sa nuque et du Clapton à donf dans les oreilles ont presque réussi à redresser mon niveau d’énergie. Elle m’a remarqué, je le sais. Que des beaufs dans le bus, nous sommes les deux jeunes à faire preuve, par notre look, d'un minimum de démonstration de valeur. Si ce bus était condamné à rouler pour l’éternité, je lui aurais offert une portée de marmots. Les autres auraient été contraints de procréer entre eux. Elle descend, répond à mon sourire et disparaît – petit cul très haut perché, le genre qui vient titiller Newton et sa loi sur la gravité. Le bus redémarre, j’ai la banane : un grand sourire niais de contentement se substitut à mon petit sourire charmeur.
17h. Fin du taf, épuisé, je suis pressé de rentrer…. Mais elle remonte au même arrêt. Petite décharge d’adrénaline. Je ne peux pas laisser passer l’occasion. Round two ! Seule au fond du bus, la biche s’est isolée. Je descends bientôt, je suis crevé et peu à mon avantage mais le mojo et là. Sans m’asseoir à côté d’elle, j’open, en prenant un ton faussement grave :
[quote]
M : merci beaucoup pour ce matin, vraiment…
E : euh… qu’est-ce que j’ai fait ?
M : Vous avez égayé ma journée, et sans vous en rendre compte !
E : ah bon ?
M : non vraiment, tout s’annonçait mal : j’avais mal dormi, j’étais à la bourre pour le boulot, ma chemise était mal repassée, et je trouvais tous les gens autour de moi très effrayants !
E : tu travailles où ?
(elle se pousse un peu pour me faire comprendre qu’elle accepte que je m’assois à côté d’elle). S’en suit un conversation / badinage peu intéressant qui a failli me faire perdre le fil ; heureusement, elle ne cessait de sourire et je pouvais lire un gros I.O.I sur ses belles dents blanches.
[quote]M : tu sais que ce genre de coupe de cheveux à la garçonne est de plus en plus rare !
E : c’est vrai, j’ai pas toujours eu les cheveux courts blabla…
M : En tout cas c’est très original, ça change de toutes ces filles, cheveux super lissés, mèches vulgaires. Tu sais, le genre à porter de grosses ceintures D&G (j’habite dans une ville de province où la moitié des jeunes s’affichent avec des t-shirt Guess m'as-tu-vu et parlent un français approximatif).
E : oui, je vois le genre !
J’exagère un peu pour la flatter car je la sens très sensible à mes compliments. Actuallly, elle n’est pas autant au-dessus du lot en terme de look & de distinction.
Je sens que je m’empêtre un peu (pourtant il ne me manque pas grand-chose). Je fais un peu d’humour en pointant un mec qui prend toujours ce bus quand je rentre du boulot et qui « me fait super peur » : je délire en disant que j’imagine sa vie, que je vois quand il s’est rasé à l’arrache, etc... Ca la fait rire. Bon. A ce moment précis, il me reste quelques minutes avant de descendre – contrainte de temps salutaire pour couper court à la conversation avant de devenir chiant. Je sais que le num-close va passer, il faut juste essayer de ne pas l’amener trop brutalement.
[quote]M : je descends au prochain. C’est quoi le programme, lundi même heure ?
(ton ironique)E : il me reste une semaine de stage alors sûrement !
M : non mais alors sûrement pas.
E : * air circonspect * comment ?
M : on peut effectivement laisser notre prochaine entrevue au hasard. C’est vrai, le genre excessivement romantique, « vous ici ? », machin… ou, ou, ou… (capte son regard)
E :
M : ou alors susciter un peu la chance !… Je dois descendre alors attention je vais te poser une question très brutale : tu as un numéro de téléphone ?
E : morte de dire - s’exécute en orientant son écran de portable vers moi avec son num affiché (no fake à l'horizon)
M : cool, alors je compte sur toi : si le mec du bus me terrorise un peu trop je t’appellerai ! A plus !
E : salut
!
Fin de ce petit intermède très plaisant. Je rentre chez moi en tramway. Assise en face de moi se tient (mal) une femme enceinte maquillée comme un camion volé qui tente de contenir ces deux enfants : Jason et Tim (ou quelque chose du genre). A côté, un vieux croulant en survêtement crado fixe ses claquettes arena. Brutal retour à la réalité.
-R
« L'amour, c'est le consentement de l'homme au bien voulu par la femme » Cioran, Syllogismes de l'amertume
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