Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

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By The passenger
#99523 Bonjour à tous, je suis un nouveau venu (je suis passé par la case présentation) et il est possible que certains estiment que sous ce post se cache une demande d'aide personnalisée, ils n'ont pas tort. Cependant, cette intervention sort un peu du schéma classique Rencontre/Date/Je fais quoi?.... J'ai estimé qu'il avait plus sa place ici, libre aux modérateurs de le changer.

Pour en venir au fait, je vais faire part de mon expérience personnel, sans doute partagée par d'autres, et tenter d'ouvrir des pistes, si ce n'est de réflexions, de discussions.

[color=red][size=150]L'écueil du succès.[/size][/color]

Parfois, le succès peut se révéler plus "problématique" que l'échec. Que ce soit la réussite d'un concours, une promotion importante, la réalisation d'un objectif... Je pense qu'on a tous connu cette période qui suit un succès important, une période de "latence", entre satisfaction, et un certain sentiment d'être perdu.

La plupart du temps cette période est courte, passagère.

Le problème apparaît lorsque cette période se prolonge, et qu'elle se manifeste par certains "symptômes" durables: procrastination aiguë, perte de motivation, repli sur soi même et/ou au contraire, sorties tous les soirs alcoolisées, abandon de certains hobbies....

[color=red][size=150]Les raisons[/size][/color]

Je suis plus ou moins dans cette situation depuis un an (voir ma présentation), ce qui fait que j'ai pas mal réfléchi au sujet, et que j'ai tenté d'identifier les causes de ce "blues".

Une des première chose qui m'a interpellé, c'est que toutes mes connaissances ayant réussi des concours, ou autres choses et qui ont réussi à se remobiliser rapidement avaient un objectif à plus long terme, ce succès n'était pas une fin mais un moyen.
Globalement, il m'est apparu qu'il faut toujours se projeter plus loin: "Et après.... je veux faire quoi? Je veux être qui?"

Paradoxalement, il me semble également qu'il ne faut pas être rigide dans la fixation d'objectifs, et se permettre des digressions. On peut comparer cela à un "obsession amoureuse". A trop vouloir quelque chose, on l'idéalise, et si on l'obtient, la chute peut être douloureuse, voir interminable.

Le grand problème, c'est comment s'en sortir, lorsque cette période de remobilisation traîne (un an pour moi, et toujours aucune idée de comment m'en sortir).

Avoir sacrifié beaucoup pour un succès qui finalement ne se révèle absolument pas épanouissant entraîne un degrés de frustration inimaginable.

J'espère avoir été suffisamment clair et explicite pour mon premier poste (si ce n'est pas le cas, je m'en excuse).

Dans tous les cas, j'attends vos réactions et vos propositions de solutions/réflexions.
Merci.
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By Elan
#99526 Salut,

Déjà rassure-toi : le succès n'est pas plus problématique que l'échec. Si tu t'étais planté à ton concours, non seulement tu n'aurais pas de nouvel objectif comme c'est le cas actuellement, mais en plus... tu te serais planté à ton concours.

Ta situation est commune à pas mal d'étudiants, poussés par on ne sait quelle décision à s'engouffrer dans des filières sélectives et finalement un peu perdus une fois les sélections passées.
La période que tu traverses ressemble à un gros coup de blues, un peu comme la dépression post-partum après un accouchement, ou ce qui peut arriver après l'obtention d'une thèse, ou encore quand on prend sa retraite.

Mais contrairement aux précédentes situations qui se font à un âge un peu plus avancé et dans d'autres circonstances, ce que tu peux légitimement te demander en premier lieu c'est si ces concours et ces études relèvent réellement de tes choix personnels : pour être passé par là, j'estime à environ 75% le taux d'étudiants en école d'ingénieur qui ne veulent pas du tout être ingénieurs (mais on me dit qu'ils étaient forts en math, alors...).

Voir les choses en face et s'admettre la vérité est le premier pas vers la suite de l'histoire.

Ensuite, tes réflexions sur les objectifs sont justes : la question n'est pas tant d'avoir un but que de profiter du chemin qu'il te dessine.

Alors certes, les concours des grandes écoles n'offrent pas un chemin très amusant, mais à présent tu es libre de t'en trouver de nouveaux. Si tu doutes de l'idée même de se fixer des buts ou si tu redoutes d'atteindre les prochains, tu peux toujours relire Nietzsche qui racontait que le génie était de se fixer des buts élevés et de vouloir les moyens d'y parvenir. On ne trouve jamais autant de nouveaux objectifs qu'en en poursuivant un autre.