On the road

- Jeu Avr 02, 2009 11:46 pm #71999 Arpenter les rues de Paris, engager des discussions inattendues, avec des personnes inattendues. Chose que je n'aurais jamais osé faire avant, ou plutot, que je n'aurais fait (et ne faisais) que par un hasard particulièrement bienvenue. Mais le hasard est rare, vaut mieux le provoquer ...

D'abord stressant (aurais-je les couilles ?). Ensuite, fatiguant (faut que je mange, j'ai mal aux pieds). Puis, après une bonne discussion lancée avec une belle fille, passionnant. Numéro de téléphone, rendez-vous.

Energie d'enfer. J'en reveux.

Un monde qui se découvre ... La rue est riche d'enseignements. Mille détails dont on ne soupçonnait pas l'existence. Tout d'un coup, je remarque des gars particuliers, ils ont l'air de faire la même chose que moi. C'est évident. Les femmes doivent nous voir venir de très loin.

Aller à l'essentiel. Se vider la tête, y aller. "Bonjour". Sourire. La suite sera selon l'inspiration ... Et si l'inspiration ne vient pas, tant pis. Tout d'un coup, impression qu'un instint de chasseur pointe le bout du nez.

Ça devient viscéral, j'ai besoin de mon fight quotidien. J'sais plus où j'ai lu, ces derniers jours, cette phrase de Durden, "c'est pas la victoire qui fait de vous un homme, c'est le combat" (ou un truc dans le genre ?).

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- Ven Avr 03, 2009 12:40 am #72001 Flashback ...

L'automne dernier je sortais d'une relation difficile. J'ai joué (voulu jouer ?) le dindon de la farce comme je ne l'avais jamais fait. Je ne m'étais jamais retrouvé dans une telle position. Je vivais une véritable obsession amoureuse vis-à-vis de (appelons-la) Marie (non, je ne tiens pas à ce que les concernés puissent se reconnaitre).

Bref, j'en sors, tellement dégouté que je me lance dans une recherche effrenée de conquêtes. Assez rapidement, en quelques semaines, 3 demoiselles terminent la soirée dans mon lit. L'une d'entre elles devient une relation "stable" (façon de dire).

Puis, mon ancienne obsession amoureuse repointe son nez au début de l'hiver. Erreur fatale. Une nuit passionnée. Avec elle, les nuits ont toujours été passionnées. Elle me tenait par les couilles. Retour à la case départ. Bombardement mutuel de SMS pendant l'hiver.

[quote]M: Ça te dit un verre le jour X ?
E: Oui, avec plaisir
E (le jour X): J'ai une otite, désolée.
E (le jour X+1): Nous sommes faits l'un pour l'autre.

20 otites plus tard, j'y mets un terme de manière définitive.

20 otites plus tard je me rend aussi compte d'un truc. Me complaire dans une histoire qui ne marchait pas, c'était confortable, après tout. De même que les dizaines d'excuses qu'on peut trouver pour ne pas aborder une fille qui n'attend que ça. Ainsi que je le disais l'autre jour à une amie, "Après tout, on aime sa propre déprime".

Aller, coup de pied au cul.

Modifié en dernier par vodkatonix le Lun Avr 06, 2009 9:16 am, modifié 3 fois.

- Ven Avr 03, 2009 1:58 pm #72015 J'aime bien comment commence ton journal. En fait je suis un peu comme toi en se moment je me complais dans une déprime alors qu'il suffit de sortir pour voir que le monde n'attend que nous.

C'est très intéressante ça m'a donner envie de réécrire.

- Lun Avr 06, 2009 9:54 am #72153 Ce qui me passionne dans la démarche que j'ai entreprise (et qui m'a fait découvrir vous, la communauté), c'est les conséquences inattendues qui s'y cachent...

Là où au début on cherche quelques trucs pour devenir un meilleur séducteur ... On se retrouve finalement à changer profondément, à connaître une transformation qui touche de nombreux aspects de la vie. À voir les gens d'une manière différente, et à changer son rapport aux autres. À faire un gros sourire à la boulangère (mignonne ou pas, peu importe), juste pour avoir le plaisir de voir un gros sourire s'imprimer sur son visage.

Au tout début, une idée précise (Sexe. J'ai envie de la mettre dans mon lit (non, pas la boulangère)). Et puis finalement non ... Juste s'amuser. La séduction non pas comme un moyen, mais comme un but en lui-même ... Un jeu qu'on relance sans cesse. Un exercice de style ...

Une chose m'impressionne. Le nombre de perches que les femmes tendent, et que je n'avais jamais vu auparavant. Deux femmes parlant bruyamment derrière moi, les deux placées à côté l'une de l'autre, tournées vers moi. J'avais tendance à considérer ça comme agaçant. Je n'avais jamais compris que ça pouvait être une invitation à m'inviter dans la discussion. Ça rate rarement d'ailleurs.

C'est un peu comme sortir d'un long aveuglement ... La vue s'aiguise peu à peu. Spike a bien raison: une femme intéressée fait tout ce qu'il faut pour vous faciliter la tâche.

Encore faut-il savoir voir les perches tendues ...