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Modérateurs: animal, Léo

ByThe Man Outside
#122139 Pour ceux que ça intéresse, j'écris cette partie en écoutant [url=http://www.youtube.com/watch?v=Ip_S_OvdbL8]le premier disque de The Complete 1961 Village Vanguard Recordings de Coltrane[/url].


[size=150]I Ensoleillement [/size]


Je ne suis pas sorti pour aborder. Je n’en ai ni envie, ni besoin, ayant plusieurs parties en cours par ailleurs. Ma tenue printanière, sans marque ostentatoire (sneakers chocolat, bermuda baggy en jean brut, t-shirt rouge profond, pull marron), sans comporter de faute de goût, n’est pas spécialement élégante. Une tenue décontractée pour une ballade décontractée dans Paris.

Est-ce le fait de flâner dans une sorte de musée à ciel ouvert qui fait remonter en moi des souvenirs d’abordages toscans ? Plus le temps passe, plus le fait de croiser des filles m’amène à me dire "tout de même, ça serait bien que je fasse deux ou trois essais". Cependant, j’ai bien conscience de partir avec un léger handicap : ce t-shirt qui, s’il met ma carrure en avant, fait presque négligé, pire, ordinaire. Mon pull m’habille bien mieux mais le soleil est de sortie et suer à grosses gouttes n’est sexy que dans les pubs pour sodas. Il sera donc plié sur mon avant-bras à la manière d’une veste.



[size=150]II Echauffement[/size]


Je sèche une première fois vers Daumesnil : c’est la sortie de l’école, je croise des foules pluriethniques de collégiens en jogging, des mères qui vont chercher leur progéniture… J’ai soudain le sentiment que c’est une heure à éviter pour aborder, tant elle concentre des jeunes mamans fort jolies mais fort mariées, et, surtout, fort accompagnées de leur mini-moi. Soudain, entre deux lycéennes et trois poussettes, je vois une femme, magnifique, seule (sans enfant, quoi) et bien habillée. En fait, elle tranche tellement avec l’environnement que je me mets un moment à intégrer le fait qu’elle est réelle, et réellement abordable. Nous nous croisons, nous regardons, je me retourne, j’hésite, et plus j’hésite plus la distance à parcourir en trottinant pour la rattraper me semble source d’étrangeté sociale : elle m’a regardé, elle aura donc une vague idée de quand on s’est croisé et va sentir un étrange temps de latence entre le regard et l’abordage.

Second bégaiement sur le viaduc des Arts, je croise une gigantesque brune, ce qui éveille mon intérêt (je suis moi-même grand) bien qu’elle soit habillée de manière ordinaire. Nous nous regardons mais un petit gnome se dandine à trois mètres derrière elle. Encore dans la frame [cadre mental] "c’est la sortie des écoles", je me fige sur place et me retourne pour observer sa démarche (à la fille, pas au gnome, bande de fous!) avant de comprendre, trop tard, que le gnome en question appartient à une autre dame. Je pourrais trottiner, sortir ma routine directe (et sincère) mais là aussi j’hésite, et plus j’hésite…

Autre ratage au Jardin des Plantes (elle est belle, jeune, élégante mais décontractée, pourquoi je ne le l’aborde pas ? POURQUOI ?). Suivi d’un autre rue Linné, où je trouve la fille charmante avec son trench marron clair qui fait écho à sa chevelure. De loin elle est souriante du visage (vous voyez l’idée ? elle dégage de bonnes vibes en gros) nous nous croisons, elle me regarde, je la regarde et perçois quelques défauts cutanés. Rien de bien méchant, et puis il a eu échange de regard, elle a une bonne attitude, j’adore la couleur de son manteau – vous savez, cette couleur qui se multiplie actuellement sur les pantalons des hipsters – mais tout de même ces quelques boutons me désamorcent : par flemme, comme un prétexte, mais aussi parce que j’ai envie de tenter du haut de gamme. C’est peut-être incongru compte tenu de ma tenue, mais j’ai déjà dans mes partenaires de jeu une fille superbe, et j’essaye d’augmenter mes standards avec l’idée : plus la femme sera belle, plus beau sera le progrès.

Ultime inaction rue des Ecoles, avec toujours ce départ : fille qui se démarque des autres, échanges de regard puis désenchantement. Pourtant, nous nous sommes retournés en même temps... Je sais ce que vous allez me dire, mais au second regard, sa robe à fleur me semblait un peu ancestrale, et m’évoquait en plus celle d’une petite irlandaise qui n’a pas donné suite au 1er RDV. Et puis elle n'avait pas l'air très heureuse... Prétexte ? Exigence ?



[size=150]III Engagement[/size]


Bon, là je sens que si je ne fais rien je vais m’en vouloir. Ok, je suis sapé comme un mec qui revient du sport, et alors ? OK, j’ai des affaires sur le feu, et alors ? Rien ne m’oblige à rappeler celle dont je prendrai le numéro.

Voici venir une fille que certains qualifieront de jolie. Hauteur correcte sans être grande, silhouette losange ou bouteille, je ne me rappelle que de ses hanches généreuses, et tête de bourgeoise dégénérée avec oversized sunglasses.

Je me retourne, et, content qu’elle soit belle sans me plaire, me lance dans le petit trot caractéristique du TMO à l’abordage, avec en point de mire son petit haut bariolé, parce que "vous m’avez plu" je commence à trouver que c’est un peu vague pour les oreilles d’une jolie fille.

TMO : mademoiselle ?
Belette 1 : oui [avec un sourire qui signifie "toi je sais déjà ce que tu vas me dire"]
TMO [sourire] : bonjour
B1 [amusée et circonspecte] : bonjour
TMO : je n’ai pas l’habitude d’aborder des filles, d’ailleurs… [d’un geste, je désigne ma tenue] mais je vous ai croisé et vous m’avez plu. En fait, j’ai beaucoup aimé votre style, notamment ce petit haut chamarré surtout.
B1 : Ah bon. Vous me sortez de ma rêverie en fait [sur un ton agréable, plutôt souriante même si circonspecte – il y avait peut-être une porte à prendre sur la rêverie]
TMO : ah, vous ne m’avez pas vu alors, c’est bien, comme ça vous avez la surprise [ouh, c’est nul]

Elle continue à marcher, mais je ne la suis ni ne l’abandonne

TMO : vous êtes étudiante ? Vous étudiez dans le quartier ?
B1 : non. [une demi-seconde de blanc] Je travaille pour France Télévision. Je suis un peu pressée du coup.
TMO : oh non, alors vous rejoignez la horde de camions là-bas [il y avait de l’agitation à la Maison de la Mutualité]
B1 : voilà. [elle repart]
TMO : il se passe quoi là-bas ? [ouh ! c’est re-nul]
B1 : [sourire] c’est top secret
TMO : … [souriant tout en levant les yeux au ciel]
B1 : [continuant à s’éloigner ] je suis un peu pressée [signe du menton en direction de "là-bas" et tête "désolée, vous comprenez"]
TMO : [souriant + d'une voix ferme pour pallier la distance qui augmente] ok, je comprend, bonne soirée

Moralité ? J’aurai pu lui sortir le neg ultime :
B1 : je travaille pour France Télévision
TMO : je n’ai pas de télé chez moi

Mais peut-être aurait-ce été un auto-neg/DLV à ses yeux.

Bon, elle avait la mâchoire carrée, ce qui donnait un air plat à sa face (Equus, tu penses à Innsmouth ?) et malgré son teint halé et ses très longs cheveux n’était clairement pas mon genre, donc ça m'a permis d’apprécier l’exercice pour ce qu’il était, sans blessure d’ego. Tout de même, cet abordage était lamentable.

La prochaine fois qu’une fille me dit qu’elle est journaliste, je lui sors "ah bon ? Donc vous ne sortez qu’avec des politiciens, c’est ça ?". Evidemment, ça m’est venu cinq minutes trop tard… :roll:

Je réalise à la relecture qu'il y avait une porte/faux-dialogue à ouvrir au moment où je disais "je n'ai pas l'habitude d'aborder des filles dans la rue". J'aurais dû m'arrêter devant sa petite moue "j'en crois pas un mot" sur le mode "vous ne me croyez pas. Si, je le vois à votre regard, vous pensez que je sors ça à plein de filles, mais regardez comment je suis habillé, je sors de [auto-censure] et c'est vraiment pas la tenue d'un mec qui a prémédité d'aborder tout ce qui passe, pas vrai? Donc voilà, vous m'avez plu, blabla".
ByThe Man Outside
#122141 Pour ceux que ça intéresse, j'ai écrit cette partie en écoutant [url=http://www.youtube.com/watch?v=6BI4_NMxPb8]Anthems to the Welking at Dusk[/url] d'Emperor, puis comme je trouvais que ça manquait de mordant, je me suis rabattu sur [url=http://www.youtube.com/watch?v=zh0f5fxDEgE]Midian[/url] de Cradle of Fitlh.


[size=150]IV Affrontement[/size]


L’adrénaline n’est pas encore retombée – je suis un grand sensible – que mes pas m’amènent vers l’antre du démon : une librairie fort connue et prisée des étudiant(e)s. J’y pénètre en quête d’un fameux livre d’Elisa Brune, et aussi, je dois le reconnaître, d’une nouvelle cible. Car si je doute que le souvenir de cette face plate cachée derrière des yeux de mouche me tienne éveiller cette nuit, je commence à connaître les méandres de l’esprit humain, et notamment du mien : remonter sur son cheval immédiatement après une roulade dans le manège, c’est une question d’hygiène.

A peine arrive-je au 1er étage que je la vois : des fesses énormes moulées dans un jean slim rose pastel, des chaussures bordeaux, un haut noir recouvert d’une veste bleu marine, des cheveux bruns mi-long dressés dans une coupe mi-tombante mi-ébouriffée (du vrai faux négligé féminin), trentenaire, 1m75, bouche pulpeuse, je "flash". Je suis ici tenté de digresser sur le buyer’s remorse qui caractérise parfois mes flâneries parisiennes : devant la quantité de filles, on élève ses critères (du moins le croit-on) mais finalement il est assez dur de trouver des filles vraiment attractives. Je ne parle même pas de les écouter, juste de les regarder. Elévation trop subite des critères, ou réelle exigence devant des possibilités quasi-infinies ?

Bref, je suis ravi de voir une fille qui me donne vraiment envie de l’aborder mais je ne me vois pas faire du direct chez le libraire. Erreur en générale ou réaction logique à ma précédente interaction ? Ce second point est certain, pour le premier je m’en remets à vos avis.

Elle est au rayon politique. Me placer à côté d’elle et lui vanter les mérites de Comprendre ? Probabilité de l’échec : 99,99%. Je m’en vais donc au rayon sociologie, où il m’est donné de croiser quelques personnes charmantes tout en réfléchissant à une approche indirecte. Changement d’étage, je retrouve mon élue au rayon spiritualité mais je continue ma route vers d’autres cieux (escalator, donne moi l’escalation !) tout en voyant une idée d’approche semi-directe poindre au fond de mon esprit. En effet, je connais les livres qu’on trouve dans ce rayon, du moins connais-je l’atmosphère qui s’en dégage. Me planter à côté d’elle et lui dire "je peux vous conseiller ? Je suis [autocensure]" avec un grand sourire ? Oui, c’est une idée, et une bonne. Qui demande pas mal d’assurance pour être congruent, mais ça me plait. Le temps de redescendre, elle a disparue. Je vaque donc à mes occupations, un brin déçu.

Après les recherches réglementaires de livres, retour au rez-de-chaussée : ma proie est là qui se dirige vers les caisses, je ne vois vraiment pas comment faire… sauf qu’en me dirigeant vers la sortie, je constate qu’elle a une nouvelle fois disparu. C’est quoi cette fille, la descendance cachée d’Houdini ? :mrgreen:

Il reste une possibilité, le sous-sol. Vite ! Je descends en priant qu’elle ait le bon goût de se rendre au rayon SF-fantasy où je pourrai sortir mon approche semi directe en étant un tant soit peu congruent, et non dans la partie livres pour enfant. Pas de bol, elle est juste en bas de l’escalator, au milieu d’un déluge de rose fluo et de peluches, en plus il y a plein de femelles à côtés d’elle. En passant, je remarque son sac à main : pécari mes amis ! Voilà qui me donne une idée. Je m’éclipse dans le rayon SF, me fait une mini séance de relaxation express pour avoir une voix correcte et part à l’assaut en espérant qu’elle ne soit pas trop entourée.

Perfect timing, elle est seule et orientée vers moi.

TMO : bonjour [sourire]
Belette 2 : bonjour [sourire]

Je constate que, bien que l’ayant observé de profil et même un peu de face dans le lointain, il y a des détails je n’avais pas remarqué… elle est nettement moins belle que prévu. Bizarrement, au lieu de me relaxer, ce constat engendre un sentiment d'étrangeté.

TMO [essayant de garder contenance face à un grain de beauté disgracieux] : j’ai remarqué votre sac, j’aime beaucoup. C’est du pécari ?
B2 : je sais pas…
TMO [éberlué] : vous ne savez pas ?
B2 : non, je sais pas…
TMO [sourire, un peu moqueur je l’avoue]: j’arrive pas à le croire…
B2 [dure à décrire, pas vraiment énervée mais ouvrant grand les yeux] : c’est du cuir !

Là, les lecteurs un peu expérimentés en look se disent : soit cette fille dit "c’est du cuir" parce qu’elle veut dire "on s’en fout de la matière, passe à autre chose s’il te plait", soit… elle ne sait vraiment pas ce qu’est du pécari. On parle bien d’une fille, d’environ 26-27 ans, Saint-Germain-des-Près-related… Je ne sais plus où j’habite.

TMO : non, mais… [roulant les yeux, main au front, conscient que je risque d'être cassant malgré moi] le pécari c’est un animal avec la peau duquel on fait du cuir
B2 : …
TMO : C’est du pécari, c’est sûr. Ou alors de l’autruche
B2 [vaguement amusée, peut-être moqueuse]: voilà, c’est de l’autruche
TMO [grand sourire de mec s’apprêtant à faire de la démonstration de valeur pas fine du tout sur un voyage récent :twisted: ] : vous l’avez acheté où ? France ? Italie ?
B2 : non non, je l’ai acheté ici
TMO : dans le 3ème ? [je pense à une boutique en particulier, ceux qui savent voient laquelle]
B2 : je ne me rappelle plus où je l’ai acheté

Là, j’aurai dû ouvrir en disant "en même temps c’est pas grave, je vais pas en acheter un pour moi".


TMO : vous ne vous souvenez plus où vous l’avez acheté ?
B2 : bah non, j’en achète un pour moi comme ça, en passant [bon, tu te casses, connard ?]
TMO : je suis très étonné, ça ne correspond pas du tout à l’image que je me fais de la femme

:!: Attention camarades, ceci est une erreur grand cru classé qui devrait être interdite dans les livres saints : "l’idée que je me fais" indique une crise aigüe d’AFCisme, puisque celui qui connaît les femmes ne s’en fait pas une idée, il les connaît. Pour ma défense, elle m’a regardé droit dans les yeux au début de l'abordage, du "bonjour" au badinage sur le sac, puis s'est progressivement désintéressée après le "c’est du cuir!". Le reste du temps elle continuait à farfouiller dans les livres autour, signe de désintérêt manifeste, avec parfois un petit regard oblique vers moi. :!:

B2 [curieuse] : ah bon ?
TMO [cherchant dans ma mémoire des mots comme chemisier ou débardeur, mots qui tardent à venir]: bah oui, on parle bien d’un sac, pas juste… d’un petit haut...

Encore une erreur. Indépendamment du langage corporel de B2 qui m’a scié, et du trac lié aux précédentes approches avortées dans le magasin, j’aurai du lui sortir un TMO grand cru, la tirade théâtrale affirmative : "vous êtes une femme, le sac c’est votre armure, votre épée, votre étendard, je ne sais pas moi, comme l’est la voiture pour un homme, vous savez où vous les achetez, vous en avez tout une collection dans votre placard spécial sac à main, bref, je ne vous crois pas, ça va pas du tout là." Enfin, ça n’aurait probablement pas changé le cours de l’abordage.

Sur ces bonnes paroles et face au langage corporel "je m’en branle de ce que tu racontes, je sais que tu essayes de m’aborder par des moyens détournés et je fais ma princesse qui cherche un livre pour sa petite nièce" je lui ai souhaité une bonne journée et suis parti, une certaine rage au ventre, en me demandant si tout était foiré dès le début à cause du test d'attraction physique ou bien si c’était autre chose indépendant de ma volonté – oui, il y a toujours une dimension indépendante de notre volonté, mais vous voyez l’idée. En même temps, j’étais soulagé de ne pas repartir avec le numéro de cette fille si arrogante et pas si jolie – mais, Grands Anciens ! Quelles fesses !

Après, j’ai pensé à la remarque de Pierre "ce n'est pas parce que tu es jolie que tu as le droit de te comporter avec moi comme une garce". J’aurai peut-être pu lui dire "vous ne regardez jamais dans les yeux les gens qui vous parlent ?" Et j’ai aussi réalisé que je n’avais aucun livre à la main, ce qui aurait été un plus.

Vous avez compris, c’est ce second abordage qui soulève le plus mes interrogations, le reste était finalement prétexte à contextualiser et faire travailler vos petits yeux. Néanmoins, toutes les observations demeurent bienvenues.
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By animal
#122142 [quote="The Man Outside"]
TMO [sourire, un peu moqueur je l’avoue]: j’arrive pas à le croire…
B2 [dure à décrire, pas vraiment énervée mais ouvrant grand les yeux] : c’est du cuir !

Tu te plantes là, c'est le moment où tu aurais du lâcher l'idée parce que tu commences à faire un jugement de valeur, moyen le plus sur de te rendre antipathique à ses yeux, surtout qu'au vu de tes précédents FR tu as probablement tendance à en faire trop en abordage. Il aurait mieux valu embrayer directement sur "en même temps, je voulais surtout te parler, je m'en fous de ton sac" (elle n'est pas dupe), puis embrayer sur un truc plus marrant. Ensuite, tu peux relancer en fin de discussion sur "en fait, je crois que c'est du Pécari" et lui proposer d'aller voir à quoi ça ressemble au zoo...
ByThe Man Outside
#122144 Merci animal. Finalement, quand je poste un FR c'est surtout dans l'attente de tes remarques.

[quote="animal"]Tu te plantes là, c'est le moment où tu aurais du lâcher l'idée parce que tu commences à faire un jugement de valeur, moyen le plus sur de te rendre antipathique à ses yeux, surtout qu'au vu de tes précédents FR tu as probablement tendance à en faire trop en abordage. Il aurait mieux valu embrayer directement sur "en même temps, je voulais surtout te parler, je m'en fous de ton sac" (elle n'est pas dupe), puis embrayer sur un truc plus marrant.

Ouais, je le sentais, et je n'arrivais pas à ouvrir l'échange parce qu'ayant toujours fait du direct, j'ai du mal à admettre que la réaction d'une fille à qui on dit "en fait c'était juste un prétexte pour te parler parce que tu me plais" soit positive. Pourtant je sais, intellectuellement, que c'est le cas.

Après coup, je me suis dit qu'une approche directe aurait été plus pertinente, puisque comme tu dis, elle n'était pas dupe. Par contre, non, je n'en fais pas trop en abordage, j'en fais trop après. :wink:
Si tu regardes la petite Dylan de Modes et travaux, elle a carrément pris l'abordage en main parce que j'étais trop lent à passer à la prise de numéro. Il faut dire que je stresse toujours au moment d'aborder, du coup ça change ma perception du temps : il semble s'écouler plus lentement, donc je fais super gaffe à ne pas parler trop vite, à ne pas faire de grand gestes, parce que je sens mon trac et que je ne veux pas avoir l'air d'un timide qui sur-compense.

Note à ceux qui veulent se lancer mais ont peur de se planter : je suis quelqu'un de très sensible, et pourtant le soir même j'étais déjà en train de me foutre royalement de ces échecs. Par contre, à ta lecture animal, je vais finir par regretter de m'être planté sur ce coup là. Je pensais avoir échoué au test d'attraction physique, en fait pas du tout. :roll:
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By Stéphane
#122149 Tu peux me proposer un autre titre un peu moins "vulgaire" pour ton topic stp ? J'éditerai. Merci.

Celui-ci est rigolo mais quand vous choisissez un titre imaginez toujours l'effet sur un naïf (ou une fille) qui débarque ici et ME juge au regard de ce que VOUS écrivez...
ByThe Man Outside
#122151 [quote="Stéphane"]Tu peux me proposer un autre titre un peu moins "vulgaire" pour ton topic stp ? J'éditerai. Merci.

Celui-ci est rigolo mais quand vous choisissez un titre imaginez toujours l'effet sur un naïf (ou une fille) qui débarque ici et ME juge au regard de ce que VOUS écrivez...


Il est rigolo et surtout plein d'assonances et d'allitérations. 8)

A l'origine j'avais pensé à "P-A-T et femmes à face plate", référence aux échecs et à l'importance que j'attribuais au test d'attraction physique, mais le traducteur automatique est un peu... automatique.

Je te propose "P.A.T. et mat".