- Mar Juil 20, 2010 5:44 pm
#97461
[Je me suis rendu compte à la relecture que mon message était surtout une très longue introduction pour une demande de conseils finalement excessivement banale. Vous me pardonnerez je l’espère cet écart. Si ce message vous plonge dans l’ennui le plus total et que vous vous demandez l’intérêt d’avoir écrit tout ça, sachez que de mon côté, l’écrire m’a fait plutôt du bien : parfois c’est agréable de vider son sac. Certes j’aurais pu effacer le superflu avant de poster… oui mais ce n’est pas pareil…]
Pour situer le personnage, je pense qu'il faille commencer par quelques précisions. J'ai 21ans et je ne suis jamais sorti avec aucune fille (ni garçon mais là c’est affaire de préférences).
Je pourrais tenter de faire le fier, de vous dire que c'est avant tout par choix, que j'ai eu des milliers de propositions mais que je me réservais jusqu'à présent pour le Grand Amour avec un grand G et un grand A.
Je pourrais aussi vous dire que c'est pas ma faute à moi, que tout est à cause d'un père dominateur, d'une mère castratrice, d'un voisin qui joue du tuba, que tout est de la faute des filles qui sont de méchantes personnes et des autres garçons qui ont tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues.
Mais tout ça reviendrait à (me) mentir de manière éhontée.
Non, cet état de fait est le résultat d'une série de comportements, de traits de caractère, de phobies et autres aspects plus ou moins bien identifiés de ma personne que je n'ai pas su dominer ou imposer à temps. Tout cela m'a conduit à m'effacer socialement, à me paralyser dans n'importe quelle situation qui n'est pas strictement définie par des règles précises que je maitrise.
Le plus "drôle" étant qu'à quelques reprises, certes rares (trois pour être précis), de jeunes demoiselles de mon entourage ont même fait le premier pas vers moi. Mais même cette chance je n’ai été capable de la saisir, rien n'a pu se passer : la situation m'a totalement paniqué et j'ai lamentablement fui (au figuré dans certains cas, quasiment au sens propre pour l'une de ces trois occasions), j'ai détourné la conversation, fait mine de ne pas comprendre, plaisanté ou pratiqué la célèbre politique de l'autruche. Pourtant ce n’était pas par manque d’envie, dans l’un des cas c’était même totalement l’inverse, mais par totale lâcheté.
J’ai toujours été un garçon plutôt timide mais ça n’excuse rien. Il y a des timides qui se dépassent ce n’est donc pas que c’est un mal incurable. Mais au lieu de ça je me suis lentement mais sûrement enfoncé dans la phobie sociale, un peu par fainéantise de faire les efforts nécessaire pour redresser le cap, un peu par complexes physiques et psychologiques, un peu par une légère tendance à la mélancolie et à l’abattement. Au plus bas de ma descente, le simple fait de répondre au téléphone m’était insupportable, je ne pouvais pas entrer dans un simple magasin sans avoir les jambes qui flanchent ou sans suer à grosses gouttes (et je ne parle même pas des petites boutiques dont la simple évocation me rendait malade), impossible d’empêcher mon cœur de battre à toute vitesse lorsqu’un inconnu (voire même une vague connaissance) m’adressait la parole.
Aujourd’hui néanmoins, je remonte, certes lentement, la pente. Je pense pouvoir dire être parvenu à un stade de timidité qui n’est plus pathologique. Je sais que j’ai encore beaucoup de chemin pour arriver jusqu’à l’assurance et la totale confiance en soi mais je fais en sorte d’en prendre la direction.
Physiquement, je fais des efforts. Je tente de mieux m’habiller ; alors évidemment peu de chances que ce « mieux » corresponde à un « bien » sur l’échelle de qualité vestimentaire de personnes aux goûts sûrs et raffinés mais je tente de m’améliorer. Je me suis mis au footing et je mange équilibré histoire de perdre le poids accumulé durant cette période de stagnation précitée et si je suis encore facilement classable dans la catégorie « bien dodus », je constate de réelles améliorations que je dois encore prolonger. Je commence à prendre conscience qu’il faut prendre soin de son apparence, j’ai fait en sorte de bannir le look Emmanuel Chain – Raymond Domenech en faisant disparaître le mono sourcil qui m’ornait le front et j’ai pris rendez-vous avec un dermatologue histoire d’éradiquer une acné récalcitrante qui pourtant m’avait épargnée durant toute mon adolescence.
Mais reste pour moi le plus gros du travail : la socialisation. Je ne veux pas me dire « tu commenceras à te socialiser quand physiquement tu seras mieux ! Tu chercheras à séduire seulement après être certains d’avoir le physique de Brad Pitt ! » car je sais que ce n’est qu’une excuse pour mieux retarder les échéances et que le physique s’il peut grandement faciliter les choses, est loin d’être le seul pré-requis à une vie sociale épanouie.
Le problème (et après une longue introduction j’en arrive ici, là où j’ai principalement besoin de conseils) c’est que je ne sais ni par où commencer ni comment commencer.
Socialement je me suis totalement isolé du peu d’amis que j’avais et n’ai plus qu’au mieux de vagues connaissances. Je m’en suis isolé parfois de manière volontaire, comme du groupe d’amis dans lequel j’évoluais au lycée pour de petites « trahisons », coup de couteau dans le dos ou simples remarques blessantes répétées ; parfois « inconsciemment » mais par ma faute : j’ai simplement cessé de les contacter, de les voir et les liens se distendus jusqu’à ce qu’on n’est plus rien en commun ; parfois encore involontairement par des choix différents qui ont conduit à grandement nous éloigner géographiquement.
Je cherche donc une réinsertion sociale globale.
Mais pour l’instant, ne maitrisant plus du tout aucune habitude, aucun code social, je dois avouer que je stagne. C’est toujours désespérant de ce lever un bon matin motivé, de se dire qu’on va rencontrer des gens et finir la journée sans avoir vu personne parce qu’aucun des endroits où vous êtes allé n’était fréquenté. Il faut préciser que j’habite en Province, dans un petit village et que je n’ai pas vraiment d’idées pour les sorties…
Pour situer le personnage, je pense qu'il faille commencer par quelques précisions. J'ai 21ans et je ne suis jamais sorti avec aucune fille (ni garçon mais là c’est affaire de préférences).
Je pourrais tenter de faire le fier, de vous dire que c'est avant tout par choix, que j'ai eu des milliers de propositions mais que je me réservais jusqu'à présent pour le Grand Amour avec un grand G et un grand A.
Je pourrais aussi vous dire que c'est pas ma faute à moi, que tout est à cause d'un père dominateur, d'une mère castratrice, d'un voisin qui joue du tuba, que tout est de la faute des filles qui sont de méchantes personnes et des autres garçons qui ont tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues.
Mais tout ça reviendrait à (me) mentir de manière éhontée.
Non, cet état de fait est le résultat d'une série de comportements, de traits de caractère, de phobies et autres aspects plus ou moins bien identifiés de ma personne que je n'ai pas su dominer ou imposer à temps. Tout cela m'a conduit à m'effacer socialement, à me paralyser dans n'importe quelle situation qui n'est pas strictement définie par des règles précises que je maitrise.
Le plus "drôle" étant qu'à quelques reprises, certes rares (trois pour être précis), de jeunes demoiselles de mon entourage ont même fait le premier pas vers moi. Mais même cette chance je n’ai été capable de la saisir, rien n'a pu se passer : la situation m'a totalement paniqué et j'ai lamentablement fui (au figuré dans certains cas, quasiment au sens propre pour l'une de ces trois occasions), j'ai détourné la conversation, fait mine de ne pas comprendre, plaisanté ou pratiqué la célèbre politique de l'autruche. Pourtant ce n’était pas par manque d’envie, dans l’un des cas c’était même totalement l’inverse, mais par totale lâcheté.
J’ai toujours été un garçon plutôt timide mais ça n’excuse rien. Il y a des timides qui se dépassent ce n’est donc pas que c’est un mal incurable. Mais au lieu de ça je me suis lentement mais sûrement enfoncé dans la phobie sociale, un peu par fainéantise de faire les efforts nécessaire pour redresser le cap, un peu par complexes physiques et psychologiques, un peu par une légère tendance à la mélancolie et à l’abattement. Au plus bas de ma descente, le simple fait de répondre au téléphone m’était insupportable, je ne pouvais pas entrer dans un simple magasin sans avoir les jambes qui flanchent ou sans suer à grosses gouttes (et je ne parle même pas des petites boutiques dont la simple évocation me rendait malade), impossible d’empêcher mon cœur de battre à toute vitesse lorsqu’un inconnu (voire même une vague connaissance) m’adressait la parole.
Aujourd’hui néanmoins, je remonte, certes lentement, la pente. Je pense pouvoir dire être parvenu à un stade de timidité qui n’est plus pathologique. Je sais que j’ai encore beaucoup de chemin pour arriver jusqu’à l’assurance et la totale confiance en soi mais je fais en sorte d’en prendre la direction.
Physiquement, je fais des efforts. Je tente de mieux m’habiller ; alors évidemment peu de chances que ce « mieux » corresponde à un « bien » sur l’échelle de qualité vestimentaire de personnes aux goûts sûrs et raffinés mais je tente de m’améliorer. Je me suis mis au footing et je mange équilibré histoire de perdre le poids accumulé durant cette période de stagnation précitée et si je suis encore facilement classable dans la catégorie « bien dodus », je constate de réelles améliorations que je dois encore prolonger. Je commence à prendre conscience qu’il faut prendre soin de son apparence, j’ai fait en sorte de bannir le look Emmanuel Chain – Raymond Domenech en faisant disparaître le mono sourcil qui m’ornait le front et j’ai pris rendez-vous avec un dermatologue histoire d’éradiquer une acné récalcitrante qui pourtant m’avait épargnée durant toute mon adolescence.
Mais reste pour moi le plus gros du travail : la socialisation. Je ne veux pas me dire « tu commenceras à te socialiser quand physiquement tu seras mieux ! Tu chercheras à séduire seulement après être certains d’avoir le physique de Brad Pitt ! » car je sais que ce n’est qu’une excuse pour mieux retarder les échéances et que le physique s’il peut grandement faciliter les choses, est loin d’être le seul pré-requis à une vie sociale épanouie.
Le problème (et après une longue introduction j’en arrive ici, là où j’ai principalement besoin de conseils) c’est que je ne sais ni par où commencer ni comment commencer.
Socialement je me suis totalement isolé du peu d’amis que j’avais et n’ai plus qu’au mieux de vagues connaissances. Je m’en suis isolé parfois de manière volontaire, comme du groupe d’amis dans lequel j’évoluais au lycée pour de petites « trahisons », coup de couteau dans le dos ou simples remarques blessantes répétées ; parfois « inconsciemment » mais par ma faute : j’ai simplement cessé de les contacter, de les voir et les liens se distendus jusqu’à ce qu’on n’est plus rien en commun ; parfois encore involontairement par des choix différents qui ont conduit à grandement nous éloigner géographiquement.
Je cherche donc une réinsertion sociale globale.
Mais pour l’instant, ne maitrisant plus du tout aucune habitude, aucun code social, je dois avouer que je stagne. C’est toujours désespérant de ce lever un bon matin motivé, de se dire qu’on va rencontrer des gens et finir la journée sans avoir vu personne parce qu’aucun des endroits où vous êtes allé n’était fréquenté. Il faut préciser que j’habite en Province, dans un petit village et que je n’ai pas vraiment d’idées pour les sorties…