Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By ornitorink
#141468 Après avoir lu un paquet de sujets dans la section aide personnalisé du forum, j’avais envie d’écrire un sujet portant sur notre capacité à être rationnel, et donc faire preuve de bon sens.

Quand j’avais 18 ans, je suis tombé amoureux d’une fille qui s’appelait Chloé. Elle était au lycée en terminal et dans une autre classe que moi. Chloé était belle, elle avait de longs cheveux châtains qui ondulaient gracieusement sur sa nuque et de jolis yeux bleus. Elle avait un visage fin, et un joli petit nez pointu à en faire pâlir de jalousie Cléopâtre elle-même (bien qu’il n’ait jamais été avéré que cette dernière eu un nez pointu). Dans ces conditions vous l’aurez compris, il y avait une flopée de prétendants prêts à faire n’importe quoi pour elle.
Et bien c’est moi qu’elle a choisit. Peut être parce que j’étais beau, intelligent et drôle à la fois, avec une modestie et un second degrès tout aussi incroyable.

Je suis sortis un mois avec elle, et j’étais ni plus ni moins fou amoureux. Je pensais tout le temps à elle, tout était beau autour de moi, on textotait tout le temps, Je la trouvais parfaite, drôle et sensible, je me projetais très loin dans l’avenir avec elle au bout d'une semaine seulement. Bref j’avais ces foutus papillons dans le ventre. Evidement si ma maman ou ma grand mère lisaient ceci elles trouveraient ça beau. Mais vous qui lisez ceci en tant que membre du forum, avez bien compris qu’avec cette façon de penser cela finirait forcément mal. Si ce n’est pas le cas vous devriez passez plus de temps sur le site, sinon vous n’avez pas fini de ramassez vos dents et surtout votre petit cœur de poète sensible à la petite cuillère.

Au bout d’un mois, miss Cléopâtre à commencé à devenir distante, elle répondait à un texto sur 3 que je lui envoyais, ne m’écrivait plus d’elle-même sauf lorsqu’elle avait besoin de moi et ma voiture puisque j’avais le permis et elle non, et on se voyait de moins en moins, la belle ayant toujours une bonne excuse pour ne pas me voir.
J’ai persisté aveuglément dans ma connerie, et un matin au lycée, deux jours après m’avoir quitté, je l’ai vu arrivé main dans la main avec un autre. Bitch.
Passons l’état de désespoir qui m’a saisit par la suite et les actions stupides qui en ont découlé, et puisque il est question ici de rationalité, rentrons dans le vif du sujet. Pas trop tôt effectivement me direz vous, mais comme je suis bloqué par la neige, je peux bien prendre le temps de vous raconter mes aventures incroyables et palpitantes d’adolescent romantique, pardon stupide.

Quand une relation avec une fille commence à puer la merde, on le sait tous. Même le plus borné des poètes prêt à aller jouer de la guitare sous le balcon d’une belle le sait. Même les cas les plus désespérés de la section aide personnalisé du forum le savent (c’est dire!).
Le problème, c’est que ce moment ou notre gutfeeling va nous faire comprendre qu’il y a anguille sous roche, voir cachalot sous caillou tellement c'est gros (haha), la majorité d’entre nous va (très) vite avoir ce réflexe stupide mais salvateur d’une éventuelle immense déception et tristesse, de faire une distorsion de la réalité. Non ce n’est pas de la science fiction, mais quand on n’a pas la capacité ou plutôt la force de voir la réalité comme elle est et non comme on voudrait qu’elle soit, on se convint qu’elle est autrement, parce qu’à court terme cela permet effectivement de ne pas (trop) souffrir. Pratique n'est ce pas?

[quote="Petite voix salvatrice alias gutfeeling"]
Ne serait elle pas en train de me prendre pour le jambon de l’année ?

Cette voix, vous l’avez tous entendu. Oui tous. Seulement chez certains :

[quote="Part de moi-même insécurisée répondant à gutfeeling, et qui malheureusement aura le dernier mot"]Non ce n’est pas possible, pas elle. Je la connais trop bien.


Bon J’avoue que ces histoires de voix font un peu schizophrène, mais je suis sur que vous m’aurez compris, d’ailleurs vous reconnaissez vous ? Vous l’avez tous suivi au moins une fois cette part insécurisée de vous même. Au passage si un de vos amis vous répond ceci alors que vous le mettez en garde, ne discutez pas avec lui ça ne sert à rien.
Malheureusement plus grande est votre illusion, plus douloureuse sera votre chute. Si vous décidez d’ignorez la vérité, elle vous pétera à la gueule tôt ou tard d’une façon ou d’une autre.

Beaucoup de gens, enfin beaucoup d’hommes, confondent état amoureux avec amour. Dès lors ils pensent aimer quelqu'un, mais ils aiment en fait ce que l’autre représente. Ainsi lorsque leur raison commence à les titiller parce que l'élue, pardon la victime de leur cœur devient distante ou n'est pas réceptive à leurs sollicitations maladroites, ils préfèrent mettre leur bon sens de coté, étant persuadé de poursuivre des sentiments nobles. Après tout l’amour triomphe toujours non?
Hélas on n’est pas dans pretty woman ici, this is real life. Le résultat attendu n'est pas celui d'un film, et vous n'aurez pas votre baiser sous la pluie battante avec une musique d'Hans Zimmer en fond sonore.

Quand on parle d’être rationnel dans ses rapports amoureux, les gens de manière général voient cela d’un mauvais œil parce qu’ils s’imaginent que la rationalité bloque les relations, ou que lorsque l’on aime il ne faut pas trop réfléchir et se laisser guider par ses sentiments. C’est faux et archi faux.
Cela ne veut pas dire qu’il faut rejeter en bloc toute forme d’affection ou d’amour pour une fille. Etre rationnel c’est faire preuve de bon sens mais aussi savoir s’écouter, et surtout comprendre ce que l’on ressent, parce que votre intuition est en lien direct avec la réalité, elle. Elle se base sur ce que vos yeux voient, sur ce que vos oreilles entendent, sur ce que votre cerveau analyse.
Vous êtes bien plus lucides que vous ne l’imaginez, sachez juste vous faire confiance. Quand on a un mauvais pressentiment, s’il persiste dans le temps alors il s’avère souvent vrai (sauf si vous souffrez de paranoïa bien entendu, dans ce cas lisez psychologie magazine qui se trouve dans les toilettes d’un foyer sur deux).

Ne choisissez pas ce qui vous fait le moins peur sur le moment, choisissez ce qui vous semble vrai. Quand je passais le code de la route, mon moniteur m’a dit quelque chose que j’utilise toujours : « quand tu as le choix parmi plusieurs réponses, la première à laquelle tu penses est souvent la bonne. » En appliquant ce conseil j’ai eu mon code du premier coup, avec mention meme :mrgreen: (Evidemment ça ne fait pas tout,il faut aussi des connaissances).


Je n'ai pas appliqué ce conseil avec Chloé, pourtant mon gutfeeling me criait :
« run ! run for your life ! »

J’aurais mieux fait de l’écouter tiens. Mais je n’avais pas le discernement nécessaire et surtout le courage de lâcher prise.

Si faire preuve de bon sens permet d’éviter de douloureuses désillusions, il permet également de mieux gérer ses relations. Il faut être fou pour confier son couple à la passion et aux sentiments. Si vous tombez sur une nana plus sensé que vous elle vous quittera, mais si vous vous mettez en couple avec une fille qui elle aussi se laissera complètement voguer par la passion (qui a juste envie d’être amoureuse), vous allez monter très haut et intensément avec elle dans les premiers instants de la relation. Par contre quand vous allez tomber, et croyez moi ça arrivera forcément, vous allez avoir très très mal.
Ne vous livrez pas corps et âme, personne n'est jamais acquis.

Bien sur soyons honnête être rationnel ne suffit pas à se sortir de toutes les situations, il vous faut de l’expérience et des connaissances que vous pouvez trouver en quantité impressionnante sur ce site. Mais quand je lis des demandes d’aide personnalisé qui sont tout de même représentatives d’une majorité d’hommes, ce qui leur manque à chaque fois c’est du bon sens et une dose de courage. Une paire de corones si vous préférez.
La réponse est là devant leurs yeux et ils choisissent de l’ignorer. Tant qu’ils seront aussi peu réalistes, ils resteront le nez dans leur merde et répéteront à chaque fois les mêmes scénarios. Certains changent, d’autres non.

Et vous? Quelle importance accordez vous à la raison?
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By Thorgal
#141473 J'aurais plutôt tendance à penser que les problèmes surviennent lorsqu'on se met à rationaliser pour se donner des raisons de justifier nos actes.
En fait, quand on se met à croire en l'unicité sa relation avec une fille, c'est presque toujours un problème d'orgueil et d'ego ("ce qui vaut pour les autres ne s'applique pas à moi et à ce que je vis.")
By jazzitup_
#141476 "Etre rationnel" n'est peut-être pas le bon terme. Ca fait tout de suite penser à la checklist préconisée par Marie-Claire ou aux tests des sites de rencontre. Ou bien aux robots de la drague qui mettent leurs futures exs en équations.

Pour le reste, ne pas fuir sa peur, regarder la réalité telle qu'elle est, lâcher prise, voir clairement ses aspirations/fantasmes/sentiments, 100% d'accord.

Je n'accorde pas une grande importance à la raison, parce que rationaliser rend fou (cf. le Mépris). J'essaie par contre d'être présent à la situation, d'être centré, que je sois accompagné ou seul.

J'essaie de ne pas avoir d'attentes, de ne pas plaquer mes envies sur l'autre, mais de créer suffisamment d'ouvertures pour que quelque chose se passe. (deux fois le verbe essayer parce que ce n'est jamais à 100%)
By john dilinger
#141484 Je ne peux qu'aller dans ton sens ornitorink, j'ai même l'impression de lire mon opinion dans tes écrits.

Mais avant même de parler de rationalité, la première qualité dont il faut faire preuve est celle de self-control.
(Car tu as beau être rationnel, un texto ou même un enchaînement d'actions débiles peut commencer sur rien.)

Et pour faire preuve de self-control, le courage.

Et pour avoir du courage (ce qui n'est pas inné contrairement à ce que l'on croit), pratiquer. A chaque occasion, une action dont on peut être fier. Ex : envoyer balader une fille qui a l'air de nous mener en bateau au lieu de faire comme tous les autres en attendant comme une fiotte son bon-vouloir.
By jazzitup_
#141485 [quote]Et pour avoir du courage (ce qui n'est pas inné contrairement à ce que l'on croit), pratiquer. A chaque occasion, une action dont on peut être fier.

+1. Pour se motiver, se dire que si l'on agit pas immédiatement, ce sera beaucoup plus difficile demain quand la situation se répétera (et qu'on a laissé s'installer l'habitude).
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By bent
#141501 J'espère croire en la réciprocité du bon moment.
Une relation rationnel façon gestion de fond de pensions (pas classe :), il y a un moment ou ça bloque aussi parce qu'il manque un sentiment.
By JulienH
#141513 Attention avec le bon sens, la lucidité, l'instinct. C'est un peu l'histoire de la réplique à "soyez naturels" : "Et si ma nature à moi est d'être triste et ennuyeux ?"

Quand on dit "je me fie à mon instinct", souvent on a une expérience ou une croyance derrière. De quoi se forger un (pseudo)instinct bien moisi, donc l'écouter, oui, mais s'il n'est pas écoutable ?

Dans une relation, il est en effet souhaitable d'avoir le plus de recul possible sur (entre autres) ce qu'elle dit/fait/ne fait pas etc ... Comme ça n'est pas toujours facile, la première chose est de ne pas idéaliser la personne qui est en face de nous. Ou plutôt à côté de nous, soyons romantiques. Pour éviter ce piège c'est simple, il suffit d'avoir une vie.
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By Concept
#141516 [quote="Triumph"]Pour éviter ce piège c'est simple, il suffit d'avoir une vie.
Précision : une vie qui nous ressemble et qui nous plaît et dans laquelle on s'épanouit.

(ça a l'air d'une lapalissade, mais innombrables sont ceux qui ont effectivement une vie bien remplie et très active, mais qui passent totalement à côté de ce qu'ils sont => cette "vie bien remplie" vole alors en éclat au moindre soubresaut du coeur)

Félicitations ornitorink pour avoir lancé ce post ;)
By Valmont
#141517 Il ne faut pas confondre être rationnel et rationnaliser.

Si je reprend une partie de la définition de rationnaliser selon wikipedia:
"En ce sens, la rationalisation désigne des causes fictives, sert à justifier des comportements en les fondant sur la raison quand leur ressort est passionnel"
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By Concept
#141518 [quote="ornitorink"]je n’avais pas le discernement nécessaire et surtout le courage de lâcher prise.
Yep. Tout est là, en effet. [size=50]("rationaliser" ou "être rationnel", who cares, c'est un débat de mots et ça n'a pas vraiment d'importance)[/size]

Le problème est que la notion de lâcher-prise est souvent mal comprise et interprétée. Beaucoup pensent lâcher prise en se forçant : "il FAUT que je lâche prise", alors que c'est exactement l'inverse de ce qu'il faut faire (ce qui est logique, si on y réfléchit deux minutes).

Lâcher-prise sur un sentiment ou une envie, ne veut pas dire enfouir et bloquer ce sentiment ou cette envie (car effectivement, ce sentiment va disparaître, mais en surface seulement, et attendra la prochaine occasion pour se manifester à nouveau, en pire car insidieusement).

Quand on n'a pas le courage de lâcher prise, il faut le reconnaître simplement : "je n'ai pas le courage". Et baigner dans cette sensation, totalement s'abandonner à cette absence de courage. Elle disparaîtra alors d'elle-même (souvent très vite).

La prochaine étape est souvent de la colère : "je ne VEUX pas lâcher prise". Pareil, baigner là-dedans, l'accepter, s'y abandonner. Admettre qu'on ne veut pas. Et là encore, ça disparaîtra.

Petit à petit, on se libère et un jour, pouf, plus rien. Le coeur est tout neuf. Pareil pour le gut-feeling auquel on résiste : si on ne veut pas l'écouter, et bien parfait, accepter cette résistance, se dire "non, je ne veux pas écouter cette petite voix" et se dire que c'est parfait comme ça, laisser cette résistance exister comme elle est. Même procédé, elle disparaîtra d'elle-même.

Ca marche avec tout. Le réservoir émotionnel d'une personne est une cocotte-minute qui ne fonctionne bien que si la pression y est faible. Augmentez la pression, et toute la machine se dérègle. Diminuez, et vous connaîtrez la paix intérieure (et extérieure aussi du même coup, car les circonstances matérielles sont en tout instant le reflet exact de l'état d'esprit interne).
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By Murakami
#141519 [quote="Concept"]
("rationaliser" ou "être rationnel", who cares, c'est un débat de mots et ça n'a pas vraiment d'importance)


Autant je suis d'accord avec tout le reste de ton exposé, autant cette phrase passe mal. Les mots ont un sens et on a un peu trop tendance à l'oublier de nos jours. A mon avis, c'est en partie pour ça qu'on assiste à un nivellement par le bas dans notre société.

Concept il aurait été préférable que tu dises plutôt que la différence entre les deux mots n'était pas le cœur du débat.

Voilà c'était ma minute "chieur".
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By Concept
#141520 [quote="Murakami"]Concept il aurait été préférable que tu dises plutôt que la différence entre les deux mots n'était pas le cœur du débat.

C'était en filigrane ce que je voulais dire, merci de m'avoir corrigé là-dessus et de tes précisions (justes) sur l'importance du sens des mots ;)
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By ornitorink
#141521 Merci pour vos retours.
J'aurais du y penser plus tot, mais regardons du coté du dictionnaire la définition qui est donné pour etre rationnel:

Qui parait logique, raisonnable, conforme au bon sens, qui raisonne avec justesse.

[quote="Thorgal"]J'aurais plutôt tendance à penser que les problèmes surviennent lorsqu'on se met à rationaliser pour se donner des raisons de justifier nos actes.
C'est ce que je dis lorsque je parle de déformer la réalité.Tu ne te donnes pas des raisons, tu te donnes des excuses qui font appel à tout sauf au bon sens, en tout cas si l'on s'en tient au sens des mots. Ne dit on pas d'ailleurs a quelqu’un qui n'accepte pas les choses qu'il devrait se faire une raison?

Après je vous accorde que les gens ultra rationnels sont juste chiants parce qu'ils deviennent prévisibles en voulant tout contrôler et n'acceptent pas de se faire surprendre. Je ne vous parle pas cette logique cartésienne typiquement masculine incapable de comprendre le comportement ou le langage des femmes ou de prendre le moindre risque.

Rappelez vous après coup d'une rupture ou vous avez été quitté, que vous aviez enfin lâcher prise avec votre ex, ce moment où même si elle vous avait demandé de revenir vous ne l'auriez pas fait. Quelle est la première chose qui vous vient à l'esprit quand vous y repensez?
Ça ressemble à peu près à ça: "Mais comment j'ai pu être aussi con?" Ce moment ou on réalise qu'on le savait très bien depuis le début et q'on regrette de ne pas s’être écouté plus tôt (ça aurait évité d’être ridicule). Quand on pense ainsi on est dans la réalité, parce qu'on a la capacité de prendre du recul. Pour moi la raison est outil qui permet d'aider à rester en lien avec la réalité. A ce titre je lui accorde donc de l'importance.

Autre exemple: imaginez que votre copine vous dit qu'elle pense à vous mais qu'elle n'est jamais disponible, sauf pour les autres?
Vous allez pensez à deux possibilités:

1) non mais c'est juste un malheureux concours de circonstances, et puis si ce n'était pas le cas elle ne m'écrirait pas qu'elle pense à moi.
2)Donc elle a le temps de prendre du temps pour ses copines mais pas pour moi. Faisons le mort pendant quelques temps pour voir si elle cherche à me contacter.

Laquelle des deux vous parait logique?

Effectivement comme l'a dit jazitup_ j'ai peut être mal choisi le terme. J'aurais du dire sachez être réaliste. Ou sachez faire preuve de bon sens.

[quote="john dilinger"](Car tu as beau être rationnel, un texto ou même un enchaînement d'actions débiles peut commencer sur rien.)
As tu un exemple en tête?

[quote="john dilinger"]JEt pour avoir du courage (ce qui n'est pas inné contrairement à ce que l'on croit), pratiquer. A chaque occasion, une action dont on peut être fier. Ex : envoyer balader une fille qui a l'air de nous mener en bateau au lieu de faire comme tous les autres en attendant comme une fiotte son bon-vouloir.
Je suis tout a fait d'accord avec toi. Ce qui me permet à l'heure actuelle de rester réaliste, c'est l'expérience que j'ai acquis. "Ce n'est pas à un vieux singe à qui on apprend à faire des grimaces". Quand je tiens à un fille qui commence à devenir inconstante ou distante, je m'appuie sur cette expérience en étant rationnel. Cela ne veut pas dire que je mes les voiles à chaque problèmes hein, il faut aussi savoir nuancer bien entendu.

[quote="bent"]Une relation rationnel façon gestion de fond de pensions (pas classe :), il y a un moment ou ça bloque aussi parce qu'il manque un sentiment.
Attention je n'ai jamais prétendu l'inverse.

[quote="Valmont"]Il ne faut pas confondre être rationnel et rationnaliser.

Si je reprend une partie de la définition de rationnaliser selon wikipedia:
"En ce sens, la rationalisation désigne des causes fictives, sert à justifier des comportements en les fondant sur la raison quand leur ressort est passionnel"

+1

[quote="Concept"][quote="ornitorink"]je n’avais pas le discernement nécessaire et surtout le courage de lâcher prise.
Yep. Tout est là, en effet. [size=50]("rationaliser" ou "être rationnel", who cares, c'est un débat de mots et ça n'a pas vraiment d'importance)[/size]

Le problème est que la notion de lâcher-prise est souvent mal comprise et interprétée. Beaucoup pensent lâcher prise en se forçant : "il FAUT que je lâche prise", alors que c'est exactement l'inverse de ce qu'il faut faire (ce qui est logique, si on y réfléchit deux minutes).

Lâcher-prise sur un sentiment ou une envie, ne veut pas dire enfouir et bloquer ce sentiment ou cette envie (car effectivement, ce sentiment va disparaître, mais en surface seulement, et attendra la prochaine occasion pour se manifester à nouveau, en pire car insidieusement).

Quand on n'a pas le courage de lâcher prise, il faut le reconnaître simplement : "je n'ai pas le courage". Et baigner dans cette sensation, totalement s'abandonner à cette absence de courage. Elle disparaîtra alors d'elle-même (souvent très vite).

La prochaine étape est souvent de la colère : "je ne VEUX pas lâcher prise". Pareil, baigner là-dedans, l'accepter, s'y abandonner. Admettre qu'on ne veut pas. Et là encore, ça disparaîtra.

Petit à petit, on se libère et un jour, pouf, plus rien. Le coeur est tout neuf. Pareil pour le gut-feeling auquel on résiste : si on ne veut pas l'écouter, et bien parfait, accepter cette résistance, se dire "non, je ne veux pas écouter cette petite voix" et se dire que c'est parfait comme ça, laisser cette résistance exister comme elle est. Même procédé, elle disparaîtra d'elle-même.

Ca marche avec tout. Le réservoir émotionnel d'une personne est une cocotte-minute qui ne fonctionne bien que si la pression y est faible. Augmentez la pression, et toute la machine se dérègle. Diminuez, et vous connaîtrez la paix intérieure (et extérieure aussi du même coup, car les circonstances matérielles sont en tout instant le reflet exact de l'état d'esprit interne).

Je suis assez d'accord avec toi. Affrontez ces peurs n'amène pas toujours a un résultat, parfois cela les exacerbes même. En revanche les accepter et les identifier peut permettre de se libérer. C''est comme en physique, quand vous exercez une force sur un objet, il exerce la même force, en opposé, sur vous.
By Linax
#141592 Les réactions me pousse à me poser des questions du genre "Être rationnel est-ce accepter une réalité qui s'impose à nous ? Que l'autre nous impose ?" ..

Je crois que dans le domaine du sentimental, rien n'est moins rationnel.
Ne chercher pas des explications lorsqu'une fille vous quitte. Si cela est arrivé, c'est qu'il y a eu une bonne raison pour que cela arrive. La raison ? je ne la connaitrais peut être jamais mais je m'en fout ! Tout ce que j'ai besoin de savoir c'est qu'elle a décidé de me quitter. Maintenant, c'est à elle d'assumer son choix. Le plus important pour moi, c'est de n'avoir rien à me reprocher. Je reste sur ça. C'est ma façon à moi d'être rationnel.