- Ven Oct 21, 2011 12:41 pm
#114284
J'ai lu ce guide par l'intermédiaire d'un ami, et certaines idées m'ont surpris. J'ai fait en sorte de les organiser au mieux de façon à rendre cela aussi clair que possible.
Le guide part sur la prémisse qu'il existe une façon de se présenter sur Facebook qui rendrait suffisamment attirant pour se faire draguer sans effort. A ce stade déjà, quelque chose a tilté dans ma tête: ça me paraît être une approche très féminine du rapport entre les sexes. de l'idée que je m'en fais, la femme est celle qui fait en sorte d'entrer dans des critères pour susciter l'envie chez l'homme qui, lui, fait ce qu'il veut. Ca me paraît assez étrange, dans une optique où l'auteur parle plusieurs fois de la nécessité d'être masculin, d'envoyer valser son propre pouvoir d'initiative pour se conformer à des règles (établies par qui? voir plus bas) qui ne peuvent que faire de soi un soumis. En soi, je perçois un paradoxe assez étonnant: chercher à cocher les critères de ce qui fait masculin, c'est féminin. Chercher à remplir les facteurs visuels de l'assurance, c'est être soumis, par définition.
Plus en détail, j'en viens au contenu proprement dit, c'est-à-dire les règles énoncées par l'auteur. Il est assez clair, en lisant le guide, qu'il s'adresse à des gens peu expérimentés; en effet, qu'il s'agisse des règles sur les photos, les posts, le type d'amis (voir plus bas) ou les groupes, il n'y en a pas une que je n'ai pas transgressé et qui ait eu des conséquences fâcheuses. Lorsque je postais des trucs du style "J'ai rêvé que je sodomisais Lindsay Lohan", ça a fait tiquer certaines filles intéressées, mais elles me l'ont toujours avoué après avoir couché avec moi. On me rétorquera qu'il s'agit de "se faire draguer" et que là, je parle d'une interaction où je drague, moi. Je rétorque que le guide n'est pas clair: en effet, il y a un flou permanent autour du fait qu'il s'agisse d'une fille qui ne vous connaît pas et qui deviendrait intéressée, ou d'une fille intéressée qu'il s'agirait de ne pas décevoir. Dans le deuxième cas, je peux affirmer ceci de façon certaine: quand quelqu'un est intéressé par vous, il y a très peu de choses que vous pouvez faire pour vraiment faire passer cette envie.
J'ai également eu un choc par rapport au traitement que l'auteur réserve aux amis: Facebook a été conçu précisément pour parler avec ses amis et rire avec eux, pas pour draguer des inconnus. Or l'auteur conseille de travailler ce qu'on poste, qui on a en ami ou en délire de groupe dans le but d'avoir un profil séduisant. En pratique ,ça veut dire que vous êtes en fait prêt à accorder plus d'importance à une hypothétique inconnue qu'à vos amis. Si vos amis vous dérangent personnellement, changez-en, mais les masquer ou se restreindre pour plaire à quelqu'un que vous ne connaissez pas encore (et donc, dont les critères vous sont parfaitement inconnus), c'est un raisonnement à l'envers. Au final, à force de vouloir parler aux inconnus comme à ses amis, on se retrouve à parler à ses amis comme si c'étaient des inconnus.
Il semble que l'auteur du guide soit un perfectionniste, avec des façons de parler, des comportements qui sont cohérents avec son tempérament. Il a aussi tendance à attirer, a priori, un certain type de personne. En filigrane dans le texte émerge l'idée que ce type de profil attire des femmes de meilleure qualité (c'est une thématique qui revient par ailleurs régulièrement sur le forum semble-t-il). Or, cela amène à un nouveau paradoxe: comment définit-on une femme de qualité? A moins que vous ne vouliez d'une femme trophée pour compenser un manque d'estime personnelle, une femme de qualité est une femme à qui vous plaisez et qui vous aime comme vous êtes. Cela implique donc de se montrer comme on est, parce qu'il vaut mieux être haï pour ce qu'on est, qu'aimé pour ce qu'on n'est pas. Cette idée rendrait donc le guide caduque, mais émerge alors l'idée qu'il existe une sorte d'indicateur absolu de qualité qui se trouve en fait être le choix de l'auteur. Celui-ci n'a pas l'air de croire qu'une femme de qualité puisse être rebutée par un tel profil, ce qui nous ramène clairmeent à l'idée qu'une femme de qualité est une femme qui l'apprécie. Cette idée de femme de qualité est également mise à mal par l'exemple choisi pour illustrer le propos, une femme qui a apparemment passé 4 heures à liker et commenter son profil après avoir été acceptée. Le texte n'est pas clair quant à l'origine de l'interaction, à savoir s'ils se connaissaient avant ou s'ils se sont connus via Facebook. Dans les deux cas toutefois, passer 4 heures à lurker mon profil est quelque chose que ferait une dingue, pas une personne de qualité, aussi intéressée soit-elle.
Mais ça, c'est mon idée d'une vraie femme. L'auteur semble apprécier qu'on reconnaisse sa propre qualité, cela implique un certain type de comportement de soumission émotionnelle que tout le monde, femmes comprises, n'a pas. Voir cela comme un gage absolu de qualité est une imposture intellectuelle. Globalement, l'auteur a sa personnalité, et son Facebook en est le prolongement. Il attire certaines femmes avec cela, et lorsqu'il est confronté à des gens qui n'y parviennent pas, il ne peut logiquement leur donner que ce qu'il connaît: faire comme lui. Mais c'est une analyse trop premier niveau. Stéphane a décidé d'être ce qu'il est, et il l'assume à fond. il est donc lui-même et cela attire un certain type de femmes. Un biker qui a décidé d'être lui-même en attire un autre. La seule chose commune à ces deux-là est qu'ils s'assument, et ce qui fait leur succès. C'est le sens de la phrase "Soyez-vous mêmes.".
Le problème des mecs qui ont du mal n'est pas qu'ils sont eux-mêmes. Par définition, quand on est timide, on n'est pas soi-même. Etre soi-même, c'est assumer ce qu'on veut, ce qu'on aime, ce qu'on aime moins, accueillir ceux à qui ça plaît et envoyer chier ceux qui ne sont pas contents. C'est d'ailleurs ce que l'auteur fait.
Croire que plaquer les comportements de quelqu'un rend attirant est un problème de biais d'attribution. Une femme est attirée par un type, il lui parle mal, de l'extérieur on peut croire qu'elle aime cela. La vérité est que, parce qu'elle l'idéalise, elle accepte qu'il lui parle mal parce que c'est un prix qu'elle est prête à payer. Un type qui ne lui plaît pas lui parle de la même façon, il s'en prend une.
Soyez vous mêmes, ou ce que vous voulez être, pour vous. Si cela coïncide avec la façon d'être de l'auteur, vous n'aurez pas besoin de suivre le guide pour faire la même chose. Si cela ne coïncide pas, suivre ce guide ne fera qu'interférer dans les résultats que vous pourriez obtenir.
J'ai un peu débordé de la problématique Facebook, mais je pense que le débat est intéressant. Si vous m'avez lu, bravo, pensez à réagir!
Le guide part sur la prémisse qu'il existe une façon de se présenter sur Facebook qui rendrait suffisamment attirant pour se faire draguer sans effort. A ce stade déjà, quelque chose a tilté dans ma tête: ça me paraît être une approche très féminine du rapport entre les sexes. de l'idée que je m'en fais, la femme est celle qui fait en sorte d'entrer dans des critères pour susciter l'envie chez l'homme qui, lui, fait ce qu'il veut. Ca me paraît assez étrange, dans une optique où l'auteur parle plusieurs fois de la nécessité d'être masculin, d'envoyer valser son propre pouvoir d'initiative pour se conformer à des règles (établies par qui? voir plus bas) qui ne peuvent que faire de soi un soumis. En soi, je perçois un paradoxe assez étonnant: chercher à cocher les critères de ce qui fait masculin, c'est féminin. Chercher à remplir les facteurs visuels de l'assurance, c'est être soumis, par définition.
Plus en détail, j'en viens au contenu proprement dit, c'est-à-dire les règles énoncées par l'auteur. Il est assez clair, en lisant le guide, qu'il s'adresse à des gens peu expérimentés; en effet, qu'il s'agisse des règles sur les photos, les posts, le type d'amis (voir plus bas) ou les groupes, il n'y en a pas une que je n'ai pas transgressé et qui ait eu des conséquences fâcheuses. Lorsque je postais des trucs du style "J'ai rêvé que je sodomisais Lindsay Lohan", ça a fait tiquer certaines filles intéressées, mais elles me l'ont toujours avoué après avoir couché avec moi. On me rétorquera qu'il s'agit de "se faire draguer" et que là, je parle d'une interaction où je drague, moi. Je rétorque que le guide n'est pas clair: en effet, il y a un flou permanent autour du fait qu'il s'agisse d'une fille qui ne vous connaît pas et qui deviendrait intéressée, ou d'une fille intéressée qu'il s'agirait de ne pas décevoir. Dans le deuxième cas, je peux affirmer ceci de façon certaine: quand quelqu'un est intéressé par vous, il y a très peu de choses que vous pouvez faire pour vraiment faire passer cette envie.
J'ai également eu un choc par rapport au traitement que l'auteur réserve aux amis: Facebook a été conçu précisément pour parler avec ses amis et rire avec eux, pas pour draguer des inconnus. Or l'auteur conseille de travailler ce qu'on poste, qui on a en ami ou en délire de groupe dans le but d'avoir un profil séduisant. En pratique ,ça veut dire que vous êtes en fait prêt à accorder plus d'importance à une hypothétique inconnue qu'à vos amis. Si vos amis vous dérangent personnellement, changez-en, mais les masquer ou se restreindre pour plaire à quelqu'un que vous ne connaissez pas encore (et donc, dont les critères vous sont parfaitement inconnus), c'est un raisonnement à l'envers. Au final, à force de vouloir parler aux inconnus comme à ses amis, on se retrouve à parler à ses amis comme si c'étaient des inconnus.
Il semble que l'auteur du guide soit un perfectionniste, avec des façons de parler, des comportements qui sont cohérents avec son tempérament. Il a aussi tendance à attirer, a priori, un certain type de personne. En filigrane dans le texte émerge l'idée que ce type de profil attire des femmes de meilleure qualité (c'est une thématique qui revient par ailleurs régulièrement sur le forum semble-t-il). Or, cela amène à un nouveau paradoxe: comment définit-on une femme de qualité? A moins que vous ne vouliez d'une femme trophée pour compenser un manque d'estime personnelle, une femme de qualité est une femme à qui vous plaisez et qui vous aime comme vous êtes. Cela implique donc de se montrer comme on est, parce qu'il vaut mieux être haï pour ce qu'on est, qu'aimé pour ce qu'on n'est pas. Cette idée rendrait donc le guide caduque, mais émerge alors l'idée qu'il existe une sorte d'indicateur absolu de qualité qui se trouve en fait être le choix de l'auteur. Celui-ci n'a pas l'air de croire qu'une femme de qualité puisse être rebutée par un tel profil, ce qui nous ramène clairmeent à l'idée qu'une femme de qualité est une femme qui l'apprécie. Cette idée de femme de qualité est également mise à mal par l'exemple choisi pour illustrer le propos, une femme qui a apparemment passé 4 heures à liker et commenter son profil après avoir été acceptée. Le texte n'est pas clair quant à l'origine de l'interaction, à savoir s'ils se connaissaient avant ou s'ils se sont connus via Facebook. Dans les deux cas toutefois, passer 4 heures à lurker mon profil est quelque chose que ferait une dingue, pas une personne de qualité, aussi intéressée soit-elle.
Mais ça, c'est mon idée d'une vraie femme. L'auteur semble apprécier qu'on reconnaisse sa propre qualité, cela implique un certain type de comportement de soumission émotionnelle que tout le monde, femmes comprises, n'a pas. Voir cela comme un gage absolu de qualité est une imposture intellectuelle. Globalement, l'auteur a sa personnalité, et son Facebook en est le prolongement. Il attire certaines femmes avec cela, et lorsqu'il est confronté à des gens qui n'y parviennent pas, il ne peut logiquement leur donner que ce qu'il connaît: faire comme lui. Mais c'est une analyse trop premier niveau. Stéphane a décidé d'être ce qu'il est, et il l'assume à fond. il est donc lui-même et cela attire un certain type de femmes. Un biker qui a décidé d'être lui-même en attire un autre. La seule chose commune à ces deux-là est qu'ils s'assument, et ce qui fait leur succès. C'est le sens de la phrase "Soyez-vous mêmes.".
Le problème des mecs qui ont du mal n'est pas qu'ils sont eux-mêmes. Par définition, quand on est timide, on n'est pas soi-même. Etre soi-même, c'est assumer ce qu'on veut, ce qu'on aime, ce qu'on aime moins, accueillir ceux à qui ça plaît et envoyer chier ceux qui ne sont pas contents. C'est d'ailleurs ce que l'auteur fait.
Croire que plaquer les comportements de quelqu'un rend attirant est un problème de biais d'attribution. Une femme est attirée par un type, il lui parle mal, de l'extérieur on peut croire qu'elle aime cela. La vérité est que, parce qu'elle l'idéalise, elle accepte qu'il lui parle mal parce que c'est un prix qu'elle est prête à payer. Un type qui ne lui plaît pas lui parle de la même façon, il s'en prend une.
Soyez vous mêmes, ou ce que vous voulez être, pour vous. Si cela coïncide avec la façon d'être de l'auteur, vous n'aurez pas besoin de suivre le guide pour faire la même chose. Si cela ne coïncide pas, suivre ce guide ne fera qu'interférer dans les résultats que vous pourriez obtenir.
J'ai un peu débordé de la problématique Facebook, mais je pense que le débat est intéressant. Si vous m'avez lu, bravo, pensez à réagir!