Vos soirées, rendez-vous, aventures, etc.

Modérateurs: animal, Léo

Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138430 « Après quelques pas, je me suis arrêté dans le silence et ai levé les yeux pour regarder le ciel et les étoiles, alors que l’air frais me faisait sentir plus vivant que jamais. Une seule phrase m’a alors traversé l’esprit, simple, douce et bienveillante : « la vie est belle ». Puis, dans un sourire, j’ai continué à marcher. »

Rewind (bruitage d’une bande qu’on rembobine).
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138475 [size=150]C'était un soir de fin Septembre[/size]

… dans une de ces ambiances qui rappellent que l’été est toujours là. L’air y était d’une vingtaine de degré et quelques milliers de personnes (étudiants, actifs) venaient déposer leurs valises un peu partout dans la ville, comme les hirondelles au printemps. Nous l’avons quasiment tous souligné sur un sujet du forum, le mois de Septembre devrait durer plus longtemps. Tout semblait donc parfait pour une belle fête, à ceci près qu’on était mercredi, et qu’en faisant rapidement le tour des personnes potentiellement disponibles, j’étais tout seul.

A une autre époque, l’idée de sortir seul de m’aurait pas effleuré l’esprit un seul instant. J’éprouvais même plutôt de la pitié envers ceux que je voyais siroter leur verre dans un coin en regardant les autres danser. J’ai appris plus tard qu’ils avaient à la fois raison et tort. Raison de sortir seul, mais tort dans la manière de faire. Même si je pense sincèrement que j’avais mis le doigt dessus, le séminaire en question m'a bien aidé à comprendre certaines de ces choses. Mais ce jour-là c’était différent. Premièrement, on n’était plus à autre époque. Deuxièmement, un jour de semaine autorise à sortir seul davantage qu’un vendredi ou un samedi. Troisièmement, il faisait bon, et quatrièmement, j’en avais envie.

A 9h et quelque du soir donc, j’échangeai un vieux T-shirt contre ma nouvelle chemise kaki et marchais déjà vers le centre-ville. Je n’avais rien de spécial en tête si ce n’était profiter de la douceur de l’air, mais espérais secrètement quand-même que quelque chose puisse se passer. Physiquement je me sentais parfaitement bien : en forme, visage bronzé et « barbe » de trois jours (je mets des guillemets parce que trois jours c'est court pour obtenir une barbe, mais bon)…Et oui, l’été permet une dose de négligé supérieure à celle de l’hiver ; que ceux qui ne sont pas d’accord lève le doigt.

Malgré un moral au top jusqu’à ce moment (grâce à une journée productive), les quelques minutes qui ont suivi ont commencé à me faire déchanter. Il n’y avait dans cette ville pas un seul endroit assez peuplé et digne d’intérêt qui justifiait les 15 francs (12 euros) que j’avais en poche. Après avoir passé tous ces bars en revue j’allais me résigner à rentrer, forcément un peu déçu, mais les circonstances en ont décidé autrement. Dans un dernier coup d’œil vers la place tranquille, j’aperçus sous la lumière d’une enseigne les longues silhouettes de deux filles qui comme moi, semblaient faire demi-tour. Bien, ça va commencer.
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138572 J’ai donc ralenti, jusqu’à ce que leurs voix m’atteignent et me fassent entendre de l’Espagnol. Sans aucun doute, il devait s’agir d’étudiantes Erasmus qui, par hasard ou par magie mais comme beaucoup d’autres, avaient atterri dans cette ville de Suisse ne dépassant pas les 40'000 habitants. Je ne vous explique pas que j’ai un peu triché en abordant ces filles, qui de toute évidence représentent le niveau de difficulté le plus bas, même pour un complet débutant.

[quote]- Hi, do you speak English? (pas besoin de chercher loin dans un cas comme celui-là)
- Hi, yes!
- Alright, I’m very new in town and I was just looking for a place to go to this evening, even if it’s Wednesday. I saw you didn’t see anything there either. Problems of small towns… (faux-dialogue un peu pourri mais justifiant le fait que je sois seul, accompagné d’un mensonge, mais qu’importe)
- Ah yes, we saw it too.
- You’re from Spain, right?
- Haha yes, and you?
- France, I must be as new as you here.

D’habitude je leur fais deviner d’où je viens, mais le contexte de cet instant ne se prêtait pas à ce genre d'exercice. Je voulais seulement faire ressembler ma situation à la leur, afin de construire le minimum de confort légal.

Je ne me souviens plus du dialogue exact qui a suivi mais d'une phrase qui m'a fait bien plaisir:

[quote]- We’re going to a place over there with a lot of people, so if you want to join us…

J’ai presque été surpris que l’une d’elle me le propose aussi facilement. Sur le chemin, les discussions étaient semblables à celles que les gens qui viennent de se rencontrer peuvent avoir. Il était encore bien trop tôt pour commencer à séduire. En ajustant la vérité et en faisant participer la deuxième fille (beaucoup moins jolie), nous arrivions devant un lieu connu de la ville mais dans lequel je n’avais jamais encore mis les pieds. Une foule qui parlait autant de langues que de personnes présentes attendait bruyamment devant une haute grille. Il s’agissait en fait un manoir où des soirées étudiantes ont régulièrement lieu en mode house party. Comment ai-je pu vivre 2 ans ici sans être passé devant ce truc ?

En suivant l'allée qui séparait la grille de la porte de cette grande demeure, je me disais déjà que j’avais eu une bonne idée de sortir ce soir. Je découvris un endroit totalement inattendu. Un salon spacieux avec canapés, une salle adjacente faisant office de bar, un grand jardin avec terrasse aménagée joliment éclairée et offrant une vue plongeante sur la basse ville composaient ce mini-château. Décidément ça valait le coup de venir. Flottant dans cette drôle d'ambiance qu'une musique groovy nourrissait à merveille, je me suis dirigé vers le bar, déjà bien sollicité. Je discutais machinalement avec des Erasmus (en quête d’aventure et de bon temps, vous savez ce que c'est) un verre de vin blanc à la main, mais toujours sans nouvelles des miss avec qui j’étais entré.

Dans un pincement, je me suis avoué qu’elles ne me cherchaient peut-être pas vraiment. Quand je les ai retrouvées, j’ai dû constater que j’avais raison : aucun signe de leur part ne disait quelque chose comme "chouette, te voilà". Puisque je n’allais pas perdre ma dignité et mon énergie dans une cause perdue, je décidai d'achever la visite de cet endroit surprenant en solo, jusqu’à ce qu’une situation (c'est-à-dire un signe d'intérêt) ne me laisse plus le choix d’aborder.

Quand c’est arrivé, il n’était même pas 23h.
Avatar de l’utilisateur
By la mouche
#138577 J'aime beaucoup, une agréable simplicité de l'esprit et de l'expression ("la simplicité est la sophistication ultime" disait Thoreau)

Quand une femme t'invite dans une endroit ou il y a beaucoup de monde, c'est qu'elle n'est pas (encore?) intéressée. Sinon, elle préfèrerait l'intimité.
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138610 Thanks la mouche :)

[size=150]Quand j'ai vu deux lagons se transformer en étangs de glace[/size]

Alors que je sortais du salon pour m’aérer dehors au bord de la terrasse, deux grands yeux bleus ont fixé mon regard pendant environ 1 seconde. Pour premier un contact visuel, 1 seconde, c’est encourageant. Je suis resté debout à 1 mètre d’elle, ayant bien conscience que quelques instants de plus dans la même position sans rien faire allait me faire ressembler aux gars que j'ai décrit plus haut. Je rappelle que j’étais entièrement seul, sans connaissances sur qui me reposer. Mais ce qu’au fond de moi j’attendais a fini par arriver.

Elle tourna la tête brièvement de son groupe pour me regarder une deuxième fois. Elle était mignonne. Puis une troisième. Si elle recommence…puis une quatrième. Là, trouver une excuse m’aurait valu 100 coups de fouet. En me déplaçant vers elle sans rien de spécial à lui dire, j’ai tenté d’attirer son attention en, tenez-vous bien, faisant semblant de parler à un mec qui passait juste par là. J'appelle ça parier sur les signes d'intérêts. Elle s’est retournée en un quart de seconde en me balançant sa queue de cheval au visage.

[quote]- Qu’est-ce que t’as dit?
- Aow. Merci le coup de cheveux dans les yeux.
- Ah pardon, ça t’a fait mal ?
- Oui, regarde j’ai un bleu maintenant, là.

Nous avons badiné quelques minutes. Alors qu’un autre gars était venu la distraire, je me suis tourné vers son pote qui visiblement était content de me parler et n’avait rien à cirer du manège que j’avais commencé. Ou alors il faisant semblant, lui aussi. Pour récupérer son attention, je réactivai la phrase d’approche en parlant assez fort.

[quote]- Donc elle c’est ta copine, celle qui donne des coups de cheveux, c’est ça je crois.

Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se retourne une nouvelle fois. En la regardant sans ciller (ce n'était pas si facile, ses yeux étaient aussi bleu l'un que l'autre, je ne savais pas lequel regarder), je réfléchissais à toute vitesse. J’avais les signes d’intérêt, l’attention et un mini-confort, il était donc temps de passer la seconde. J’ai prétexté un volume sonore trop élevé pour l’isoler de son groupe, mais sans vouloir la traîner derrière un buisson ou je ne sais quoi, c’était évidemment bien trop tôt, sauf si je voulais un coup de pied dans les burnes.

[quote]- Viens, on va s’asseoir là-bas.

Elle me suivit docilement jusqu’à un endroit relativement éclairé. Nous étions assis côte-à-côte et le bruit sourd du dedans nous parvenait à peine. Je ne me souviens plus exactement de notre discussion (j’avais quand-même enquillé 5 ou 6 verres de vin blanc depuis le temps), mais j’ai dû utiliser une bonne partie des "techniques" de conversation que je me suis un jour amusé à conceptualiser (il faudrait que j’en fasse un article, tiens). On commençait doucement à se toucher. Elle semblait aimer cette proximité, ma compagnie et ne me demandait toujours pas avec qui j’étais venu. Bref, comme disait Voltaire, "tout allait bien dans le meilleur des mondes".

Seulement voilà, ce que Voltaire n'avait pas dû faire, c'était de tenter de l'embrasser.
By James ex S
#138628 [quote="Safari"]Je ne me souviens plus du dialogue exact qui a suivi mais d'une phrase qui m'a fait bien plaisir:

[quote]We’re going to a place over there with a lot of people, so if you want to join us…

Voilà Pourquoi j'adore rencontrer des Erasmus. C'est quelque chose qui ne se serait pas fait aussi facilement avec une fille d'ici.

Beau récit, j'attends impatiemment la suite.
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138650 [quote="Simon"]Voilà Pourquoi j'adore rencontrer des Erasmus. C'est quelque chose qui ne se serait pas fait aussi facilement avec une fille d'ici.

Exactement, c'est pour ça que j'ai avoué dans le deuxième chapitre que c'était un peu de la triche.

[quote="Simon"]Beau récit, j'attends impatiemment la suite.

Merci! ça arrive tout à l'heure.

Est-ce qu'il y en a parmi vous qui trouvent ça ridicule de raconter une longue soirée en plus de 2 parties?
By James ex S
#138651 Ton premier post était un peu léger mais avec les suivants tu nous racontes juste ce qu'il faut pour nous donner envie de connaître la suite...

...encore plus en sachant que ça c'est passé près de chez moi.
[quote]Une foule qui parlait autant de langues que de personnes présentes attendait bruyamment devant une haute grille. Il s’agissait en fait un manoir où des soirées étudiantes ont régulièrement lieu en mode house party. Comment ai-je pu vivre 2 ans ici sans être passé devant ce truc ?
J'ai une vague idée de l'endroit mais faudra quand même à la fin du récit que tu me dises ou c'est :wink: !
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138653 [size=150] Et la glace fondit [/size]

Mauvais timing, sûrement, car elle a détourné la tête sans faire semblant. Et merde. Comme un boxeur, j’ai encaissé le coup en reculant un peu, puis me suis repris. Je l’ai forcée à se lever, tenu ses mains derrière son dos au niveau de la taille et l’ai tirée contre moi.

[quote]- Ok, I won’t kiss you anymore. (Pause) You’re too shy for me.

J’ai toujours adoré cette contradiction entre les actes et les paroles. Nous avons switché en anglais parce que venant de l'est de la Suisse-allemande, son français était approximatif. Pour la première fois depuis notre rencontre, elle prit une décision.

[quote]- Let's go dance, I'm getting cold

Je n’aime pas tellement endosser la peau du suiveur mais ne trouvant rien d’autre à proposer (surtout après ce qui venait de m’arriver), je n'ai pas refusé. Mauvais point, je sais, d'autant plus que je me demandais bien où diable elle comptait aller danser. J'ai descendu derrière elle quelques marches qui nous ont menées vers un tournant derrière lequel le volume d'une musique brouillone nous gagnait de plus en plus. Au détour du couloir, je découvris des dizaines de personnes se démenant comme des enragés sur un dance floor assourdissant. Un nightclub maintenant, et puis quoi encore.

Elle me présenta à ses amis avec qui j’ai socialisé brièvement (pour ne pas dire à qui j’ai crié brièvement), malgré le hip-hop que je n’aime pas et la chaleur qui commençait déjà à peser. Nous nous sommes mis ensemble sans tarder. Je ne dis pas "danser" car je ne sais pas danser. Et ce n'est jamais grave car comme le dit très justement un article du site, les dieux de la danse sont plutôt rares. Elle se laissait faire et semblait s’amuser. Quand nos regards se sont plongés l'un dans l'autre, je suis monté d’un cran. Respirations dans l’oreille, légers baisers sur la joue, souffles dans le cou, nous dansions maintenant aussi serrés que des amants. Comme un sprinter qui savait qu’il allait gagner, je voyais qu'il ne restait plus que les dernières haies à sauter.

Malgré tout le plaisir que j’avais à partager ce corps-à-corps qui allait éminemment se transformer en bouche-à-bouche, la chaleur dans cette cave devenait insoutenable. J’ai donc tout arrêté pour l’emmener dehors, au frais, où il ne resterait plus qu'une demi-carte à abattre. Cette fois, étant donné mes intentions peu catholiques, je pris bien soin de vraiment nous isoler. Je me suis adossé à une barrière à l’écart de tout le monde, non sans profiter de la brise la plus agréable de ma vie. Après avoir lâché quelques mots bien sentis et l’avoir tiré contre moi, je fis une pause et colla ma bouche contre la sienne. Sans aucune résistance, elle se laissa emporter.

L'instant devenait très agréable. Il y avait là une superbe vue sur la ville endormie, et le bruit sourd de la fête se calquait derrière celui de nos propres respirations. Les mains devenaient baladeuses et l’heure avançait. J'ignore combien de temps nous sommes restés comme cela à rire, à se taquiner et à s'embrasser, mais le reste de la nuit devait se dessiner. J'ai donc coupé court la conversation, et amorcé la suite:

[quote]- I’m not gonna sleep with you.

Suite et fin dans le prochain épisode
By john dilinger
#138770 Comme Simon, beau récit.

Tu aides aussi à rappeler qu'une rencontre doit être simple, légère, en lâchant parfois un peu prise (ce n'est pas non plus une si grave "erreur" que de l'avoir suivie sur la piste ! :wink: )

Grand adepte de la barrière apparemment ! :mrgreen:

J'attends la suite !
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138783 Dernier épisode et fin de l'histoire
[size=150]La douceur de l'obscurité, et celle de la nuit[/size]

[quote]- I’m not gonna sleep with you.
- What?
- I can’t, I can’t bring you back to my place. Mom and Dad are sleeping, I haven’t had time to hide my teddy bear, and my green pyjamas are on the bed. (imager, toujours imager)
- Hahaha (morte de rire)
- C’est comment chez toi?
- Je suis en coloc…
- C’est des filles?
- Oui, on est 4
- Cool, un plan à 5.
- Haha nan elles dorment.
- J’enlèverai mes talons dès qu’on passera l’entrée.

Au moment de passer la grille de la sortie, je ne pus m’empêcher de sourire en pensant au moment où j’étais entré avec les deux Espagnoles qui m’avaient complètement lâché, mais pour qui je me sentais tout de même reconnaissant. Nous avons brièvement remercié les deux pauvres étudiants chargés de l’entrée qui eux, éloignés de la torpeur de la fête, n’avaient guère eu d’autre choix que d'y assister de loin.

Quand je pénétrai dans son appartement après quelques minutes de marche, elle m’a présenté sa chambre quand on présente quelqu’un, et a filé sous la douche. Je me retrouvais là un peu bête debout dans la chambre d’une inconnue, décoiffé, avec ma chemise kaki toute froissée, entre ses meubles, ses magazines et ses photos de copines. Une chambre de fille quoi. En attendant, je me suis assis et ai feuilleté un magazine sur la Turquie, ce qui m'a permis de me rappeler que la capitale n'était pas Istambul mais Ankara, et qu'il y fait froid l'hiver. Quand elle est sortie de la douche, elle est apparue les cheveux détachés. Ils lui allaient bien mieux comme ça qu'en queue-de-cheval qui lui avait auparavant servi de gant de boxe (et m'avait servi de phrase d'accroche). Les spécialités d'Ankara glissèrent par-terre dans un léger bruit de papier et nous nous sommes doucement allongés. Elle était toute propre et sentait bon le shampoing. Elle éteignit la lumière. Il était environ 3h.

Durant la suite, je me souviens avoir été aussi généreux qu’elle (c'était d'autant plus facile pour moi car elle avait profité de la douche pour...mmh..enfin vous comprenez). J'ignore combien de temps tout ceci a duré, mais quand nous sommes tous deux retombés côte à côte sur l'oreiller, j'ouvris les yeux tout droit dans le noir et repris mes esprits. Je réalisai que je n'avais pas plus envie de dormir là que de renifler un septième verre d'alcool. Tout d’abord parce que je préfère toujours dormir chez moi (comme vous tous je pense), et deuxièmement parce que j’avais un rendez-vous le lendemain en fin de matinée. J’ai eu la bonne surprise de voir qu’elle n’opposait aucune résistance à ce que je m’en aille. La maturité dont elle venait de faire preuve me fit plaisir, ça change des filles qui vous traitent de connard alors que vous n’aviez rien promis du tout. Elle me regardait reboutonner ma chemise en souriant vaguement, étalée sur son lit avec ses cheveux blonds aussi en bordel que son bureau et son mur de photos. Elle s’est ensuite levée pour me raccompagner jusqu’au seuil de la porte. C’est à ce moment là, pour une raison que j’ignore encore, qu'elle a choisi de me remercier.

[quote]
- Merci.
- ?? Pourquoi ?
- J’ai vraiment passé une bonne soirée et crois-moi, je m’y attendais pas.

En guise de réponse, je l’embrassai une dernière fois.

[quote]- :wink: Au revoir.

Je me suis tourné vers la sortie et entendis la porte se fermer lorsque je me dirigeais vers l’ascenseur. Une fois dehors, j’étais aussi seul que 7 heures plus tôt, quand je cherchais désespérément un endroit où me divertir, dans le mini-labyrinthe de ce mini-centre ville. Sur ce grand boulevard, il n’y avait pas un bruit, seulement le ronronnement des lampadaires dont les faisceaux jaunes me faisaient voir des dizaines d'abat-jours. Après quelques pas, je me suis arrêté dans le silence et ai levé les yeux pour regarder le ciel et les étoiles, alors que l’air frais me faisait sentir plus vivant que jamais. Une seule phrase m’a alors traversé l’esprit, simple, douce et bienveillante : « la vie est belle ». Puis, dans un sourire, j’ai continué à marcher.

[size=150]The end[/size]
By Kosmo
#138816 Wow très jolie récit ! J'adore la façon dont tu as raconté cette histoire, ce sens du détail et des éléments qui t'entourent !

En plus d'avoir apprécié le style d'écriture, j'en ai appris un peu plus sur la façon de séduire, ou en tout cas vu comment tu t'y prenais !
Je t'avoue avoir été scotché pendant toute la lecture, BRAVO, vraiment BRAVO !

J'ai cru voir que tu as été à un séminaire de Spike ? Lequel ? Ca te dirais de m'en parler par message privé, ce qu'il a du t'apprendre m'intéresse ;)

Merci
Avatar de l’utilisateur
By Safari
#138855 [quote="john dilinger"]Comme Simon, beau récit.

Tu aides aussi à rappeler qu'une rencontre doit être simple, légère, en lâchant parfois un peu prise (ce n'est pas non plus une si grave "erreur" que de l'avoir suivie sur la piste ! :wink: )


Thanks John! :)