- Mar Fév 20, 2007 9:54 am
#3114
Hello à tous et merci d’avance pour vos commentaires,
Rendu sensible à la nécessité d’améliorer mon jeu par la fréquentation assidue de FTS et du site de Spike (mention spéciale à la video de street pick-up, élégante et grisante à la fois ; Casanova mais avec une véritable « french touch » dans sa façon d’être en même temps enjôleur et ironique), je m’adresse à vous pour une analyse et des conseils. Il s’agit d’une stratégie de séduction, qui dure depuis plusieurs semaines (d’où la longueur de ce pot…), mais qui s’adresse à une fille déjà prise. J’en suis arrivé à un point où je n’arrive plus à savoir si je dois intensifier mon game (mais comment) ou au contraire laisser venir.
Voici mon FR :
Début décembre, je décide, un peu par hasard, de proposer à une de mes relations de travail de nous accompagner, mes collègues et moi, à un spectacle, pour lequel j’avais obtenu des invitations. Je lui envoie un sms en lui proposant de venir accompagnée. Elle répond par sms qu’elle viendra, seule, avec grand plaisir. Le jour J, je me rends compte de mon intérêt pour elle – je venais de mettre un terme à un game inabouti (2 dîners, baiser mais c’est tout) avec une fille qui n’était pas faite pour moi, et je faisais, pour ainsi dire, une pause, donc mon instinct de player débutant ne s’était pas encore remis en chasse – et parvient à échanger quelques contact visuel appuyés et à lui parler à l’oreille à plusieurs reprises – c’était un concert. A l’entracte, elle m’offre un verre au bar. Ce que j’accepte avec grand plaisir et identifie comme un petit signe d'intérêt. Je parviens à lui caresser le bras furtivement. Elle me sourit. A la fin du spectacle, elle m’explique qu’elle doit absolument partir dîner chez sa mère – c’était un après-midi. Le lendemain, elle m’envoie un mail pour me remercier et me dire qu’elle a passé un excellent moment. Cerise sur le gâteau, elle me propose de déjeuner ensemble une semaine plus tard.
Je l’appelle cinq jours plus tard pour lui proposer de dîner. J’insiste pour que ce soit un dîner, afin de déplacer notre rencontre vers le registre de la date, mais sans brusquer les choses. Je prends pour prétexte mes contraintes d’emploi du temps. Elle accepte volontiers, mais me dit qu’il faudra attendre car elle n’a pas de disponibilité immédiate elle non plus. Rien que de très normal, donc je décide d’être patient. On échange quelques emails professionnels, et la fin de l’année approche. Elle m’envoie un mail personnel pour s’excuser de son indisponibilité, mais me donne ses dates de vacances et de retour le 29 décembre pour que l’on puisse se voir. Je lui réponds par mail que je suis moi aussi très occupé et que je l’appellerai.
Ce que je fais le 30 décembre, en laissant un message sur son répondeur, heureux de ne pas avoir à développer un phone game avec une demoiselle si sociable et si bavarde qu’elle doit être une compétitrice de niveau international ! Elle ne rappelle pas. J’attends une semaine et je rappelle. Elle prononce mon prénom avant que j’ai pu ouvrir la bouche, ayant identifié mon numéro sur son portable. Elle attendait manifestement mon appel, me dis-je pas tout à fait innocemment. Elle fixe une date d’autorité, tout en précisant que « ce ne sera pas tard ». Ce que j’accepte volontiers. Elle me dit de lui conseiller un petit restau. Me sentant encouragé, je propose un petit bistro romantique à souhait, cosy et un peu branché. J’arrive 10 minutes en retard à notre rendez-vous, mais la préviens par sms. Elle ne m’en veut pas et ajoute : « du moment que tu m’as prévenue »… La soirée est un délice, elle est agréable, vive et intéressante. J’ai de la chance, je suis plutôt en forme ce jour-là, et nos discussions s’enchaînent sans effort. Bien sûr, nous parlons boulot, mais très vite, elle oriente la conversation vers des sujets personnels. Là, je me dis que mon intuition était bonne, et que je dois briller dans la conversation, en mentionnant mon parcours à l’étranger, mais aussi mes amis, mes activités, etc. Elle me parle aussi de sa famille, en détail, de ses amis et de sa passion pour la danse. Elle me pose des questions précises sur ma famille, mes amis. Je lui en adresse en retour et aborde le sujet des voyages, afin de lancer un nouveau pattern plaisant dans lequel nous pourrions être impliqués. Elle passe ses doigts dans ses adorables cheveux bouclés à plusieurs reprises. Nous parlons ainsi de nos voyages passés et de ceux que l’on aimerait faire. Elle est entrée dedans tout de suite, en particulier sur l’Italie. Je parle bien évidemment de Venise, c’est un peu inévitable, et en même temps tout à fait approprié. On ne devrait jamais négliger ses classiques. On se quitte finalement devant le métro à 23h15, ce qui n’est pas spécialement de bonne heure. Elle me fait la bise sur les deux joues et disparaît. Je suis un peu sur un nuage, tellement la soirée a coulé de source. Quelque chose s’est passé, du moins pour moi. Je regrette presque de ne pas avoir tenté de l’embrasser avant de partir, mais je me dis qu’il faut aussi savoir prendre son temps.
Deux jours après, je lui laisse un mail pour lui proposer de prendre un verre. Elle répond qu’elle est ravie d’avoir découvert ce bistro génial, mais qu’elle est vraiment très prise en ce moment. Et c’est là que je commets une double erreur, dont je ne prendrais conscience qu’a posteriori, en découvrant et en parcourant les articles de FTS. Je l’appelle. Un samedi. Je sais, c’est impardonnable. Et je laisse un message sur son répondeur en lui proposant à nouveau un verre, tout en lui donnant mon nouveau numéro de fixe. J’aurais tout aussi bien pu lui dire que j’avais mis des chaussettes marron ce matin-là en pensant à la couleur de ses yeux, tant que j’y étais… Le lundi matin, je reçois un mail. Elle me dit qu’elle a été très malade samedi et dimanche et que son copain l’a trouvé évanouie dans la salle de bains. Elle me demande de comprendre que cette semaine-ci, elle se reposera car 1) elle est à côté de la plaque et 2) elle ne peut rien avaler. Patatras !!! J’apprends donc l’existence d’un rival, déjà installé dans la place, bien qu’ils ne vivent pas ensemble (ce qu’elle me révèlera plus tard). Une fille ne mentionnant jamais son copain par hasard, je m’étonne qu’elle n’en ait même pas parlé au restau, mais j’en prends mon parti. C’est mort. Je la revois le soir même pour le boulot, mais je suis occupé, elle aussi, et je ne l’aborde pas. Par souci de garder de bonnes relations dans l’avenir, je lui envoie tout de même un mail une fois rentré, dans lequel je lui parle de la terrible gastro de mon ex en Inde, histoire de mentionner ma dernière histoire et de parler de mon ex… Je termine, au cas où, en mentionnant le fait que je l’ai vue tout à l’heure mais que j’étais très occupé, qu’il ne s’agissait pas pour moi d’éviter la contamination. Next.
Un peu dépité par cette relation prometteuse mais compromise dans l’œuf, je tente de faire bonne figure, en me jurant de ne pas retomber dans l’AFC-isme, quoi qu’il m’en coûte. Une semaine passe, puis je revois Céline (appelons la Céline) dans le cadre du boulot, en compagnie d’une autre fille du même âge tout aussi ravissante. Je parle aussi avec Céline, mais c’est surtout avec l’autre que j’échange ce jour-là. Céline est souriante, mais m’observe ostensiblement. Nos regards se croisent intensément, et se détournent alors qu’elle s’approche vers moi. Je décide de ne pas interpréter cet contact visuel, next is next après tout.
L’après-midi même, Céline m’envoie un mail pour me demander si tout s’est bien passé, et si je suis disponible pour déjeuner avec elle et quelques collègues le vendredi, car elle doit venir dans mon organisation pour le boulot. Elle précise « à moins que tu connaisses un petit restau sympa dans le coin… ». Elle vient manifestement de faire un pas dans ma direction. Je ne suis pas sensé y être ce jour-là, mais elle ne le sait pas. Je pèse le pour et le contre de revenir dans le game, avec un rival qui plus est… Finalement, j’accepte, par faiblesse, par vanité ou par intérêt pour elle. Ou pour ces trois raisons, je suis un homme après tout.
Bien évidemment, il n’est plus question lorsque l’on se retrouve, de sa part, de partager quoi que ce soit avec des collègues. Elle veut même que je lui propose une adresse sympa. Hélas, il n’y en a pas près du boulot, seulement la cafeteria. Et puis après tout, il faut lui montrer que je ne suis pas un caniche. Le repas se passe très bien. Je place quelques negative hits, comme louer sa collègue directe pour sa classe, sa maîtrise parfaite de la langue française, son expertise et sa passion pour son boulot. Je remarque que Céline s’est mise aujourd’hui sur son 31, avec des petites bottines et un chemisier psychédélique très seyant. Je me garde de la complimenter. On rentre ensemble sur Paris en se promettant de se revoir. Elle m’invite à un spectacle dans quelques semaines, et moi je lui propose de se revoir pour prendre un verre ou dîner dans la semaine. Elle me répond qu’elle est libre lundi a priori. Sans rien demander, j’ai obtenu ses disponibilités. A moi de jouer si le cœur m’en dit.
Le lundi, je décide de lancer un SMS game un peu élaboré, histoire de reprendre la main, et de ne pas lui courir tout de suite après en l’invitant le soir même. Je décide de l’emmener le lundi suivant dans un petit restau afghan, et de créer ainsi une attente. Je lui envoie un premier sms vers 17 heures : « L’Afghnaistan], un pays assez fascinant… ». Deuxième SMS deux heures plus tard : « Les Talibans, Ben Laden, la burqa… mais aussi des montagnes somptueuses, un carrefour de civilisations… ». Enfin, dernier SMS vers 21 heures : « Quel soir de la semaine prochaine es-tu prête à m’y accompagner ? » Je ne lui laisse donc pas la possibilité de répondre non. J’ajoute : « Inutile de mettre une burqa, je préfère ton chemiser noir 70’s très chic ». Sans signer.
Le mercredi, je reçois sa réponse par mail, titré « L’Afghnaistan], un pays assez fascinant… », dans lequel elle accepte de faire ce petit voyage avec moi, en espérant qu’il y ait un vol pour Kaboul le lundi ou le vendredi suivants. Et en plus, je suis le commandant de bord, la vie est belle, j’ai toujours rêvé de piloter un avion… Je programme le vol pour le lundi soir. Hélas, le restau ferme ce soir là, et je suis contraint dans l’après-midi de dérouter le vol vers un restau corse, très sympa aussi. Je lui laisse un message sur son répondeur, et me rends au restau. Elle arrive 10 minutes en retard, un prêté pour un rendu… Le repas est magique. Nous sommes quasiment seuls, et nous bavardons à bâtons rompus. Elle me demande si j’ai une copine, la nature de mes relations avec mon ex. Puis elle embraye sur les rapports hommes-femmes. Je l’interroge sur sa vision du couple. Bref, notre discussion est très intime et très intense. Je lui frôle la main à plusieurs reprises, et me retiens de ne pas la lui prendre directement. Je ne le fais pas – ce que j’aurais fait dans d’autres circonstances – car elle n’est pas libre. J’apprends juste qu’ils ne vivent pas ensemble, et que cela l’arrange bien, elle. Je n’ai pas besoin d’en rajouter dans la démonstration de valeur, elle le déprécie d’elle-même. Je n’en suis pas fier, mais je place un petit neg sur son copain. Amoger son rival, ce n’est pas très beau je le confesse. Je préfère donc glisser et changer de conversation. Elle ajoute qu’elle se sent triste en ce moment, un peu malade, qu’elle ne sait pas si elle doit changer de travail ou pas. Nous parlons beaucoup de famille, d’enfants (elle en veut mais pas tout de suite), d’amour. Je lui dis qu’il est parfois très difficile de dire à quelqu’un qu’on est tombé amoureux, elle répond : « oui, mais c’est dommage ». Je ne tombe évidemment pas dans le panneau, mais je me dis que j’ai affaire à un redoutable oiseau. La discussion est tellement intense et j’ai l’impression de passer tellement de tests que je commence à croire que je passe l’oral de l’ENA. Nos contact visuel sont fréquents et appuyés, aux moments clés de la conversation. Elle caresse ses cheveux. Je la fais rire, et soupirer quand je reparle de Venise et de l’Italie. Je ne l’interroge pas directement sur son copain, car je veux qu’elle sache que c’est un problème pour moi. Elle prend trois cafés à la suite pour prolonger la conversation. Le restau est sur le point de fermer, et c’est moi qui suis obligé de lui dire qu’il faut continuer dehors. Au moment de payer l’addition, elle tente de payer plus car elle a pris ces cafés, ce que je ne comprends pas sur le moment. Quand je réalise, je lui prends la main en lui disant que c’est vraiment trop gentil de sa part. Elle me regarde sans retirer sa main. Sur le trottoir, je lui dis : « tu as peut-être bu beaucoup de café, mais je t’en propose un chez moi ». Elle refuse, ce qui ne me surprend pas, en disant qu’elle peut boire autant de café qu’elle veut, mais qu’il est tard. Il est minuit, et nous sommes arrivés à 20 heures. Nous nous donnons rendez-vous le jeudi au boulot. Elle m’embrasse sur les deux joues très vite, j’ai à peine le temps de la retenir pour lui donner un petit paquet de chewing-gums que j’avais acheté pour elle, car elle m’en avait offert la fois précédente. Je repars le cœur gonflé, mais lourd du sentiment que la partie est quand même épuisante avec la présence d’un rival.
Le jeudi arrive. Nous nous revoyons avec d’autres gens. Elle n’a pas le sourire, même si elle discute normalement avec moi. Nous sommes entourés, et je n’ai pas la possibilité de reparler directement avec elle de notre restau. Je lance juste, très bêtement, que l’on s’est couchés tard lundi. Elle répond que non, qu’elle a l’habitude de se coucher à cette heure là. Surpris, je réponds : « moi aussi ». Manifestement, elle n’a pas envie de reparler de tout cela. Elle ne peut pas déjeuner avec moi ce jour-là car elle a un rendez-vous, mais je décide de l’accompagner pour son trajet. Las, deux collègues nous accompagnent. Elle est fébrile, me dis qu’elle se sent malade. Du coup, je le suis aussi, et au lieu de disparaître, je la raccompagne jusqu’au bout, en prenant le risque d’être lourd et d’apparaître needy. Je lui glisse juste avant de se quitter : « Quand est-ce qu’on le prend ce vol pour Kaboul ? ». Elle sourit, répond : « Je ne sais pas ». Je dis : « Demain il y a un vol vers 20 heures ». Trop tôt, me dis-je mais, en même temps, j’ai très envie de lever l’ambiguïté de la situation au plus vite. Bref, je me mords déjà les doigts quand elle répond : « Ah non, demain c’est trop short », avant de m’embrasser sur les deux joues et de s’enfoncer dans la foule du RER.
Je me retrouve aujourd’hui, quelques jours après ce dernier épisode, à nouveau devant l’impression qu’en réalité c’est mort, ou en tout cas trop complexe pour que le jeu en vaille la chandelle. Un ex-flirt m’a relancé et il y a quelques jours, et je vais la voir dans la semaine, dans le but de temporiser, voire de passer à autre chose. En même temps, je me suis vraiment pris à ce jeu de séduction, difficile et intense, et j’ai désormais un faible pour elle.
Je ne suis pas certain de la justesse de mon analyse de la situation. Si je m’en tiens au sacro-saint « back to basics », je me dis qu’il faut attendre, c’est la meilleure chose à faire. L’AFC qui sommeille en moi et qui souffre me dit de lui envoyer un mail, de la relancer, afin d’apaiser mes souffrances. Bref, quelle orientation donner à mon jeu désormais ?
Je suis désolé pour la longueur de ce récit, mais il s’est passé beaucoup de choses, et il me fallait être précis pour que vous puissiez appliquer votre expérience et vos analyses à mon compte-rendu. Je vous remercie vivement de m’avoir lu, si vous êtes parvenu jusqu’ici, et je serais plus qu’heureux de lire vos commentaires.
Rendu sensible à la nécessité d’améliorer mon jeu par la fréquentation assidue de FTS et du site de Spike (mention spéciale à la video de street pick-up, élégante et grisante à la fois ; Casanova mais avec une véritable « french touch » dans sa façon d’être en même temps enjôleur et ironique), je m’adresse à vous pour une analyse et des conseils. Il s’agit d’une stratégie de séduction, qui dure depuis plusieurs semaines (d’où la longueur de ce pot…), mais qui s’adresse à une fille déjà prise. J’en suis arrivé à un point où je n’arrive plus à savoir si je dois intensifier mon game (mais comment) ou au contraire laisser venir.
Voici mon FR :
Début décembre, je décide, un peu par hasard, de proposer à une de mes relations de travail de nous accompagner, mes collègues et moi, à un spectacle, pour lequel j’avais obtenu des invitations. Je lui envoie un sms en lui proposant de venir accompagnée. Elle répond par sms qu’elle viendra, seule, avec grand plaisir. Le jour J, je me rends compte de mon intérêt pour elle – je venais de mettre un terme à un game inabouti (2 dîners, baiser mais c’est tout) avec une fille qui n’était pas faite pour moi, et je faisais, pour ainsi dire, une pause, donc mon instinct de player débutant ne s’était pas encore remis en chasse – et parvient à échanger quelques contact visuel appuyés et à lui parler à l’oreille à plusieurs reprises – c’était un concert. A l’entracte, elle m’offre un verre au bar. Ce que j’accepte avec grand plaisir et identifie comme un petit signe d'intérêt. Je parviens à lui caresser le bras furtivement. Elle me sourit. A la fin du spectacle, elle m’explique qu’elle doit absolument partir dîner chez sa mère – c’était un après-midi. Le lendemain, elle m’envoie un mail pour me remercier et me dire qu’elle a passé un excellent moment. Cerise sur le gâteau, elle me propose de déjeuner ensemble une semaine plus tard.
Je l’appelle cinq jours plus tard pour lui proposer de dîner. J’insiste pour que ce soit un dîner, afin de déplacer notre rencontre vers le registre de la date, mais sans brusquer les choses. Je prends pour prétexte mes contraintes d’emploi du temps. Elle accepte volontiers, mais me dit qu’il faudra attendre car elle n’a pas de disponibilité immédiate elle non plus. Rien que de très normal, donc je décide d’être patient. On échange quelques emails professionnels, et la fin de l’année approche. Elle m’envoie un mail personnel pour s’excuser de son indisponibilité, mais me donne ses dates de vacances et de retour le 29 décembre pour que l’on puisse se voir. Je lui réponds par mail que je suis moi aussi très occupé et que je l’appellerai.
Ce que je fais le 30 décembre, en laissant un message sur son répondeur, heureux de ne pas avoir à développer un phone game avec une demoiselle si sociable et si bavarde qu’elle doit être une compétitrice de niveau international ! Elle ne rappelle pas. J’attends une semaine et je rappelle. Elle prononce mon prénom avant que j’ai pu ouvrir la bouche, ayant identifié mon numéro sur son portable. Elle attendait manifestement mon appel, me dis-je pas tout à fait innocemment. Elle fixe une date d’autorité, tout en précisant que « ce ne sera pas tard ». Ce que j’accepte volontiers. Elle me dit de lui conseiller un petit restau. Me sentant encouragé, je propose un petit bistro romantique à souhait, cosy et un peu branché. J’arrive 10 minutes en retard à notre rendez-vous, mais la préviens par sms. Elle ne m’en veut pas et ajoute : « du moment que tu m’as prévenue »… La soirée est un délice, elle est agréable, vive et intéressante. J’ai de la chance, je suis plutôt en forme ce jour-là, et nos discussions s’enchaînent sans effort. Bien sûr, nous parlons boulot, mais très vite, elle oriente la conversation vers des sujets personnels. Là, je me dis que mon intuition était bonne, et que je dois briller dans la conversation, en mentionnant mon parcours à l’étranger, mais aussi mes amis, mes activités, etc. Elle me parle aussi de sa famille, en détail, de ses amis et de sa passion pour la danse. Elle me pose des questions précises sur ma famille, mes amis. Je lui en adresse en retour et aborde le sujet des voyages, afin de lancer un nouveau pattern plaisant dans lequel nous pourrions être impliqués. Elle passe ses doigts dans ses adorables cheveux bouclés à plusieurs reprises. Nous parlons ainsi de nos voyages passés et de ceux que l’on aimerait faire. Elle est entrée dedans tout de suite, en particulier sur l’Italie. Je parle bien évidemment de Venise, c’est un peu inévitable, et en même temps tout à fait approprié. On ne devrait jamais négliger ses classiques. On se quitte finalement devant le métro à 23h15, ce qui n’est pas spécialement de bonne heure. Elle me fait la bise sur les deux joues et disparaît. Je suis un peu sur un nuage, tellement la soirée a coulé de source. Quelque chose s’est passé, du moins pour moi. Je regrette presque de ne pas avoir tenté de l’embrasser avant de partir, mais je me dis qu’il faut aussi savoir prendre son temps.
Deux jours après, je lui laisse un mail pour lui proposer de prendre un verre. Elle répond qu’elle est ravie d’avoir découvert ce bistro génial, mais qu’elle est vraiment très prise en ce moment. Et c’est là que je commets une double erreur, dont je ne prendrais conscience qu’a posteriori, en découvrant et en parcourant les articles de FTS. Je l’appelle. Un samedi. Je sais, c’est impardonnable. Et je laisse un message sur son répondeur en lui proposant à nouveau un verre, tout en lui donnant mon nouveau numéro de fixe. J’aurais tout aussi bien pu lui dire que j’avais mis des chaussettes marron ce matin-là en pensant à la couleur de ses yeux, tant que j’y étais… Le lundi matin, je reçois un mail. Elle me dit qu’elle a été très malade samedi et dimanche et que son copain l’a trouvé évanouie dans la salle de bains. Elle me demande de comprendre que cette semaine-ci, elle se reposera car 1) elle est à côté de la plaque et 2) elle ne peut rien avaler. Patatras !!! J’apprends donc l’existence d’un rival, déjà installé dans la place, bien qu’ils ne vivent pas ensemble (ce qu’elle me révèlera plus tard). Une fille ne mentionnant jamais son copain par hasard, je m’étonne qu’elle n’en ait même pas parlé au restau, mais j’en prends mon parti. C’est mort. Je la revois le soir même pour le boulot, mais je suis occupé, elle aussi, et je ne l’aborde pas. Par souci de garder de bonnes relations dans l’avenir, je lui envoie tout de même un mail une fois rentré, dans lequel je lui parle de la terrible gastro de mon ex en Inde, histoire de mentionner ma dernière histoire et de parler de mon ex… Je termine, au cas où, en mentionnant le fait que je l’ai vue tout à l’heure mais que j’étais très occupé, qu’il ne s’agissait pas pour moi d’éviter la contamination. Next.
Un peu dépité par cette relation prometteuse mais compromise dans l’œuf, je tente de faire bonne figure, en me jurant de ne pas retomber dans l’AFC-isme, quoi qu’il m’en coûte. Une semaine passe, puis je revois Céline (appelons la Céline) dans le cadre du boulot, en compagnie d’une autre fille du même âge tout aussi ravissante. Je parle aussi avec Céline, mais c’est surtout avec l’autre que j’échange ce jour-là. Céline est souriante, mais m’observe ostensiblement. Nos regards se croisent intensément, et se détournent alors qu’elle s’approche vers moi. Je décide de ne pas interpréter cet contact visuel, next is next après tout.
L’après-midi même, Céline m’envoie un mail pour me demander si tout s’est bien passé, et si je suis disponible pour déjeuner avec elle et quelques collègues le vendredi, car elle doit venir dans mon organisation pour le boulot. Elle précise « à moins que tu connaisses un petit restau sympa dans le coin… ». Elle vient manifestement de faire un pas dans ma direction. Je ne suis pas sensé y être ce jour-là, mais elle ne le sait pas. Je pèse le pour et le contre de revenir dans le game, avec un rival qui plus est… Finalement, j’accepte, par faiblesse, par vanité ou par intérêt pour elle. Ou pour ces trois raisons, je suis un homme après tout.
Bien évidemment, il n’est plus question lorsque l’on se retrouve, de sa part, de partager quoi que ce soit avec des collègues. Elle veut même que je lui propose une adresse sympa. Hélas, il n’y en a pas près du boulot, seulement la cafeteria. Et puis après tout, il faut lui montrer que je ne suis pas un caniche. Le repas se passe très bien. Je place quelques negative hits, comme louer sa collègue directe pour sa classe, sa maîtrise parfaite de la langue française, son expertise et sa passion pour son boulot. Je remarque que Céline s’est mise aujourd’hui sur son 31, avec des petites bottines et un chemisier psychédélique très seyant. Je me garde de la complimenter. On rentre ensemble sur Paris en se promettant de se revoir. Elle m’invite à un spectacle dans quelques semaines, et moi je lui propose de se revoir pour prendre un verre ou dîner dans la semaine. Elle me répond qu’elle est libre lundi a priori. Sans rien demander, j’ai obtenu ses disponibilités. A moi de jouer si le cœur m’en dit.
Le lundi, je décide de lancer un SMS game un peu élaboré, histoire de reprendre la main, et de ne pas lui courir tout de suite après en l’invitant le soir même. Je décide de l’emmener le lundi suivant dans un petit restau afghan, et de créer ainsi une attente. Je lui envoie un premier sms vers 17 heures : « L’Afghnaistan], un pays assez fascinant… ». Deuxième SMS deux heures plus tard : « Les Talibans, Ben Laden, la burqa… mais aussi des montagnes somptueuses, un carrefour de civilisations… ». Enfin, dernier SMS vers 21 heures : « Quel soir de la semaine prochaine es-tu prête à m’y accompagner ? » Je ne lui laisse donc pas la possibilité de répondre non. J’ajoute : « Inutile de mettre une burqa, je préfère ton chemiser noir 70’s très chic ». Sans signer.
Le mercredi, je reçois sa réponse par mail, titré « L’Afghnaistan], un pays assez fascinant… », dans lequel elle accepte de faire ce petit voyage avec moi, en espérant qu’il y ait un vol pour Kaboul le lundi ou le vendredi suivants. Et en plus, je suis le commandant de bord, la vie est belle, j’ai toujours rêvé de piloter un avion… Je programme le vol pour le lundi soir. Hélas, le restau ferme ce soir là, et je suis contraint dans l’après-midi de dérouter le vol vers un restau corse, très sympa aussi. Je lui laisse un message sur son répondeur, et me rends au restau. Elle arrive 10 minutes en retard, un prêté pour un rendu… Le repas est magique. Nous sommes quasiment seuls, et nous bavardons à bâtons rompus. Elle me demande si j’ai une copine, la nature de mes relations avec mon ex. Puis elle embraye sur les rapports hommes-femmes. Je l’interroge sur sa vision du couple. Bref, notre discussion est très intime et très intense. Je lui frôle la main à plusieurs reprises, et me retiens de ne pas la lui prendre directement. Je ne le fais pas – ce que j’aurais fait dans d’autres circonstances – car elle n’est pas libre. J’apprends juste qu’ils ne vivent pas ensemble, et que cela l’arrange bien, elle. Je n’ai pas besoin d’en rajouter dans la démonstration de valeur, elle le déprécie d’elle-même. Je n’en suis pas fier, mais je place un petit neg sur son copain. Amoger son rival, ce n’est pas très beau je le confesse. Je préfère donc glisser et changer de conversation. Elle ajoute qu’elle se sent triste en ce moment, un peu malade, qu’elle ne sait pas si elle doit changer de travail ou pas. Nous parlons beaucoup de famille, d’enfants (elle en veut mais pas tout de suite), d’amour. Je lui dis qu’il est parfois très difficile de dire à quelqu’un qu’on est tombé amoureux, elle répond : « oui, mais c’est dommage ». Je ne tombe évidemment pas dans le panneau, mais je me dis que j’ai affaire à un redoutable oiseau. La discussion est tellement intense et j’ai l’impression de passer tellement de tests que je commence à croire que je passe l’oral de l’ENA. Nos contact visuel sont fréquents et appuyés, aux moments clés de la conversation. Elle caresse ses cheveux. Je la fais rire, et soupirer quand je reparle de Venise et de l’Italie. Je ne l’interroge pas directement sur son copain, car je veux qu’elle sache que c’est un problème pour moi. Elle prend trois cafés à la suite pour prolonger la conversation. Le restau est sur le point de fermer, et c’est moi qui suis obligé de lui dire qu’il faut continuer dehors. Au moment de payer l’addition, elle tente de payer plus car elle a pris ces cafés, ce que je ne comprends pas sur le moment. Quand je réalise, je lui prends la main en lui disant que c’est vraiment trop gentil de sa part. Elle me regarde sans retirer sa main. Sur le trottoir, je lui dis : « tu as peut-être bu beaucoup de café, mais je t’en propose un chez moi ». Elle refuse, ce qui ne me surprend pas, en disant qu’elle peut boire autant de café qu’elle veut, mais qu’il est tard. Il est minuit, et nous sommes arrivés à 20 heures. Nous nous donnons rendez-vous le jeudi au boulot. Elle m’embrasse sur les deux joues très vite, j’ai à peine le temps de la retenir pour lui donner un petit paquet de chewing-gums que j’avais acheté pour elle, car elle m’en avait offert la fois précédente. Je repars le cœur gonflé, mais lourd du sentiment que la partie est quand même épuisante avec la présence d’un rival.
Le jeudi arrive. Nous nous revoyons avec d’autres gens. Elle n’a pas le sourire, même si elle discute normalement avec moi. Nous sommes entourés, et je n’ai pas la possibilité de reparler directement avec elle de notre restau. Je lance juste, très bêtement, que l’on s’est couchés tard lundi. Elle répond que non, qu’elle a l’habitude de se coucher à cette heure là. Surpris, je réponds : « moi aussi ». Manifestement, elle n’a pas envie de reparler de tout cela. Elle ne peut pas déjeuner avec moi ce jour-là car elle a un rendez-vous, mais je décide de l’accompagner pour son trajet. Las, deux collègues nous accompagnent. Elle est fébrile, me dis qu’elle se sent malade. Du coup, je le suis aussi, et au lieu de disparaître, je la raccompagne jusqu’au bout, en prenant le risque d’être lourd et d’apparaître needy. Je lui glisse juste avant de se quitter : « Quand est-ce qu’on le prend ce vol pour Kaboul ? ». Elle sourit, répond : « Je ne sais pas ». Je dis : « Demain il y a un vol vers 20 heures ». Trop tôt, me dis-je mais, en même temps, j’ai très envie de lever l’ambiguïté de la situation au plus vite. Bref, je me mords déjà les doigts quand elle répond : « Ah non, demain c’est trop short », avant de m’embrasser sur les deux joues et de s’enfoncer dans la foule du RER.
Je me retrouve aujourd’hui, quelques jours après ce dernier épisode, à nouveau devant l’impression qu’en réalité c’est mort, ou en tout cas trop complexe pour que le jeu en vaille la chandelle. Un ex-flirt m’a relancé et il y a quelques jours, et je vais la voir dans la semaine, dans le but de temporiser, voire de passer à autre chose. En même temps, je me suis vraiment pris à ce jeu de séduction, difficile et intense, et j’ai désormais un faible pour elle.
Je ne suis pas certain de la justesse de mon analyse de la situation. Si je m’en tiens au sacro-saint « back to basics », je me dis qu’il faut attendre, c’est la meilleure chose à faire. L’AFC qui sommeille en moi et qui souffre me dit de lui envoyer un mail, de la relancer, afin d’apaiser mes souffrances. Bref, quelle orientation donner à mon jeu désormais ?
Je suis désolé pour la longueur de ce récit, mais il s’est passé beaucoup de choses, et il me fallait être précis pour que vous puissiez appliquer votre expérience et vos analyses à mon compte-rendu. Je vous remercie vivement de m’avoir lu, si vous êtes parvenu jusqu’ici, et je serais plus qu’heureux de lire vos commentaires.