- Sam Oct 21, 2017 12:01 pm
#183176
Enfin je dis "on", je devrais sans doute dire "je".
Bonjour à tous,
Nouveau sur ce forum, j'ai une question fondamentale me concernant qui résonnera peut-être chez d'autres et sur laquelle vous avez peut-être un éclairage à me donner. J'aurais bien réservé un phone coaching mais pour l'instant je suis en mode économie et je dois donc jouer les radins et essayer d'avoir un éclairage gratos. C'est veule, je sais, mais je tente quand même.
J'ai soixante ans, ce qui va faire grimper certains au plafond s'ils lisent ça, parce que je pense être un peu beaucoup au dessus de la moyenne d'âge ici. Peut-être que mon expérience vous sera également bénéfique, qui sait?
Au test elle-lui, j'ai obtenu 76/24, ce qui m'a choqué parce que j'ai toujours pensé avoir une bonne dose de F. Je me vois plus 70/30 max. Je ne m'entends bien qu'avec les femmes en général et me sens beaucoup plus proches d'elles que des hommes. Toutes mes amitiés proches, durables et profondes sont avec des femmes.
J'ai un double métier, je suis dans la technique (H) et également dans l'écriture (F?). Le premier est uniquement pour payer le loyer, l'autre pour la passion et le besoin physique de créer.
Ma vie sentimentale et de couple s'est construite sur des relations longues. J'ai eu quelques affaires d'un jour mais qui m'ont toujours énormément déçu (c'est pour cela qu'elles n'ont duré qu'un jour). J'ai toujours considéré le couple comme une manière de progresser ensemble, le tout étant supérieur à la somme de ses parties et, sans doute à cause de cela, chacun des huit couples que j'ai formés dans ma vie a été fondamentalement différent. Chaque partenaire (entre trois et dix ans ensemble) m'a aidé à franchir un cap dans ma vie, à découvrir de nouvelles choses, à grandir et je me suis efforcé de donner la même chose à l'autre. Je n'en étais pas conscient à l'époque mais maintenant, avec le recul, je comprends que c'est ce qui s'est passé. Et lorsqu'il n'y avait plus de progression possible, lorsque le couple avait atteint en quelque sorte son but, c'était la séparation sur deux chemins différents. Je n'ai pas d'enfants parce que je n'ai pas construit ma vie dans un but de stabilité finale qui ne finirait jamais. J'ai essayé avec ma première épouse que j'adorais mais ça s'est très mal terminé. À partir de là, j'ai fait un choix de vie et de refus d'attachement inaliénable.
Pour en venir au fait, mon problème personnel, qui me poursuit depuis le début, est que, même en étant en couple très uni avec quelqu'un, je ne pouvais m'empêcher d'en désirer une autre. Même au pic de ma relation la plus intense, amoureuse, absolue, j'avais toujours une autre femme en vue. Je suis resté fidèle, à part une fois quand j'étais encore immature, mais j'ai toujours eu besoin d'avoir une autre femme sur laquelle fantasmer, à courtiser. Plus fort que moi. Comme si j'avais toujours besoin de me rassurer sur mon aptitude à séduire, parfois à prendre des râteaux, comme si le désir pour ma partenaire réelle ne pouvait exister sans également avoir une partenaire idéalisée et différente. Et souvent inaccessible. Mon activité d'écrivain est, en partie, une sublimation de cela. Je ne vais pas m'étendre sur ce point, ceux qui écrivent comprendront.
Aujourd'hui, j'entretiens une relation stable depuis des années et le schéma se répète, depuis le tout début en fait. Il y a toujours deux ou trois cibles à mon adoration mais, par élimination, j'ai réduit cela à une seule femme, avec qui j'ai vécu autrefois et avec qui j'ai renoué des relations d'amitié à peu près en même temps que j'ai rencontré ma compagne actuelle. Elle est donc le pendant fantasmé à ma partenaire réelle. Bien évidemment, elle est mariée et heureuse en couple, a une fille et même une petite fille mais, curieusement, elle aussi encourage cette relation que nous avons. Aucune déclaration mais les signes d'intérêts sont là. J'ai fait le test des 15 jours avec elle et ça n'a pas raté, elle ne peut pas rester plus de 14 jours sans me relancer d'une façon ou d'une autre. J'apprécie également sa compagnie et si je ne la vois pas pendant trop longtemps, elle me manque et j'ai besoin de la voir. Elle n'hésite pas à me toucher, m'appeler parfois pour de longues discussions et nous avons énormément de points en commun. Je fais aussi office de décodeur pour elle parce que je l'ai aidée à découvrir de nouveaux trucs auxquels elle s'est ensuite attachée avec plus de détermination que moi et qu'elle s'est lancée récemment dans la création artistique (femme Lego?). Elle fait un boulot où je peux passer la voir de temps à autre, une à deux fois par mois en moyenne, et nous discutons pendant des heures pendant qu'elle tient sa boutique. Je lui amène souvent des petits cadeaux pas coûteux, des trucs utiles pour elle, et elle me fait des petits cadeaux en retour. Donc évidemment, ces marques d'intérêts ne font rien pour m'aider à me détacher d'elle, même si je sais qu'elle serait probablement horrifiée à l'idée de passer à l'acte, mais ça sert bien mon schéma répétitif. Et ça ne diminue en rien le plaisir que j'ai avec ma compagne actuelle, ça l'aide même sans doute, parce que ça maintient une tension entre nous puisqu'elle connaît notre amitié et je lui dis (pas toujours) quand je vais voir mon amie, etc. Notre couple n'en aurait probablement pas besoin car je fréquente d'autres femmes dans mon activité professionnelle, mais j'en ai besoin.
Bref, voilà. Mon agenda personnel est, je crois, de finir mes jours avec une compagne stable (à mon âge je ne fais plus rêver personne et je n'ai pas envie de me trimballer la charge émotionnelle de passer à l'acte avec une femme que je viens de rencontrer, même si j'aime courtiser et badiner avec les femmes). Le seul truc qui me fait peur, c'est cette obsession à toujours vouloir voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte. Est-ce que c'est un mécanisme d'auto-défense pour ne pas être vulnérable en face d'une partenaire unique, est-ce que c'est une obsession malsaine qui tend à constamment mettre en danger mon couple, est-ce que je suis un salaud complet, un éternel insatisfait ou simplement un esthète qui ne peut vivre sans manifester de l'admiration pour un objet inaccessible?
Il me semble que si je pouvais trouver une réponse à cette question fondamentale, je pourrais comprendre cette pulsion récurrente et la dépasser et peut-être être capable de construire enfin une relation stable et durable. Ou alors c'est un mécanisme naturel que tous les hommes connaissent et qui entretient en fait le désir. Je ne sais pas. Merci de m'avoir lu jusqu'ici, si vous avez des avis ou des conseils, je suis preneur.
Bonjour à tous,
Nouveau sur ce forum, j'ai une question fondamentale me concernant qui résonnera peut-être chez d'autres et sur laquelle vous avez peut-être un éclairage à me donner. J'aurais bien réservé un phone coaching mais pour l'instant je suis en mode économie et je dois donc jouer les radins et essayer d'avoir un éclairage gratos. C'est veule, je sais, mais je tente quand même.
J'ai soixante ans, ce qui va faire grimper certains au plafond s'ils lisent ça, parce que je pense être un peu beaucoup au dessus de la moyenne d'âge ici. Peut-être que mon expérience vous sera également bénéfique, qui sait?
Au test elle-lui, j'ai obtenu 76/24, ce qui m'a choqué parce que j'ai toujours pensé avoir une bonne dose de F. Je me vois plus 70/30 max. Je ne m'entends bien qu'avec les femmes en général et me sens beaucoup plus proches d'elles que des hommes. Toutes mes amitiés proches, durables et profondes sont avec des femmes.
J'ai un double métier, je suis dans la technique (H) et également dans l'écriture (F?). Le premier est uniquement pour payer le loyer, l'autre pour la passion et le besoin physique de créer.
Ma vie sentimentale et de couple s'est construite sur des relations longues. J'ai eu quelques affaires d'un jour mais qui m'ont toujours énormément déçu (c'est pour cela qu'elles n'ont duré qu'un jour). J'ai toujours considéré le couple comme une manière de progresser ensemble, le tout étant supérieur à la somme de ses parties et, sans doute à cause de cela, chacun des huit couples que j'ai formés dans ma vie a été fondamentalement différent. Chaque partenaire (entre trois et dix ans ensemble) m'a aidé à franchir un cap dans ma vie, à découvrir de nouvelles choses, à grandir et je me suis efforcé de donner la même chose à l'autre. Je n'en étais pas conscient à l'époque mais maintenant, avec le recul, je comprends que c'est ce qui s'est passé. Et lorsqu'il n'y avait plus de progression possible, lorsque le couple avait atteint en quelque sorte son but, c'était la séparation sur deux chemins différents. Je n'ai pas d'enfants parce que je n'ai pas construit ma vie dans un but de stabilité finale qui ne finirait jamais. J'ai essayé avec ma première épouse que j'adorais mais ça s'est très mal terminé. À partir de là, j'ai fait un choix de vie et de refus d'attachement inaliénable.
Pour en venir au fait, mon problème personnel, qui me poursuit depuis le début, est que, même en étant en couple très uni avec quelqu'un, je ne pouvais m'empêcher d'en désirer une autre. Même au pic de ma relation la plus intense, amoureuse, absolue, j'avais toujours une autre femme en vue. Je suis resté fidèle, à part une fois quand j'étais encore immature, mais j'ai toujours eu besoin d'avoir une autre femme sur laquelle fantasmer, à courtiser. Plus fort que moi. Comme si j'avais toujours besoin de me rassurer sur mon aptitude à séduire, parfois à prendre des râteaux, comme si le désir pour ma partenaire réelle ne pouvait exister sans également avoir une partenaire idéalisée et différente. Et souvent inaccessible. Mon activité d'écrivain est, en partie, une sublimation de cela. Je ne vais pas m'étendre sur ce point, ceux qui écrivent comprendront.
Aujourd'hui, j'entretiens une relation stable depuis des années et le schéma se répète, depuis le tout début en fait. Il y a toujours deux ou trois cibles à mon adoration mais, par élimination, j'ai réduit cela à une seule femme, avec qui j'ai vécu autrefois et avec qui j'ai renoué des relations d'amitié à peu près en même temps que j'ai rencontré ma compagne actuelle. Elle est donc le pendant fantasmé à ma partenaire réelle. Bien évidemment, elle est mariée et heureuse en couple, a une fille et même une petite fille mais, curieusement, elle aussi encourage cette relation que nous avons. Aucune déclaration mais les signes d'intérêts sont là. J'ai fait le test des 15 jours avec elle et ça n'a pas raté, elle ne peut pas rester plus de 14 jours sans me relancer d'une façon ou d'une autre. J'apprécie également sa compagnie et si je ne la vois pas pendant trop longtemps, elle me manque et j'ai besoin de la voir. Elle n'hésite pas à me toucher, m'appeler parfois pour de longues discussions et nous avons énormément de points en commun. Je fais aussi office de décodeur pour elle parce que je l'ai aidée à découvrir de nouveaux trucs auxquels elle s'est ensuite attachée avec plus de détermination que moi et qu'elle s'est lancée récemment dans la création artistique (femme Lego?). Elle fait un boulot où je peux passer la voir de temps à autre, une à deux fois par mois en moyenne, et nous discutons pendant des heures pendant qu'elle tient sa boutique. Je lui amène souvent des petits cadeaux pas coûteux, des trucs utiles pour elle, et elle me fait des petits cadeaux en retour. Donc évidemment, ces marques d'intérêts ne font rien pour m'aider à me détacher d'elle, même si je sais qu'elle serait probablement horrifiée à l'idée de passer à l'acte, mais ça sert bien mon schéma répétitif. Et ça ne diminue en rien le plaisir que j'ai avec ma compagne actuelle, ça l'aide même sans doute, parce que ça maintient une tension entre nous puisqu'elle connaît notre amitié et je lui dis (pas toujours) quand je vais voir mon amie, etc. Notre couple n'en aurait probablement pas besoin car je fréquente d'autres femmes dans mon activité professionnelle, mais j'en ai besoin.
Bref, voilà. Mon agenda personnel est, je crois, de finir mes jours avec une compagne stable (à mon âge je ne fais plus rêver personne et je n'ai pas envie de me trimballer la charge émotionnelle de passer à l'acte avec une femme que je viens de rencontrer, même si j'aime courtiser et badiner avec les femmes). Le seul truc qui me fait peur, c'est cette obsession à toujours vouloir voir ailleurs si l'herbe n'est pas plus verte. Est-ce que c'est un mécanisme d'auto-défense pour ne pas être vulnérable en face d'une partenaire unique, est-ce que c'est une obsession malsaine qui tend à constamment mettre en danger mon couple, est-ce que je suis un salaud complet, un éternel insatisfait ou simplement un esthète qui ne peut vivre sans manifester de l'admiration pour un objet inaccessible?
Il me semble que si je pouvais trouver une réponse à cette question fondamentale, je pourrais comprendre cette pulsion récurrente et la dépasser et peut-être être capable de construire enfin une relation stable et durable. Ou alors c'est un mécanisme naturel que tous les hommes connaissent et qui entretient en fait le désir. Je ne sais pas. Merci de m'avoir lu jusqu'ici, si vous avez des avis ou des conseils, je suis preneur.