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Modérateurs: animal, Léo

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By wednesday
#83262 Bonsoir

Je me suis convaincu que c'était la bonne personne. Réciproquement, elle était sûre que je l'étais.

On est arrivés à un point ou je la rendais totalement heureuse, et elle, m'ennuyait profondément. Je m'en suis rendu compte, au bout de cinq mois, j'ai placé le point.

J'ai 17 ans, je suis lycéen. Loin de vouloir faire de ces pages un égotrip bien dégoulinant (quoique...), j'ai juste envie de me livrer à l'exercice des prises de notes, de la reflexion. Je pense que si mes pensées ont une place quelque part, c'est ici, car c'est ce site qui m'a le plus apporté. Néanmoins, on passera le discours dithyrambique.

Le premier jour, l'action aveugle. Le deuxième, la chute, la prise de conscience. Au troisième, le renouveau, le jeu de l'hédoniste réfléchi. Les dés sont lancés.
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[Edit raccourcissement du titre][/size]
Modifié en dernier par wednesday le Mar Oct 13, 2009 7:01 pm, modifié 3 fois.
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By wednesday
#83263 La réflexion qui a fait ma journée :

[quote]Arrête de réfléchir.

Cette phrase, dite au bout moment sur le bon ton, à un effet dévastateur. Elle offre un morceau de liberté, ce truc après quoi tout le monde court. Mais ne lui dites surtout pas qu'elle se contente d'un expédient.

Et, en parlant de liberté :

[quote]Je ne crains rien, je n'espère rien, je suis libre.

C'est joli, non ?
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By wednesday
#83416 C'était de [url=http://www.spikeseduction.com/forum/je-n-espere-rien-je-ne-crains-rien-vt4478.html]Kazantzaki[/url]. Un auteur que je recommande plus que fortement.
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[size=150]Reflexions sur la situation actuelle[/size][/color]

1) J'ai rompu il y a plus ou moins deux semaines. Le soir, j'avais l'impression que ce serait dur. Je l'ai fait, et c'est incroyable comme je me suis senti bien. Je m'étais apparemment mis une pression immense les dernières semaines avec elle.

Si l'on souhaite que le futile devienne important (pour remplir certains manques, pour se donner l'impression d'une vie remplie), il le devient. La moindre action qui le concerne prend un poids démesuré, nous écrase sous sa pesanteur. Le futile doit rester futile, l'important doit choisi avec discernement (ou par automatismes de valeurs, elles même choisies et interiorisées avec soin), et toujours rester éloigné de l'épisodique, du second plan.

(L'illustation parfaite, 36 heures après notre rupture, j'en embrassai une autre. Une semaine après, son status facebook était "Enfin prête à prendre de nouveaux départs". Ça m'a fait rire.)

2) J'ai une fille en vue. Pour le confort de lecture, on l'appellera P.

Tous les signaux sont au vert. Je sais que si je la veux, je l'aurai. Je soucis, c'est que je n'ai pas vraiment su, avant aujourd'hui.

L'indécision est l'ennemi n°1. Elle s'accompagne forcément d'une certaine temporalité, plus de temps qui passe, plus d'arguments, plus de réflexion. C'est anti-hédoniste. Ça ronge la vie.

Dans un élan de lucidité, il y a un certain temps, je m'étais donné un pseudo-adage "Si tu ne sais pas quoi choisir, prends ce qui te semble le mieux. Au pire, tu auras des regrets, mais au moins, tu te seras décidé".

N'ayant toujours pas rencontré d'obstacles à l'usage aveugle de cette phrase, je pense que je vais la suivre. Je verrai bien où ça me mène.
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By wednesday
#83818 [color=orange][size=150]Fragments temporels[/size][/color]

Comme les choses n'avancent pas trop, je vais vous livrer des morceaux d'une autre époque. Et puis ça donnera à mes lecteurs une certaine idée de ma manière d'être.

La fille est question est mon ex. Enfin, c'est vieux, mais je restitue au détail près, ou presque.

[quote]E : J'ai froid
M : On peut courir, si tu veux.
E (me regarde avec un sourire)
M : Non, mais j'étais pas serieux, là. (elle ne dit plus rien). Bon.

J'éteins ma cloppe, j'attends que deux trois touristes japonais passent. Je la prends par la main, et on commence à cavaler comme des cinglés en plein milieu de Paris... D'ailleurs, elle me dira plus tard que ça l'a rendue amoureuse (Ici, on ne sortait pas ensemble).

[quote]E : Tu me fais un bisou ?
M : Nan.
E : ?
M : Embrasser, ça doit être spontané. Alors si je dis que je te fais un bisou, c'est pas très sexy. Alors pas de bisou. (Je l'embrasse).

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Fragments de pensée[/color][/size]

-La pause cloppe est un des meilleurs moyens de socialisation avec le partage de la haine.
-Morceau de discussion (très très résumé quand même) avec A. La sur-intellectualisation d'une situation est une mauvaise chose, elle empêche de ressentir. Néanmoins, c'est un pas forcé pour atteindre un stade d'automatismes liés à l'action, forgé par l'experience autant que par toute une époque de réfléxion.

Petite analogie entre deux définitions.
[quote="Nietzsche"]Vivre, c'est repousser sans cesse quelque chose qui veut mourir. Vivre - cela signifie : être cruel et implaccable, contre tout ce qui, en nous, devient faible et vieux. [...]
[quote="Milan Kundera"]Vivre, c'est un lourd effort perpetuel pour ne pas se perdre soi-même de vue, pour être toujours solidement présent dans soi-même, dans sa stasis.
Respectivement le GS, aux alentours du §30, et Les Testaments Trahis
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By wednesday
#83908 [size=150][color=orange]La métaphore du Kairos[/color][/size]

[img]http://www.kairoscommodities.com/PageFiles/107/about_1.jpg[/img]

Le titre de mon journal que je me devais d'expliciter un minimum.

La Kairos est un personnage de la mythologie grecque, frère de Chronos, dieu du temps. Néanmoins ce n'est pas qu'un simple personnage, c'est aussi une métaphore, tout du moins en quelque sorte. Il symbolise l'instant présent, l'opportunité. Notions auxquelles on adjoindra la fuite du temps.

Sa réalité se manifeste sous la forme des différentes interactions possibles avec lui (enfin, ses cheveux). Elles sont au nombre de trois. Le Kairos approche de votre aura, de votre champ de vie.

-Vous ne le voyez pas. Il continue sa journée, il ira papoter avec quelqu'un d'autre qui lui le remarquera. En gros, l'opportunité se présente, et vous n'avez pas su être en mesure de la discerner de l'amas informe d'évènements quotidiens.
-Vous le voyez, mais le laissez passer. Il est de l'autre coté de la rue, vous vous dites "Ah, le Kairos, ça faisait un bail". Et le temps que votre pensée émerge, il a disparu dans la cohue du centre ville parisien. Vous avez remarqué l'opportunité, mais l'avez dénigrée, ou tout simplement refusée.
-Vous le remarquez, traversez la rue dans l'intention de papoter avec lui. Il vous enverra peut être chier, mais dans l'espoir d'une poignée de main amicale, vous initiez le contact. [Dans le mythe original, saisir l'opportunité se faisait en attrapant le Kairos par sa longue mèche de cheveux]. Dans ce troisième cas, l'opportunité se présente, et vous la saisissez, peut importe ou elle vous mène. Vous provoquez le destin.

C'est le mythe qui m'est le plus cher. Parce qu'il est pertinent. Parce qu'il est classique autant qu'original. Et avant tout, parce que c'est une histoire à raconter.
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By wednesday
#83970 [size=150][color=orange]Actualités[/color][/size]

Je me suis étonné moi même. J'ai déroulé un jeu on ne peut plus naturel. Assis à una table de la bibliothèque de mon lycée, je papote un peu avec des amis, dont je suis la seule connaissance commune. A la table, une fille, mignonne, que je m'étais dis d'aborder si un jour l'occasion se présentait. On dira S. Je ne me suis pas décidé à la faire, c'est juste mon instinct, mon subconscient qui m'a en quelque sorte poussé. C'est bizarre.

[quote]Une copine m'avait envoyé une invitation a une manif feministe. Qui disait que si ça ne m'interessait pas, qu'au moins je passe le mot. Je n'ai jamais eu aucune intention d'y participer, mais j'ai suivi sa volonté, pour m'amuser un peu.
M, à un ami X : Hey, X, ça te dit une manif feministe ?
X : réponse (m'en rappelle plus désolé :mrgreen: )
M : Hey, voisine de X, une manif feministe, ça t'interesse ?

La discussion est engagée, on papote bien, je la fais rire avec des conneries. Et toujours ces personnes qui gravitent autour de moi. Si bien, qu'elle nous suit pour déjeuner, avant de s'intaller à la même table, me lance un regard de permission. "Oui, oui, vas-y". A table, quelques échanges de regards que je qualifierai de complices, une aura entre nous deux, en réponse à un flot de conneries masculines que débitaient les autres. Je l'aime bien, mais j'ai P. en vue, alors on verra comment les choses se présent. J'ai réussi à l'amener dans mon élément, dans mon monde, tellement facilement que je n'ai jamais pensé le mot "drague". Sans dec.
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By wednesday
#90604 [color=orange]Potentiel d'action[/color]

Une fin de soirée, à trois heures du matin. Une émission débile à la télé, et la télécommande trop loin de moi.

La fille, nerd de base, voulait apprendre la danse, pour faire comme les pom-pom girls du lycée, pour faire comme.

(même si la phrase précédente est matière a reflexion, ce n'est pas là que je veux en venir)

Les premiers jours, elles n'arrivait à rien. Le quatrième jour, sa coach lui a dit qu'elle passerait devant un jury de professionnels deux jours après.

Du coup, la fille s'est donnée à fond, et à réussi à faire quelque chose de bien mieux... devant un groupe de retraités.

Je ne vous complète pas la réflexion, bien trop évidente.
Modifié en dernier par wednesday le Jeu Fév 25, 2010 9:11 pm, modifié 1 fois.
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#90981 [color=orange]Singularités
[/color]
[quote]Les gens trouvent bizarre quelque chose qu'ils n'arrivent pas à expliquer.

Tchekhov, Oncle Vania

[quote]Bizarre : 1. Subst. av. 1544 bigearre « extravagance, singularité »

http://cnrtl.fr*

L'utilisation de ce terme, de plus en plus fréquente pour décrire ce qui sort de l'habitus commun, est à nous faire perdre la foi en l'évolution. Beaucoup ont dénié leur perception sensible, ne sont plus capable de faire l'effort de réflexion (n'ont pas la sensibilité) pour comprendre les différences. Ce qui sort de l'ordinaire n'a pas lieu d'avoir sa place dans la réalité d'un chacun. C'est grisant.


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*Un reflexe que j'ai appris par mon professeur de culture générale. Afin d'éviter les hors sujets dans les dissertations, il est souhaitable de récolter le plus de pistes possibles vers l'interprétation la plus juste, l'étymologie la première.[/size]
Modifié en dernier par wednesday le Jeu Mar 04, 2010 10:36 pm, modifié 1 fois.
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By wednesday
#91141 Mon ex s'accroche à moi comme pas permis. Elle boit la moindre de mes paroles, la moindre critique sans aucune nuance. Elle ne saisit pas la désinvolture de mes messages. C'est triste.

La fille que je désire me facilite la tache, répond de manière plus intéressée que tout ce que j'aurais pu imaginer au moindre de mes textos. Ça la dévalorise à mes yeux. Je m'explique : le défi crée de la tension, source d'énergie et de point de focalisation.

Aujourd'hui, j'ai fait une séance de photographie de rue à Saint Germain des Prés. Mon moyen format est aussi grand que ma tête, pèse plus de trois kilos. Les passants y jetaient quasiment tous leur regard. J'ai adoré avoir pu perturber ne serai-ce qu'une infime fraction de leur existence.
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By wednesday
#91145 On m'a toujours dit avoir très bonne mémoire. Ce qu'on ne m'a jamais dit, c'est que je l'utilisais mal. Pourquoi m'avoir félicité d'apprendre des chaînes alphanumériques alors que j'aurais pu mémoriser quelques vers de Beaudelaire ou Verlaine ?
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By wednesday
#91267 Lundi soir, dans le RER, une rencontre dont je n'étais que simple spectateur.

Un clochard, bouteille à la main, s'installe à coté d'une employée, visiblement gênée. Il lui demande "si ça vous embête, dites le moi". Ils sont en face de moi, je lève les yeux, distrait de mon bouquin. La femme lui répond sans réfléchir que non, par automatisme ou peut être même par une certaine fierté vis à vis d'elle même...

Elle se replongea dans son livre, j'en fis de même. L'homme lui reparla.

Il s'ensuivit une discussion où l'homme lui parla de sa vie, sa situation difficile. Quelques bribes me parvenaient. Lui était sincère, parlait de manière concise et intelligible. Elle, répondait honnêtement mais avec désinvolture. Et progressivement, l'homme réussit à la faire entrer dans son monde. Il réussit même à la faire rire.

Quand il parlait, il avait quelque chose en plus que la plupart des gens ; quelque chose que je ne saurais pas définir. Quelque chose de rare et de vrai.
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By wednesday
#91268 [url=http://www.youtube.com/watch?v=N1MqKhBuAzo][img]http://www.webalice.it/oscar.bianco/md/images/silent.jpg[/img][/url]
Modifié en dernier par wednesday le Ven Mar 05, 2010 3:12 pm, modifié 1 fois.
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By wednesday
#91285 Mon esprit divague encore sur quelques notes issues de l'harmonie d'un instant.

[img]http://www.weblo.com/music/images/artists/full/Ruben_Gonzalez_48f6e02baa070.jpg[/img]

Ruben Gonzales est un pianiste cubain (certainement le plus renommé). Issu d'un milieu populaire, il apprend le piano tout simplement par tradition familiale, mais aussi parce que l'instrument lui inspirait une énergie hors du commun... Après quelques années de cours, ses professeurs le qualifiaient déjà de génie. Une concordance parfaite des notes, sur un ton chaud et léger.

Cet homme à quelque chose d'incroyable, par le fait qu'il aie joué toute sa vie, même à plus de 80 ans, mais aussi par son extrême modestie et réserve. Ce fut également le pianiste du Buena Vista Social Club...

[url=http://www.youtube.com/watch?v=Z8C76TDpb00]Melodia del Rio[/url]

[url=http://www.youtube.com/watch?v=G0kbUnI13Wo]Une présentation du personnage[/url]

Il est impossible de ne pas lui trouver d'aura après ces deux séquences...
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By wednesday
#91457 Cet homme à réussi dans son domaine, bien que sans ambition. Que dois-je comprendre à ce fait ?
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#91523 Ces jours-ci, je rencontre beaucoup de gens intéressants. D'une culture, d'une sensibilité rare. Des gens qui m'apportent quelque chose. Si je tisserai des liens ou pas, je laisserai le temps faire, là n'est pas la question.

Au réfectoire ce midi, je me suis reconnu dans le constat d'un ami "Je m'eloigne de plus en plus des gens de ma classe." J'en ai progressivement fait de même ces derniers mois, en gardant un "noyau dur", quelques personnes avec qui j'entretiens un lien fort et qui définissent mon univers.

Ma période philantrope est terminée. Maintenant, quand je semblerais l'être, ce ne sera plus que par désinvolture, pour consolider l'image de fadesse qui semble tourner autour de moi. À quoi bon leur parler d'Erik Satie ou d'Alexis Zorba si tout ce qui les intéresse est un ramassis de ragots insipide ?

J'ai arrêté de fumer, j'ai supprimé mon Facebook, je suis prêt pour vivre mieux.