- Mer Oct 02, 2013 7:01 pm
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Thanks la mouche
[size=150]Quand j'ai vu deux lagons se transformer en étangs de glace[/size]
Alors que je sortais du salon pour m’aérer dehors au bord de la terrasse, deux grands yeux bleus ont fixé mon regard pendant environ 1 seconde. Pour premier un contact visuel, 1 seconde, c’est encourageant. Je suis resté debout à 1 mètre d’elle, ayant bien conscience que quelques instants de plus dans la même position sans rien faire allait me faire ressembler aux gars que j'ai décrit plus haut. Je rappelle que j’étais entièrement seul, sans connaissances sur qui me reposer. Mais ce qu’au fond de moi j’attendais a fini par arriver.
Elle tourna la tête brièvement de son groupe pour me regarder une deuxième fois. Elle était mignonne. Puis une troisième. Si elle recommence…puis une quatrième. Là, trouver une excuse m’aurait valu 100 coups de fouet. En me déplaçant vers elle sans rien de spécial à lui dire, j’ai tenté d’attirer son attention en, tenez-vous bien, faisant semblant de parler à un mec qui passait juste par là. J'appelle ça
parier sur les signes d'intérêts. Elle s’est retournée en un quart de seconde en me balançant sa queue de cheval au visage.
[quote]- Qu’est-ce que t’as dit?
- Aow. Merci le coup de cheveux dans les yeux.
- Ah pardon, ça t’a fait mal ?
- Oui, regarde j’ai un bleu maintenant, là.
Nous avons badiné quelques minutes. Alors qu’un autre gars était venu la distraire, je me suis tourné vers son pote qui visiblement était content de me parler et n’avait rien à cirer du manège que j’avais commencé. Ou alors il faisant semblant, lui aussi. Pour récupérer son attention, je réactivai la phrase d’approche en parlant assez fort.
[quote]- Donc elle c’est ta copine, celle qui donne des coups de cheveux, c’est ça je crois.
Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se retourne une nouvelle fois. En la regardant sans ciller (ce n'était pas si facile, ses yeux étaient aussi bleu l'un que l'autre, je ne savais pas lequel regarder), je réfléchissais à toute vitesse. J’avais les signes d’intérêt, l’attention et un mini-confort, il était donc temps de passer la seconde. J’ai prétexté un volume sonore trop élevé pour l’isoler de son groupe, mais sans vouloir la traîner derrière un buisson ou je ne sais quoi, c’était évidemment bien trop tôt, sauf si je voulais un coup de pied dans les burnes.
[quote]- Viens, on va s’asseoir là-bas.
Elle me suivit docilement jusqu’à un endroit relativement éclairé. Nous étions assis côte-à-côte et le bruit sourd du dedans nous parvenait à peine. Je ne me souviens plus exactement de notre discussion (j’avais quand-même enquillé 5 ou 6 verres de vin blanc depuis le temps), mais j’ai dû utiliser une bonne partie des "techniques" de conversation que je me suis un jour amusé à conceptualiser (il faudrait que j’en fasse un article, tiens). On commençait doucement à se toucher. Elle semblait aimer cette proximité, ma compagnie et ne me demandait toujours pas avec qui j’étais venu. Bref, comme disait Voltaire, "tout allait bien dans le meilleur des mondes".
Seulement voilà, ce que Voltaire n'avait pas dû faire, c'était de tenter de l'embrasser.