- Lun Avr 28, 2008 10:27 pm
#46270
Au détour d'une crise existentielle, ils ont été mis sur notre route. Un titre, un mot d'une personne. Notre misère du moment nous donnait soif, nous rendait curieux. Nous nous sommes renseignés. Et avons été bouleversés. Happés dans des visions du monde étranges, au premier abord. Puis s'est établi un dialogue avec ces génies. Pendant des jours, des mois. Chaque phrase lue procurait une sensation d'ivresse tant tout semblait limpide. Comme si on voyait le monde avec un oeil nouveau.
Et puis nous nous sommes habitués. Avons adoptés certains mécanismes de pensées, certaines interprétations. Notre conception du monde était définitivement changée.
Ce soir je viens d'achever Pitié pour les femmes. de Montherlant. Il y a là un talent littéraire, des analyses fines.
Mais je n'ai pas ressenti cette magie que j'ai pu avoir en découvrant d'autres auteurs. Nietzsche, Jung. ( Vous me direz, ce sont des philosophes et Montherlant un écrivain. Mais que ce soit dans un cas ou dans l'autre, à mes yeux, c'est une vision du monde qui se dégage. Et Montherlant réussit bien dans le domaine.)
Je n'ai pas ressenti cette ivresse alors qu'il y avait matière. Des tas de petits moments d'enthousiasme, devant une pensée, un fragment poétique. Mais pas l'ivresse. C'est un peu la différence de joie qu'il doit y avoir entre mettre la dernière pierre à la maison qu'on vient de construire et celle qu'on éprouve en finissant de mettre la dernière couche de peinture sur les murs de son salon.
J'ai muri depuis. Bati aussi ma propre interprétation du monde. C'est là que se situerait la différence ?
Devant moi, il ne resterait que de l'enthousiasme, plus de grandes découvertes ? Plus d'ivresse ?
J'avais envie de poster ca. De faire appel à l'expérience des plus vieux. Qu'en a t'il été pour vous ?
Edit : Trompé de titre concernant le bouquin de Montherlant. J'ai édité, mais ca rend le commentaire de deckard abscons, du coup.
Et puis nous nous sommes habitués. Avons adoptés certains mécanismes de pensées, certaines interprétations. Notre conception du monde était définitivement changée.
Ce soir je viens d'achever Pitié pour les femmes. de Montherlant. Il y a là un talent littéraire, des analyses fines.
Mais je n'ai pas ressenti cette magie que j'ai pu avoir en découvrant d'autres auteurs. Nietzsche, Jung. ( Vous me direz, ce sont des philosophes et Montherlant un écrivain. Mais que ce soit dans un cas ou dans l'autre, à mes yeux, c'est une vision du monde qui se dégage. Et Montherlant réussit bien dans le domaine.)
Je n'ai pas ressenti cette ivresse alors qu'il y avait matière. Des tas de petits moments d'enthousiasme, devant une pensée, un fragment poétique. Mais pas l'ivresse. C'est un peu la différence de joie qu'il doit y avoir entre mettre la dernière pierre à la maison qu'on vient de construire et celle qu'on éprouve en finissant de mettre la dernière couche de peinture sur les murs de son salon.
J'ai muri depuis. Bati aussi ma propre interprétation du monde. C'est là que se situerait la différence ?
Devant moi, il ne resterait que de l'enthousiasme, plus de grandes découvertes ? Plus d'ivresse ?
J'avais envie de poster ca. De faire appel à l'expérience des plus vieux. Qu'en a t'il été pour vous ?
Edit : Trompé de titre concernant le bouquin de Montherlant. J'ai édité, mais ca rend le commentaire de deckard abscons, du coup.
Modifié en dernier par Oxymore le Lun Avr 28, 2008 11:26 pm, modifié 1 fois.