- Jeu Avr 09, 2009 11:38 am
#72483
Pour répondre à jc91 :
Ce n'est pas à Versailles mais autour de Versailles :
Chez Clément, N13, à Bougival.
[url]http://www.eng.cityvox.fr/restaurants_saint-germain-en-laye/chez-clement-bougival_40811/PhotosLieu[/url]
Ce témoignage aurait pu être le miens :
[url]http://www.ciao.fr/Chez_Clement_Bougival__Avis_1146283[/url]
J'y ai déjeuné une fois l'été dernier, un jour ensoleillé.
L'imprévu, 5-7 rue Saint-Pierre à Saint-Germain-en-Layes
[quote]Un patté d'immeubles du 18e ou 19e siècle dans le centre ancien bordé par les rues. De vraies rues comme dans une ville. Deux d'entres elles sont bordées de restaurants et de pubs. La faible circulation automobile passante permet aux piétons de s'approprier la voie. D'un coté, notre endroit favori fait face à une place faite d'un retrait triangulaire dans le bâti : Une ancienne fourche, l'embranchement de deux rues.
L'une d'elle est piétonne. 3 terrasses bondées lors de la belle saison. Un pub irlandais, une pizzeria et la crêperie, située de l'autre côté d ela rue Saint-Pierre qui jouxte
L'imprévu.Le bloc d'immeuble semble impénétrable au premier abord. D'ailleurs, rares sont ceux qui se doutent en passant du trésor qu'enferment et protègent ces murs.
Deux passages étroits et dissimulés accédent au coeur de l'îlot qui forme une cour.
L'imprévu ouvre sur la rue, un espace d'accueil prolongé par le bar où il fait bon attendre ses convives ou les rejoindre avant, en hiver, de passer à droite et à table dans la salle de restaurant.
En été, le passage continue ensuite dans un coin lounge qui lui-même s'ouvre sur la terrase bordant la cour.
Des tables et des chaises sont disposées le long de la bâtisse les unes à coté des autres.
Importance stratégique que la disposition lors de votre arrivée. Il faut balayer d'un coup d'oeil rapide toutes pes possibilités d'ouverture de discussion puis choisir celle qui vous interesse.
Un chêne et un platane trônent auprès d'une aire de jeu pour les enfants. On imagine un surveillant et une flopée de gosses jouant à la déli-délo dans le brouhaha des cris, des encouragements pour venir taper la main de la délivrance tout en évitant les gardes qui, s'ils vous happent vous enverront rejoindre la chaine des prisonniers.
Ici, pas de touristes, de jeunes qui ne savent pas se tenir mais une clientèle éduquée qui apprécie le bon vin et la bonne chaire. La cuisine est fine, le foie gras maison de la patronne est au-delà de tout ce que l'on trouve sur le marché. Je l'apprécie particulièrement car originaire du Sud-Ouest, je n'ai goûté du foie-gras "industriel" qu'à l'age de 24 ans. Avant, je ne connaissais que le classique des classiques : celui de "Tatie Jeanne".
Ce met à le goût de mon enfance, des réunions de famille, des réveillons d'oie des Landes, d'aloze de Garonne et de mon premier Petrus. A 17€ l'assiette de deux tranches, nous en prenons une pour deux. Avec un peu de chance, c'est une jolie amie qui partage votre sort. C'est aussi un prétexte à prendre l'entrée dans le même plat comme une communion. Du gros sel de Guérande et parfois, un peu de confiture d'échalotte le subliment. La tenancière est une gourmande et son plaisir est de ravir nos sens. Le vin nous accompagne aussi, relevant ou révélant la saveur des aliments. Parfois, c'est un simple fromage blanc relevé d'herbes et mélangés. L'un sans l'autre n'existeraient pas ou si peu. Ensemble, c'est une explosion!
La douceur de la nuit d'été dénude les corps, les regards s'aventurent et la bouche s'ennivre et se délie dans la conversation badine, anodine mais amusante. Les sujets graves ne sont pas de l'humeur de l'endroit. Les hauteurs autour de cette cour sont comme un rempart sur le monde. C'est un lieu unique et singulier dans les Yvelines. Pour nous, un rîte et une invocation aux plaisirs de la nuit qui débute. Il est certaines évidences qu'il n'est pas besoin d'expliquer, juste de faire vivre et ressentir. Ce lieu parle de lui-même dés lors qu'on y entre. L'expérience se partage dés lors qu'on y goûte.
Je n'y fait que de belles rencontres car, on ne vient pas passer une soirée en un tel lieu sans un minimum d'envie et de goût.
Mais je n'aime pas seulement tout cela dans ce lieu.
Vous pouvez y venir avec des femmes différentes chaques semaines, vous n'entendrez jamais un : "Vous étiez bien accompagnés la semaine dernière!".
Et goûtez donc le château Cadillac.