- Sam Fév 25, 2012 1:34 am
#119675
Salaam la compagnie, mon tour de rapporter des nouvelles du front !
Acte I, Scène I
Y'a des jours où vous vous levez, et vous pensez absolument pas aux gonzesses. Quelque chose comme cinq fois par an, en comptant Noël.
Vendredi dernier, c'était ça pour moi. & pour cause, je passais à l'oral un examen important, devant jury. Ce jour là, il s'agissait bien d'être éloquent, percutant, et de ramener une note à la hauteur du schmilblick. Costume bien taillé, cravate, vous voyez.
J'entre dans la salle d'exam, je remarque qu'une autre candidate est mignonne (la seule nana du panel), en passant devant elle je lui fais un grand sourire, elle sourit aussi, et je lui sors "are you excited?". Pour les moins anglophones, ça n'a pas grand chose de sexuel .
Ma présentation était pas top... voire même franchement ratée. Pas assez de temps, donc stress, donc charisme en berne. Bien vénère, je vais m'asseoir, en me disant "bon, je suis pas venu ici pour regarder l'herbe pousser, ça c'est raté, je repars avec le numéro de la fille" .
Atouts en main, elle m'avait regardé avec intérêt, je causais depuis un moment avec son pote en allemand (lui était assis à côté de moi, elle à l'autre bout de la salle), j'avais pris une canette du machin qui donne des ailes & donc énergie à bloc, costume nickel qui m'allait bien (bonne carrure).
On sort de la salle, je vais lui parler. Elle est allemande, on l’appellera Leni. Pour ses grands yeux bleus, comme ceux de la Leni du bouquin de Kafka.
Blabla sans intérêt pendant deux minutes sur son exposé, puis je change de sujet. Je vous traduis les conversations, en général en allemand mais parfois aussi anglais.
L - ... ça me rappelle quand je jouais au volley.
M - ah t'y joues plus ? Pourquoi ?
L - Blessure, blabla... Mais toi, tu fais quoi comme sport ?
M - Je te laisse deviner !
L - Je ne sais pas ! Natation ?
M - Haha non, ça c'était avant ! Je te donne un indice, si tu étais Française tu trouverais ! [Physique de déménageur + style bcbg, en France on devine facilement que je fais du rugby).
L - Je ne vois vraiment pas !
M - Rugby (grimace de sa part, cliché du bourrin de base) !
Leni me demande ce que je fais, je lui dis que je vais rentrer (ils offraient une collation, mais je sentais que m'éterniser avec ses deux potes mecs allemands et elle qui allaient parler allemand ensemble tuerait l'ambiance) mais que je prends son numéro pour qu'on prenne un verre. Je lui tends mon phone, elle note son numéro tout en ayant des difficultés avec le clavier Blackberry.
J'avais estimé son intérêt à un niveau assez élevé, elle relançait, me souriait largement, me touchait souvent le bras.
Scène II
Je lui envoie 45 minutes après un sms d'ancrage, très court : "C'était cool de te rencontrer ".
Pas de réponse, j'en tire les conclusions qui s'imposent en me retirant de la vie pol... en laissant tomber .
Scène III
Dimanche soir, je n'attendais plus grand chose même si je pensais quand même lui envoyer un sms le lendemain pour lui proposer un verre.
Et là, mashallah, je vois sur Facebook "Leni vous a invité à devenir son ami."
Ok, être demandé comme ami par une fille, on est d'accord comme signe d'intérêt c'est pas walouf. Quand la fille ne connaît pas votre nom, qu'elle a donc dû le rechercher - c'était pas dur certes, suffisait de regarder la liste des panels sur le site de la fac, mais tout de même - et qu'elle vous ajoute deux jours après votre seule interaction qui a duré à tout casser six minutes, c'est par contre pas trop dégueulasse.
Légère incompréhension à ce niveau, pourquoi n'avait-elle pas répondu à mon premier sms ?
Acte II, Scène I
Je lui envoie un bref sms lundi midi, lui demandant pour un verre mercredi. Aucune réponse. Je lui envoie en début de soirée un court message sur Facebook, en lui disant que je crois qu'il y a une erreur de numéro.
Elle me répond à 23h 30 :
"Bonjour Pierre [en français, nda],
C'est très bizarre, je pensais que c'était mon numéro. Donne-moi le tien, et on arrange un truc plus tard cette semaine, parce que j'ai une deadline jeudi ! J'espère que tu vas bien "
S'ensuit, à intervalle de presque une journée à chaque fois, des mises au point pour arranger un rendez-vous. Elle reproposait à chaque fois, particulièrement pour ce week-end, mais moi ce week-end c'est bière, copains et VI Nations .
Acte II, Scène II
Rdv pris ce soir à 18h 30. J'arrive avec cinq minutes de retard, un peu inquiet puisque pas moyen de la joindre. Personne. Je m'assieds peinard, sors un bouquin de mon sac. Elle se pointe avec dix minutes de retard. Décor : table en face à face (j'aurais préféré côte-à-côte), une chandelle dessus, et à côté un mec qui joue du piano (donc petit interlude de ma part, "je vais te jouer un morceau après").
Mignonne toujours, drôle, un peu timide mais ça allait. Elle relançait dans les blancs, me posait plein de questions persos, on se lançait des regards assez éloquents, avec la bougie ça rendait bien .
Je vais préciser une chose qui a son importance : on a un peu parlé politique (je sais, c'est mal en date), mais on étudie tous les deux la science po, elle est hyper engagée politiquement (très à gauche, très pro-palestinienne), et moi je suis franchement tout à droite (ça je lui en ai pas parlé, elle n'aurait pas apprécié), et franco-israélien. Donc forcément il y avait des choses à dire sur le sujet...
Belle projection, je lui parle de l'emmener en Israël lui faire visiter mon pays, elle me parle d'aller en Iran ensemble, me dit qu'on se fera passer pour mari et femme. Je lui dis qu'il faudra qu'elle m'obéisse là bas, mais que la guerre va éclater et que ce n'est pas le moment , elle me dit qu'on devrait y aller avant .
J'sens qu'il est temps d'achever et de l'embrasser. J'appelle le garçon, elle sort son portefeuille. Je lui dis que je l'invite, elle me répond du tac au tac qu'elle m'invitera le prochaine fois. Je lui réponds que c'était implicitement déjà convenu
on part; je lui offre mon bras, elle le prend... C'est au bout que ça s'est un peu gâté.
M - se penche pour l'embrasser
L - Détourne un peu la tête. Je me penche un peu plus, et lui attrape les lèvres. Elle me repousse à moitié. Non, pas la première date ! J'embrasse que quand ça veut dire quelque chose.
M - Donc tu regrettes ?
L - ... Oui je regrette, j'ai eu trop d'histoires avec des mecs dernièrement, je me sens sale.
M - Un peu paumé, pas trop l'habitude de ce genre de résistances Je comprends ! Alors la prochaine fois . Bye !
Je suis parti, et depuis aucune nouvelle, pas un sms ou un message Facebook. Un peu inquiétant... C'est à elle de me recontacter je pense, si je n'ai pas de nouvelles je lui écrirai dimanche ou lundi.
Ici Londres, à vous les studios.
Acte I, Scène I
Y'a des jours où vous vous levez, et vous pensez absolument pas aux gonzesses. Quelque chose comme cinq fois par an, en comptant Noël.
Vendredi dernier, c'était ça pour moi. & pour cause, je passais à l'oral un examen important, devant jury. Ce jour là, il s'agissait bien d'être éloquent, percutant, et de ramener une note à la hauteur du schmilblick. Costume bien taillé, cravate, vous voyez.
J'entre dans la salle d'exam, je remarque qu'une autre candidate est mignonne (la seule nana du panel), en passant devant elle je lui fais un grand sourire, elle sourit aussi, et je lui sors "are you excited?". Pour les moins anglophones, ça n'a pas grand chose de sexuel .
Ma présentation était pas top... voire même franchement ratée. Pas assez de temps, donc stress, donc charisme en berne. Bien vénère, je vais m'asseoir, en me disant "bon, je suis pas venu ici pour regarder l'herbe pousser, ça c'est raté, je repars avec le numéro de la fille" .
Atouts en main, elle m'avait regardé avec intérêt, je causais depuis un moment avec son pote en allemand (lui était assis à côté de moi, elle à l'autre bout de la salle), j'avais pris une canette du machin qui donne des ailes & donc énergie à bloc, costume nickel qui m'allait bien (bonne carrure).
On sort de la salle, je vais lui parler. Elle est allemande, on l’appellera Leni. Pour ses grands yeux bleus, comme ceux de la Leni du bouquin de Kafka.
Blabla sans intérêt pendant deux minutes sur son exposé, puis je change de sujet. Je vous traduis les conversations, en général en allemand mais parfois aussi anglais.
L - ... ça me rappelle quand je jouais au volley.
M - ah t'y joues plus ? Pourquoi ?
L - Blessure, blabla... Mais toi, tu fais quoi comme sport ?
M - Je te laisse deviner !
L - Je ne sais pas ! Natation ?
M - Haha non, ça c'était avant ! Je te donne un indice, si tu étais Française tu trouverais ! [Physique de déménageur + style bcbg, en France on devine facilement que je fais du rugby).
L - Je ne vois vraiment pas !
M - Rugby (grimace de sa part, cliché du bourrin de base) !
Leni me demande ce que je fais, je lui dis que je vais rentrer (ils offraient une collation, mais je sentais que m'éterniser avec ses deux potes mecs allemands et elle qui allaient parler allemand ensemble tuerait l'ambiance) mais que je prends son numéro pour qu'on prenne un verre. Je lui tends mon phone, elle note son numéro tout en ayant des difficultés avec le clavier Blackberry.
J'avais estimé son intérêt à un niveau assez élevé, elle relançait, me souriait largement, me touchait souvent le bras.
Scène II
Je lui envoie 45 minutes après un sms d'ancrage, très court : "C'était cool de te rencontrer ".
Pas de réponse, j'en tire les conclusions qui s'imposent en me retirant de la vie pol... en laissant tomber .
Scène III
Dimanche soir, je n'attendais plus grand chose même si je pensais quand même lui envoyer un sms le lendemain pour lui proposer un verre.
Et là, mashallah, je vois sur Facebook "Leni vous a invité à devenir son ami."
Ok, être demandé comme ami par une fille, on est d'accord comme signe d'intérêt c'est pas walouf. Quand la fille ne connaît pas votre nom, qu'elle a donc dû le rechercher - c'était pas dur certes, suffisait de regarder la liste des panels sur le site de la fac, mais tout de même - et qu'elle vous ajoute deux jours après votre seule interaction qui a duré à tout casser six minutes, c'est par contre pas trop dégueulasse.
Légère incompréhension à ce niveau, pourquoi n'avait-elle pas répondu à mon premier sms ?
Acte II, Scène I
Je lui envoie un bref sms lundi midi, lui demandant pour un verre mercredi. Aucune réponse. Je lui envoie en début de soirée un court message sur Facebook, en lui disant que je crois qu'il y a une erreur de numéro.
Elle me répond à 23h 30 :
"Bonjour Pierre [en français, nda],
C'est très bizarre, je pensais que c'était mon numéro. Donne-moi le tien, et on arrange un truc plus tard cette semaine, parce que j'ai une deadline jeudi ! J'espère que tu vas bien "
S'ensuit, à intervalle de presque une journée à chaque fois, des mises au point pour arranger un rendez-vous. Elle reproposait à chaque fois, particulièrement pour ce week-end, mais moi ce week-end c'est bière, copains et VI Nations .
Acte II, Scène II
Rdv pris ce soir à 18h 30. J'arrive avec cinq minutes de retard, un peu inquiet puisque pas moyen de la joindre. Personne. Je m'assieds peinard, sors un bouquin de mon sac. Elle se pointe avec dix minutes de retard. Décor : table en face à face (j'aurais préféré côte-à-côte), une chandelle dessus, et à côté un mec qui joue du piano (donc petit interlude de ma part, "je vais te jouer un morceau après").
Mignonne toujours, drôle, un peu timide mais ça allait. Elle relançait dans les blancs, me posait plein de questions persos, on se lançait des regards assez éloquents, avec la bougie ça rendait bien .
Je vais préciser une chose qui a son importance : on a un peu parlé politique (je sais, c'est mal en date), mais on étudie tous les deux la science po, elle est hyper engagée politiquement (très à gauche, très pro-palestinienne), et moi je suis franchement tout à droite (ça je lui en ai pas parlé, elle n'aurait pas apprécié), et franco-israélien. Donc forcément il y avait des choses à dire sur le sujet...
Belle projection, je lui parle de l'emmener en Israël lui faire visiter mon pays, elle me parle d'aller en Iran ensemble, me dit qu'on se fera passer pour mari et femme. Je lui dis qu'il faudra qu'elle m'obéisse là bas, mais que la guerre va éclater et que ce n'est pas le moment , elle me dit qu'on devrait y aller avant .
J'sens qu'il est temps d'achever et de l'embrasser. J'appelle le garçon, elle sort son portefeuille. Je lui dis que je l'invite, elle me répond du tac au tac qu'elle m'invitera le prochaine fois. Je lui réponds que c'était implicitement déjà convenu
on part; je lui offre mon bras, elle le prend... C'est au bout que ça s'est un peu gâté.
M - se penche pour l'embrasser
L - Détourne un peu la tête. Je me penche un peu plus, et lui attrape les lèvres. Elle me repousse à moitié. Non, pas la première date ! J'embrasse que quand ça veut dire quelque chose.
M - Donc tu regrettes ?
L - ... Oui je regrette, j'ai eu trop d'histoires avec des mecs dernièrement, je me sens sale.
M - Un peu paumé, pas trop l'habitude de ce genre de résistances Je comprends ! Alors la prochaine fois . Bye !
Je suis parti, et depuis aucune nouvelle, pas un sms ou un message Facebook. Un peu inquiétant... C'est à elle de me recontacter je pense, si je n'ai pas de nouvelles je lui écrirai dimanche ou lundi.
Ici Londres, à vous les studios.