Comme son nom l'indique

Modérateurs: animal, Léo

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By Edun
#162885 Un cas extrême de celles que l’on désigne comme “à faible estime d’elles-mêmes”, “filles à problème”.

Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour votre appréciation sur ce long message ; j'espère que cette curiosité vous sera intéressante. J'adopte un style bref, pour aller à l'essentiel.

C’est là que l’on réalise la puissance de la manipulation, car même si rationnellement les indicateurs étaient au noir et que j’en avais conscience, j’ai pourtant besoin de vous, même après la rupture et l’introspection, pour faire la part des choses. Ayant déjà fréquenté le site, je connaissais les caractéristiques de ce type de femme et l’ai reconnue, et pourtant je me suis fait totalement piéger. Le simple fait d’écrire un message aussi long à ce propos en témoigne.

Je qualifierais madame de victime de compétition, informations distillées au cours de la relation. A peu près par ordre chronologique, correspondant à la création d’un ras-le-bol chez moi qui a culminé juste avant notre séparation :
Attachez votre ceinture (!) :
- père infâme (l’a rabaissée constamment, ne la touchait jamais, n’allait pas la chercher à l’école, ne décroche pas pour leurs anniversaires); mère soumise et inconsciente; pauvres
- faible conscience en elle quand on creuse
- a hébergé une squatteuse -> vols
- diagnostic pendant la relation d’une maladie orpheline invisible et peu connue (mais bien réelle, pas de doute) qui l’a fréquemment criblée de douleurs par phases pendant toute sa vie. Phase particulièrement intense à un moment pendant quasiment un mois, me supplie de ne pas la quitter (comme réagir ?). Evidemment, que faire sinon l’aider à tout instant. J’ai pris peur pendant cette période pour l’avenir. D’après certaines études, avenir incertain. Et puis accalmie.
- parents inconscients et divorcés qui ont toujours une affaire, qui tourne très mal, dégageant un salaire misérable, et pourtant s'entêtant
- manque d’argent, mathématiquement elle n’avait plus assez pour vivre ce semestre (sommes en formation, pas de salaire)
- suicide de sa tante, sa grand mère était prostituée venue de pays de l'est (!! non, là c’est trop)
- agressée une dizaine de fois
- un de ses ex la trompait dans des clubs SM, un autre a disparu jour au lendemain
- après l’amour, a oublié une protection en elle pendant une semaine
- reconnait avoir subi une thérapie

Oui, on est dans l’exceptionnel là !
D’après elle, elle a vécu bien d’autres évènements traumatiques, mais j’avais préféré en laisser pour plus tard. Elle se place en victime qui a pu s’extraire de la déchéance familiale et des difficultés que la vie lui fait subir. Elle a su parler à ma corde sensible : j’endosse alors le rôle bien connu du protecteur, je cherche des solutions pour elle, et cela me fait du bien.
Vous me direz, mais qu’est-ce que tu fais là ! J’ai fréquemment réalisé que je devais la quitter, sans pour autant réussir à le faire.


A ce vécu extrême, s’ajoute d’autres comportements extrêmes qui ont fait tout le sel de notre relation :
- intelligence extraordinairement vive (possiblement liée à sa maladie), et passion et investissement dans le service public et altruisme. Engagement en politique au jeune âge ; forte éthique ; a été prof en ZEP, car elle sentait avoir une mission envers ces enfants démunis. Et d'autres engagements; Cela m’a fortement touché, j’ai trouvé cela peu commun de nos jours. Egalement, admiration de ma part pour sa réussite quand on connaît les difficultés liées à sa maladie.
- hyperféminité et séduction, peut être inconsciente, envers moi et les hommes qu’elles côtoient (collègues, amis). Elle ne laisse pas indifférente. Cela m’a plu aussi, de savoir que j’étais avec un être si désiré. Avec le recul, je crois aussi que l’impression qu’elle donne de brio intellectuel vient aussi de l’adhésion qu’elle suscite chez les autres, de part sa maîtrise de la séduction sociale.
- sexualité très très osée
- se montre extrêmement amoureuse, et me reproche de ne pas l’être comme elle (vous reconnaitrez ce type de situation).
- S’inquiète de si je vais la quitter à plusieurs reprises (à raison, et pourtant je n’ai jamais pu le faire), se projette à long terme, m’idéalise. Compliments profonds et marquants envers moi. A dépensé beaucoup d’argent pour moi.
- hypersensibilité extraordinairement touchante, mais extrême ; une de nos grosses disputes arriva quand elle m’annonça avoir pleuré face au sens de la vie. M’annonce qu’une remarque de ma part a fait résonner en elle un vieux traumatisme.

Egalement, une certaine inconscience et immaturité de sa part, malgré sa plus grande expérience. J'ai l'impression qu'en plus de subir des problèmes indépendants d'elle, elle mettait les pieds dans le plat à chaque situation possible et en créait d'autres.

Exceptionelle complicité entre nous. Quelques jours avant la rupture, nous élaborons encore des projets pour la nouvelle année, et elle m’exprimait ses sentiments. Au retour, très froide, puis je me fais jeter en quelques secondes sans explication le lendemain. Me dit brièvement qu’elle n’était pas sûr que je tenais à elle et qu’elle s’était sentie jugée et plus proche de certains amis que de moi ces derniers temps (à raison d’ailleurs, elle m’EMMERDAIT récemment). Puis l’éloignement des fêtes avait fait son oeuvre sur moi, et j’étais regonflé et motivé pour notre relation, et me suis mis à penser que j'avais été trop dur (!). J’ai été blessé non pas par la rupture, mais par la manière dont elle a opéré celle-ci, au-regard de tous les efforts consentis à son égard, notamment à cause de sa maladie. Pendant les vacances, elle m’envoyait des messages très émouvants comme à son habitude, et témoignait de ses sentiments profonds.

En fait, j’avais conscience, pendant notre relation, de tous ces red flags, et pourtant, qu’il est dur de s’en défaire. Ses tares extrêmes étaient agrémentées de caractéristiques exceptionnelles qui m’on touché.
De mon côté, je suis soulagé, mais je connais aussi la crainte de ne plus revivre une telle intensité dans une relation à l’avenir, du à son caractère mais aussi à l’environnement de notre relation ; crainte de ne plus retrouver une telle “femme” qui marque.

Merci.
By HipsterInTraining
#162945 Salut Edun,

Quand tu dis "Exceptionnelle complicité entre nous", tu parlais de complicité physique , de connexion "mentale", ou des deux ?
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By pantin
#162946 Ce n'est pas qu'une simple fille à estime basse, d'après ce que tu décris, elle côte tous les items de la personnalité borderline grave, et ne peux vivre que dans l'intensité et la douleur, s'associant à un sentiment de vide et d'instabilité structurel.

malheureusement elle t'a ferré et a laissé des traces, notamment celle de croire tout le discours qu'elle t'a tenu, dans la mythification partielle de son passé et l'emprise qu'elle a encore sur toi.

Elle t'a rendu service en te quittant.
By Anthony
#162947 Salut Edun, bienvenue dans ta nouvelle vie sans personnalité toxique à te pomper toute ton énergie :D
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By -Jules-
#162973 La meilleure chose qui te soit arrivé est qu'elle ait pris les devants, ces personnes n'ont rien à apporter

On est accroc a leur chair, leur esprit vif (manipulateur ?) elles savent te faire perdre conscience et c'est dur sur le coup d'en décrocher, il ya quelque chose de physique ,d'addictif
mais on ne peut PAS être heureux avec ces personnes, un jour vient ou ca te pete à la tronche sans prévenir quoiqu'il arrive

Profite de cette occasion pour couper totalement avec ce genre de personnalité et rebondir vers du positif