- Mar Sep 23, 2014 2:40 pm
#158159
J'ai lu plusieurs des journaux de cette section. Et comme certains de leurs auteurs, je ressens à mon tour le besoin d'écrire ce qui ne va pas, moins pour la nécessité d'étaler ma vie, que pour tenter de verbaliser et mettre à distance ce qui fait défaut chez moi.
C'est un peu comme quand vous décidez d'écrire un article. Vous pouvez choisir un sujet que vous maîtrisez, mais à mesure que vous développez, de nouveaux aspects apparaissent et approfondissent la connaissance que vous en aviez à la base. Cet endroit me paraît le plus approprié pour le faire.
So first things first : Le lac des cygnes noirs
Assis au bord d'un lac artificiel crée par un barrage électrique. Perdu dans le sud de la France, j'apprécie le silence d'or et l'aurore qui colore la surface de l'eau.
Trois têtes émergent sans bruit ni vaguelettes, un peu comme si l'eau avait la densité de l'huile. Les trois silhouettes palment et se meuvent de manière exagérément lente, ce qui confère aux trois hommes une grâce de cygne. On appelle ça être aquatique.
Quelques minutes plus tard, je me retrouve moi aussi avec une combinaison néoprène noire. L'appareil que mes hommes veulent me faire essayer a un statut quasi mythique dans certains cercles. Son clapet antiretour, et la sensation du poumon artificiel à l'intérieur donnent une sensation étrange sous l'eau, à moins que ce ne soit l'oxygène pur.
Il y'a quelques années, comme beaucoup de mes camarades promo, j'aurais tué pour me retrouver à cette place. Mais quelques années assez intenses ont eu raison de ma naïveté en ce qui concerne l'idéal que l'on peut attendre de mon institution de rattachement. Une organisation reste une organisation, soumise à des logiques universelles de pouvoir, même lorsqu'elle s'appuie sur des valeurs comme : le désintéressement, le don de soi, la camaraderie...
Bref, quelques jours après avoir fait ce constat, je décide de rattraper le grand vide que mon métier a crée dans ma vie sociale (ou plutôt le grand vide que j'ai orchestré en échange d'une vie intense).
C'est alors que je tombe sur un sujet du grand journal, en 2012 ou 2013. Il y est question de séduction. Dans mon esprit s'activent les clichés de la vulgarité. Quelle n'est pas ma surprise quand apparaît un grand métisse, qui s'exprime de manière mesurée, avec beaucoup d'élégance et de fermeté. Ce ton et ce langage me parlent, même si je ne m'intéressais pas à la séduction à l'époque.
Quelques minutes plus tard je suis sur son site, au design rétro, classique, distingué. Je pioche au hasard des articles pour revenir à moi sur les coups de 2h du matin, sidéré par la précision de l'explication, l'approche globale dont les enjeux dépassent de loin ceux de la séduction. Celui qui voit loin à toujours une longueur d'avance.
J'observe et j'apprends, mes progrès sont incroyables au début, puis j'en arrive à un point bloquant : je n'irais pas où je veux aller tant que je ne changerais pas de job, de ville et d'amis...
Ce journal se veut l'un de mes piliers, dans cette liaison que je veux réaliser entre mon ancienne vie et la prochaine.
C'est un peu comme quand vous décidez d'écrire un article. Vous pouvez choisir un sujet que vous maîtrisez, mais à mesure que vous développez, de nouveaux aspects apparaissent et approfondissent la connaissance que vous en aviez à la base. Cet endroit me paraît le plus approprié pour le faire.
So first things first : Le lac des cygnes noirs
Assis au bord d'un lac artificiel crée par un barrage électrique. Perdu dans le sud de la France, j'apprécie le silence d'or et l'aurore qui colore la surface de l'eau.
Trois têtes émergent sans bruit ni vaguelettes, un peu comme si l'eau avait la densité de l'huile. Les trois silhouettes palment et se meuvent de manière exagérément lente, ce qui confère aux trois hommes une grâce de cygne. On appelle ça être aquatique.
Quelques minutes plus tard, je me retrouve moi aussi avec une combinaison néoprène noire. L'appareil que mes hommes veulent me faire essayer a un statut quasi mythique dans certains cercles. Son clapet antiretour, et la sensation du poumon artificiel à l'intérieur donnent une sensation étrange sous l'eau, à moins que ce ne soit l'oxygène pur.
Il y'a quelques années, comme beaucoup de mes camarades promo, j'aurais tué pour me retrouver à cette place. Mais quelques années assez intenses ont eu raison de ma naïveté en ce qui concerne l'idéal que l'on peut attendre de mon institution de rattachement. Une organisation reste une organisation, soumise à des logiques universelles de pouvoir, même lorsqu'elle s'appuie sur des valeurs comme : le désintéressement, le don de soi, la camaraderie...
Bref, quelques jours après avoir fait ce constat, je décide de rattraper le grand vide que mon métier a crée dans ma vie sociale (ou plutôt le grand vide que j'ai orchestré en échange d'une vie intense).
C'est alors que je tombe sur un sujet du grand journal, en 2012 ou 2013. Il y est question de séduction. Dans mon esprit s'activent les clichés de la vulgarité. Quelle n'est pas ma surprise quand apparaît un grand métisse, qui s'exprime de manière mesurée, avec beaucoup d'élégance et de fermeté. Ce ton et ce langage me parlent, même si je ne m'intéressais pas à la séduction à l'époque.
Quelques minutes plus tard je suis sur son site, au design rétro, classique, distingué. Je pioche au hasard des articles pour revenir à moi sur les coups de 2h du matin, sidéré par la précision de l'explication, l'approche globale dont les enjeux dépassent de loin ceux de la séduction. Celui qui voit loin à toujours une longueur d'avance.
J'observe et j'apprends, mes progrès sont incroyables au début, puis j'en arrive à un point bloquant : je n'irais pas où je veux aller tant que je ne changerais pas de job, de ville et d'amis...
Ce journal se veut l'un de mes piliers, dans cette liaison que je veux réaliser entre mon ancienne vie et la prochaine.